Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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14 Quelqu’un parmi vous est-il malade ?
qu’il appelle
Vfasse venir les anciens de l'Église et qu'ils prient sur lui
en l'oignant d'huile au nom du Seigneur
14 Si quelqu’un parmi vous est malade
qu’il appelle les anciens de l'Église et qu'ils prient sur lui
en l'oignant d'huile au nom du Seigneur
15 et la prière de la foi sauvera le patient
et le Seigneur le relèvera.
Et s'il a commis des
Vest dans les péchés, il lui sera pardonné.
15 et la prière de la foi guérira le patient
et notre Seigneur le relèvera.
Et si des péchés ont été commis par lui, ils lui seront pardonnés.
16 Confessez V Nesdonc les uns aux autres les chutes
Nesles péchés
Vvos péchés
et priez les uns pour les autres afin d'être guéris
Vcar c'est avec beaucoup de puissance que la supplication fervente
Vassidue du juste agit.
16 Confessez donc les uns aux autres vos fautes
et priez les uns pour les autres afin d'être guéris
car grande est la puissance de la prière que le juste prie.
17 Élie était un homme ayant les mêmes passions que nous
et en prière il pria pour qu'il ne pleuve pas
et il ne plut pas sur la terre pendant trois ans et six mois.
17 Élie était un homme ayant les mêmes passions que nous
et Ven prière il pria pour qu'il ne pleuve
Sque la pluie ne descende pas sur la terre
et il ne plut
Selle ne descendit pas pendant trois ans et six mois.
18 Et de nouveau, il pria, et le ciel donna la pluie
et la terre fit germer
V Sdonna son fruit.
14ss Pouvoir de pardonner les péchés
14b les anciens
À côté de l’onction proprement sacramentelle faite par un prêtre ordonné, des laïcs faisaient parfois des onctions aux malades avec de l’huile consacrée.
D’autres cas d’onctions non sacramentelles des malades réalisées par de saints laïcs sont attestés (p. ex. → 12). Hist. Laus.Théologie Jc 5,14b
14b les anciens
13–18 Le trait commun aux v.13-18 est la prière, avec insistance sur les cas du malade et du pécheur, puis v.16-18, sur la puissance de celui qui prie bien.
Cette péricope a pour thème central la prière. Après avoir prévenu le lecteur qu'il devait présenter à Dieu sa pétition avec foi, sans éprouver de doute (Jc 1,5-8) ni demander à Dieu ce qui pourrait causer sa perte (Jc 4,2-3), Jc fournit dans cette péricope des exemples de la prière correcte et efficace (Procédés littéraires Jc 5,13–18).
Ayant mis ses lecteurs sérieusement en garde contre la parole incorrecte (p. ex. Jc 5,9.12), Jc donne ici des exemples de la parole juste : soit dans la prière, soit dans les chants.
Le texte présente un point de vue global sur la maladie et la guérison étroitement associées : d'une part, la maladie physique et la maladie spirituelle (c.-à-d. le péché) ; d'autre part la guérison physique et le pardon des péchés. Le passage établit aussi un lien étroit entre deux autres dimensions : le geste rituel compris comme source de guérison (spirituelle et physique) en cette vie, et la saisie de l'onction et de la prière en tant que préparation à la guérison finale dans la vie éternelle lors de la résurrection. Cet accent reflète donc le thème de l’intégrité que développe le reste de l’épître.
La tradition catholique a développé la richesse du sens de ce passage, allant parfois jusqu'à y trouver l'institution du sacrement de l’onction des malades (Théologie Jc 5,14s). Au cours de l’histoire, la tradition a déployé les différents aspects de l'intégrité abîmée et à restaurer dont traite l’épître de Jacques :
14c en l'oignant : Gr | B : en oignant Codex B omet auton avant « oignant ».
14c du Seigneur : Gr | B : Ø Codex B omet « du Seigneur ».
16a donc : Nes (א A B C) V S | Byz TR : Ø
16a chutes : Byz TR | V Nes : péchés | S : fautes
14a malade Registre de la faiblesse physique
14b l'Église Désignation technique d'une assemblée Milieux de vie Jc 5,14b
14b les anciens Désignation technique des chefs de communauté Le substantif presbuteros est, en réalité, un adjectif à la forme comparative, désignant littéralement une personne qui est plus âgée (cf. Lc 15,25 « son fils aîné »). Dans les contextes AT, NT et hellénistique, le terme désigne des dirigeants de communauté dont l'autorité est fondée sur leur ancienneté ou leur fonction officielle. Milieux de vie Jc 5,14b
14c l'oignant Registre de l'onction
Textes anciens Jc 5,14c ; Intertextualité biblique Jc 5,14c ; Littérature péritestamentaire Jc 5,14c
15a le patient Ou « celui qui souffre » : polysémie Le verbe grec kamnô a plusieurs significations :
16b afin d'être guéri Sens double Le verbe grec iaomai signifie :
17a ayant les mêmes passions que nous Connotations Gr : homoiopathês hêmin (cf. V : similis nobis passibilis) ; homoiopathês désigne littéralement une identité de sentiments (pathê). Quand la foule désigne Barnabé et Paul comme Zeus et Hermès à Lystres, Paul réplique, « nous sommes des hommes de même condition que vous (homoiopatheis... humin) » (Ac 14,15).
14b prient sur lui Construction rare L'utilisation de la préposition epi (ep' auton) avec le verbe « prier » (proseuchomai) est inhabituelle. Elle peut signifier :
La tournure pourrait faire allusion à l'imposition des mains sur le malade au cours de la prière : → 2,4 traduit la phrase comme « et qu'ils lui imposent les mains » ( Hom. Lev.et imponant ei manus).
14c au nom du Seigneur Complément circonstanciel ambigu Le lien entre ce lexème et l'action d'oindre est loin d'être clair. La phrase pourrait signifier :
15c il lui sera pardonné Sémitisme Gr : aphethêsetai autôᵢ est probablement un sémitisme, indiquant le passif divin, comme dans M-Lv 4,26 wᵉnislaḥ lô.
17b en prière il pria Sémitisme Gr : proseuchêᵢ prosêuxato imite la construction sémitique avec un infinitif absolu. Ce trait, ainsi que le grand nombre de kai qui émaillent notre texte, dénonce l’arrière-fond sémitique de la lettre.
13–18 Isotopie de la prière Si tous les versets de ce passage parlent de la prière, les mots employés ne sont pas pour autant de simples synonymes.
13s Exposition rhétorique du cas La lettre a souvent recours aux interrogations.
Cependant, ces v. peuvent également être traduits :
15a sauvera Syllepse Le verbe sôᵢzô admet deux sens différents :
Dans l’épître, les autres occurrences de ce mot évoquent le salut eschatologique (Jc 1,21 ; 2,14 ; 4,12 ; 5,20). Le passage ici semble jouer sur les deux sens. Guérison physique et salut éternel sont en effet étroitement liés dans la lettre. Littérature péritestamentaire Jc 5,14c ; Tradition chrétienne Jc 5,15c ; Théologie Jc 5,15bc
15b relèvera Syllepse Le verbe egeirô recouvre deux significations :
Jc joue sur un double sens, naturel et surnaturel : le fait de se relever physiquement peut être un présage de la résurrection finale et même une participation anticipée à cette résurrection. Propositions de lecture Jc 5,13–18 ; Tradition chrétienne Jc 5,14c.15b
16a donc Argumentation : quel lien entre confession et guérison ? La particule oun associe la confession et la prière du v.16 à l'onction et le pardon des v.14-15. Ceci pourrait impliquer que la confession et l'harmonie au sein de la communauté sont indispensables pour que Dieu donne suite à l'intercession de guérison. Une telle association fait bien écho à Mt 6,12 : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. »
14b les anciens Vie des communautés : ministères dans l’Église
Le terme grec presbuteroi désigne des ministres (de l’Église) qu’on retrouve ailleurs dans le NT (Ac 14,23 ; 15,2 ; Tt 1,5 ; cf. la même formule « les anciens de l’Église » en Ac 20,17). Les presbuteroi sont institués par l’imposition des mains (1Tm 5,22), que réalisent les apôtres (Ac 14,23) ou leurs successeurs directs (Tt 1,5). Ce signe leur confère une grâce permanente d’une nature particulière (to charisma tou theou ho estin en soi : 2Tm 1,6 ; cf. 1Tm 4,14).
Au cours des deux premiers siècles du christianisme, le mot presbuteros a fonctionné comme l’hyperonyme (c.-à-d. le nom générique) du mot episkopos. Le terme presbuteros, qui connote la dignité, servait à désigner :
14b l'Église Vie des communautés : autodésignation
Le terme ekklêsia peut désigner :
Le substantif peut se référer à la communauté d'Israël : Dt 31,30 « toute l'assemblée (M : kol qᵉhal ; G : pasês ekklêsias) d'Israël ».
Le terme a pris une signification spécifique, il désigne :
14c huile Usages antiques
L’huile d’olive constituait un article d’exportation essentiel dans l’Empire romain : elle jouait un rôle clé dans la cuisine et l’éclairage. Elle évoquait la force, la propreté corporelle et la santé. Au gymnase, elle permettait aux athlètes d’assouplir leurs muscles avant l’entraînement (→ 15,19). On avait coutume de l’appliquer sur le corps après le bain ( Nat.→ 65). Ses vertus médicinales étaient expressément reconnues ( Acut.→ 2,14,4 Med. ; → 53,5 Ep. ; → 15,19 Nat. ; 23,79).
L’huile était également utilisée dans le culte (→ 8,42,11 Descr. ; 10,24,6), surtout dans les rites d’ensevelissement et dans les cérémonies en l’honneur des morts (→ 21 Arist. ; → 6,212-234). Aen.
L’huile avait de nombreux symbolismes religieux (Intertextualité biblique Jc 5,14c).
Elle était couramment utilisée à des fins médicales :
14c d'huile En abondance
14c en l'oignant Onction divine
14b qu'ils prient Motif narratif de la prière pour la guérison Des passages de l’AT associent, à l’usage de remèdes naturels, la prière pour obtenir surnaturellement une guérison :
14c l’oignant d’huile Usages et symbolismes de l'huile L'huile était un produit agricole essentiel (Dt 11,14).
On s'en sert tous les jours pour cuisiner (1R 17,12) et pour l’éclairage des maisons (Mt 25,3-4.8) et du Temple (Ex 27,20). L’onction d’huile est associée à la propreté (Rt 3,3) et à la santé (Ps 104,15 « de l’huile pour faire resplendir leur visage »).
L'huile est un symbole de richesse (Ez 16,13), de bonheur (Is 61,3 l’« huile de joie », cf. Ps 133,2) et de bénédiction divine (Ps 23,5 « Tu me prépares une table face à mes ennemis, tu oins ma tête d’huile, ma coupe déborde »).
On pratiquait les onctions dans les contextes rituels de l’AT : l'onction d’un roi (1S 10,1), d’un prêtre (Ex 28,41) ou d’un prophète (1R 19,16) ; la consécration d’objets sacrés (Gn 28,18 ; Lv 8,11). En hébreu, la catégorie essentielle de « messie » signifie originairement « oint d'huile ».
Dans ces contextes cultuels de l’AT, on trouve régulièrement le verbe chriô (ou bien epicheô « verser »), mais pas le terme aleiphô, qui figure en Jc 5,14c (Vocabulaire Jc 5,14c).
Pour ses propres guérisons, il arrive que Jésus ait recours à des éléments naturels : salive (Mc 7,33 ; 8,23 ; Jn 9,6), contact physique (Mc 1,41 ; 3,10 ; 5,28-31.41 ; 6,56 ; Lc 6,19). Ses disciples emploient l’huile pour leurs guérisons (Mc 6,13) et ont également recours au contact physique (Ac 3,7 ; 5,15 ; 19,11-12).
14c au nom du Seigneur Invocation du nom du Seigneur Régulièrement en cas de guérisons (cf. Ac 3,6 ; 4,10), d'exorcismes (Mc 9,38 ; 16,17 ; Lc 10,17) et de baptêmes (Ac 2,38 ; 8,16 ; 10,48 ; 19,5).
15s
Dans certains passages de la Bible, la maladie semble constituer la sanction de la désobéissance à la loi divine (Ex 15,26 ; Dt 7,15 ; 28,15-22 ; Ps 38,2-4 ; 41,5). Dans Jb 4,7-9 ; 7,20 ; 9,22-23, le sens de cette relation entre maladie et péché sera envisagé dans une perspective différente. Littérature péritestamentaire Jc 5,15s ; Tradition juive Jc 5,15s ; Théologie Jc 5,15bc
Ps 103,3 « Il pardonne toutes tes offenses, guérit toutes tes maladies ».
Les guérisons opérées par Jésus sont intégrales. Le rétablissement du paralytique est associé au pardon des péchés en Mt 9,1-8 // ; le discours de Jésus lui-même semble présupposer la connaissance de ce rapport entre maladie et péché (cf. Mc 2,17 « Ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin d’un médecin, mais les malades. Je suis venu appeler non les justes mais les pécheurs »). On peut en dire autant des enseignements de Paul (1Co 11,30). Néanmoins, ceux qui souffrent en vertu de l’oppression ou d’un accident ne sont pas plus grands pécheurs que les autres (Lc 13,1-5 ; Jn 9,1-3).
Régulièrement accompagnées d’un appel à la foi (cf. Mc 2,5 ; 5,34.36 ; 9,23), ses guérisons apparaissent comme des signes annonciateurs du Royaume de Dieu (cf. Mt 11,5-6).
16a Confessez les uns aux autres les chutes AT Voir Lv 5,5 (associé à une offrande cultuelle) ; Nb 5,7 ; Lv 16,21 (un prêtre confesse le péché du peuple). Le psalmiste établit un lien entre la confession des péchés et le soulagement de la souffrance : Ps 32,3.5 « Je me taisais, et mes os se consumaient […]. Mon péché, je te l’ai fait connaître […] et tu as pardonné ma faute. » Littérature péritestamentaire Jc 5,16a ; Tradition chrétienne Jc 5,16a ; Théologie Jc 5,14ss
14c l’oignant Onction et salut Le lien entre le rituel de l’onction et le salut eschatologique reflète le rapport établi par les Juifs de l’époque du second Temple entre l’onction d’huile et le salut éternel :
Textes anciens Jc 5,14c ; Tradition chrétienne Jc 5,14c.15b ; Islam Jc 5,14c
16a Confessez les uns aux autres les chutes Pratique à Qumrân
17s Efficacité de la prière d’Élie →4 Esd. 7,109.
13–20 Lectionnaire quotidien romain Jc 5,13-20 est lu en même temps que Ps 141,1-3.8 et Mc 10,13-16 pour le samedi de la 7e semaine du Temps ordinaire. Dans ce contexte, le texte de Jc 5,19-20 souligne la responsabilité mutuelle des membres de l’Église, et le lien entre péché, repentir et salut final. Le Ps 141 (sur la prière) et le passage de Mc (Jésus bénissant les enfants) développent le propos de l’épître de Jacques sur la prière confiante adressée à Dieu.
14b qu'ils prient sur lui Prières et onctions De nombreux textes liturgiques contiennent des prières de consécration de l’huile pour le baptême et pour d’autres rites.
On trouve d’autres prières pour la bénédiction de l’huile des malades en →Can. Hipp. 3 ; →Sacr. Gel. 1,40 ; → 269 (PL 78,83) et dans diverses traditions orthodoxes ( Lib. sacr.euchelaion). Théologie Jc 5,14s ; Théologie Jc 5,14c
Le rituel catholique traditionnel de l’onction est accompagné de la prière suivante :
La phrase du Rituel romain de l’onction est plus directement tirée de Jc 5,15 :
14c l’oignant d’huile
Au Moyen Âge on pratiquait sur le malade cinq onctions, une pour chacun des sens (cf. → Suppl. 32,6 Sum. theol. ; → [→DzH 1324]). Suivant le →Ordo unct. 76, le malade reçoit l’onction sur le front et les mains ; le rite oriental prévoit des onctions sur d’autres parties du corps (→, 47 [no. 112]).
Outre l'Onction des malades, l'onction d’huile joue un rôle majeur dans d'autres rites chrétiens :
15s Lien entre une guérison physique et le pardon des péchés
17s Efficacité de la prière d’Élie →m. Ta‘an. 2,4 ; →b. Sanh. 113a.
14s Des guérisons chrétiennes...
Certains écrivains chrétiens opposaient la guérison octroyée par l’Eucharistie et par l’onction des malades aux méthodes de guérison non chrétiennes :
14b les anciens
À côté de l’onction proprement sacramentelle faite par un prêtre ordonné, des laïcs faisaient parfois des onctions aux malades avec de l’huile consacrée.
D’autres cas d’onctions non sacramentelles de malades réalisées par de saints laïcs sont attestés (p. ex. → 12). Hist. Laus.Théologie Jc 5,14b
14c.15b en l'oignant d'huile + le Seigneur le relèvera — Huile et salut eschatologique (résurrection)
Textes anciens Jc 5,14c ; Littérature péritestamentaire Jc 5,14c ; Islam Jc 5,14c
14c huile = le saint chrême
14c au nom du Seigneur Double signification Grammaire Jc 5,14c
15c Et s'il a commis des péchés, il lui sera pardonné Insistance sur le sacrement du pardon des péchés Origène fait seulement référence à la guérison spirituelle, citant ce passage comme un exemple du pardon des péchés :
16a Confessez les uns aux autres les chutes Contexte eucharistique
14ss Pouvoir de pardonner les péchés
14s Théologie sacramentaire
L’Église catholique voit en Jc 5,14-15 la promulgation par l’apôtre Jacques du sacrement de l’Onction des malades.
Au Moyen Âge, dans l’Église catholique on avait parfois tendance à voir dans ce passage une référence exclusive à ceux qui étaient mourants. Le sacrement évoqué dans le texte de Jc était donc connu sous le nom d’ « Extrême-onction » (ainsi → Suppl. 32,2). Sum. theol. (→Capt. bab.) et (→Inst. 4,19,21), qui rejetaient cette interprétation, jugeaient que l’épître parlait de maladie en général.
Le concile Vatican II est venu rappeler la portée originelle de ce sacrement : il évite le nom d’ « Extrême-onction » au profit de celui, plus conforme à la Tradition, d’ « Onction des malades ». Toutefois, le fidèle qui le reçoit est bien celui « qui commence à être en danger » grave pour sa santé :
14b les anciens Presbytres
14b qu'ils prient sur lui Théologie sacramentaire : forme du sacrement La prière traditionnelle accompagnant l’Extrême-onction insistait sur la guérison spirituelle : « Que par cette sainte onction et par sa très précieuse miséricorde le Seigneur te pardonne tous les péchés que tu as commis » (cf. → Suppl. 29,8). Thomas voit dans la prière la « forme » du sacrement et la relie à Sum. theol.Jc 5,15. Liturgie Jc 5,14b
14c l’oignant d’huile Jc suppose connue la pratique dont il parle. Dans cette onction faite au nom du Seigneur, accompagnée de prières dites par les « anciens » (Ac 11,30 ; 15,4 ; 21,18), en vue du soulagement de la maladie et de la rémission des péchés, l'Église a vu une forme initiale du sacrement de l' « onction des malades ». Cette identification traditionnelle a été définie par le concile de Trente.
15bc le Seigneur le relèvera + il lui sera pardonné — Théologie sacramentaire : effets de l’Onction des malades
Le rapport étroit entre l’onction pour la guérison des malades et le pouvoir de guérison propre à d’autres rites transparaît dans la définition de la « Fraction du Pain » comme « remède d’immortalité » par → 20,2. Eph.
14c d'huile L’olivier au paradis
15 la prière de la foi sauvera le patient L'extrême-onction
L'extrême-onction, ou sacrement des malades, a des fondements scripturaires non seulement dans l'épître de Jacques mais aussi dans les Actes des apôtres ainsi que dans tous les miracles de guérison opérés par Jésus Christ. Le prêtre des toiles de
a d'ailleurs des allures d'apôtre, et on le voit appliquer sur le front ou les mains l'huile bénite, selon le rituel., représentant majeur du classicisme pictural, réalisa deux séries de Sept sacrements, et par conséquent deux œuvres ayant pour thème le sacrement de l'extrême-onction. Formé à Paris mais surtout actif à Rome, il acheva peut-être la première lors d'un bref séjour parisien en 1640, mais la seconde fut exécutée après son retour en Italie. Les toiles étaient expédiées roulées aux commanditaires français, puis remontées sur châssis et vernies une fois arrivées à destination.