Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 Oh ! que ne m’es-tu un frère, qui aurait sucé les mamelles de ma mère !
Te rencontrant dehors, je t’embrasserais et on ne pourrait me mépriser.
1 …
1 Qui me donnera de t'avoir pour frère, suçant le sein de ma mère ?
que je puisse aller te retrouver dehors, te couvrir de baisers sans que personne me méprise !
2 Je t’amènerais, je t’introduirais dans la maison de ma mère :
tu m’enseignerais et je te ferais boire du vin aromatisé, le jus de mes grenades.
2 …
2 Je te prendrai près de moi, et je te conduirai dans la maison de ma mère :
là tu m’enseigneras et je te donnerai une coupe pleine de vin aromatisé et du moût de mes pommes grenades !
3 (Sa main gauche est
Vsera sous ma tête et sa droite me tient
Vtiendra embrassée).
3 …
4 — Je vous en conjure
Vadjure, filles de Jérusalem, n’éveillez pas,
V et ne réveillez pas la bien-aimée
Vfaite pas se lever la préférée avant qu’elleV-même le veuille !
4 …
5 — Qui est celle-ci qui monte du désert, appuyée
Vaffluente en délices et appuyée sur son bien-aimé
Vpréféré ?
— Sous le pommier
Vl'arbre à pommes je t'ai réveillée :
Vte réveillai :
là ta mère t’a conçue ; là, elle t’a conçue,
Vta mère fut outragée, là, elle t’a donné le jour.
Vlà souffrit violence celle qui t’engendra.
5 …
6 — Pose-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras
car l’amour est fort comme la mort
Vcar forte comme la mort est la dilection, la jalousie est inflexible
Vdure comme le schéol
Vl'enfer la jalousie
ses ardeurs sont des ardeurs de feu, une flamme de YHWH
Vses éclats sont éclats de feu et de flammes
6 …
7 Les grandes eaux ne sauraient éteindre l’amour et les fleuves ne le submergeraient pas.
Un homme donnerait-il pour l’amour toutes les richesses de sa maison, on ne ferait que le mépriser.
7 …
7 les grandes eaux ne pourront éteindre la charité, les fleuves non plus ne la déborderont pas :
quelqu'un aura beau donner toute la substance de sa maison contre la dilection, on le méprisera comme s'il n'avait rien donné !
8 — Nous avons une petite sœur, qui n’a pas encore de seins.
Que ferons-nous à notre sœur le jour où on la recherchera ?
8 …
8 — Notre sœur est petite et n'a pas de seins :
que ferons-nous de notre sœur le jour où il faudra lui parler ?
9 Si c'est un rempart, nous lui ferons
Védifions dessus un couronnement
Vdes créneaux d’argent
si c'est une porte, nous la fermerons
Vfixons-la avec des ais de cèdre !
9 …
10 — Je suis un mur et mes seins sont comme des tours ;
aussi suis-je, à ses yeux, celle qui a trouvé la paix.
10 …
10 — Moi, je suis rempart et mes seins comme une tour
aussi suis-je à ses yeux devenue comme celle qui procure la paix
11 Salomon avait une vigne à Baal-Hamon
il remit la vigne à des gardiens
et pour son fruit chacun devait lui apporter mille sicles d’argent.
11 …
11 (Pacifique eut une vigne en Celle-qui-contient-les-peuples
il la confia à des gardiens
on lui apporte pour son fruit mille pièces d'argent.)
12 La vigne qui est à moi, j’en dispose :
à toi, Salomon, les mille sicles, et deux cents aux gardiens de son fruit.
12 …
12 — Ma vigne est devant moi.
— Mille pour toi, Pacifique, et deux cents pour ceux qui en gardent les fruits !
13 Toi qui habites les jardins, les compagnons prêtent l’oreille à ta voix : daigne me la faire entendre.
13 ...
13 — Toi qui habites les jardins, les amis t'écoutent : fais-moi entendre ta voix !
14 — Cours
V— Fuis, mon bien aimé
Vpréféré, et sois semblable à la gazelle
Vau chevreuil ou au faon des biches
Vdes cerfs, sur les
Mdes montagnes des baumiers
Vd'aromates !
14 …
15
15 ICI FINIT LE LIVRE « CANTIQUE DES CANTIQUES »
8a Les grandes eaux Symbole ambivalent
6 Alleluia Veni Sancte Spiritus
3,6 ; 8,5 Typologie mariale La Vierge Marie a été cachée et secrète dans le mystère du dessein divin et aux yeux du monde.
1,1–8,15 Le Cantique comme symbole de la révélation → (p. 235-242) interprète le caractère dialogal du Ct comme une instance de la structure dialogale de la révélation elle-même. Stern
La révélation n'est donc pas pour Rosenzweig la communication d'un ensemble d'informations sur Dieu, mais la naissance d'une relation entre Dieu et l'homme. Le Ct est pur dialogue — sans jamais de passage à la 3e pers. — et histoire au présent. Ces deux caractéristiques sont le fondement de la révélation : le dialogue et le présent.
Il ne s'agit donc plus de parler de la relation entre Dieu et l'homme, comme les prophètes qui décrivaient cette relation à l'aide de la métaphore des noces, mais de faire parler cette relation elle-même.
Le discours du Ct est donc tout entier porté par la subjectivité.
Dès le début du texte, la focalisation n'est pas celle d'une narration objective mais celle d'une subjectivité : les choses ne sont pas décrites pour elles-mêmes, l'enjeu est d'emblée perspectiviste.
Rosenzweig critique les analyses modernes du Ct (à partir des 18e et 19e s.) qui ont cherché à effacer cette dimension dialogale du texte.
12 à toi, le Paisible Le roi Salomon
est un peintre flamand s'intéressant principalement aux sujets religieux, historiques, allégoriques, et aux portraits. Il réalise dans les années 1580 de multiples conceptions d'estampes et d'illustrations de livres. Cette gravure réalisée en 1590 est une de ses illustrations réalisées pour Le Cantique des cantiques :
6s Il n'y a pas de plus grand amour
Set me as a seal upon thine heart, as a seal upon thine arm: for love is strong as death. Many waters cannot quench love, neither can the floods drown it.
Mets-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras : car l'amour est fort comme la mort. Toutes les eaux ne pourront étancher l'amour, ni les crues le noyer.
William « Turner »
est un compositeur britannique né à Oldham dans le Lancashire (aujourd'hui dans le Grand Manchester) le 29 mars 1902 et mort à Ischia en Italie le 8 mars 1983. D'abord surnommé « l’enfant terrible de la musique anglaise » à la fois pour son talent et son modernisme, il gagna une renommée internationale. On pourrait dire que Sir était un moderniste avec un cheminement artistique en marge des circuits traditionnels. Il est resté attaché aux formes classiques, particulièrement dans ses œuvres symphoniques héritées de la grande tradition romantique. Son œuvre est avant tout nationale et profondément britannique.Many waters cannot quench love, neither can the floods drown it. Love is strong as death. Greater love hath no man than this, that a man lay down his life for his friends. Who his own self bare our sins in his own body on the tree, That we, being dead to sins, should live unto righteousness. Ye are washed, ye are sanctified, ye are justified in the name of the Lord Jesus. Ye are a chosen generation, a royal priesthood, a holy nation; That ye should show forth the praises of him who hath call’d you out of darkness into his marvellous light. I beseech you brethren, by the mercies of God, that you present your bodies, a living sacrifice, holy, acceptable unto to God, which is your reasonable service.
Toutes les eaux ne peuvent pas étancher l'amour, ni les crues le noyer. L'amour est fort comme la mort. Il n'y pas de plus grand amour pour l'homme que de donner sa vie pour ses amis. Homme qui lui-même porte dénude nos péchés sur son propre corps sur l'arbre ; Afin que nous, morts au péché, nous livions dans la justice. Vous êtes lavés, sanctifiés, vous êtes justifiés dans le nom du Seigneur Jésus. Vous êtes une génération élue, sacerdoce royal, nation sainte ; Pour que vous annonciez les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. Je vous exhorte, frères, par la miséricorde de Dieu, que vous présentiez vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, c'est là votre juste manière de lui rendre un culte.
John
est un compositeur anglais élève de Charles Villiers Il étudie au Royal College of Music de Londres de 1893 à 1901. Plus tard enseignant dans le même établissement, il a pour élèves Benjamin , Humphrey , Ernest John , Alan . Il a aussi été organiste à Chelsea de 1904 à 1926.1,4.7.15 ; 2,8.16 ; 4,1–7.10 ; 5,8 ; 8,6 Niets dan liefde (Rien d'autre que l'amour)
Cette Cantate est composée pour le quatrième dimanche du carême sur l'amour. Elle est constituée de deux parties: la première décrit l'amour entre l'homme et Dieu comme un amour entre humains, la deuxième fait apparaître l'amour entre Dieu et l'homme dans l'eucharistie et le don de soi. La première partie est inspirée du Cantique des cantiques. Dans la deuxième partie, le Récit de l'Institution est superposé par un poème de Hans Andreus, qui se traduit en français par: « Je te préfère au pain, bien qu'on dit que c'est impossible, et bien que ce soit impossible ». Un fragment de la Prière de Charles de Foucauld et du cantique de l'amour (1Co 13,8a.7) concluent la cantate.