La Bible en ses Traditions

Psaumes 54,1–57,12

M
G S
V

Au maître de chant. Avec instruments à cordes. Cantique de David.

...

POUR LA FIN. DANS LES CHANTS. CONNAISSANCE DE DAVID

Lorsque les Ziphéens vinrent dire à Saül : — David n'est-il pas caché parmi nous ?

...

LORSQUE LES ZIPHITES VINRENT ET DIRENT À SAÜL : — DAVID N'EST-IL PAS CACHÉ PARMI NOUS ?

M V
G S

O Dieu, en ton nom sauve-moi

et par ta puissance fais-moi justice

Vjuge-moi.

...

Dieu, exauce ma prière

prête l’oreille aux paroles de ma bouche.

 ...

M
G S
V

Car des étrangers se sont levés contre moi

des violents en veulent à ma vie

ils ne mettent pas Dieu devant leurs yeux.

- Séla.

...

puisque des étrangers se levèrent contre moi

des violents cherchèrent mon âme [pour la perdre]

ils ne mirent pas Dieu devant leurs yeux

DIAPSALMA

M V
G S

Voici en effet : Dieu est mon secours 

le Seigneur est le soutien de mon âme.

...

Il fera retomber le mal sur mes ennemis

dans ta vérité, anéantis-les !

...

De tout cœur

VVolontiers je t’offrirai des sacrifices 

je louerai

Vconfesserai ton nom, YHWH

VSeigneur, car il est bon 

...

puisque de toute détresse, il m'a délivré

Vtu m'as arraché

et mon oeil jouit de la vue de

Va jeté un regard de mépris sur mes ennemis

...

M
G S
V

55,1 Au maître de chant, avec instruments à cordes. Cantique de David.

...

VERS LA FIN. DANS LES CHANTS. D'INTELLIGENCE. À DAVID

55,2  Dieu, prête l’oreille à ma prière

ne te dérobe pas à ma supplication.

...

— Exauce, ô Dieu, ma prière

et ne méprise pas ma supplication !

55,3 Fais attention à moi et réponds-moi 

Je divague en ma plainte et je suis troublé

...

Prête-moi attention et m'exauce !

Je fus attristé dans mes exercices et  troublé

55,4 par les cris de l’ennemi, devant l’oppression du méchant 

Car ils font tomber sur moi le malheur

et ils m'attaquent avec colère.

...

par la voix de l'ennemi et l'oppression du pécheur

après qu'ils firent dévier sur moi leur iniquité

et que leur colère les avait rendus odieux envers moi.

55,5 Mon cœur se tord au dedans de moi

et sur moi fondent les terreurs de la mort.

...

Mon cœur se troubla au-dedans de moi

et l'effroi de la mort me tomba dessus,

55,6 crainte et tremblement m'envahissent

et le frisson m’enveloppe.

...

crainte et tremblement me couvrirent

et me recouvrit la ténèbre

55,7 Et je dis : Oh ! si j’avais les ailes de la colombe, je m’envolerais et j'irais me reposer

...

et je dis : — Qui me donnera des ailes comme à la colombe ?

Je volerai et trouverai repos...

55,7 Et je dis : Oh ! si j’avais les ailes de la colombe, je m’envolerais et j'irais me reposer

...

et je dis : — Qui me donnera des ailes comme à la colombe ?

Je volerai et trouverai repos...

55,8 voici que je fuirais bien loin, et je demeurerais au désert 

- Séla.

...

Voici que je me suis éloigné en fuyant

et que j'ai demeuré dans la solitude

DIAPSALMA

55,9 je me hâterais de chercher un asile, loin du vent impétueux, loin de l’ouragan.

...

j'attendais celui qui m'a sauvé

de la pusillanimité de l'esprit et de la tempête...

55,10 Réduis-les à néant, Seigneur, divise leurs langues

car je vois la violence et la discorde dans la ville.

10 ...

10 — Précipite-les, Seigneur, divise leurs langues

maintenant que j'ai vu l'iniquité et la contradiction dans la ville :

55,11 Jour et nuit elles font le tour de ses remparts, crime et vexation sont au milieu d’elle

11 ...

11 jour et nuit fera le tour de ses murs

l'iniquité, et le labeur au milieu d'elle

55,12 la perversité est dans son sein

l’oppression et la tromperie ne quittent point ses places.

12 ...

12 et l'injustice ;

usure ni ruse n'ont pas quitté ses places !

M
G V
S

55,13 Car ce n’est pas un ennemi qui m’outrage (je le supporterais) 

ce n’est pas celui qui me hait qui s’est élevé contre moi (je me cacherais loin de lui).

13 — Car si un ennemi m'avait insulté

Vmaudit,

je l'aurais Vsûrement supporté

et si celui qui me hait parlait

Vhaïssait avait dit contre moi avec insolence,

Vde grandes choses,

 je me serais

Vpeut-être me serais-je caché loin de lui...

13 ...

M
G S
V

55,14 mais toi, tu étais un autre moi-même, mon confident et mon ami.

14 ...

14 Mais toi ! homme qui ne faisais qu'une âme avec moi,

mon guide et mon familier,

55,15 Nous avions ensemble une douce intimité

nous avons marché dans la maison de Dieu dans la foule bruyante.

15 ...

15 toi qui avec moi partageais de doux mets 

(dans la maison de Dieu, nous marchions d'un même pas) !

55,16 Que la mort les surprenne, qu’ils descendent vivants au schéol 

Car la méchanceté est dans leur demeure, au milieu d’eux.

16 ...

16 Que vienne sur eux la mort

et qu'ils descendent vivants en enfer

puisque les méfaits sont dans leurs demeures

au milieu d'eux !

55,17 Pour moi, je crie vers Dieu et YHWN me sauvera.

17 ...

17 Moi, ÷en revanche: j'ai crié vers Dieu et le Seigneur me sauvera ; 

55,18 Le soir, le matin, au milieu du jour, je me plains, je gémis

et il entendra ma voix.

18 ...

18 le soir, le matin et à midi, je raconterai, mieux : je proclamerai,  

et il écoutera ma voix !

55,19 Il délivrera en paix mon âme du combat qui m’est livré

car ils sont nombreux contre moi

19 ...

19 Il rachètera en paix mon âme

à ceux qui s'approchent de moi

puisque parmi beaucoup ils étaient près de moi.

55,20 Dieu entendra, et il les humiliera

lui qui siège éternellement sur son trône

- Séla.

Car il n’y a pas de changement en eux

et ils ne craignent pas Dieu.

20 ...

20 Dieu écoutera et il les humiliera, lui qui est avant les siècles

DIAPSALMA

pour eux, en effet, point de commutation : ils n'ont même pas craint Dieu !

55,21 il porte la main sur ceux qui étaient en paix avec lui

 il viole son alliance.

21 ...

21 Il étendit la main pour les rétribuer,

ils contaminèrent son alliance ;

55,22 Plus onctueuse que la crème est sa bouche

mais son cœur n'est que combat

plus douces que l'huile ses paroles

mais ce sont des épées nues.

22 ...

22 ils furent divisés par la colère de son visage

et son cœur approcha :

plus amollies que l'huile furent ses paroles

mais ce sont des javelots !

55,23 Décharge-toi sur YHWH de ton fardeau  et il te soutiendra 

il ne laissera pas à jamais chanceler le juste.

23 ...

23 — Jette sur le Seigneur ton souci et lui-même te nourrira :

il ne laissera pas le juste ballotté pour l'éternité.

55,24 Mais  toi, Dieu, tu les feras descendre dans le puits de perdition

les hommes de sang et de ruse n'atteindront pas la moitié de leurs jours

Mais moi, je mets en toi ma confiance.

24 ...

24 — Toi vraiment, Dieu, tu les feras descendre dans le puits de la mort :

les hommes de sang et les judas n'atteindront pas la moitié de leurs jours

mais moi j'espérerai en toi, Seigneur !

56,1 Au maître de chant. Sur la Colombe muette des pays lointains. Hymne de David. Lorsque les Philistins le saisirent à Geth.

...

VERS LA FIN. POUR LE PEUPLE QUI FUT LOIN DES SAINTS. DE DAVID. DANS L'INSCRIPTION DU TITRE. LORSQUE DES ÉTRANGERS LE SAISIRENT À GETH.

56,2 Aie pitié de moi, ô Dieu, car un homme m'a foulé aux pieds 

tout le jour un assaillant m'opprime.

...

Aie pitié de moi, ô Dieu, maintenant qu'un homme m'a foulé aux pieds :

tout le jour m'attaquant, il m'a tourmenté !

56,3 Ceux qui m'épient m'écrasent tout le jour  

car ils sont nombreux ceux qui me combattent, le front levé.

...

(Ils m'ont foulé aux pieds tout le jour, mes ennemis,

car ils sont nombreux, ceux qui me combattent)

56,4 Le jour où je suis dans la crainte, je me confie en toi.

...

Depuis la hauteur du jour je serai dans la crainte,

moi vraiment, j'espérerai en toi !

56,5 En Dieu, dont je loue la parole, en Dieu je me confie

je ne crains pas : que peut me faire un être de chair ?

...

En Dieu, je louerai mes discours,

en Dieu, j'ai espéré : je ne craindrai pas ce que peut me faire un être de chair.

56,6 Tout le jour ils enveniment mes paroles

toutes leurs pensées sont contre moi pour me perdre.

...

(Tout le jour, ils exécraient mes mots ;

contre moi, tous leurs conseils tendaient au mal.)

56,7 Ils s'attroupent, se cachent

ils observent mes traces

parce qu’ils en veulent à ma vie.

...

Ils s'établiront et se cacheront,

ils observeront mon talon

(comme ils furent à l'affût de mon âme ) : 

56,8 à cause de leur iniquité, rejette-les

Dans ta colère, ô Dieu, abats les peuples 

...

pour rien au monde tu ne les sauveras,

dans ta colère, tu briseras les peuples,

ô Dieu !

56,9 Tu as compté, toi, mes pas errants

recueille mes larmes dans ton outre :

ne sont-elles pas [inscrites] dans ton livre ?

...

Ma vie, je te l'ai exposée :

tu as mis mes larmes sous ton regard

comme tu l'avais bien promis.

56,10 Alors mes ennemis retourneront en arrière

au jour où je t’invoquerai

je le sais que Dieu est pour moi.

10 ...

10 Alors mes ennemis se retourneront en arrière 

chaque jour où je t'invoquerai : 

— Voici, je sais que tu es mon Dieu,

56,11 En Dieu, je loue la parole,

en YHWH, je loue la parole

11 ...

11 en Dieu, je louerai le verbe,

dans le Seigneur, je louerai le discours, 

en Dieu j'ai espéré, je ne craindrai pas ce que pourrait me faire un homme !

56,12 Je me confie en Dieu, je ne crains pas :

Que peut me faire un homme ?

12 ...

12 En moi, ô Dieu, sont ※tes: vœux  

÷que: je te rendrai en louanges

56,13 Les vœux que je t’ai faits, ô Dieu, j’ai à les acquitter 

je t’offrirai des sacrifices d’actions de grâces.

13 .

13 puisque tu as tiré mon âme de la mort

et mes pieds de la chute

pour que je plaise, devant Dieu, dans la lumière des vivants.

56,14 Car tu as délivré mon âme de la mort, - n’as-tu pas préservé mes pieds de la chute ?

afin que je marche devant Dieu à la lumière des vivants.

14 ...

14  

57,1 Au maître de chant. Ne détruis pas.  Hymne de David, lorsque, poursuivi par Saül, il se réfugia dans la caverne.

...

POUR LA FIN. NE DÉTRUIS PAS. À DAVID. DANS L'INSCRIPTION DU TITRE. QUAND IL FUYAIT LOIN DE LA FACE DE SAÜL DANS LA CAVERNE

57,2 Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi

car en toi mon âme cherche un refuge 

je m’abriterai à l’ombre de tes ailes jusqu’à ce que le malheur soit passé.

...

Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi

puisqu'en toi mon âme se confie : 

à l'ombre de tes ailes j'espérerai

jusqu'à ce que soit passée l'iniquité !

57,3 Je crie vers le Dieu très-haut,

le Dieu qui a tout fait pour moi.

...

Je crierai vers le Dieu très-haut,

vers le Dieu qui m'a déjà fait du bien :

57,4 Que des cieux il envoie et me sauve 

qu'il livre à l'opprobre ceux qui m'écrasent

- Séla.

Dieu enverra sa bonté et sa vérité.

...

il dépêcha du ciel et me délivra

(il livra à l'opprobre ceux qui me foulaient aux pieds),

DIAPSALMA

Dieu dépêcha sa miséricorde et sa vérité.

57,5 Je suis couché au milieu des lions, des hommes qui vomissent la flamme

leurs dents sont une lance et des flèches

et leur langue un glaive acéré.

...

Et il arracha mon âme du milieu des petits des lions

(je dormis plein de trouble) :

les fils des hommes, leurs dents sont des armes et des flèches

et leur langue, un glaive acéré !

M V
G S

57,6 Élève-toi au-dessus des cieux, ô Dieu,

par toute la terre,

Vpar toute la terre paraisse ta gloire ! 

...

M
G S
V

57,7 Ils avaient tendu un filet sous mes pas, mon âme se courbait 

ils avaient creusé une fosse devant moi : ils sont tombés dedans

- Séla.

...

Ils ont préparé un lacs pour mes pieds

et courbé mon âme,

ils ont creusé devant ma face une fosse : eux-mêmes sont tombés dedans !

DIAPSALMA

57,8 Mon cœur est prêt, ô Dieu, mon cœur est prêt

je chanterai et je jouerai [sur des instruments de musique].

...

Mon cœur est prêt, ô Dieu, mon cœur est prêt,

je chanterai et dirai un psaume :

57,9 Eveille-toi, ma gloire ! Eveillez-vous, ma lyre et ma harpe !

Que j’éveille l’aurore !

...

lève-toi, ma gloire, levez-vous psaltérion et cithare, je me lèverai dès l'aurore !

57,10 Je te louerai parmi les peuples, Seigneur

je chanterai pour toi parmi les nations.

10 ...

10 Je te confesserai parmi les peuples, Seigneur,

je te dirai un psaume parmi les nations

57,11 Car grande jusqu’aux cieux ta fidélité

et jusqu’aux nues ta vérité.

11 ...

11 maintenant que ta miséricorde a été magnifiée jusqu'aux cieux 

et ta vérité jusqu'aux nues !

M V
G S

57,12 Élève-toi au-dessus des cieux, ô Dieu,

par toute la terre, ta gloire !

Vqu'au-dessus de la terre entière paraisse ta gloire !

12 ...

Texte

Vocabulaire

55,2b ne regarde pas avec distraction V—IUXTA HEBR.  Pour la traduction de Jérôme selon l'hébreu, V—Gryson propose dispicias (du verbe dispicio qui signifie voir autour de soi, ouvrir les yeux, bien voir, distinguer, prendre en considération, considérer, examiner). 

Est-ce une erreur d'une voyelle ? Il semble qu'on aurait dû utiliser le verbe despicio, regarder de haut, regarder ailleurs, être distrait, mépriser, dédaigner, regarder avec mépris », etc.

57,10a Je te rendrai grâces (V) confitebor tibi Pour les sens de confiteor voir Vocabulaire Ps 118,1.19.21.28.29.

Réception

Comparaison des versions

54,1 V—IUXTA HEBR. 

  • AU VAINQUEUR. SUR LES PSAUMES DE L'ÉRUDIT DAVID.

54,2 V—IUXTA HEBR. 

  • LORSQUE LES ZIPHÉENS VINRENT ET DIRENT À SAÜL : — DAVID N'EST-IL PAS CACHÉ CHEZ NOUS ?

54,3 V—IUXTA HEBR. 

  • Ô Dieu, en ton nom sauve-moi | et par ta force venge-moi

54,6 V—IUXTA HEBR. 

  • Voici : Dieu me vient en aide | le Seigneur soutient mon âme

54,7 V—IUXTA HEBR. 

  • il fera retomber le mal sur ceux qui me tendent des pièges | dans ta vérité anéantis-les !

54,9 V—IUXTA HEBR. 

  • puisque de toute détresse il m'a libéré | et mon oeil a jeté un regard de mépris sur mes ennemis. Cf. Vocabulaire Ps 55,2b.

55,1 V—IUXTA HEBR. 

  • AU VAINQUEUR. DANS LES PSAUMES. DE L'ÉRUDIT DAVID

55,2 V—IUXTA HEBR. 

  • Exauce, Dieu, ma prière | et ne regarde pas avec distraction DISPICIAS ma supplication Vocabulaire Ps 55,2b

55,3 V—IUXTA HEBR. 

  • Fais attention à moi et écoute-moi | je fus humilié dans ma méditation et je me troublai

55,4 V—IUXTA HEBR. 

  • à la voix de l'ennemi, à la face de l'impie qui me persécute | puisqu'ils ont jeté contre moi l'iniquité | et avec fureur ils se sont opposés à moi

55,5 V—IUXTA HEBR. 

  • Mon coeur a souffert au-dedans de moi | et les terreurs de la mort sont tombés sur moi

55,6 V—IUXTA HEBR. 

  • crainte et tremblement sont venus sur moi | et l'obscurité m'a enveloppé

55,7 V—IUXTA HEBR. 

  • Et je dis : — Qui me donnera les ailes de la colombe pour que je m'envole et me repose ?

55,8 V—IUXTA HEBR. 

  • pour que je m'en aille bien loin et que je demeure au désert TOUJOURS

55,9 V—IUXTA HEBR. 

  • Je me hâterai pour être sauvé du vent de la tempête et de l'ouragan

55,10 V—IUXTA HEBR. 

  • Précipite-les, Seigneur, divise leur langues | puisque j'ai vu l'iniquité et la contradiction dans la ville

55,11 V—IUXTA HEBR. 

  • Jour et nuit elles font le tour de ses remparts : crime et douleur sont au milieu d'elle

55,12 V—IUXTA HEBR. 

  • les trahisons sont dans ses viscères | de ses places ne se retireront pas le tort et la tromperie  

55,13 V—IUXTA HEBR. 

  • Car ce n'est pas un ennemi qui m'outragea — je le supporterais | ni celui qui me haïssait qui s'éleva contre moi — je me cacherais loin de lui

55,14 V—IUXTA HEBR. 

  • Mais c'est toi, l'homme qui ne faisait qu'un avec moi, mon guide et ma connaissance

55,15 V—IUXTA HEBR. 

  • Nous avions ensemble une douce intimité | dans la maison de Dieu nous marchâmes avec crainte

55,16  V—IUXTA HEBR. 

  • Que la mort fonde sur eux, qu'ils descendent tout vivants en enfer | parce que des méchancetés sont dans leur assemblée et au milieu d'eux.

55,17 V—IUXTA HEBR. 

  • Moi je crierai vers Dieu et le Seigneur me sauvera

55,18 V—IUXTA HEBR. 

  • Le soir, le matin, au milieu du jour, je parlerai, j'exprimerai hautement [mes misères] | et il entendra ma voix.

55,19 V—IUXTA HEBR. 

  • il rachètera en paix mon âme de ceux qui m'approchent [pour me perdre] | car ils furent nombreux contre moi

55,20 V—IUXTA HEBR. 

  • Dieu entendra et il les humiliera lui qui est juge depuis le commencement | TOUJOURS | il n'y a pas en effet de changement en eux et ils ne craignent pas Dieu

55,21 V—IUXTA HEBR. 

  • il étendit la main sur ses sacrifices de paix | il altérera son alliance

55,22 V—IUXTA HEBR. 

  • Plus onctueuse que la crème est sa bouche | mais son coeur n'est que combat | plus douces que l'huile ses paroles bien qu'elles soient des lances

55,23 V—IUXTA HEBR. 

  • Dépose sur le Seigneur ta charité et lui-même te nourrira | il ne laissera pas à jamais chanceler le juste.

55,24 V—IUXTA HEBR. 

  • Mais toi, Dieu, tu les feras descendre dans le puits de la mort | les hommes de sang et de ruse n'atteindront pas la moitié de leurs jours | or moi je mets en toi ma confiance.

56,1 V—IUXTA HEBR. 

  • AU VAINQUEUR. POUR LA COLOMBE MUETTE. DE CE QU'AU LOIN PARTIRA DAVID HUMBLE ET SIMPLE. LORSQUE LES PALESTINIENS LE SAISIRENT À GETH.

56,2 V—IUXTA HEBR. 

  • Aie pitié de moi, Dieu, puisqu'un homme m'a foulé aux pieds | tout le jour en m'attaquant il m'a tourmenté

56,3  V—IUXTA HEBR. 

  • ceux qui m'épient m'ont écrasé tout le jour | car ils sont nombreux ceux qui me combattent, ô Très Haut

56,4 V—IUXTA HEBR. 

  • En quelque jour où je serai terrifié, moi en toi je me confierai

56,5 V—IUXTA HEBR. 

  • En Dieu, j'ai loué la parole, en Dieu j'ai espéré | je ne craindrai pas : que peut me faire un être de chair ?

56,6 V—IUXTA HEBR. 

  • tout le jour ils m'affligeaient de discours | toutes leurs pensées sont contre moi pour [me faire] du mal

56,7 V—IUXTA HEBR. 

  • Ils s'attrouperont en cachette | ils observeront mes pieds | eux qui attendent mon âme [pour la perdre].

56,8 V—IUXTA HEBR. 

  • parce que nul n'est sauvé parmi eux | avec fureur Dieu terrassera les peuples

56,9 V—IUXTA HEBR. 

  • Tu as compté mes pas les plus secrets | dépose mes larmes devant toi | mais ne sont-elles pas dans ton exposé ?

56,10 V—IUXTA HEBR. 

  • alors mes ennemis se tourneront en arrière | en quelque jours où je t'invoquerai | cela je le sais : Tu es mon Dieu

56,11 V—IUXTA HEBR. 

  • En Dieu je louerai la parole, dans le Seigneur je prêcherai un sermon | en Dieu j'ai espéré, je ne craindrai pas : que peut me faire un homme ?

56,12 V—IUXTA HEBR. 

  • En moi, Dieu, sont tes voeux | je te rendrai des actions de grâces

56,13 V—IUXTA HEBR. 

  • parce que tu as libéré mon âme de la mort et mes pieds de la chute | pour que je marche devant Dieu dans la lumière des vivants.

57,1 V—IUXTA HEBR. 

  • POUR LA VICTOIRE. POUR QUE TU NE PERDES PAS L'HUMBLE ET SIMPLE DAVID. LORSQU'IL FUYA LOIN DE LA FACE DE SAÜL DANS LA CAVERNE.

57,2 V—IUXTA HEBR.  Aie pitié de moi, Dieu, aie pitié de moi | puisqu'en toi mon âme espère | à l'ombre de tes ailes j'espérerai jusqu'à ce que les embûches soient passées.

57,3 V—IUXTA HEBR. 

  • J'invoquerai le Dieu Très-Haut, le Dieu, mon vengeur

57,4 V—IUXTA HEBR. 

  • il enverra du ciel [son secours] et il me sauvera | il livrera à l'opprobre ceux qui m'écrasent. TOUJOURS | Dieu enverra sa miséricorde et sa vérité

57,5 V—IUXTA HEBR. 

  • Mon âme a dormi au milieu de lions féroces | les fils d'hommes, leurs dents sont une lance et des flèches et leur langue un glaive acéré

57,6 V—IUXTA HEBR. 

  • Élève-toi au-dessus des cieux, Dieu, sur toute la terre ta gloire !

57,7 V—IUXTA HEBR. 

  • ils ont tendu un filet sous mes pas pour courber mon âme | ils ont creusé une fosse devant moi : ils sont tombés dedans TOUJOURS.

57,8 V—IUXTA HEBR. 

  • Mon coeur est paré, Dieu, mon coeur est paré : je chanterai et psalmodierai

57,9 V—IUXTA HEBR. 

  • Lève-toi, ma gloire, lève-toi, lyre et cithare, je me lèverai dès le matin !

57,10 V—IUXTA HEBR. 

  • Je te confesserai parmi les peuples, Seigneur, je chanterai pour toi parmi les nations

57,11 V—IUXTA HEBR. 

  • parce que grande jusqu'aux cieux ta miséricorde | et jusqu'aux nues ta vérité !

57,12 V—IUXTA HEBR. 

  • Élève-toi au-dessus des cieux, Dieu, sur toute la terre ta gloire !

Liturgie

54,1–9 Des étrangers se sont levés contre moi Antienne

« Alieni insurrexerunt »

Traditionnel, Vendredi Saint - 2° Nocturne: Antienne "Alieni" et Psaume 53

(CD, 2005) Dom Jean Claire, Choeur Des Moines de L'Abbaye De Solesmes

© Abbaye de Solesmes→Ps 54

54,1–9 Dieu est mon secours Antienne

« Deus adiuvat »

Traditionnel, Samedi Saint - 3° Nocturne: Antienne "Deus adiuvat" et Psaume 53

(CD, 2005) Dom Jean Claire, Choeur Des Moines de L'Abbaye De Solesmes

© Abbaye de Solesmes→, Ps 54

54,6s.3 Voici que Dieu est mon secours

Introït « Ecce Deus »

Traditionnel, Introït - Ecce Deus

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→, Ps 54,6s.3

Commentaire musical

« Le mode utilisé pour ce chant d’entrée est le 5ème mode, laetus, un mode plutôt majeur, un mode clair, qui sonne joyeusement. L’introït commence d’emblée sur la dominante du mode, le Do, donc à l’aigu, ce qui souligne l’impression de cri de foi, même si bien sûr le chant grégorien ne nous invite jamais à crier, il est toujours retenu. Ici les deux accents de Ecce et de Deus sont au levé, c'est-à-dire qu’ils doivent être pris en douceur et légèrement arrondis. L’intonation part de la dominante et arrive à la tonique Fa. On pourrait dire que c’est le monde à l’envers, car c’est plutôt l’inverse normalement. Mais là on mentionne Dieu d’emblée, et Dieu qui se penche sur moi pour m’aider, alors la mélodie suit, exprime ce chemin de miséricorde. Le Si de adjuvat me introduit cette nuance d’amour délicat. Et la cadence de adjuvat me avec ses épisèmes établit ce premier membre de la pièce dans une grande certitude, une grande sérénité. Ce qui ne veut pas dire lenteur. Au contraire ce début est joyeux, fier, léger, donc dans un beau mouvement.

Dominus. Le mot est traité en douceur, avec beaucoup d’amour, là aussi, quoique différemment entre la Dominante et la tonique. Susceptor est aussi très expressif. J’ai déjà souligné que le mot protector est souvent revêtu musicalement de porrectus, ces neumes facilement reconnaissables à leur forme de petit drapeau, descendant puis remontant qui donnent l’impression d’un bercement très expressif. Vous pouvez voir l’introït Factus es (8ème dimanche ordinaire ou 2ème dimanche après la Pentecôte) sur protector meus, ou l’introït Esto mihi (6ème dimanche ordinaire ou dimanche de la Quinquagésime) sur protectorem. Ici c’est susceptor, mon refuge, mais c’est la même idée et le même usage neumatique du porrectus, legato, fluidité et bercement, sécurité merveilleuse. L’âme ainsi assurée se sent libre et sur animae meae, la mélodie évoque, par son caractère aérien, la liberté, de dégagement de ses soucis qui lui vient de sa confiance en Dieu. C’est admirable comme expression, vraiment. La finale de meae doit être un peu élargie, avec une belle cadence en la du mode de ré, mode de la paix.

La deuxième phrase commence sur le même degré avec le même intervalle, ce qui souligne qu’on est dans la même atmosphère. Pourtant il ne s’agit plus du lien entre l’âme et son Dieu, mais de la relation tripartite entre Dieu, l’âme et les ennemis qui sont les ennemis de l’un et de l’autre. La cadence en Si qui conclut cette brève deuxième phrase la laisse comme inachevée. Il y a là quelque chose de plus dur. C’est la première partie, le premier acte de l’opération divine qui soulage l’âme fidèle en détournant les maux, avant de les anéantir, ce qui est le deuxième acte qui fait l’objet du début de la troisième phrase : in veritate tua disperde illos. Dans le langage biblique, le mot latin veritas traduit plutôt l’idée de fidélité, la vérité de Dieu. C’est cette permanence de l’être qui fait que Dieu est véridique, c’est-à-dire fidèle à ses engagements. Dieu, parce qu’Il est, sera ce qu’Il a été. Il y a de la légèreté dans le traitement mélodique de cette expression. In veritate tua, c’est donc plein de confiance. Le verbe disperde qui traduit l’action divine (perdre en dispersant) est lui aussi léger. On voit la facilité de Dieu à réduire ses ennemis. Et la finale est merveilleuse : protector meus Domine : tous les possessifs (ici meus) sont développés mais ce dernier l’est spécialement. Le retour du Sib est celui du climat d’amour de la première phrase. Protector meus Domine : chaque mot est mis en valeur. La mélodie monte du Fa au Do, le contraire des ennemis. Dieu est vainqueur, et ce Dieu est mien, c’est mon Dieu, c’est mon protecteur, mon bouclier invincible. Et le possessif meus entre protector, l’attribut, et Domine, le sujet, fait le lien. Il part du Do sur lequel s’est achevé protector et il achemine la mélodie sur le Fa terminal de Domine en donnant à tout ce membre l’allure d’une belle courbe du Fa du début jusqu’au Fa de la fin, en passant par la dominante Do et l’atteinte du Ré sur meus. Les principaux Ré de la pièce (il y en a 3) sont tous placés sur les possessifs animae meae, inimicis meis, protector meus : l’âme est au cœur du combat spirituel. Le dernier mot est à son Dieu protecteur. En résumé, un beau chant de confiance avec son cri initial et son acte d’amour terminal ».

Rédigé par un moine le 16 juillet 2016 dans Culture, L'Homme Nouveau

54,3s O Dieu écoute ma prière Graduel

« Deus exaudi »

Traditionnel, Graduel - Deus exaudi

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→, Ps 54,4

55,17–23.2s Je crierai vers Dieu

Introït « Dum clamarem »

Traditionnel, Introït - Dum clamarem

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→, Ps 55,17-23.2-3

« Ce chant d’entrée est composé de trois phrases musicales. Du point de vue de la modalité, on est en présence d’un 3ème mode assez bien caractérisé, reconnaissable dès l’intonation qui procède de la tonique Mi à la dominante Do en un beau jaillissement. La mélodie s’élève avec vivacité vers les hauteurs, c’est le sens de la prière qui monte au ciel. Le mot Dómine, Seigneur, est ainsi placé de façon expressive au sommet de cette première phrase. D’où on va redescendre, une fois la prière exaucée. Ce premier membre de phrase s’achève sur une cadence en Sol, donc par emprunt au 8ème mode qui est le mode de la plénitude et de la certitude. « J’ai crié vers le Seigneur et il m’a exaucé ». On peut noter la tristropha de exáudivit, cette note sur le Do qui donne de la complaisance à la certitude de l’âme. La mention des ennemis, dans le deuxième membre, avec retenue sur la cadence de Mi, est traitée de façon beaucoup plus sobre, en contraste avec la richesse mélodique du début. Leur action perverse est désignée comme en passant, par l’âme qui ne s’attarde pas à contempler le mal, la geste divine est autrement intéressante, et le début de la deuxième phrase le montre bien.

Humiliávit : il s’agit bien encore des ennemis, mais surtout de la façon dont le Seigneur s’est occupé d’eux. Il les a humiliés. Ce verbe qui exprime l’abaissement des orgueilleux est au contraire exprimé par une élévation mélodique très suggestive (Ré). La chute des grands est souvent spectaculaire et fait beaucoup de bruit. Elle révèle finalement la vraie grandeur qui est celle de Dieu, une grandeur qui ne connaît pas d’éclipse. Et la suite du chant exprime cela de façon magnifique. « Qui est ante saécula ». Les deux distropha de est et de saécula, très fermes, sur la dominante Do, se répondent. L’être de Dieu est éternel.

Et manet, là aussi, c'est tout plein d'une grande fermeté. Il y a de la noblesse sur ce verbe qui est placé tout entier sur le Do et le Ré, au sommet. La force de Dieu, l’être de Dieu est inaccessible aux menées des hommes qui se débattent et se battent sur la terre. Et pourtant Dieu n’est pas insensible à ses enfants, la troisième phrase va le souligner de façon délicieuse.

Tout s'allège L’atmosphère de cette troisième phrase est très différente de ce qui a précédé et c’est une des grâces du 3ème mode de pouvoir jouer ainsi sur les contrastes. Ici la mélodie s’allège. On reprend un bon mouvement. Le texte est une invitation à la confiance Le psalmiste, et à travers lui l’Église, invite l’âme à jeter son fardeau, son souci, dans le Seigneur, ce Seigneur dont on vient d’affirmer l’immuabilité, la solidité, la permanence dans le bien. Alors la fluidité des neumes traduit bien cette insouciance qui résulte de l’acte d’abandon envers lui. Il faut donner ce jacta cogitátum tuum in Dómino en accelerando, notamment sur le court passage syllabique de cogitátum tuum. Le motif mélodique sur Dómino ressemble à un bel épanouissement floral, très léger, très gracieux, très aérien. Enfin, sur et ipse te enútriet, la mélodie redevient puissante, large et ferme. C’est l’assurance du secours divin, ce secours qui prend les traits pourtant d’une mère qui nourrit son petit. Mais qu’y-a-t-il de plus fort que la tendresse du sein maternel pour le petit d’homme qui se laisse ainsi porter par l’amour ? Le texte et la mélodie s’harmonisent admirablement pour manifester qu’envers l’âme qui s’abandonne, Dieu est à la fois père et mère. Dans ce passage deux mots sont soulignés : le petit te qui prend une importance étonnante. C’est l’objet de la tendresse divine (même développement dans le graduel Jacta). Et le second mot c’est enútriet, c’est à dire le verbe qui exprime l’action divine. Il y a beaucoup de complaisance sur ce mot. Les ennemis évoqués au début de la pièce sont loin, ils sont oubliés. Il n’y a plus que l’âme et son Dieu, et cet échange amoureux de confiance et de tendresse dans lequel le chant se termine. C’est une fois encore plus que du grand art, c’est la prière de l’Église tout simplement ».

Rédigé par un moine de Triors le 01 août 2015 dans Culture

55,2ss Dieu, prête l'oreille à ma prière Introït

« Exaudi Deus »

Traditionnel, Introït - Exaudi Deus

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→, Ps 55,2ss

55,2s Dieu, prête l'oreille à ma prière

Offertoire « Exaudi Deus »

Traditionnel, Offertoire - Exaudi Deus

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→, Ps 55,2s

35,20ss ; 55,4 Mes ennemis me parlaient de paix - Graduel

« Pacifice loquebantur »

Traditionnel, Graduel - Pacifice loquebantur

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux, (enregistrement en direct)

© Abbaye du Barroux→, Ps 35,20ss.55,4

55,23.17ss Dépose sur le Seigneur ton fardeau Graduel

« Jacta cogitatum »

Traditionnel, Graduel - Jacta cogitatum

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→, Ps 55,23.17

56,11s.2 En Dieu, je louerai le verbe  Introït chanté pendant le temps du Carême

« In Deo laudabo »

Traditionnel, Introït - In Deo laudabo

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→

Paroles

In Deo laudabo verbum, in Domino laudabo sermonem : in Deo speravi, non timebo quid faciat mihi homo. (Ps 56,11-12.2

En Dieu, je louerai sa parole ; dans le Seigneur, je louerai ce qu’il dit : c’est en Dieu que j’ai mis mon espérance, je ne craindrai pas ce que pourrait me faire l’homme.

56,9.2 Dieu, ma vie... Graduel

« Deus, vitam meam »

Traditionnel, Graduel - Deus vitam meam

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→, Ps 56,9.2

Graduel chanté pour la fête de Notre-Dame des douleurs, le 15 septembre.

Paroles

Deus, vitam meam nuntiavi tibi : posui lacrimas meas in conspectu tuo.

Dieu, ma vie, je vous l’ai exposée : j'ai mis mes larmes sous votre regard.

57,2.4 Prends pitié de moi - Graduel

Graduel « Miserere mei Deus »

Traditionnel, Graduel - Miserere mei Deus

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→, Ps 57,2.4

Graduel chanté le Mercredi des cendres.

Littérature

55,3 exercice (V) FRANÇAIS BIBLIQUE Dans la Bible latine, exercitatio signifie aussi bien :

  • méditation (par un hébraïsme imité de G:  : ἀδολεσχία),
  • qu'épreuve (cf. Augustin d’Hippone Enarr. Ps. 54,3 dit que ce passage parle de la souffrance imposée aux bons par les méchants. Mais le même auteur comprend aussi exercitatio au sens de réflexion).

En français le substantif « exercice » peut signifier de même l'action de s'exercer ou de pratiquer, l'entraînement y compris ce qu'il a de pénible, ainsi que l'ascèse en vue d'un perfectionnement spirituel, avec sa part de méditation, comme en témoignent les célèbres Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola.

Drapeau de la francophonie francophonie→ © Domaine public

56,12 tes vœux que je te rendrai en louanges (V) FRANÇAIS BIBLIQUE L'expression « rendre ses vœux » est attestée dans le dictionnaire→ de Furetière. C'est à la fois

  • se rendre au lieu où pourra être formulé un vœu,
  • et, s'il est exaucé, s'acquitter en ce lieu la promesse qui y fut faite.Une sorte de contrat relie ainsi la prière à un sanctuaire précis où le fidèle reconnaît la puissance de Dieu invoqué dans le besoin ou la détresse.

Dans l'usage qui en est fait ici, le « lieu » où sont rendus les vœux semble le psalmiste lui-même, considérée comme un « espace » où la reddition des vœux se fait en louanges. De fait, le Dieu des Écritures n'habite-t-il pas dans les louanges d'Israël (M-Ps 22,4) ? 

Drapeau de la francophonie © Domaine public→

Arts visuels

54,3–7 Appel d'un persécuté au milieu des violents : Saint Edmund

12e s.

Anonyme, Vie de Saint Edmund, (enluminure sur parchemin, ca. 1130), 20,4 cm x 13,4 cm

The Morgan Library & Museum, New York, Domaine public © Wikimedia commons→

54,6 Un socle pixelisé 

Installation contemporaine

Chevalier Miguel (1959- ), Magic Carpet, 2014, Eglise du Sacré-Coeur, Casablanca

© Droits réservés blogspot.→

C’est un véritable univers psychédélique qui a élu domicile en 2014 dans l’ancienne église du Sacré Cœur de Casablanca, sous l’impulsion de l’artiste français Miguel Chevalier qui expose ici, une nouvelle fois, les nombreuses facettes de sa palette créative. Sous les pas des visiteurs, son tapis de lumière artificielle s’anime et se métamorphose, réinvestissant la tradition artisanale des broderies et mosaïques orientales à l’heure du numérique. Nous voilà plongés dans une atmosphère virtuelle qui n’est pas sans charme : le sol s’accorde à nos mouvements, évoquant l’idée d’enracinement spirituel, de constant devenir sur le chemin de Dieu. Quant aux murs sobres de l’édifice, ils reçoivent eux aussi un peu de cette lueur magique qui célèbre leur symbolique sacrée et les dote d’une puissance envoûtante. Un bel exemple que nous donne ici Miguel Chevalier, sur ce que peut être le dialogue fécond de l’art contemporain avec l’Eglise.

 

55,2–12 Appel à l'aide de l'homme environné de ténèbres et tenté de fuir : le Christ au jardin des oliviers « Mon Père, si c’est possible, que passe loin de moi cette coupe ... » (Mt 26,39)

Paul Gauguin (1848-1903), Le Christ au Mont des Oliviers, (huile sur toile, 1889), 73 x 92 cm

Norton Museum of Art, West Palm Beach, Floride, États-Unis © Domaine public→

55,4 Puzzle hiéroglyphique

Thomas Bewick (1753-1828); Rowland Hill (1744-1833), Hill et Bewick New Hieroglyphical Bible (Impression au plomb et gravure sur bois, 1794), 14 cm x 9 cm

Thomas Fisher Rare Book Library, Toronto © Domaine public - Photo : Dr. Ralph F. Wilson

56,1–14 Un persécuté qui s'en remet à Dieu : la prière de Jacob

19e s.

Gustave Doré (1832-1883), La prière de Jacob, (Gravure sur bois, 1866)

Illustration de la grande → Bible de Tours

Domaine public © Wikicommons→, Gn 32

56,1–10 L'homme poursuivi par les méchants : le personnage d'Oreste dans la mythologie grecque

19e s.

William-Adolphe Bouguereau (1825–1905), Le remords d'Oreste ou Oreste poursuivi par les furies, (huile sur toile, 1862), 227 x 278 cm

Chrysler Museum of Art, Norfolk, Virginie, Domaine public © Wikimedia commons→

Après avoir vengé son père Agamemnon assassiné par Clytemnestre, Oreste, devenu le meurtrier de sa mère, est poursuivi par les Érinyes, déesses infernales et persécutrices. 

57,8–12 La louange est un pont

21e s.

Santiago Calatrava Valls (1951-...), Gesher HaMeitarim, Jerusalem Chords Bridge (2005-2008)

Domaine public © Wikimedia commons→

Le Pont de Cordes se trouve dans le quartier hiérosolymitain de Kiryat Moshe et est emprunté par le tramway. Conçu par l’architecte espagnol Santiago Calatrava Valls et inauguré lors du 60e anniversaire d’Israël en 2008, sa forme évoque une tente dans le désert ou la harpe de David. Avec son mât de 119 mètres de haut auquel sont accrochés 66 haubans d’acier, c’est la plus haute structure de Jérusalem.

Santiago Calatrava Valls (1951-...), Gesher HaMeitarim, Jerusalem Chords Bridge (2005-2008)

Domaine public © Wikimedia commons→

Musique

55,1–7 Prête l'oreille à ma prière

19e s.

Felix Mendelssohn Bartholdy (1809-1847), William Bartholomew (1793–1867), Hear my prayer/O for the wings of a dove WoO15, 1844

© Public Domain→, Ps 55,1-7

Composition

Hear My Prayer (allemand: Hör 'mein Bitten) est un hymne chrétien pour soprano solo, choeur (SATB) et orgue ou orchestre composé par Felix Mendelssohn en Allemagne en 1844. La première représentation a eu lieu à Crosby Hall, Londres, le 8 janvier. 1845. L'accompagnatrice à cette occasion était l'organiste, compositeur et professeur Ann Mounsey (1811-1891). Plus tard, elle a épousé le librettiste de l'œuvre, William Bartholomew (1793-1867), qui a également collaboré avec Mendelssohn sur son oratorio Elijah (allemand: Elias). L'hymne est particulièrement connu grâce à l'enregistrement réalisé en 1927 par le jeune soprano Ernest Lough.

Paroles

Hear my prayer, O God, incline Thine ear! Thyself from my petition do not hide. Take heed to me! Hear how in prayer I mourn to Thee, Without Thee all is dark, I have no guide. The enemy shouteth, the godless come fast! Iniquity, hatred, upon me they cast! The wicked oppress me, Ah where shall I fly? Perplexed and bewildered, O God, hear my cry! My heart is sorely pained within my breast, my soul with deathly terror is oppressed, trembling and fearfulness upon me fall, with horror overwhelmed, Lord, hear me call! O for the wings, for the wings of a dove! Far away, far away would I rove! In the wilderness build me a nest, and remain there for ever at rest.

Écoute ma prière, ô Dieu, incline ton oreille! Toi-même de ma pétition ne te cache pas. Prends garde à moi! Écoute comment, dans la prière, je me pleure à toi, Sans toi tout est sombre, je n'ai pas de guide. L'ennemi crie, les impies viennent vite! L'iniquité, la haine, ils ont jeté sur moi! Les méchants m'oppressent, Ah, où vais-je voler? Perplexe et désorienté, O Dieu, entends mon cri! Mon coeur est douloureusement peiné dans ma poitrine, mon âme avec la terreur mortelle est opprimée, tremblant et craintif sur moi tombent, avec horreur accablé, Seigneur, écoute-moi! O pour les ailes, pour les ailes d'une colombe! Au loin, au loin, j'irais! Dans le désert, construis-moi un nid, et reste là pour toujours au repos.

51,3–21 ; 23,1–6 ; 121,1–8 ; 18,1–51 ; 55,6 Le Roi David, héros symphonique

20e s.

Arthur Honegger (1892-1955), King David H.37, 1921

New England Conservatory

© Licence YouTube standard→, 2S 6,1 ; 7,29 ; 11,1-12.31 ; 18,1-19,44 & Jb 14,1s & Is 11,1 & 1S 16,1-31,33 ; 28,1-25 & 1R 2,1-46 & Ps 51,3-4.7-8 ; 23,1-6 ; 121.1-8 ; 18,1-51 ; 55,6 

Composition

Ce psaume symphonique en trois parties pour narrateur, trois solistes (SAT), deux chœurs et orchestre est une œuvre de Arthur Honegger basée sur l'histoire de David. Elle combine des textes des Psaumes, de Job, d'Isaïe et d'un Psaume non biblique de la Renaissance du poète Clément Marot. La première partie raconte l'histoire de la jeunesse de David et se concentre sur la jalousie de Saul, culminant dans sa défaite et sa mort à Gilboa (1S 16,1-31,13). La deuxième partie célèbre le couronnement de David, sa danse devant l'arche (2S 6,1-23), et la prédiction de la naissance de Solomon par l'ange (2S 7,1-29). Elle se conclue par un chœur d'anges chantant « Alleluia ». La troisième partie raconte les histoires tragiques de David et Bethsabée (2S 11,1-12,31) et la mort d'Absalon (2S 18,1-19,44) ; elle se termine avec la repentance de David (Ps 51,1-21), l'expression de sa piété (Ps 121,1-8), de sa loyauté (Ps 18,1-51) et sa mort paisible (1R 2,1-46), suivie d'un chœur d'Alleluia sereins suggérant l'ascension de l'âme de David au ciel. On retient de nombreux chants de cet oratorio comme le « Cantique du berger David » inspiré du Ps 23,1-6, la lamentation pour soprano « Ah ! si j'avais des ailes de colombe » (Ps 55,6), et l'incantation dramatique de la Sorcière d'Endor (1S 28,1-25), où la sorcière appelle Samuel, d'abord en sifflant puis par un crescendo jusqu'à un rugissement. Des parties instrumentales sont également restées célèbres comme la « Marche des Hébreux », la « Marche des Philistins » ou encore le « Couronnement de Salomon ».

Livret

Part I : 1. 0:01 Introduction 2. 2:07 Cantique du berger David 3. 3:55 Psaume : Loué soit le Seigneur 4. 5:23 Chant de victoire 5. 6:16 Cortège 6. 8:13 Psaume : Ne crains rien 7. 10:15 Psaume : Ah! Si j'avais des ailes de colombe 8. 13:42 Psaume : Cantique des Prophètes 9. 15:27 Psaume : Pitié de moi, mon Dieu 10. 17:59 Le camp de Saül 11. 20:04 Psaume : l'Éternel est ma lumière infinie 12. 21:49 Incantation : La Pythonisse 13. 24:18 Marche des Philistins 14. 25:57 Lamentations de Guilboa. Part II : 15. 31:00 Cantique de fête 16. 32:23 La danse devant l'arche. Part III : 17. 43:09 Cantique : De mon cœur jaillit un cantique 18. 44:45 Chant de servante 19. 46:38 Psaume de pénitence 20. 49:00 Psaume : Je fus conçu dans le péché 21. 52:54 Psaume : Je lève mes regards vers la montagne 22. 54:29 La chanson d'Ephraïm 23. 55:45 Marche des hébreux 24. 58:22 Psaume : Je t'aimerai, Seigneur, d'un amour tendre 25. 1:00:57 Psaume : Dans cet effroi 26. 1:02:23 Couronnement de Salomon 27. 1:04:15 Mort de David. 

56,1–14 Psaume Hongrois

20e s.

Zoltán Kodály (1882-1967), Psalmus Hungaricus, Op. 13, 1923

Kertész, London Symphony Orchestra; Kosma, Brighton Festival Chorus

© Licence YouTube Standard→, Ps 56,1-14

Composition

Ce Psaume Hongrois pour ténor, choeur et orchestre, est composé à partir du Psaume 56, en ajoutant des mentions de chagrin et de lamentation inspirées du poète Mihály Vég (16e s.), en écho à l'histoire du peuple hongrois.

57,9 Mon cœur est prêt

17e s.

Nicolaus Bruhns (1665-1697), Paratum cor meum

Ricercar Consort, Guy de Mey, Max van Egmond, Ian Honeyman

© Licence YouTube Standard→, Ps 57,1-12