Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 Au maître de chant. Avec instruments à cordes. Cantique de David.
1 ...
1 POUR LA FIN. DANS LES CHANTS. CONNAISSANCE DE DAVID
2 Lorsque les Ziphéens vinrent dire à Saül : — David n'est-il pas caché parmi nous ?
2 ...
2 LORSQUE LES ZIPHITES VINRENT ET DIRENT À SAÜL : — DAVID N'EST-IL PAS CACHÉ PARMI NOUS ?
3 O Dieu, en ton nom sauve-moi
et par ta puissance fais-moi justice
Vjuge-moi.
3 ...
4 Dieu, exauce ma prière
prête l’oreille aux paroles de ma bouche.
4 ...
5 Car des étrangers se sont levés contre moi
des violents en veulent à ma vie
ils ne mettent pas Dieu devant leurs yeux.
- Séla.
5 ...
5 puisque des étrangers se levèrent contre moi
des violents cherchèrent mon âme [pour la perdre]
ils ne mirent pas Dieu devant leurs yeux
DIAPSALMA
6 Voici en effet : Dieu est mon secours
le Seigneur est le soutien de mon âme.
6 ...
7 Il fera retomber le mal sur mes ennemis
dans ta vérité, anéantis-les !
7 ...
8 De tout cœur
VVolontiers je t’offrirai des sacrifices
je louerai
Vconfesserai ton nom, YHWH
VSeigneur, car il est bon
8 ...
9 puisque de toute détresse, il m'a délivré
Vtu m'as arraché
et mon oeil jouit de la vue de
Va jeté un regard de mépris sur mes ennemis
9 ...
55,1 Au maître de chant, avec instruments à cordes. Cantique de David.
1 ...
1 VERS LA FIN. DANS LES CHANTS. D'INTELLIGENCE. À DAVID
55,2 Dieu, prête l’oreille à ma prière
ne te dérobe pas à ma supplication.
2 ...
2 — Exauce, ô Dieu, ma prière
et ne méprise pas ma supplication !
55,3 Fais attention à moi et réponds-moi
Je divague en ma plainte et je suis troublé
3 ...
3 Prête-moi attention et m'exauce !
Je fus attristé dans mes exercices et troublé
55,4 par les cris de l’ennemi, devant l’oppression du méchant
Car ils font tomber sur moi le malheur
et ils m'attaquent avec colère.
4 ...
4 par la voix de l'ennemi et l'oppression du pécheur
après qu'ils firent dévier sur moi leur iniquité
et que leur colère les avait rendus odieux envers moi.
55,5 Mon cœur se tord au dedans de moi
et sur moi fondent les terreurs de la mort.
5 ...
5 Mon cœur se troubla au-dedans de moi
et l'effroi de la mort me tomba dessus,
55,6 crainte et tremblement m'envahissent
et le frisson m’enveloppe.
6 ...
6 crainte et tremblement me couvrirent
et me recouvrit la ténèbre
55,7 Et je dis : Oh ! si j’avais les ailes de la colombe, je m’envolerais et j'irais me reposer
7 ...
7 et je dis : — Qui me donnera des ailes comme à la colombe ?
Je volerai et trouverai repos...
55,7 Et je dis : Oh ! si j’avais les ailes de la colombe, je m’envolerais et j'irais me reposer
7 ...
7 et je dis : — Qui me donnera des ailes comme à la colombe ?
Je volerai et trouverai repos...
55,8 voici que je fuirais bien loin, et je demeurerais au désert
- Séla.
8 ...
8 Voici que je me suis éloigné en fuyant
et que j'ai demeuré dans la solitude
DIAPSALMA
55,9 je me hâterais de chercher un asile, loin du vent impétueux, loin de l’ouragan.
9 ...
9 j'attendais celui qui m'a sauvé
de la pusillanimité de l'esprit et de la tempête...
55,10 Réduis-les à néant, Seigneur, divise leurs langues
car je vois la violence et la discorde dans la ville.
10 ...
10 — Précipite-les, Seigneur, divise leurs langues
maintenant que j'ai vu l'iniquité et la contradiction dans la ville :
55,11 Jour et nuit elles font le tour de ses remparts, crime et vexation sont au milieu d’elle
11 ...
11 jour et nuit fera le tour de ses murs
l'iniquité, et le labeur au milieu d'elle
55,12 la perversité est dans son sein
l’oppression et la tromperie ne quittent point ses places.
12 ...
12 et l'injustice ;
usure ni ruse n'ont pas quitté ses places !
55,13 Car ce n’est pas un ennemi qui m’outrage (je le supporterais)
ce n’est pas celui qui me hait qui s’est élevé contre moi (je me cacherais loin de lui).
13 — Car si un ennemi m'avait insulté
Vmaudit,
je l'aurais Vsûrement supporté
et si celui qui me hait parlait
Vhaïssait avait dit contre moi avec insolence,
Vde grandes choses,
je me serais
Vpeut-être me serais-je caché loin de lui...
13 ...
55,14 mais toi, tu étais un autre moi-même, mon confident et mon ami.
14 ...
14 Mais toi ! homme qui ne faisais qu'une âme avec moi,
mon guide et mon familier,
55,15 Nous avions ensemble une douce intimité
nous avons marché dans la maison de Dieu dans la foule bruyante.
15 ...
15 toi qui avec moi partageais de doux mets
(dans la maison de Dieu, nous marchions d'un même pas) !
55,16 Que la mort les surprenne, qu’ils descendent vivants au schéol
Car la méchanceté est dans leur demeure, au milieu d’eux.
16 ...
16 Que vienne sur eux la mort
et qu'ils descendent vivants en enfer
puisque les méfaits sont dans leurs demeures
au milieu d'eux !
55,17 Pour moi, je crie vers Dieu et YHWN me sauvera.
17 ...
17 Moi, ÷en revanche: j'ai crié vers Dieu et le Seigneur me sauvera ;
55,18 Le soir, le matin, au milieu du jour, je me plains, je gémis
et il entendra ma voix.
18 ...
18 le soir, le matin et à midi, je raconterai, mieux : je proclamerai,
et il écoutera ma voix !
55,19 Il délivrera en paix mon âme du combat qui m’est livré
car ils sont nombreux contre moi
19 ...
19 Il rachètera en paix mon âme
à ceux qui s'approchent de moi
puisque parmi beaucoup ils étaient près de moi.
55,20 Dieu entendra, et il les humiliera
lui qui siège éternellement sur son trône
- Séla.
Car il n’y a pas de changement en eux
et ils ne craignent pas Dieu.
20 ...
20 Dieu écoutera et il les humiliera, lui qui est avant les siècles
DIAPSALMA
pour eux, en effet, point de commutation : ils n'ont même pas craint Dieu !
55,21 il porte la main sur ceux qui étaient en paix avec lui
il viole son alliance.
21 ...
21 Il étendit la main pour les rétribuer,
ils contaminèrent son alliance ;
55,22 Plus onctueuse que la crème est sa bouche
mais son cœur n'est que combat
plus douces que l'huile ses paroles
mais ce sont des épées nues.
22 ...
22 ils furent divisés par la colère de son visage
et son cœur approcha :
plus amollies que l'huile furent ses paroles
mais ce sont des javelots !
55,23 Décharge-toi sur YHWH de ton fardeau et il te soutiendra
il ne laissera pas à jamais chanceler le juste.
23 ...
23 — Jette sur le Seigneur ton souci et lui-même te nourrira :
il ne laissera pas le juste ballotté pour l'éternité.
55,24 Mais toi, Dieu, tu les feras descendre dans le puits de perdition
les hommes de sang et de ruse n'atteindront pas la moitié de leurs jours
Mais moi, je mets en toi ma confiance.
24 ...
24 — Toi vraiment, Dieu, tu les feras descendre dans le puits de la mort :
les hommes de sang et les judas n'atteindront pas la moitié de leurs jours
mais moi j'espérerai en toi, Seigneur !
56,1 Au maître de chant. Sur la Colombe muette des pays lointains. Hymne de David. Lorsque les Philistins le saisirent à Geth.
1 ...
1 VERS LA FIN. POUR LE PEUPLE QUI FUT LOIN DES SAINTS. DE DAVID. DANS L'INSCRIPTION DU TITRE. LORSQUE DES ÉTRANGERS LE SAISIRENT À GETH.
56,2 Aie pitié de moi, ô Dieu, car un homme m'a foulé aux pieds
tout le jour un assaillant m'opprime.
2 ...
2 Aie pitié de moi, ô Dieu, maintenant qu'un homme m'a foulé aux pieds :
tout le jour m'attaquant, il m'a tourmenté !
56,3 Ceux qui m'épient m'écrasent tout le jour
car ils sont nombreux ceux qui me combattent, le front levé.
3 ...
3 (Ils m'ont foulé aux pieds tout le jour, mes ennemis,
car ils sont nombreux, ceux qui me combattent)
56,4 Le jour où je suis dans la crainte, je me confie en toi.
4 ...
4 Depuis la hauteur du jour je serai dans la crainte,
moi vraiment, j'espérerai en toi !
56,5 En Dieu, dont je loue la parole, en Dieu je me confie
je ne crains pas : que peut me faire un être de chair ?
5 ...
5 En Dieu, je louerai mes discours,
en Dieu, j'ai espéré : je ne craindrai pas ce que peut me faire un être de chair.
56,6 Tout le jour ils enveniment mes paroles
toutes leurs pensées sont contre moi pour me perdre.
6 ...
6 (Tout le jour, ils exécraient mes mots ;
contre moi, tous leurs conseils tendaient au mal.)
56,7 Ils s'attroupent, se cachent
ils observent mes traces
parce qu’ils en veulent à ma vie.
7 ...
7 Ils s'établiront et se cacheront,
ils observeront mon talon
(comme ils furent à l'affût de mon âme ) :
56,8 à cause de leur iniquité, rejette-les
Dans ta colère, ô Dieu, abats les peuples
8 ...
8 pour rien au monde tu ne les sauveras,
dans ta colère, tu briseras les peuples,
ô Dieu !
56,9 Tu as compté, toi, mes pas errants
recueille mes larmes dans ton outre :
ne sont-elles pas [inscrites] dans ton livre ?
9 ...
9 Ma vie, je te l'ai exposée :
tu as mis mes larmes sous ton regard
comme tu l'avais bien promis.
56,10 Alors mes ennemis retourneront en arrière
au jour où je t’invoquerai
je le sais que Dieu est pour moi.
10 ...
10 Alors mes ennemis se retourneront en arrière
chaque jour où je t'invoquerai :
— Voici, je sais que tu es mon Dieu,
56,11 En Dieu, je loue la parole,
en YHWH, je loue la parole
11 ...
11 en Dieu, je louerai le verbe,
dans le Seigneur, je louerai le discours,
en Dieu j'ai espéré, je ne craindrai pas ce que pourrait me faire un homme !
56,12 Je me confie en Dieu, je ne crains pas :
Que peut me faire un homme ?
12 ...
12 En moi, ô Dieu, sont ※tes: vœux
÷que: je te rendrai en louanges
56,13 Les vœux que je t’ai faits, ô Dieu, j’ai à les acquitter
je t’offrirai des sacrifices d’actions de grâces.
13 .
13 puisque tu as tiré mon âme de la mort
et mes pieds de la chute
pour que je plaise, devant Dieu, dans la lumière des vivants.
56,14 Car tu as délivré mon âme de la mort, - n’as-tu pas préservé mes pieds de la chute ?
afin que je marche devant Dieu à la lumière des vivants.
14 ...
14
57,1 Au maître de chant. Ne détruis pas. Hymne de David, lorsque, poursuivi par Saül, il se réfugia dans la caverne.
1 ...
1 POUR LA FIN. NE DÉTRUIS PAS. À DAVID. DANS L'INSCRIPTION DU TITRE. QUAND IL FUYAIT LOIN DE LA FACE DE SAÜL DANS LA CAVERNE
57,2 Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi
car en toi mon âme cherche un refuge
je m’abriterai à l’ombre de tes ailes jusqu’à ce que le malheur soit passé.
2 ...
2 Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi
puisqu'en toi mon âme se confie :
à l'ombre de tes ailes j'espérerai
jusqu'à ce que soit passée l'iniquité !
57,3 Je crie vers le Dieu très-haut,
le Dieu qui a tout fait pour moi.
3 ...
3 Je crierai vers le Dieu très-haut,
vers le Dieu qui m'a déjà fait du bien :
57,4 Que des cieux il envoie et me sauve
qu'il livre à l'opprobre ceux qui m'écrasent
- Séla.
Dieu enverra sa bonté et sa vérité.
4 ...
4 il dépêcha du ciel et me délivra
(il livra à l'opprobre ceux qui me foulaient aux pieds),
DIAPSALMA
Dieu dépêcha sa miséricorde et sa vérité.
57,5 Je suis couché au milieu des lions, des hommes qui vomissent la flamme
leurs dents sont une lance et des flèches
et leur langue un glaive acéré.
5 ...
5 Et il arracha mon âme du milieu des petits des lions
(je dormis plein de trouble) :
les fils des hommes, leurs dents sont des armes et des flèches
et leur langue, un glaive acéré !
57,6 Élève-toi au-dessus des cieux, ô Dieu,
par toute la terre,
Vpar toute la terre paraisse ta gloire !
6 ...
57,7 Ils avaient tendu un filet sous mes pas, mon âme se courbait
ils avaient creusé une fosse devant moi : ils sont tombés dedans
- Séla.
7 ...
7 Ils ont préparé un lacs pour mes pieds
et courbé mon âme,
ils ont creusé devant ma face une fosse : eux-mêmes sont tombés dedans !
DIAPSALMA
57,8 Mon cœur est prêt, ô Dieu, mon cœur est prêt
je chanterai et je jouerai [sur des instruments de musique].
8 ...
8 Mon cœur est prêt, ô Dieu, mon cœur est prêt,
je chanterai et dirai un psaume :
57,9 Eveille-toi, ma gloire ! Eveillez-vous, ma lyre et ma harpe !
Que j’éveille l’aurore !
9 ...
9 lève-toi, ma gloire, levez-vous psaltérion et cithare, je me lèverai dès l'aurore !
57,10 Je te louerai parmi les peuples, Seigneur
je chanterai pour toi parmi les nations.
10 ...
10 Je te confesserai parmi les peuples, Seigneur,
je te dirai un psaume parmi les nations
57,11 Car grande jusqu’aux cieux ta fidélité
et jusqu’aux nues ta vérité.
11 ...
11 maintenant que ta miséricorde a été magnifiée jusqu'aux cieux
et ta vérité jusqu'aux nues !
57,12 Élève-toi au-dessus des cieux, ô Dieu,
par toute la terre, ta gloire !
Vqu'au-dessus de la terre entière paraisse ta gloire !
12 ...
55,2b ne regarde pas avec distraction V—IUXTA HEBR. Pour la traduction de Jérôme selon l'hébreu, V—Gryson propose dispicias (du verbe dispicio qui signifie voir autour de soi, ouvrir les yeux, bien voir, distinguer, prendre en considération, considérer, examiner).
Est-ce une erreur d'une voyelle ? Il semble qu'on aurait dû utiliser le verbe despicio, regarder de haut, regarder ailleurs, être distrait, mépriser, dédaigner, regarder avec mépris », etc.
57,10a Je te rendrai grâces (V) confitebor tibi Pour les sens de confiteor voir Vocabulaire Ps 118,1.19.21.28.29.
54,1 V—IUXTA HEBR.
54,2 V—IUXTA HEBR.
54,3 V—IUXTA HEBR.
54,6 V—IUXTA HEBR.
54,7 V—IUXTA HEBR.
54,9 V—IUXTA HEBR.
55,1 V—IUXTA HEBR.
55,2 V—IUXTA HEBR.
55,3 V—IUXTA HEBR.
55,4 V—IUXTA HEBR.
55,5 V—IUXTA HEBR.
55,6 V—IUXTA HEBR.
55,7 V—IUXTA HEBR.
55,8 V—IUXTA HEBR.
55,9 V—IUXTA HEBR.
55,10 V—IUXTA HEBR.
55,11 V—IUXTA HEBR.
55,12 V—IUXTA HEBR.
55,13 V—IUXTA HEBR.
55,14 V—IUXTA HEBR.
55,15 V—IUXTA HEBR.
55,16 V—IUXTA HEBR.
55,17 V—IUXTA HEBR.
55,18 V—IUXTA HEBR.
55,19 V—IUXTA HEBR.
55,20 V—IUXTA HEBR.
55,21 V—IUXTA HEBR.
55,22 V—IUXTA HEBR.
55,23 V—IUXTA HEBR.
55,24 V—IUXTA HEBR.
56,1 V—IUXTA HEBR.
56,2 V—IUXTA HEBR.
56,3 V—IUXTA HEBR.
56,4 V—IUXTA HEBR.
56,5 V—IUXTA HEBR.
56,6 V—IUXTA HEBR.
56,7 V—IUXTA HEBR.
56,8 V—IUXTA HEBR.
56,9 V—IUXTA HEBR.
56,10 V—IUXTA HEBR.
56,11 V—IUXTA HEBR.
56,12 V—IUXTA HEBR.
56,13 V—IUXTA HEBR.
57,1 V—IUXTA HEBR.
57,2 V—IUXTA HEBR. Aie pitié de moi, Dieu, aie pitié de moi | puisqu'en toi mon âme espère | à l'ombre de tes ailes j'espérerai jusqu'à ce que les embûches soient passées.
57,3 V—IUXTA HEBR.
57,4 V—IUXTA HEBR.
57,5 V—IUXTA HEBR.
57,6 V—IUXTA HEBR.
57,7 V—IUXTA HEBR.
57,8 V—IUXTA HEBR.
57,9 V—IUXTA HEBR.
57,10 V—IUXTA HEBR.
57,11 V—IUXTA HEBR.
57,12 V—IUXTA HEBR.
54,1–9 Des étrangers se sont levés contre moi Antienne
54,1–9 Dieu est mon secours Antienne
54,6s.3 Voici que Dieu est mon secours
« Le mode utilisé pour ce chant d’entrée est le 5ème mode, laetus, un mode plutôt majeur, un mode clair, qui sonne joyeusement. L’introït commence d’emblée sur la dominante du mode, le Do, donc à l’aigu, ce qui souligne l’impression de cri de foi, même si bien sûr le chant grégorien ne nous invite jamais à crier, il est toujours retenu. Ici les deux accents de Ecce et de Deus sont au levé, c'est-à-dire qu’ils doivent être pris en douceur et légèrement arrondis. L’intonation part de la dominante et arrive à la tonique Fa. On pourrait dire que c’est le monde à l’envers, car c’est plutôt l’inverse normalement. Mais là on mentionne Dieu d’emblée, et Dieu qui se penche sur moi pour m’aider, alors la mélodie suit, exprime ce chemin de miséricorde. Le Si de adjuvat me introduit cette nuance d’amour délicat. Et la cadence de adjuvat me avec ses épisèmes établit ce premier membre de la pièce dans une grande certitude, une grande sérénité. Ce qui ne veut pas dire lenteur. Au contraire ce début est joyeux, fier, léger, donc dans un beau mouvement.
Dominus. Le mot est traité en douceur, avec beaucoup d’amour, là aussi, quoique différemment entre la Dominante et la tonique. Susceptor est aussi très expressif. J’ai déjà souligné que le mot protector est souvent revêtu musicalement de porrectus, ces neumes facilement reconnaissables à leur forme de petit drapeau, descendant puis remontant qui donnent l’impression d’un bercement très expressif. Vous pouvez voir l’introït Factus es (8ème dimanche ordinaire ou 2ème dimanche après la Pentecôte) sur protector meus, ou l’introït Esto mihi (6ème dimanche ordinaire ou dimanche de la Quinquagésime) sur protectorem. Ici c’est susceptor, mon refuge, mais c’est la même idée et le même usage neumatique du porrectus, legato, fluidité et bercement, sécurité merveilleuse. L’âme ainsi assurée se sent libre et sur animae meae, la mélodie évoque, par son caractère aérien, la liberté, de dégagement de ses soucis qui lui vient de sa confiance en Dieu. C’est admirable comme expression, vraiment. La finale de meae doit être un peu élargie, avec une belle cadence en la du mode de ré, mode de la paix.
La deuxième phrase commence sur le même degré avec le même intervalle, ce qui souligne qu’on est dans la même atmosphère. Pourtant il ne s’agit plus du lien entre l’âme et son Dieu, mais de la relation tripartite entre Dieu, l’âme et les ennemis qui sont les ennemis de l’un et de l’autre. La cadence en Si qui conclut cette brève deuxième phrase la laisse comme inachevée. Il y a là quelque chose de plus dur. C’est la première partie, le premier acte de l’opération divine qui soulage l’âme fidèle en détournant les maux, avant de les anéantir, ce qui est le deuxième acte qui fait l’objet du début de la troisième phrase : in veritate tua disperde illos. Dans le langage biblique, le mot latin veritas traduit plutôt l’idée de fidélité, la vérité de Dieu. C’est cette permanence de l’être qui fait que Dieu est véridique, c’est-à-dire fidèle à ses engagements. Dieu, parce qu’Il est, sera ce qu’Il a été. Il y a de la légèreté dans le traitement mélodique de cette expression. In veritate tua, c’est donc plein de confiance. Le verbe disperde qui traduit l’action divine (perdre en dispersant) est lui aussi léger. On voit la facilité de Dieu à réduire ses ennemis. Et la finale est merveilleuse : protector meus Domine : tous les possessifs (ici meus) sont développés mais ce dernier l’est spécialement. Le retour du Sib est celui du climat d’amour de la première phrase. Protector meus Domine : chaque mot est mis en valeur. La mélodie monte du Fa au Do, le contraire des ennemis. Dieu est vainqueur, et ce Dieu est mien, c’est mon Dieu, c’est mon protecteur, mon bouclier invincible. Et le possessif meus entre protector, l’attribut, et Domine, le sujet, fait le lien. Il part du Do sur lequel s’est achevé protector et il achemine la mélodie sur le Fa terminal de Domine en donnant à tout ce membre l’allure d’une belle courbe du Fa du début jusqu’au Fa de la fin, en passant par la dominante Do et l’atteinte du Ré sur meus. Les principaux Ré de la pièce (il y en a 3) sont tous placés sur les possessifs animae meae, inimicis meis, protector meus : l’âme est au cœur du combat spirituel. Le dernier mot est à son Dieu protecteur. En résumé, un beau chant de confiance avec son cri initial et son acte d’amour terminal ».
Rédigé par un moine le 16 juillet 2016 dans Culture, L'Homme Nouveau
54,3s O Dieu écoute ma prière Graduel
55,17–23.2s Je crierai vers Dieu
« Ce chant d’entrée est composé de trois phrases musicales. Du point de vue de la modalité, on est en présence d’un 3ème mode assez bien caractérisé, reconnaissable dès l’intonation qui procède de la tonique Mi à la dominante Do en un beau jaillissement. La mélodie s’élève avec vivacité vers les hauteurs, c’est le sens de la prière qui monte au ciel. Le mot Dómine, Seigneur, est ainsi placé de façon expressive au sommet de cette première phrase. D’où on va redescendre, une fois la prière exaucée. Ce premier membre de phrase s’achève sur une cadence en Sol, donc par emprunt au 8ème mode qui est le mode de la plénitude et de la certitude. « J’ai crié vers le Seigneur et il m’a exaucé ». On peut noter la tristropha de exáudivit, cette note sur le Do qui donne de la complaisance à la certitude de l’âme. La mention des ennemis, dans le deuxième membre, avec retenue sur la cadence de Mi, est traitée de façon beaucoup plus sobre, en contraste avec la richesse mélodique du début. Leur action perverse est désignée comme en passant, par l’âme qui ne s’attarde pas à contempler le mal, la geste divine est autrement intéressante, et le début de la deuxième phrase le montre bien.
Humiliávit : il s’agit bien encore des ennemis, mais surtout de la façon dont le Seigneur s’est occupé d’eux. Il les a humiliés. Ce verbe qui exprime l’abaissement des orgueilleux est au contraire exprimé par une élévation mélodique très suggestive (Ré). La chute des grands est souvent spectaculaire et fait beaucoup de bruit. Elle révèle finalement la vraie grandeur qui est celle de Dieu, une grandeur qui ne connaît pas d’éclipse. Et la suite du chant exprime cela de façon magnifique. « Qui est ante saécula ». Les deux distropha de est et de saécula, très fermes, sur la dominante Do, se répondent. L’être de Dieu est éternel.
Et manet, là aussi, c'est tout plein d'une grande fermeté. Il y a de la noblesse sur ce verbe qui est placé tout entier sur le Do et le Ré, au sommet. La force de Dieu, l’être de Dieu est inaccessible aux menées des hommes qui se débattent et se battent sur la terre. Et pourtant Dieu n’est pas insensible à ses enfants, la troisième phrase va le souligner de façon délicieuse.
Tout s'allège L’atmosphère de cette troisième phrase est très différente de ce qui a précédé et c’est une des grâces du 3ème mode de pouvoir jouer ainsi sur les contrastes. Ici la mélodie s’allège. On reprend un bon mouvement. Le texte est une invitation à la confiance Le psalmiste, et à travers lui l’Église, invite l’âme à jeter son fardeau, son souci, dans le Seigneur, ce Seigneur dont on vient d’affirmer l’immuabilité, la solidité, la permanence dans le bien. Alors la fluidité des neumes traduit bien cette insouciance qui résulte de l’acte d’abandon envers lui. Il faut donner ce jacta cogitátum tuum in Dómino en accelerando, notamment sur le court passage syllabique de cogitátum tuum. Le motif mélodique sur Dómino ressemble à un bel épanouissement floral, très léger, très gracieux, très aérien. Enfin, sur et ipse te enútriet, la mélodie redevient puissante, large et ferme. C’est l’assurance du secours divin, ce secours qui prend les traits pourtant d’une mère qui nourrit son petit. Mais qu’y-a-t-il de plus fort que la tendresse du sein maternel pour le petit d’homme qui se laisse ainsi porter par l’amour ? Le texte et la mélodie s’harmonisent admirablement pour manifester qu’envers l’âme qui s’abandonne, Dieu est à la fois père et mère. Dans ce passage deux mots sont soulignés : le petit te qui prend une importance étonnante. C’est l’objet de la tendresse divine (même développement dans le graduel Jacta). Et le second mot c’est enútriet, c’est à dire le verbe qui exprime l’action divine. Il y a beaucoup de complaisance sur ce mot. Les ennemis évoqués au début de la pièce sont loin, ils sont oubliés. Il n’y a plus que l’âme et son Dieu, et cet échange amoureux de confiance et de tendresse dans lequel le chant se termine. C’est une fois encore plus que du grand art, c’est la prière de l’Église tout simplement ».
Rédigé par un moine de Triors le 01 août 2015 dans Culture
55,2ss Dieu, prête l'oreille à ma prière Introït
55,2s Dieu, prête l'oreille à ma prière
35,20ss ; 55,4 Mes ennemis me parlaient de paix - Graduel
55,23.17ss Dépose sur le Seigneur ton fardeau Graduel
56,11s.2 En Dieu, je louerai le verbe Introït chanté pendant le temps du Carême
In Deo laudabo verbum, in Domino laudabo sermonem : in Deo speravi, non timebo quid faciat mihi homo. (Ps 56,11-12.2)
En Dieu, je louerai sa parole ; dans le Seigneur, je louerai ce qu’il dit : c’est en Dieu que j’ai mis mon espérance, je ne craindrai pas ce que pourrait me faire l’homme.
56,9.2 Dieu, ma vie... Graduel
Graduel chanté pour la fête de Notre-Dame des douleurs, le 15 septembre.
Deus, vitam meam nuntiavi tibi : posui lacrimas meas in conspectu tuo.
Dieu, ma vie, je vous l’ai exposée : j'ai mis mes larmes sous votre regard.
57,2.4 Prends pitié de moi - Graduel
Graduel chanté le Mercredi des cendres.
55,3 exercice (V) FRANÇAIS BIBLIQUE Dans la Bible latine, exercitatio signifie aussi bien :
En français le substantif « exercice » peut signifier de même l'action de s'exercer ou de pratiquer, l'entraînement y compris ce qu'il a de pénible, ainsi que l'ascèse en vue d'un perfectionnement spirituel, avec sa part de méditation, comme en témoignent les célèbres →Exercices spirituels de saint
56,12 tes vœux que je te rendrai en louanges (V) FRANÇAIS BIBLIQUE L'expression « rendre ses vœux » est attestée dans le dictionnaire→ de . C'est à la fois
Dans l'usage qui en est fait ici, le « lieu » où sont rendus les vœux semble le psalmiste lui-même, considérée comme un « espace » où la reddition des vœux se fait en louanges. De fait, le Dieu des Écritures n'habite-t-il pas dans les louanges d'Israël (M-Ps 22,4) ?
54,3–7 Appel d'un persécuté au milieu des violents : Saint Edmund
54,6 Un socle pixelisé
C’est un véritable univers psychédélique qui a élu domicile en 2014 dans l’ancienne église du Sacré Cœur de Casablanca, sous l’impulsion de l’artiste français Miguel Chevalier qui expose ici, une nouvelle fois, les nombreuses facettes de sa palette créative. Sous les pas des visiteurs, son tapis de lumière artificielle s’anime et se métamorphose, réinvestissant la tradition artisanale des broderies et mosaïques orientales à l’heure du numérique. Nous voilà plongés dans une atmosphère virtuelle qui n’est pas sans charme : le sol s’accorde à nos mouvements, évoquant l’idée d’enracinement spirituel, de constant devenir sur le chemin de Dieu. Quant aux murs sobres de l’édifice, ils reçoivent eux aussi un peu de cette lueur magique qui célèbre leur symbolique sacrée et les dote d’une puissance envoûtante. Un bel exemple que nous donne ici Miguel Chevalier, sur ce que peut être le dialogue fécond de l’art contemporain avec l’Eglise.
55,2–12 Appel à l'aide de l'homme environné de ténèbres et tenté de fuir : le Christ au jardin des oliviers « Mon Père, si c’est possible, que passe loin de moi cette coupe ... » (Mt 26,39)
55,4 Puzzle hiéroglyphique
56,1–14 Un persécuté qui s'en remet à Dieu : la prière de Jacob
56,1–10 L'homme poursuivi par les méchants : le personnage d'Oreste dans la mythologie grecque
Après avoir vengé son père Agamemnon assassiné par Clytemnestre, Oreste, devenu le meurtrier de sa mère, est poursuivi par les Érinyes, déesses infernales et persécutrices.
57,8–12 La louange est un pont
Le Pont de Cordes se trouve dans le quartier hiérosolymitain de Kiryat Moshe et est emprunté par le tramway. Conçu par l’architecte espagnol Santiago Calatrava Valls et inauguré lors du 60e anniversaire d’Israël en 2008, sa forme évoque une tente dans le désert ou la harpe de David. Avec son mât de 119 mètres de haut auquel sont accrochés 66 haubans d’acier, c’est la plus haute structure de Jérusalem.
55,1–7 Prête l'oreille à ma prière
Hear My Prayer (allemand: Hör 'mein Bitten) est un hymne chrétien pour soprano solo, choeur (SATB) et orgue ou orchestre composé par Felix
en Allemagne en 1844. La première représentation a eu lieu à Crosby Hall, Londres, le 8 janvier. 1845. L'accompagnatrice à cette occasion était l'organiste, compositeur et professeur Ann (1811-1891). Plus tard, elle a épousé le librettiste de l'œuvre, William (1793-1867), qui a également collaboré avec sur son oratorio Elijah (allemand: Elias). L'hymne est particulièrement connu grâce à l'enregistrement réalisé en 1927 par le jeune soprano Ernest .Hear my prayer, O God, incline Thine ear! Thyself from my petition do not hide. Take heed to me! Hear how in prayer I mourn to Thee, Without Thee all is dark, I have no guide. The enemy shouteth, the godless come fast! Iniquity, hatred, upon me they cast! The wicked oppress me, Ah where shall I fly? Perplexed and bewildered, O God, hear my cry! My heart is sorely pained within my breast, my soul with deathly terror is oppressed, trembling and fearfulness upon me fall, with horror overwhelmed, Lord, hear me call! O for the wings, for the wings of a dove! Far away, far away would I rove! In the wilderness build me a nest, and remain there for ever at rest.
Écoute ma prière, ô Dieu, incline ton oreille! Toi-même de ma pétition ne te cache pas. Prends garde à moi! Écoute comment, dans la prière, je me pleure à toi, Sans toi tout est sombre, je n'ai pas de guide. L'ennemi crie, les impies viennent vite! L'iniquité, la haine, ils ont jeté sur moi! Les méchants m'oppressent, Ah, où vais-je voler? Perplexe et désorienté, O Dieu, entends mon cri! Mon coeur est douloureusement peiné dans ma poitrine, mon âme avec la terreur mortelle est opprimée, tremblant et craintif sur moi tombent, avec horreur accablé, Seigneur, écoute-moi! O pour les ailes, pour les ailes d'une colombe! Au loin, au loin, j'irais! Dans le désert, construis-moi un nid, et reste là pour toujours au repos.
51,3–21 ; 23,1–6 ; 121,1–8 ; 18,1–51 ; 55,6 Le Roi David, héros symphonique
Ce psaume symphonique en trois parties pour narrateur, trois solistes (SAT), deux chœurs et orchestre est une œuvre de Arthur 1S 16,1-31,13). La deuxième partie célèbre le couronnement de David, sa danse devant l'arche (2S 6,1-23), et la prédiction de la naissance de Solomon par l'ange (2S 7,1-29). Elle se conclue par un chœur d'anges chantant « Alleluia ». La troisième partie raconte les histoires tragiques de David et Bethsabée (2S 11,1-12,31) et la mort d'Absalon (2S 18,1-19,44) ; elle se termine avec la repentance de David (Ps 51,1-21), l'expression de sa piété (Ps 121,1-8), de sa loyauté (Ps 18,1-51) et sa mort paisible (1R 2,1-46), suivie d'un chœur d'Alleluia sereins suggérant l'ascension de l'âme de David au ciel. On retient de nombreux chants de cet oratorio comme le « Cantique du berger David » inspiré du Ps 23,1-6, la lamentation pour soprano « Ah ! si j'avais des ailes de colombe » (Ps 55,6), et l'incantation dramatique de la Sorcière d'Endor (1S 28,1-25), où la sorcière appelle Samuel, d'abord en sifflant puis par un crescendo jusqu'à un rugissement. Des parties instrumentales sont également restées célèbres comme la « Marche des Hébreux », la « Marche des Philistins » ou encore le « Couronnement de Salomon ».
basée sur l'histoire de David. Elle combine des textes des Psaumes, de Job, d'Isaïe et d'un Psaume non biblique de la Renaissance du poète Clément Marot. La première partie raconte l'histoire de la jeunesse de David et se concentre sur la jalousie de Saul, culminant dans sa défaite et sa mort à Gilboa (Part I : 1. 0:01 Introduction 2. 2:07 Cantique du berger David 3. 3:55 Psaume : Loué soit le Seigneur 4. 5:23 Chant de victoire 5. 6:16 Cortège 6. 8:13 Psaume : Ne crains rien 7. 10:15 Psaume : Ah! Si j'avais des ailes de colombe 8. 13:42 Psaume : Cantique des Prophètes 9. 15:27 Psaume : Pitié de moi, mon Dieu 10. 17:59 Le camp de Saül 11. 20:04 Psaume : l'Éternel est ma lumière infinie 12. 21:49 Incantation : La Pythonisse 13. 24:18 Marche des Philistins 14. 25:57 Lamentations de Guilboa. Part II : 15. 31:00 Cantique de fête 16. 32:23 La danse devant l'arche. Part III : 17. 43:09 Cantique : De mon cœur jaillit un cantique 18. 44:45 Chant de servante 19. 46:38 Psaume de pénitence 20. 49:00 Psaume : Je fus conçu dans le péché 21. 52:54 Psaume : Je lève mes regards vers la montagne 22. 54:29 La chanson d'Ephraïm 23. 55:45 Marche des hébreux 24. 58:22 Psaume : Je t'aimerai, Seigneur, d'un amour tendre 25. 1:00:57 Psaume : Dans cet effroi 26. 1:02:23 Couronnement de Salomon 27. 1:04:15 Mort de David.
56,1–14 Psaume Hongrois
Ce Psaume Hongrois pour ténor, choeur et orchestre, est composé à partir du Psaume 56, en ajoutant des mentions de chagrin et de lamentation inspirées du poète Mihály Vég (16e s.), en écho à l'histoire du peuple hongrois.
57,9 Mon cœur est prêt