Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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15 Et David lui dit :
— Est-ce que tu me conduiras
VPeux-tu me conduire vers cette troupe
Gce geddour ?
Et il dit : — Jure-moi Gdonc par Dieu que tu ne me tueras pas
et que tu ne me livreras pas en la main
Gaux mains de mon seigneur
et je te conduirai vers cette troupe
Gce geddour.
15 ...
16 Et il le conduisit et
Gil l'y conduisit et
Valors qu’il l’avait conduit, voici qu'ils
Gque ces gens étaient répandus
Vcouchés sur la face de tout le pays
mangeant et buvant et dansant
Gfestoyant
Vcélébrant comme un jour de fête
pour tout le M Ggrand butin et les dépouilles qu’ils avaient pris au pays des Philistins
Gétrangers et au pays de Juda.
16 ...
17 Et David les frappa depuis le crépuscule
Vsoir jusqu’au soir du lendemain
et aucun d’entre eux ne s'échappa
excepté quatre cents jeunes hommes
qui étaient montés sur des chameaux et s'étaient enfuis.
17 Et David arriva sur eux et les frappa depuis l'étoile du matin jusqu'au crépuscule ainsi que le lendemain
et pas un homme parmi eux ne fut sauf
excepté quatre cents jeunes gens
qui étaient montés sur les chamelles et qui s'enfuirent.
17 ...
18 David sauva
Genleva tout ce que les Amalécites avaient pris
et David
G Vil sauva ses M Vdeux femmesG toutes deux.
18 ...
19 Et rien ne manqua depuis le petit jusqu'au grand
tant des fils que des filles et des dépouilles
et David ramena tout ce dont ils s'étaient emparés.
19 Et rien ne leur manqua du petit jusqu'au grand
et du butin jusqu'aux fils et aux filles
et jusqu'à tout ce qu'ils leur avaient pris.
19 ...
20 Et David
Gil prit tout le menu et le gros bétail
et ils se mirent en marche devant ce troupeau
Gil les emmena à la tête du butin
disant
Get on disait pour ce butin-là : — C’est le butin de David.
20 ...
20 Et il prit tous les troupeaux et les bœufs
et il les poussa devant lui
et ils dirent : — C’est le butin de David.
21 Et David vint vers les deux cents hommes
qui avaient été trop fatigués pour suivre David
et qu’on avait fait rester
Gil avait installés au torrent de Besor
et ils sortirent à la rencontre de David et à la rencontre du peuple qui était avec lui
et David s'approcha du peuple et les interrogea sur leur bien-être
Get ils l'interrogèrent avec les paroles de paix.
21 ...
21 Mais David vint vers les deux cents hommes
qui, étant fatigués, s'étaient arrêtés et n'avaient pas pu suivre David
et à qu’il avait ordonné de demeurer au torrent de Bésor.
Ils sortirent à la rencontre de David et du peuple qui était avec lui
et s’approchant du peuple, David les salua pacifiquement.
22 Et tout homme méchant et inique
Gde peste et méchant
parmi ceux qui étaient allés avec David, répondit en disant :
— Parce qu’ils ne sont pas venus
Gn'ont pas fait la poursuite avec nous
nous ne leur donnerons rien du butin que nous avons sauvé
mais qu'ils emmènent chacun
Vque chacun se contente de sa femme et Vde ses fils
et Vquand ils les auront pris qu'ils s’en aillent.
Gs’en retournent.
22 ...
23 Mais David dit :
— Vous ne ferez pas ainsi mes frères de ce que
Gaprès que YHWH
G Vle Seigneur nous a confié
Gfait un don
car il
Get nous a gardés et il
Gle Seigneur a livré la troupe qui était venue
Gle geddour qui marchait
Vles bandits qui s'étaient dressés contre nous en notre main
Gentre nos mains.
23 ...
24 Et qui Mvous écoutera dans cette affaire
Mvos paroles que voilà ?
GCar ils ne sont pas vos inférieurs parce que :
Comme
Gcomme la part de celui qui descend au combat, ainsi Gsera la part de celui qui demeure auprès des bagages
ils partageront ensemble.
24 ...
24 Et personne ne vous écoutera au sujet de cette parole
car la part doit être égale
de celui qui descend au combat et de celui qui demeure près des bagages
et ils partageront également.
25 Et il advint depuis ce jour et dans la suite
que cela fut institué
Gdevint Vet établi comme une loi M Get une coutume en Israël jusqu’à ce jour.
25 ...
26 David vint donc à Çiqlag
VSiquéleg et envoya Vdes dons du butin aux anciens de Juda et à ses proches en disant :
— Voici un présent pour vous sur le
GVoici du
VRecevez la bénédiction du butin des ennemis de YHWH.
G Vdu Seigneur.
26 ...
27 À ceux de
Vqui étaient à Béthel
GBaithsour et à ceux de Ramoth
GRama du
Vau midi
à ceux de Yattir
GIththor
VJéther
27 ...
28 et à ceux d’‘Ărō‘ēr
GAroêr
VAroër
et à ceux de Śipmôt
GSaphi
VSéphamoth et à ceux d’Eshtemoa
VEsthama
28 ...
29 et à ceux de Rākāl
GKarmêl
VRacal et à ceux des villes de Yᵉraḥᵉmᵉ’ēlî
GYeramêli
VJéraméel et à ceux des villes de Ceni
VCéni
29 ...
30 et à ceux d’Ḥārᵉmâ
GIerimouth
VArama et à ceux de Bôr-‘Āšān
Gde Bêrsabee
Vdu lac d'Asan
et à ceux de ‘Ătār
Gde Noo
Vd’Athac
30 ...
31 et à ceux d’Hébron
et vers tous les
Vaux autres qui étaient dans ces lieux
où David était allé
Gétait passé
Vavait séjourné lui et ses hommes.
31 ...
8,1–31,13 Saül, héros d'opéra
Georg Friedrich Haendel, né à Halle en 1685, mort à Londres en 1759, montra très tôt des dons exceptionnels pour la musique. Organiste de la cathédrale de sa ville natale, il part pour Hambourg en 1703, où l'on joue ses premiers opéras en 1705. En 1710, il s'installe à Londres où il impose l'opéra italien à un public qui en ignorait presque tout. En 1719, il est nommé directeur de l'Académie Royale de Musique. Trois ans plus tard, il est naturalisé anglais.
Le théâtre a été au centre des activités de Haendel tout au long de sa vie. Des 39 opéras qui nous sont parvenus, tous, sauf trois, furent composés pour Londres. Destinés à un public aristocratique, ils conservent beaucoup des caractéristiques des opéras de cour de l'époque, en particulier l'utilisation de chanteurs virtuoses. Tous appartiennent à la tradition de l'opera seria ; l'œuvre est construite sur le récitatif et l'aria, les rôles masculins principaux sont confiés à des castrats, l'emploi des ensembles et des chœurs est restreint. La plupart des intrigues sont construites sur des thèmes classiques ou historiques, certaines font appel au fantastique et au merveilleux (Alcina, Orlando). Parmi les plus célèbres, citons : Tamerlano, Rodelinda, Orlando, Ariodante, Xerse. Vers la fin de sa vie, Haendel reporta une partie de son génie dramatique sur l'oratorio (Samson, Jephta, le Messie) ; il put s'y libérer de l'emprise de l'aria da capo et proposer une écriture vocale nouvelle.
Charles Jennens (1700-1773) était un riche propriétaire, musicien amateur et homme de lettres qui soutenait la « cause » haendélienne depuis le début. On suppose que c’est en 1735 qu’il soumit au compositeur le livret de Saül. Mais le moment était mal choisi, Haendel n’ayant pas encore renoncé à ses ambitions italiennes, et le livret atterrit probablement dans un tiroir. Il n’en sortit qu’en 1738, après l’échec d’une souscription lancée par Heidegger pour une nouvelle saison d’opéra. Le 23 juillet, Haendel mettait sur papier les premières notes de Saül dont il acheva la première mouture en août. Il interrompit la composition entre le 9 et le 20 septembre et termina l’œuvre – après une révision profonde, surtout de la dernière partie – le 27 septembre. Trois jours plus tard, il en était déjà à esquisser Israël en Egypte…
A 53 ans, il ouvrait une nouvelle époque de sa vie. Saül allait être produit au King’s Theatre, loué à Heidegger, selon le schéma déjà utilisé en 1736, dans le cadre d’une saison construite autour d’œuvres anglaises données en concert. Saül inaugura la série le 16 janvier 1739 et fut donné quatre fois. Le succès ne fait aucun doute, comme le démontrent de nombreux témoignages. Le rôle de David, écrit initialement la mezzo-soprano Marchesini fut repris par un Mr. Russell, probablement un ténor qui dut le transposer ; lors des reprises – cinq à Londres, entre 1740 et 1754, et une, triomphale, à Dublin en 1742 – le rôle traversa tous les registres, depuis sopranos jusqu’aux basses, en passant par le castrat Andreoni pour qui on le traduisit en italien ; à Dublin on le confia naturellement à Mrs Susannah Cibber, premier alto du Messie, et tragédienne de génie. Comme la plupart des drames bibliques de Haendel, Saül ne disparut jamais du répertoire, tant en anglais qu’en traduction allemande, faisant souvent l’objet de productions théâtrales.
Inspiré par un livret admirablement construit, dans lequel Jennens parvient à resserrer les épisodes du Premier livre de Samuel, et à en extraire l’essence des conflits humains (il y ajoute celui de Merab, judicieusement emprunté à un autre écrivain), Haendel produit un drame d’une grandeur et d’une force exceptionnelles, littéralement inédites dans la musique de son siècle. La tragédie progresse à grands pas, ignorant l’unité de lieu et de temps, toute entière vouée à l’exaltation des passions humaines et aux leçons profondes qu’il faut tirer du spectacle de leur périlleux empire.
Saul : basse ; David : ténor ; Jonathan : ténor ; Michal : soprano ; Merab : soprano ; Grand’Prêtre : ténor ; Sorcière d’Endor : alto ; Samuel : basse ; Doeg : ténor ; Amalekite : ?
Une ouverture en quatre mouvements et un grand tableau triomphal – l’Epinicion – à la gloire de David, vainqueur de Goliath – plantent le décor (How excellent ! – an infant raised – Along the monster – The youth inspired). Michal, la fille de Saül que David aimera, annonce l’arrivée du « divin adolescent » (Oh, godlike youth). Celui-ci entre en scène tenant la tête ensanglantée de Goliath. Saül l’invite à rester auprès de lui, en lui proposant d’épouser sa fille. David accepte les faveurs, mais refuse l’éloge : Dieu est seul responsable de ses victoires (O King, your favours). Jonathan, fils de Saül, est émerveillé par tant de vertu, alors que Merab, sa sœur, s’en offense (What abject thoughts). Mais Jonathan n’a cure de la basse extraction de David (Birth and fortune). Saül offre à David la main de Merab qui la rejette avec mépris (My soul rejects), à l’étonnement de sa sœur, Michal (See, with what a scornful air). Le temps passe (Sinfonia). Le carillon annonce le retour des deux guerriers, Saül et David, mais les louanges maladroites du peuple (Welcome, welcome) dressent le Roi contre son jeune vassal. La fureur de Saül (With rage I shall burst) n’a semble-t-il étonné personne : sa fille Michal confirme qu’il s’agit d’une vieille maladie (Fell rage and black despair), et que seule la lyre de David peut apaiser les souffrances du Roi ; hélas, la thérapie semble avoir perdu toute efficacité.
Les paroles de David (O Lord, whose mercies) restent sans effet sur Saül qui lance son javelot sur le chanteur (A serpent in my bosom warmed). L’ayant raté, il ordonne à Jonathan de le poursuivre et le tuer. Merab condamne son père fantasque (Capricious man), alors que Jonathan proteste (Oh, filial pietry ! – No, cruel father). Le chœur prie Dieu de préserver David de la fureur meurtrière de Saül (Preserve him) ;
Le chœur déplore la fatale jalousie qui s’est emparée du cœur de Saül (Envy ! eldest born of hell). Jonathan jure son amitié à David (But sooner Jonathan stream) qui aime Michal (Such Haughty beauties). Jonathan tente à nouveau de calmer son père (Sin not, o king) qui feint une guérison (As great Jehovah) à la plus grande joie de Jonathan (From cities stormed) ; Saül accepte de donner Michal à David, en espérant le faire tuer par ses ennemis. Michal et David échangent leur vœux (duo : Of fairest of ten thousand fair), et le peuple approuve leur union (Is there a man). Le temps passe à nouveau (Sinfonia) Saül n’est pas guéri : il a de nouveau lancé son javelot sur David. Michal sauve le jeune homme in extremis (duo : At persecution I can laugh) lorsqu’un messager du roi vient le chercher avec des intentions évidentes. Michal ne tremble pas (No, let the guilty tremble), tandis que David est parvenu à gagner le cœur de sa belle-sœur Merab, horrifiée par la cruauté de Saül (Author of peace). (Sinfonia). Saül ne pouvant atteindre David, lève la main sur son propre fils Jonathan. Le chœur réagit avec horreur et crainte (O fatal consequence). Ouvert et clos par une fresque chorale, le IIe acte a mené la tragédie à son point culminant.
Saül visite la grotte de la Sorcière d’Endor, et sollicite l’oracle (accompagnato : Wretch that I am). La Sorcière invoque l’esprit du prophète Samuel (infernal spirits). De sa bouche, Saül reçoit l’impitoyable verdict : il sera tué avec son fils Jonathan. (Sinfonia). Après la bataille, un Amalécite en informe David. (Marche funèbre). En symétrie avec la cérémonie triomphale du début, la tragédie s’achève sur un tableau funèbre auquel participent David, Michal, Merab et le Grand prêtre, hommage idéalisé au roi défunt et à son fils (Mourn Israel – From This unhappy day – Brave Jonathan – Eagles were not so swift – In Sweetest harmony – O fatal day – Gird on thy sword).
Bibliographie : Piotr ; Programme Opéra national de Paris, Jules César, saison 2010-2011, p.19.
Mille et un opéras (Les Indispensables de la musique), Paris: Fayard, 200416,1–31,33 Le Roi David, héros symphonique
Ce psaume symphonique en trois parties pour narrateur, trois solistes (SAT), deux chœurs et orchestre est une œuvre de Arthur 1S 16,1-31,13). La deuxième partie célèbre le couronnement de David, sa danse devant l'arche (2S 6,1-23), et la prédiction de la naissance de Solomon par l'ange (2S 7,1-29). Elle se conclue par un chœur d'anges chantant « Alleluia ». La troisième partie raconte les histoires tragiques de David et Bethsabée (2S 11,1-12,31) et la mort d'Absalon (2S 18,1-19,44) ; elle se termine avec la repentance de David (Ps 51,1-21), l'expression de sa piété (Ps 121,1-8), de sa loyauté (Ps 18,1-51) et sa mort paisible (1R 2,1-46), suivie d'un chœur d'Alleluia sereins suggérant l'ascension de l'âme de David au ciel. On retient de nombreux chants de cet oratorio comme le « Cantique du berger David » inspiré du Ps 23,1-6, la lamentation pour soprano « Ah ! si j'avais des ailes de colombe » (Ps 55,6), et l'incantation dramatique de la Sorcière d'Endor (1S 28,1-25), où la sorcière appelle Samuel, d'abord en sifflant puis par un crescendo jusqu'à un rugissement. Des parties instrumentales sont également restées célèbres comme la « Marche des Hébreux », la « Marche des Philistins » ou encore le « Couronnement de Salomon ».
basée sur l'histoire de David. Elle combine des textes des Psaumes, de Job, d'Isaïe et d'un Psaume non biblique de la Renaissance du poète Clément Marot. La première partie raconte l'histoire de la jeunesse de David et se concentre sur la jalousie de Saul, culminant dans sa défaite et sa mort à Gilboa (Part I : 1. 0:01 Introduction 2. 2:07 Cantique du berger David 3. 3:55 Psaume : Loué soit le Seigneur 4. 5:23 Chant de victoire 5. 6:16 Cortège 6. 8:13 Psaume : Ne crains rien 7. 10:15 Psaume : Ah! Si j'avais des ailes de colombe 8. 13:42 Psaume : Cantique des Prophètes 9. 15:27 Psaume : Pitié de moi, mon Dieu 10. 17:59 Le camp de Saül 11. 20:04 Psaume : l'Éternel est ma lumière infinie 12. 21:49 Incantation : La Pythonisse 13. 24:18 Marche des Philistins 14. 25:57 Lamentations de Guilboa. Part II : 15. 31:00 Cantique de fête 16. 32:23 La danse devant l'arche. Part III : 17. 43:09 Cantique : De mon cœur jaillit un cantique 18. 44:45 Chant de servante 19. 46:38 Psaume de pénitence 20. 49:00 Psaume : Je fus conçu dans le péché 21. 52:54 Psaume : Je lève mes regards vers la montagne 22. 54:29 La chanson d'Ephraïm 23. 55:45 Marche des hébreux 24. 58:22 Psaume : Je t'aimerai, Seigneur, d'un amour tendre 25. 1:00:57 Psaume : Dans cet effroi 26. 1:02:23 Couronnement de Salomon 27. 1:04:15 Mort de David.
16,1–31,13 David, héros mythique
De nombreux réalisateurs ont donné à voir l'histoire de David et Goliath : David et Goliath (1908), un film américain de Sidney Olcott ; David et Goliath (1910), un film français de Henri Andréani David et Goliath (1960), un film italien réalisé de Richard Pottier ; David et Goliath (2016), un film de Wallace Brothers. Dans le peplum italo-américain de 1960, elle est sertie dans l'histoire plus complète de l'ascension difficile de David comme successeur du premier roi d'Israël.