Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
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1 Paroles de Qohélet, fils de David, roi en
Sde Jérusalem.
1 Paroles de l'Ecclésiaste, fils de David, roi d'Israël en Jérusalem.
1 ICI COMMENCE LE LIVRE DE L'ECCLÉSIASTE
Paroles de l'Ecclésiaste, fils de David, roi de Jérusalem.
2 Absurdité des absurdités dit Qohélet absurdité des absurdités le tout : absurdité.
2 Vanité des vanités, dit l'Ecclésiaste,
vanité des vanités tout [est] vanité
3 Quel profit
Savantage pour l’être humain dans toute sa peine qu’il peine sous le soleil ?
3 Quel surplus pour l’être humain dans toute sa peine qu’il peine sous le soleil ?
3 Que retient l'homme en plus, de toute sa peine qu’il peine sous le soleil ?
4 Une génération s'en va et une génération s'en vient mais la terre pour toujours subsiste.
4 Une génération va et une génération vient et la terre pour toujours demeure.
4 Une génération passe et une génération vient mais la terre à jamais se tient.
5 Et se lève le soleil et se couche le soleil et vers son lieu il halète, là il se lève.
Sse lève le soleil et se couche le soleil, et vers son lieu d’où il se lève là il retourne afin que de là il se lève de nouveau
5 Et se lève le soleil et se couche le soleil et vers son lieu il entraîne.
5 Le soleil se lève et se couche et il revient à son lieu,
et là renaissant
6 Allant vers le sud et tournant vers le nord,
tournant, tournant, il va, le vent et sur ses tours, il revient, le vent.
6 Se levant là il va vers le midi et il circule vers le septentrion ;
il circule en cercles, va, le vent, et sur ses circuits retourne, le vent.
6 il tourne vers le midi et il fléchit vers l’aquilon ;
parcourant toutes choses en circuit, le vent se hâte et retourne à ses cercles.
7 Tous les torrents vont à la mer, mais la mer n’est pas remplie
vers le lieu d’où vont les torrents, là ils recommencent à aller.
7 Tous les torrents vont à la mer, mais la mer n’est pas remplie
vers le lieu d’où vont les torrents, là ils recommencent à aller.
7 Tous les fleuves entrent dans la mer, mais la mer ne déborde pas
au lieu d’où sortent les fleuves ils reviennent pour de nouveau couler.
8 Toutes les paroles sont fatigantes,
l’homme est incapable de parler,
S l’homme ne se rassasie pas de parler,
l’œil ne se rassasie pas de voir et l’oreille ne se remplit pas d’entendre.
8 Toutes les paroles sont fatigantes, l’homme est incapable de parler
et l’œil ne se rassasie pas de voir et l’oreille ne se remplit pas d’entendre.
8 Toutes les choses sont difficiles, l’homme ne peut les expliquer en discours ;
l'œil ne sature pas à force de voir ni l'oreille ne se bouche à force d'entendre.
9 Ce qui a été, c’est ce qui sera,
ce qui a été fait, c’est ce qui se fera et il n’y a rien du tout de nouveau sous le soleil !
9 Qu'est-ce qui a été ? C'est ce qui sera.
Qu'est-ce qui a été fait ? C'est ce qui se fera : il n’y a rien de récent sous le soleil.
9 Qu'est-ce qui a été ? C'est ce qui sera.
Qu'est-ce qui a été fait ? C'est ce qui se fera.
10 S’il y a une chose dont on dit : — Vois cela, c’est nouveau !
Déjà cela a été dans les siècles qui nous ont précédés.
10 Qui parlera et dira : —Vois, cela est nouveau !
Déjà cela a été dans les siècles qui nous ont précédés.
10 Rien sous le soleil de nouveau, et nul ne peut dire : — Vois, ceci est récent !
Cela a déjà existé auparavant dans les siècles qui sont avant nous.
11 Il n’y a pas de mémoire des premiers ni même des suivants qui seront, il n’y aura pas de mémoire pour eux chez ceux qui seront ensuite.
11 Il n’y a pas de mémoire des premiers ni même des suivants qui seront, il n’y aura pas de mémoire pour eux chez ceux qui seront ensuite.
11 Il n’y a pas de mémoire des premiers ni même des suivants qui seront, il n’y aura pas de souvenir chez ceux qui seront en dernier.
12 Moi, Qohélet, j’ai été roi d’Israël en Jérusalem
12 Moi, Qohélet, j’ai été roi d’Israël en Jérusalem.
12 Moi, l'Ecclésiaste, je fus roi d’Israël en Jérusalem.
13 et j’ai adonné mon cœur à rechercher et à explorer par la sagesse tout ce qui se fait sous le ciel.
C’est un mauvais souci que Dieu a donné aux fils de l’être humain de se soucier.
13 Et j’ai adonné mon cœur à chercher et à inspecter dans la sagesse toutes choses existantes sous le ciel,
parce que c’est un mauvais tracas que Dieu a donné aux fils de l’homme pour qu’ils s’en tracassent
13 Et je me proposai en moi-même de rechercher et d’examiner sagement toutes choses qui se passent sous le soleil.
Cette occupation très mauvaise, Dieu l'a donnée aux fils des hommes pour qu’ils s’y occupassent.
14 J’ai vu toutes les œuvres qui se font sous le soleil, et voici le tout : absurdité et poursuite de vent !
14 J’ai vu toutes les œuvres qui ont été faites sous le soleil. Et voici, tout est vanité et choix de vent.
14 J’ai vu l'ensemble de ce qui se fait sous le soleil et voici toutes choses vanité et affliction d’esprit.
15 Ce qui est courbé ne peut devenir droit, ce qui manque ne peut être compté.
15 Ce qui est tordu ne pourra être honoré, et ce qui manque ne peut être compté.
15 Les pervers difficilement se corrigent et des insensés infini est le nombre.
16 J’ai parlé, moi, à mon cœur, en disant :
— Moi, voici que j’ai fait grandir et accroître la sagesse plus que tous ceux qui ont existé avant moi à Jérusalem,
et mon cœur a vu beaucoup de sagesse et de savoir,
16 J’ai parlé, moi, à mon cœur, en disant :
— Moi, voici que je suis devenu grand et que j’ai acquis plus de sagesse que tous ceux qui ont existé avant moi à Jérusalem,
et mon cœur a vu beaucoup de sagesse et de savoir,
16 J’ai parlé en mon cœur, disant :
— Voilà que je suis devenu grand et que j’ai surpassé en sagesse tous ceux qui ont été avant moi dans Jérusalem.
Mon esprit a contemplé beaucoup de choses avec sagesse et il a appris.
17 et j’ai dû adonner mon cœur à comprendre la sagesse et à comprendre la démence et la folie.
J’ai compris que cela aussi est recherche de vent.
17 Et j’ai adonné mon cœur à connaître sagesse et connaissance ; paraboles et sciences,
j’ai connu et vraiment cela aussi est choix de vent.
17 Et j’ai adonné mon cœur à connaître la prudence et la doctrine, les erreurs et la folie
et j’ai reconnu qu’en elles aussi il y avait labeur et affliction de l'esprit
18 Car beaucoup de sagesse, beaucoup de chagrin et qui accroît le savoir accroît la souffrance.
18 Car avec beaucoup de sagesse, beaucoup de connaissance, et qui accroît la connaissance accroîtra la souffrance.
18 parce qu'il est à craindre qu’avec beaucoup de sagesse on ait beaucoup de raisons de s'indigner, et que qui accumule la science accumule aussi la peine.
2,1 J’ai dit, moi, en mon cœur
SJ’ai dit à mon cœur : — Va donc, que je t’éprouve par la jouissance et goûte au Bonheur !
Mais voici, cela aussi est absurdité.
1 J’ai dit, moi, en mon cœur : — Va donc, que je t’éprouve par la jouissance et goûte au Bonheur !
Mais voici, cela aussi est absurdité.
1 J’ai dit, moi, en mon cœur : — J'y vais ! que je déborde de délices et profite des bonnes choses !
Et j'ai vu que cela aussi était vanité.
2,2 Du rire j’ai dit : — Démence ! et de la jouissance : — Qu’est-ce qu’elle fait ?
SAu rire j’ai dit : —qu’est-ce que c’est ? Et à la joie : — qu’as-tu fait ?
2 Au rire j’ai dit : — Égarement ! et à la gaieté : — Pourquoi fais-tu cela ?
2 Le rire, je l’ai regardé comme une erreur ; et à la joie, j’ai dit : — Pourquoi m'as-tu trompé si vainement ?
2,3 J’ai exploré en mon cœur pour traîner dans le vin
Sj’ai réfléchi en mon cœur pour me réjouir dans le vin
ma chair (et mon cœur se conduisant avec sagesse)
Set mon cœur a réfléchi avec sagesse, en s’en tenant à la prudence
et pour saisir la folie, jusqu’à ce que je voie ce qui est vraiment bon pour les fils de l’être humain de faire
sous le ciel
Ssous le soleil,
le nombre des jours de leur vie :
3 J’ai examiné si mon cœur entraînerait ma chair comme le vin (et mon cœur a guidé en sagesse) et s’il dominerait sur la gaieté
jusqu’à ce que je voie ce qui est vraiment bon pour les fils de l’être humain de faire sous le soleil, le nombre des jours de leur vie :
3 J’ai pensé dans mon cœur à détourner ma chair du vin
pour porter mon âme à la sagesse et pour éviter la folie
jusqu’à ce que je visse ce qui était utile aux fils des hommes et ce qu’il faut faire sous le soleil pendant le nombre des jours de leur vie :
2,4 j’ai rendu grande mes œuvres, j’ai bâti pour moi des maisons
j’ai planté pour moi des vignes,
4 ...
4 j'exécutai des ouvrages magnifiques, je me bâtis des maisons
je plantai des vignes
2,5 je Mme fis des jardins et des vergers et j’y plantai
Vréunis des arbres Mà fruit de toute espèce
5 …
2,6 je me fis des réservoirs d’eau pour arroser une forêt où poussent les arbres.
Vles plants d'arbres qui poussaient.
6 …
2,7 j’ai acquis des esclaves et des servantes; les enfants de la maisonnée, ils étaient pour moi;
aussi une acquisition (gros bétail et petit bétail) en abondance, elle était pour moi, plus que tous ceux qui ont été avant moi à Jérusalem !
7 ...
7 j'achetai des esclaves et des servantes et j'eus une maisonnée nombreuse,
des bœufs aussi, et de grands troupeaux de brebis, au-delà de tous ceux qui furent avant moi dans Jérusalem !
2,8 J’ai aussi amassé pour moi argent et or, et un trésor de rois et de provinces.
J’ai eu pour moi des chanteurs et des chanteuses et les délices des fils de l’être humain :
une dame et des dames.
8 ...
8 Je me fis aussi un monceau d'argent et d'or, j'entassai les richesses des rois et des provinces
je me procurai chanteurs et chanteuses, et les délices des enfants des hommes,
des coupes et des vases pour le service, que les vins ruisselassent !
2,9 Je suis devenu grand et j’ai surpassé tous ceux qui ont été avant moi à Jérusalem.
Même ma sagesse se tenait [là] pour moi.
9 ...
9 Je surpassai en richesses tous ceux qui furent avant moi dans Jérusalem ;
et la sagesse persévéra avec moi ;
2,10 Et tout ce que demandaient mes yeux, je ne leur ai pas refusés ;
je n’ai privé mon cœur d’aucune jouissance. Oui, mon cœur a joui de toute ma peine
et cela a été mon lot de toute ma peine
10 Tout ce que mes yeux désiraient, je ne les en ai pas privés
je n’ai refusé à mon cœur aucune joie tout car mon cœur prenait plaisir àmon travail
et ce fut ma part de tout mon travail
10 toutes les choses que mes yeux désiraient, je ne les en ai pas privés ;
je n'ai pas empêché mon cœur de jouir de toute volupté ni de s'amuser avec ce que j'avais préparé :
j'ai même estimé que ma part était de jouir ainsi de mon travail !
2,11 Alors, je me suis tourné, moi, vers toutes les œuvres qu’ont faites mes mains
et vers la peine que j’ai peiné à faire.
Et voici le tout : absurdité et poursuite de vent ! Et il n’y a aucun profit sous le soleil !
11 ...
11 Et comme je m'étais retourné vers toutes les œuvres qu'avaient faites mes mains
et vers les peines dans lesquelles j'avais sué en vain,
je vis en elles toutes vanité et affliction de l'esprit, et que rien ne dure sous le soleil !
2,12 Alors j'ai tourné les regards vers la sagesse pour la comparer avec la sottise et la folie.
Car quel est l’homme qui pourrait venir après le roi, lui à qui on a conféré cette dignité depuis longtemps ?
12 Je suis passé à la contemplation de la sagesse pour la comparer avec des erreurs et de la folie.
— Qu'est-ce que l'homme, ai-je dit, qui pourrait suivre le roi, son créateur ?
12 …
2,13 Et j’ai vu que la sagesse a autant d’avantage sur la folie que la lumière sur les ténèbres
13 …
2,14 Le sage a ses yeux
VLes yeux du sage sont à la tête
Vdans sa tête, Met l’insensé marche dans les ténèbres.
V et j'ai appris que l'un et l'autre mouraient.
14 …
2,15 Et j’ai aussi reconnu qu’un même sort les atteindra tous deux, et j’ai dit dans mon cœur :
Le même sort que celui de l’insensé m’atteindra moi aussi, à quoi bon donc toute ma sagesse ?
Et j’ai dit dans mon cœur que cela encore est une vanité.
15 Et j'ai dit dans mon cœur :
— Si mon sort et celui de l’insensé est le même, à quoi bon me suis-je appliqué à accroître ma sagesse ?
Et j’ai dit dans mon cœur et j’ai compris que cela encore est une vanité.
15 …
2,16 Car la mémoire du sage n’est pas plus éternelle que celle de l’insensé
dès les jours
V et les temps qui suivent, tous deux sont également oubliés
V enseveliront tout également dans l'oubli
MEh quoi ! Le sage meurt aussi bien que l’insensé !
16 …
2,17 Et j’ai haï la vie
car ce qui se fait sous le soleil est mauvais à mes yeux car tout est vanité et poursuite du vent.
17 Voilà pourquoi ma vie m’a lassé
en voyant que tout ce qui se trouve sous le soleil est mauvais et que tout est vanité et affliction de l’esprit.
17 …
2,18 Et je hais, moi, toute ma peine que moi je peine sous le soleil
et que je laisserai à l’être humain qui sera après moi.
18 Et je hais, moi, toute ma peine que moi je peine sous le soleil
parce que je le laisse à l’homme qui vient après moi.
18 De nouveau, j’ai détesté tout mon travail auquel sous le soleil j’ai peiné avec tant de zèle,
car je vais avoir un héritier après moi.
2,19 Et qui sait
Vj'ignore s’il sera sage ou insensé ?
Cependant
VEt il sera maître de mon travail
Vmes travaux dans lequel
Vlesquel j’ai mis ma peine
Vtoute ma sueur et ma sagesse
Vtout mon soin sous le soleil.
C’est encore là une vanité.
VEt y a-t-il chose aussi vaine ?
19 …
2,20 Et j'en suis venu à livrer mon cœur au découragement, à cause de tout le travail que j’ai fait sous le soleil.
20 J'ai donc arrêté, j'ai fait renoncer mon cœur à m'affairer davantage sous le soleil.
20 …
2,21 Car qu’un homme qui
Valors qu’un homme a déployé dans son travail sagesse, intelligence
Vscience et habileté
Vsollicitude il en laisse le fruit en partage à un homme qui n’y a pas travaillé
Voisif
c’est encore là une vanité et un grand mal.
21 …
2,22 En effet que revient-il à l’homme de tout son travail et du souci de son cœur
Vde l'affliction de l'esprit qui le fatiguent
Vmettent au supplice sous le soleil ?
22 …
2,23 Tous ses jours ne sont que
V sont emplis de douleur, ses occupations que
V et de chagrins
Vmisères — la nuit même son cœur ne se repose pas
c’est encore là une vanité.
Vet n'est-ce pas là une vanité ?
23 …
2,24 Il n’y a rien de meilleur pour l’homme que de manger et de boire et faire jouir son âme du bien-être de son travail au milieude
mais j’ai vu que cela aussi vient de la main de Dieu.
24 Ne vaut-il pas mieux manger et boire et faire voir à son âme les biens tirés de son travail et cela aussi vient de la main de Dieu ?
24 …
2,25 Qui en effet et peut sans lui manger et jouir du bien-être ?
25 Qui se rassasiera avidement et débordera de délices autant que moi ?
25 …
2,26 Car à l’homme qui est bon devant lui il
VDieu donne
Vdonna la sagesse, la science
Vle savoir et la joie
mais au pécheur il donne
Vdonna le soin de recueillir
Vl'affliction et d’amasser
Vle souci inutile
afin de donner
V qu'il ajoute, amasse et transmette à celui qui est bon devant
Va plu à Dieu.
C’est encore là une vanité et la poursuite du vent
Vune vide application de l'esprit
26 …
3,1 Un moment pour tout et un temps pour toute affaire sous les cieux :
1 Il y a un temps fixé pour tout et un temps pour toute chose sous le ciel :
1 Toute chose a un temps et selon son temps toute chose passe sous le ciel :
3,2 un temps pour enfanter, et un temps pour mourir
un temps pour planter, et un temps pour arracher ce qui a été planté
2
2 Un temps pour naître et un temps pour mourir
un temps pour planter et un temps pour arracher ce qui a été planté
3,3 un temps pour tuer, et un temps pour guérir
un temps pour détruire, et un temps pour bâtir
3 ..
3 un temps pour tuer et un temps pour guérir
un temps pour abattre et un temps pour bâtir
3,4 un temps pour pleurer, et un temps pour rire
un temps de lamentation, et un temps de danse
4 ...
4 un temps pour pleurer et un temps pour rire
un temps pour se lamenter et un temps pour danser
3,5 un temps pour jeter des pierres, et un temps de ramassage des pierres
un temps pour étreindre, et un temps pour s’éloigner des étreintes
5 ...
5 un temps pour jeter des pierres er un temps pour en ramasser
un temps pour embrasser et un temps pour s'abstenir d'embrassements
3,6 un temps pour chercher, et un temps pour perdre
un temps pour garder, et un temps pour jeter
6 ...
6 un temps pour chercher et un temps pour perdre
un temps pour garder et un temps pour jeter
3,7 un temps pour déchirer, et un temps pour coudre
un temps pour se taire, et un temps pour parler
7 ...
7 un temps pour déchirer et un temps pour coudre
un temps pour se taire et un temps pour parler
3,8 un temps pour aimer, et un temps pour haïr
un temps de guerre, et un temps de paix.
8 ...
8 un temps pour aimer et un temps pour haïr
un temps pour la guerre er un temps pour la paix.
3,9 Quel profit celui qui agit retire-t-il de son labeur ?
9 Quel est l’avantage pour celui qui travaille de la peine qu’il se donne ?
9 Que gagne l'homme de son travail ?
3,10 J’ai vu le souci dont Dieu a donné aux fils de l’être humain de se soucier.
10 J’ai examiné le labeur auquel Dieu impose aux enfants des hommes de se livrer.
10 J’ai vu l’affliction que Dieu a donnée aux enfants des hommes pour qu’ils se tourmentent avec elle.
3,11 Il fait toute chose convenable en son temps ; aussi, il a donné le sens du siècle dans leur cœur
sans que l’être humain puisse découvrir l’œuvre que Dieu fait
du commencement jusqu’à la fin.
11 ...
11 Il a fait toute chose bonne en son temps et a livré le monde à leur questionnement
de telle sorte que l’homme ne découvre pas l’œuvre que Dieu a faite du commencement jusqu’à la fin.
3,12 Je sais qu’il n’y a pas de bonheur en eux si ce n’est de se réjouir et de se faire du bonheur dans sa vie.
12 ...
12 Et j’ai reconnu qu’il n’y a rien de meilleur que de se réjouir et de faire du bien pendant sa vie
3,13 Mais aussi, tout être humain qui mange et boit et voit du bonheur dans tout son labeur, cela est un don de Dieu.
13 ...
13 Car tout homme qui mange et boit et voit le bien [issu] de son travail, c’est un don de Dieu.
3,14 Je sais que tout ce que fait Dieu, cela sera pour l’éternité.
À cela il n’y a rien à ajouter et de cela il n’y a rien à retrancher,
et Dieu fait qu’on éprouve de la crainte devant lui.
14 J’ai reconnu que tout ce que Dieu fait durera toujours
qu’il n’y a rien à y ajouter ni rien à en retrancher (Dieu agit ainsi afin qu’on le craigne).
14 J'ai appris que tous les ouvrages que Dieu a créés dureront toujours ;
nous ne pouvons rien ajouter ni rien retrancher à ce que Dieu a créé afin qu'on le craigne.
3,15 Ce qui est fut déjà ; ce qui sera est déjà. Et Dieu recherche ce qui échappe.
15 ...
15 Ce qui s'est fait dure
ce qui se fera a déjà été : et Dieu ramène ce qui est passé.
3,16 Et encore, j’ai vu sous le soleil
le lieu du droit : là, la méchanceté
et le lieu de la justice : là, la méchanceté.
16 ...
16 J’ai vu sous le soleil dans le lieu du jugement la méchanceté et dans le lieu de la justice l’iniquité.
3,17 J’ai dit, moi, en mon cœur : le juste et le méchant, Dieu les jugera, car il y a un temps pour toute affaire et sur toute l’œuvre, là.
17 ...
17 Et j’ai dit dans mon cœur : — Dieu jugera le juste et le méchant et ce sera là le temps pour toute chose.
3,18 J’ai dit, moi, en mon cœur, au sujet des fils de l’humain, c’est pour que Dieu les éprouve et qu’eux voient qu’ils ne sont, eux, que des bêtes pour eux.
18 ...
18 J’ai dit dans mon cœur au sujet des enfants des hommes que Dieu les éprouve et qu’il montre qu’ils sont semblables aux bêtes.
3,19 Car le sort des fils de l’humain et le sort de la bête, c’est un même sort pour eux ; telle la mort de l’un, telle la mort de l’autre ; il y a un même souffle pour tous et l’avantage de l’être humain sur la bête est nul. Oui, tout est absurdité.
19 Car le sort des enfants des hommes est le sort de la bête : ils ont un même sort comme l’un meurt, l’autre meurt aussi
il n’y a qu’un même souffle pour tous l’avantage de l’homme sur la bête est nul
car tout est vanité
19 C’est pourquoi la mort des hommes et celle des bêtes est la même et la condition de chacun est équivalente
comme l’homme meurt, elles meurent aussi
tous respirent de même et l’homme n’a rien de plus que la bête
tous sont soumis à la vanité
3,20 Tout va vers un même lieu. Tout existe à partir de la poussière et tout retourne à la poussière.
20 ...
20 et tout va dans un lieu unique
de la terre tout fut créé et à la terre également tout retournera.
3,21 Qui connaît le souffle des fils de l’humain ? Monte-t-il, lui, en haut ? Et le souffle de la bête, descend-t-il, lui, en bas, vers la terre ?
21 Et qui connaît le souffle des fils de l'homme : s'il monte en haut ? et le souffle de la bête : s'il descend en bas vers la terre ?
21 Qui a fini par savoir si le souffle des fils d'Adam monte en haut et si le souffle des bêtes descend en bas ?
3,22 Et j’ai vu qu’il n’y a de bonheur pour l’être humain qu’à jouir en ses œuvres, car c’est là sa part.
En effet, qui l’emmènera voir ce qui sera après lui ?
22 ...
22 Et j’ai saisi qu’il n’y a rien de mieux pour l’homme que de se réjouir dans son ouvrage : et c’est là sa part.
Qui, en effet, lui donnera de découvrir ce qui arrivera après lui ?
4,1 Et je me suis tourné, moi, j'ai vu toutes les exploitations qui se font sous le soleil, et voici :
les larmes des exploités, et ils n'ont pas de consolateur ;
entre les mains de leurs exploiteurs est la violence, et ils n'ont pas de consolateur
Sd'assistant !
1 Je me suis tourné vers d’autres matières et j’ai vu les oppressions qui se commettent sous le soleil
et les larmes des innocents et personne pour les consoler
et j'ai vu qu'ils ne pouvaient pas s'opposer à leur violence, car ils sont privés de l'aide de tous !
4,2 Alors moi de louer les morts qui déjà sont morts plutôt que les vivants qui, eux, sont vivants encore.
2 Et j’ai proclamé les morts qui sont déjà morts plus heureux que les vivants qui sont encore vivants et plus heureux que les uns et les autres.
2 Et j’ai loué les morts plus que les vivants.
4,3 Mais plus heureux qu'eux deux celui qui n’est pas encore parce qu'il n’a pas vu l'œuvre mauvaise qui se fait sous le soleil.
3 ...
3 et j'ai estimé plus heureux que les deux celui qui n’est pas encore né et qui n’a pas vu les maux qui se commettent sous le soleil.
4,4 J’ai vu que tout travail et que toute habileté dans un ouvrage n’est que jalousie contre un homme de la part de son prochain : cela encore est vanité et poursuite du vent.
4 À nouveau j’ai examiné toutes les peines des hommes et je me suis rendu compte que leurs activités révèlent l’envie du prochain
et là encore se trouvent la vanité et le souci inutile.
4 …
4,5 L’insensé se croise les mains et mange sa propre chair.
Vses propres chairs en disant :
5 …
4,6 — Mieux vaut une main
Vle creux d'une main pleine de
Vavec le repos que les deux mains pleines de peine et de poursuite du vent
Vd'affliction de l'esprit.
6 …
4,7 Je me suis tourné et
VEn réfléchissant, j’ai vu
Vtrouvé encore une autre vanité sous le soleil :
7 …
4,8 Soit quelqu’un de seul, et qui n'a pas de successeur, même de fils ou de frère, il n’y en a pas pour lui
Gmême un fils et même un frère, il n’y en a pas pour lui ;
M G Sil n’y a pas de fin à toute sa peine ; M G Smême son œil ne se rassasie pas de richesses.
Alors, pour qui, moi, est-ce que je peine et prive mon être-de-désir de bonheur ?
Ceci aussi est absurdité et un souci mauvais cela.
8 Soit quelqu’un de seul, et qui n'a pas de successeur, ni fils, ni frère
et cependant il ne cesse de travailler et ses yeux ne se rassasient pas de richesses
et il ne réfléchit pas, disant : — Pour qui donc est-ce que je peine et prive mon âme de biens ?
En cela aussi il y a vanité et souffrance ultime.
4,9 Mieux vaut être deux que seul, car il y a pour eux
Gpour eux, il y a un bon salaire dans leur peine.
9 Il est donc meilleur d'être deux ensemble que [tout] seul, car ils tirent avantage de leur société.
9 ...
4,10 Oui, s’ils tombent, l’un relève son compagnon.
Mais malheur à celui qui est seul et qui tombe et qui n’a pas de second pour le relever !
10 ...
10 Si l'un tombe il sera soutenu par l'autre
Malheur au solitaire car, quand il sera tombé, il n'a personne pour le relever !
4,11 De même, s’ils couchent à deux, alors il fait chaud pour eux
Get il y a de la chaleur pour eux
Salors il ont chaud, mais pour celui qui est seul, comment aura-t-il chaud ?
11 Et si deux dorment ensemble, ils se réchauffent l'un l'autre mais [l'homme] seul, comment aurait-il chaud ?
4,12 Et si un homme peut maîtriser celui qui est seul
GEt si celui qui est seul est dominé
SEt si est attaqué un seul, deux tiennent devant lui,
et la corde triplée ne se rompt pas avec rapidité.
12 Et si quelqu'un s'impose contre l'un, les deux lui résisteront :
le fil triplé rompt difficilement.
4,13 Mieux vaut un enfant indigent mais sage, qu’un roi vieux et insensé qui ne sait plus se laisser conseiller.
13 ...
13 Mieux vaut un jeune homme pauvre et sage qu’un roi vieux et insensé qui ne sait pas pourvoir à l'avenir
4,14 Même si de la maison des prisonniers il est sorti pour régner et bien qu’il soit né mendiant dans sa royauté,
14 ...
14 car même de prison ou des chaînes l'un sort pour être roi,
et l’autre, né roi, succombe à la pauvreté.
4,15 j’ai vu tous les vivants qui marchent sous le soleil, avec l’enfant
Gle jeune homme, le second, qui se dressera à sa place.
15 J’ai vu tous les vivants qui marchent sous le soleil avec le second jeune homme qui se lève à sa place.
15 ...
4,16 Il n’y a pas de fin à tout le peuple
GIl n'y a pas de terme pour le peuple, à tous ceux devant qui il était,
mais ceux qui seront après ne se réjouiront pas en lui.
Oui cela aussi est absurdité et recherche de vent.
16 Infini est le nombre de tous ceux qui furent avant lui
et ceux qui seront après lui ne se réjouiront pas à son sujet :
mais cela encore est vanité et affliction de l’esprit.
16 ...
4,17 Surveille ta démarche
quand tu vas à la maison de la Divinité :
s'approcher pour écouter,
plutôt que pour donner un sacrifice comme les insensés,
car ils ne savent pas qu'ils font le mal.
17 ...
17 Prends garde [où tu mets] le pied en entrant dans la maison de Dieu :
bien meilleure est l’obéissance que les animaux sacrifiés des insensés qui ignorent ce qu’ils font de mal.
5,1 Ne sois pas pressé d’ouvrir la bouche
Vparle pas à la légère et que ton cœur ne se hâte pas d’exprimer une parole devant Dieu
car Dieu est au ciel et toi sur la terre : que tes paroles soient donc peu nombreuses !
1 …
5,2 Car de la multitude des occupations naissent les songes
Vles songes accompagnent la multitude des soucis et de
Vdans la multitude des paroles, des propos d’insensé
Vse trouve la folie.
2 …
5,3 Lorsque tu fais un vœu
VCe que tu as voué à Dieu, ne tarde pas à l’accomplir
Vlui donner, car il n’y a pas de faveur
Vlui déplaît en effet pour les insensés
Vla promesse infidèle et folle — ce que tu voues, accomplis
Vdonne-le.
3 …
5,4 Mieux
VBien mieux vaut pour toi ne pas vouer que vouer et
V , une fois voué, ne pas accomplir
Vaccomplir ce que tu as promis.
4 …
5,5 Ne permets pas à ta bouche de faire pécher ta chair et ne dis pas en présence de l’envoyé de Dieu
Vd'un ange que c’est une inadvertance :
V: — La providence n'existe pas
pourquoi
Vde peur que Dieu s’irriterait-il au sujet de
V irrité par tes paroles et
V , détruirait-il l’œuvre
Vne détruise toute l’œuvre de tes mains ?
V.
5 …
5,6 Car comme il y a des vanités dans la multitude des occupations, il y en a aussi dans beaucoup de paroles — c’est pourquoi crains Dieu.
6 ...
6 Où les songes sont nombreux, très nombreuses sont les vanités et les paroles sans nombre — mais toi, crains Dieu.
5,7 Si tu vois le pauvre opprimé
Vles oppressions des pauvres, le droit
Vle droit violé et la justice violés
Vla justice être renversée dans une province, ne t’étonne point de la chose
Vcette affaire
car un plus grand veille sur
Vse trouve au-dessus d'un grand et de plus grands encore veillent sur
Vse trouvent au-dessus d'eux.
7 …
5,8 Un avantage pour le pays à tous égards, c’est un roi qui donne ses soins à l’agriculture.
8 ...
8 Et là-dessus, le roi du monde lui commande à lui qui lui est assujetti.
5,9 Celui qui aime l’argent
VL'avare n’est pas rassasié par l’argent et celui qui aime les richesses n’en goûte pas le fruit
c’est encore là de la vanité.
9 …
5,10 Quand
VOù les biens se multiplient
Vabondent, ceux qui les mangent se multiplient
V abondent aussi
et quel avantage en revient-il à leurs possesseurs
Vleur possesseur, sinon qu’ils les voient
Vil voit des richesses de leurs
Vses yeux ?
10 …
5,11 Le sommeil du travailleur est doux, qu’il ait peu ou beaucoup à manger ; mais la satiété du riche ne le laisse pas dormir.
11 …
5,12 Il est un mal grave
Vun autre défaut bien grave que j’ai vu sous le soleil :
des richesses conservées pour son malheur par celui qui les possède
12 …
5,13 Ces richesses
VCar elles se perdent par quelque fâcheux événement
et, s’il
Vet il a engendré un fils, il ne lui reste rien entre les mains
qui se trouvera dans la plus grande indigence.
13 …
5,14 Tel qu’il est sorti
Vsorti nu du sein de sa mère, il s’en retournera nu,
Vainsi il s’en retournera Mcomme il était venu et il ne recevra
Vn'emportera rien pour
Vqu'il ait tiré son travail, qu’il puisse emporter dans sa main
V avec lui :
14 …
5,15 C’est encore là un grave mal,
Vlamentable défaut — qu’il s’en aille
Vil s’en ira comme il est venu
et quel avantage lui revient-il d’avoir travaillé pour le vent ?
15 …
5,16 De plus, toute
VToute sa vie il mange dans les ténèbres ; il a beaucoup de
V , le chagrin, de
Vla souffrance et d’
Vl’irritation.
16 …
5,17 Voici donc ce que j’ai vu : c’est qu’il est bon
Vce qui m'a paru bon :
et séant pour
Vque l’homme de manger
Vmange et de boire
Vboive et de jouir
Vjouisse du bien-être
Vde la joie dans tout
Vqu'il tire de son travail auquel il se livre sous le soleil,
durant les jours de vie que Dieu lui donne
Va donné ;
car
Vet c’est là sa part.
17 …
5,18 De plus, pour tout homme à qui Dieu donne
Va donné richesses et biens,
avec
Vil lui a aussi accordé le pouvoir d’en manger, d’en prendre sa part et de se réjouir de son travail,
c’est là un don de Dieu.
18 …
5,19 Car alors il ne songe guère aux
Vne pensera pas aux jours de sa vie parce que Dieu répand la joie dans
Vaccapare de délices son cœur.
19 …
6,1 Il est un mal
Vun autre mal que j’ai vu sous le soleil et ce mal est grand sur
Vordinaire chez l’homme
Vles hommes :
1 …
6,2 tel
Vl'homme à qui Dieu a donné richesses, trésors
Vaisance et gloire
Vhonneur, et qui ne manque pour son âme de rien de ce qu’il peut désirer ;
mais Dieu ne lui permet pas
Vne lui donne pas le pouvoir d’en jouir
Vde le consommer, car c’est un étranger qui en jouit :
Vqui dévorera tout :
voilà une vanité et un mal grave !
Vune grande misère !
2 …
6,3 Quand un homme aurait engendré cent enfants, vécu de nombreuses années et que les jours de ses années se seraient multipliés,
si son âme ne s’est pas rassasiée de bonheur
Vde ses biens matériels et qu’il n’ait pas même eu
Vn’a pas de sépulture,
je dis
Vde lui, j'affirme qu’un avorton est plus heureux que lui
3 …
6,4 car c'est en vain qu'il est venu, il s’en va dans les ténèbres et les ténèbres couvriront
Vl'oubli couvrira son nom ;
4 …
6,5 il n’a même ni vu ni connu le soleil, mais il a plus de repos que cet homme
5 …
5 il n'a pas vu le soleil ni connu la distance entre le bien et le mal
6,6 et quand il vivrait
Vaurait vécu deux fois mille ans, sans jouir du bonheur,
Vavoir joui de ses biens,
tout ne va-t-il pas au même lieu ?
Vtous ne se hâtent-ils pas vers un lieu unique ?
6 …
6,7 Tout le travail de l’homme est pour sa bouche, mais ses désirs ne sont
Vson âme n'est jamais satisfaits
Vsatisfaite.
7 …
6,8 Car quel avantage a le sage sur l’insensé ? quel avantage a le pauvre qui sait se conduire devant les vivants ?
8 …
8 Qu’a le sage de plus que le fou ? Qu’a de plus le pauvre, sinon qu’il va au lieu où est la vie ?
6,9 Ce que les yeux voient est préférable à la divagation des désirs.
Cela encore est vanité et poursuite du vent.
9 …
9 Mieux vaut voir ce que tu désires que désirer ce que tu ignores :
mais même ça, c'est vanité et présomption de l'esprit !
1,1–14,14 SYNAGOGUE Lecture juive à Sûkkôt De nos jours, à la synagogue, de nombreux Juifs lisent Qohélet (l'Ecclésiaste) à la fête des Huttes (Sûkkôt). Le choix de ce livre vient de ce que cette fête célèbre dans la joie (Musique) le souvenir des huttes où Dieu avait fait habiter son peuple après la sortie d’Égypte et du fait que Qo est censé faire la promotion de la joie (Qo 2,24ss ; 3,12.22 ; 5,17ss ; etc.).
Peut-être peut-on aussi voir dans les tentes, les Sûkkôt que construisent les Juifs pour cette fête, et dans laquelle ils vivent durant plusieurs jours, un vivant symbole et un rappel liturgique de la fragilité du séjour de l'homme sur la terre, thème si central dans le livre de Qohélet ?
Le temps de la fête, pieds des immeubles et balcons se transforment, avec des planches, en résidences plus frêles, où revivre l'expérience de la liberté et de la joie des nomades au désert ...
La proximité des éphémères constructions de Sukkot et du mur occidental, vestige du Temple résidence du Nom sur la terre, donne à méditer, dans l'esprit de l'Ecclésiaste, sur ce qui est stable et sur ce qui passe, dans la relation entre l'homme et Dieu...
1,1–12,14 Liturgie synagogale : une des lectures principales de la fête de Sukkoth (Tentes)
La lecture du Livre de Qohelet au cours de l'office du matin du sabbat de hol hamoëd (« [période] profane du temps fixé » : période de quelques jours mi-chômés entre le début et la fin de la fête de Pâque et de la fête ddes Tentes), ou du premier jour de la fête, si le 15 tishre est un sabbat, est une institution rabbinique tardive visant à maintenir les manifestations de joie à un seuil raisonnable. Les discussions sur la vanité de l'existence et le rappel que l'homme rendra compte de tous ses actes devant Dieu viennent tempérer l'allégresse. Arts visuels Qo 1,1–12,14
1,2 Aux fins de renouvellement
1,4s Espérance et nostalgie
5,9a Désir d'accomplir plus que ce que la Thora commande
5,9b Excellence du maître et du disciple
1,1–12,14 Questions sur l’inspiration du livre (Séminaire des Sources Chrétiennes — HiSoMA→)
Qo a fait l’objet d’un nombre appréciable de commentaires, d’homélies et de citations chez les auteurs patristiques, qui reconnaissaient généralement le caractère inspiré, et même prophétique, du livre.
Le mot rêmata, « paroles » (Qo 1,1), amène en particulier des réflexions sur l’inspiration de l’Esprit Saint et le caractère prophétique de l’Ecclésiaste, par exemple
Le caractère déroutant de certaines affirmations a de fait conduit certains exégètes à les interpréter comme dites au nom d’autres personnes.
Selon plusieurs, Salomon aurait donc rapporté dans son livre maintes doctrines impies ou hérétiques afin de les combattre. Par exemple :
Cela peut conduire à élargir le propos à toute l’Église, sans remettre en question le bien-fondé des affirmations :
Les témoignages de rejet ou de prudence vis-à-vis du livre sont assez rares :
1,1ss La trilogie salomonienne dans la tradition patristique (Séminaire des Sources Chrétiennes — HiSoMA→)
Chez les auteurs patristiques, aussi bien grecs que latins, Proverbes, Ecclésiaste et Cantique constituent une trilogie attribuée à Salomon. Pour Origène, elle correspond à l’ordre de progression de l’apprentissage des sciences inspiré des philosophes : éthique, physique, époptique (ou inspective, ou mystique). L’Alexandrin écrit dans son prologue de son Commentaire sur le Cantique :
Cette tripartition est parfois appliquée avec une certaine souplesse. Par exemple, commentant le titre « Ecclésiaste »,
[Bibliographie spécifique : S. Leanza, « La classificazione dei libri Salomonici e i suoi riflessi sulla questione dei rapporti tra Bibbia e scienze profane, da Origene agli scrittori medievali », Augustinianum 14, 1974, p. 651-666 ; M. Harl, « Les trois livres de Salomon et les trois parties de la philosophie dans les Prologues des Commentaires sur le Cantique des cantiques (d’Origène aux chaînes exégétiques grecques) », dans Texte und Textkritik (TU 133), Berlin 1987, p. 249-269.]
L’ordre de la triade est parfois différent.
Dans tous les cas, la triade est conçue de façon dynamique, dans un mouvement de progression :
On lit enfin une interprétation triadologique isolée dans un résumé du Commentaire sur le Cantique attribué à Hippolyte
1,1 Les noms de Salomon (Séminaire des Sources Chrétiennes — HiSoMA→)
Traditionnellement, des noms différents sont donnés à Salomon pour mettre en valeur tel ou tel aspect de sa personne.
Cette filiation s’interprète en un double sens, littéral et spirituel :
L’Alexandrin y voit pour Salomon une garantie pour sa propre paternité spirituelle et son titre d’« homme de l’assemblée » (« ecclésiaste ») :
À ce titre, Salomon préfigure le Christ, lui « fils de David » (Mt 20,30 ; 21,9) :
Dans la ligne d’Origène,
1,9 rien de nouveau sous le soleil FRANÇAIS BIBLIQUE
6,1 Titre de roman
2,14 les yeux du sage sont dans sa tête Interprétation typologique Le latin traduit littéralement l'hébreu, qui veut peut-être dire platement « le sage a les yeux où il faut », ainsi que l'a étonamment choisi la traduction liturgique officielle (cf. →LH, 7e semaine du Temps Ordinaire, Lundi, Office des Lectures), rendant presque incompréhensible la lecture proposée pour le même office !
Au plus près du sang rédempteur dont le Christ fait don à la terre, Dominique lève les yeux vers Celui qui le sauve, et qui est par le baptême devenu sa tête (Col 1,18 ; 1Co 12,12-27).
3,14s La fuite du temps
Hubert Robert a gardé toute sa vie, de son séjour à Rome, les souvenirs d’une terre emplie de lumière et un goût prononcé pour les ruines antiques. Il recomposa de mémoire ce paysage lors de son retour à Paris : aux escarpements rocheux de Tivoli, il ajoute une cascade et un aqueduc, le pont du Gard. Installé sur la rive, un couple de voyageur donne l’échelle de cet ensemble grandiose. De la cascade, symbole de l’écoulement du temps, en passant par les masses rocheuses et ce pont qui relie deux falaises, le regard est conduit vers le ciel. La recherche de profondeur devient élévation.
La lumière demeure celle qui dévoile et le contre jour qui apaise. Il y a donc bien plus qu’un simple paysage de montagne. Il s’agit d’une véritable vision codée : une nature démesurée et indifférente à l’homme, la puissance sauvage et le jaillissement de la cascade, alors que l’aqueduc représente une eau domestiquée par le génie d’une civilisation. Il relie deux mondes, la civilisation et une nature à dominer, où l’architecture romaine est une métaphore du pouvoir.
Mais cette méditation est aussi la contemplation d'un passé qui s’est effondré et d'un futur qui s'écroulera, le déchirant spectacle de la mort des illusions de l’homme devant la permanence de la nature, l'image de la fragilité de notre condition … Diderot commente ainsi les œuvres d’Hubert Robert : « Tout s’anéantit, tout périt, tout passe. Il n’y a que le monde qui reste. Il n’y que le temps qui dure. Je marche entre deux éternités ». (d'après J.-M. N.)
4,2s plus grand éloge des morts que des vivants Désespoirs bibliques La plus illustre figure du désespéré biblique évoqué ici par Qohelet est certainement Job qui finit lui aussi par maudire le jour de sa conception (cf. Jb 3,11-23)
Les Illustrations du Livre de Job est un livre d'artiste de
, publié en 1826, composé d'une série de vingt-deux gravures en taille-douce, qui illustrent le Livre de Job. Cette série, éditée à 315 exemplaires, est complétée par deux séries d’aquarelles préparatoires sur le même sujet (en 1805-1806 et en 1821), et par plusieurs autres œuvres. Considérée comme une des plus hautes réalisations de dans le domaine du livre d'art et l'un des chefs-d'œuvre de la gravure, cette série a été aussi un des rares succès commercial et critique pour1,1–2,26 Vanité des vanités
3,1–8 Il ya un temps pour tout
Stephen
est un chef de chœur reconnu pour son art passionnel, son enseignement créatif. Il est un compositeur et arrangeur de renommée nationale dont les œuvres chorales ont été largement interprétées aux États-Unis et en Europe. Il est directeur artistique de "Lancaster Chorale", le premier chœur professionnel de chambre du centre de l'Ohio, à la tête d'un groupe de chanteurs talentueux qui interprètent une gamme impressionnante de chorales, dont la polyphonie du XVIe siècle, les motets baroques, les chansons allemandes, Britanniques et américains, chants de Noël, hymnes et chansons folkloriques.1 To every thing there is a season, and a time to every purpose under the heaven: 2 A time to be born, and a time to die; a time to plant, and a time to pluck up that which is planted; 3 A time to kill, and a time to heal; a time to break down, and a time to build up; 4 A time to weep, and a time to laugh; a time to mourn, and a time to dance; 5 A time to cast away stones, and a time to gather stones together; a time to embrace, and a time to refrain from embracing; 6 A time to get, and a time to lose; a time to keep, and a time to cast away; 7 A time to rend, and a time to sew; a time to keep silence, and a time to speak; 8 A time to love, and a time to hate; a time of war, and a time of peace.
To everything there is a season : Après une introduction surprenante et déroutante, ce motet qui tire son texte du livre de l'Ecclésiaste 3, 1- 8 déroule son thème avec ses oppositions permanentes : entre les voix aiguës et les voix graves, entre les quatre différents pupitres. John
ne compose pas de la musique comme un prétexte, elle sert le texte : une véritable illustration sonore. La fin est particulièrement réussie, une évocation de la paix avec des harmonies chatoyantes et un climat de sérénité remarquable.1 To every thing there is a season, and a time to every purpose under the heaven: 2 A time to be born, and a time to die; a time to plant, and a time to pluck up that which is planted; 3 A time to kill, and a time to heal; a time to break down, and a time to build up; 4 A time to weep, and a time to laugh; a time to mourn, and a time to dance; 5 A time to cast away stones, and a time to gather stones together; a time to embrace, and a time to refrain from embracing; 6 A time to get, and a time to lose; a time to keep, and a time to cast away; 7 A time to rend, and a time to sew; a time to keep silence, and a time to speak; 8 A time to love, and a time to hate; a time of war, and a time of peace.
3,19–22 Le sort des fils de l'homme et le sort des bêtes est le même
Brahms écrit ce lied sur les paroles mêmes du texte du livre de Qohélet : « Le sort des fils de l'homme et le sort des bêtes est le même ». Il le composa comme une méditation sur la mort.
Voici le commentaire qu'en fait Marcel Beaufils: « lourd, écartelé entre les notes hautes et graves, coulé sur ses deux premières mesures en un geste de peur désormais perpétué par les figures instrumentales, et dont il semble désormais que la voix s'arrache en vain, la terre la gardant prisonnière. C'est une lourde matière, en effet, compacte de ses notes obsessives en pédales, creuses de ses quintes et octaves nues, prisonnière, elle aussi de ce rampement strictement conjoint « fa–sol–la–sol–fa » dont elle ne brisera jamais l’étreinte, prisonnière de ce rythme funéraire enfin, qui bat comme un temps de condamné. »
4,1–17 J'ai vu toutes les oppressions
Brahms composa ce deuxième des quatre chants sérieux sur la phrase de l'Ecclésiaste: « J'ai vu toutes les oppressions ». Ce lied romantique poursuit sa méditation musicale sur la mort et la vanité du temps, l'année de la mort de son amie Clara Schumann.
5,1–20 Dieu est au ciel et toi sur la terre
Antonio Vivaldi met en musique le texte du Psaume 114 d'une manière très dense et rapide par un style d'accompagnement très varié. Par la virtuosité de prononciation et le débordement de notes le compositeur laisse entrevoir la gravité de la phrase « Deus autem noster in cælo » que l'on retrouve dans l'Ecclésiaste pour inviter l'homme au silence.
6,1–8,17 Ma fin est mon commencement
"Et quand il vivrait deux fois mille ans, sans jouir du bonheur, tout ne va-t-il pas au même lieu ?" (Qo 6,6).
Guillaume de Machaut est le plus célèbre compositeur et écrivain français du XIVe siècle. Ce Rondeau illustre dans un style médiéval la répétition sans fin du cycle du temps dont parle l'Ecclésiaste.