Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 Écoutez donc, ô rois, et comprenez
Écoutez l’instruction, juges des confins de la terre.
1 La Sagesse est meilleure que la force
et l'homme prudent plus que le puissant
Écoutez donc, ô rois, et comprenez
Écoutez l’instruction, juges des confins de la terre.
2 Prêtez l’oreille, vous qui dominez sur les multitudes
qui vous glorifiez des
Vcomplaisez dans les foules de nations
2 ...
3 Vpuisque c'est par le Seigneur que vous a été donnée la puissance
et la souveraineté
Vvertu par le Très-Haut
qui examinera vos œuvres
et sondera vos desseins
Vpensées ;
3 ...
4 étant
Vpuisque alors que vous étiez les ministres de sa royauté Và lui vous n’avez pas jugé avec droiture
ni gardé la loi Vde la justice
ni marché selon la volonté de Dieu :
4 ...
5 de manière terrible et soudaine, il fondra sur vous
Vépouvantable ! soudain il apparaîtra pour vous
puisqu'un jugement inexorable s’exerce sur ceux qui commandent.
5 ...
6 Le petit peut être pardonné
VAu chétif, en effet, on pardonne par miséricorde
mais les puissants seront puissamment châtiés
Vsubiront puissamment des châtiments :
6 ...
7 le souverain de tous ne reculera devant personne,
Ven effet, il ne fera acception d'absolument personne, le Seigneur
ni ne fera attention
Vn'aura égard à la grandeur Vde quiconque
puisque le petit et le grand, c'est lui-même qui les a faits
et qu'il prend soin de tous de la même manière
Va également cure de tous.
7 ...
8 Mais les puissants
Vvigoureux seront soumis à une torture plus vigoureuse.
8 ...
9 C’est donc à vous, souverains
Vrois, que s’adressent mes paroles
Vpropos
afin que vous appreniez la sagesse et que vous ne tombiez pas.
9 ...
10 Ceux qui observent saintement
Vjustement les choses saintes
Vjustes seront reconnus saints
Vjustes
et ceux qui les auront apprises trouveront leur défense
Vquoi répondre.
10 ...
11 Convoitez mes paroles
Vpropos
désirez-les et vous serez instruits
Vaurez l’instruction.
11 ...
12 La sagesse est brillante, immarcescible,
Vqui ne flétrit jamais,
elle est facilement contemplée
Vvue par ceux qui l’aiment
et trouvée par ceux qui la cherchent.
12 ...
13 Elle prévient ceux qui la convoitent et se montre à eux la première.
13 ...
14 Celui qui se lève tôt
Vveillera dès la lumière pour elle n’aura pas de peine
il la trouvera en effet assise à sa porte.
14 ...
15 Car
VDonc penser à elle, c’est l'achèvement de la prudence
Vl'intelligence
et celui qui veille à cause d’elle sera rapidement sans souci
Vtranquille
15 ...
16 elle-même va de tous côtés chercher ceux qui sont dignes d’elle
et se montre à eux de manière joyeuse dans leurs chemins
Vvoies
et vient à leur rencontre à chaque pensée.
Ven toute prescience.
16 ...
17 En effet son commencement le plus véritable est le désir d’instruction
Vest le désir d’instruction le plus véritable.
17 ...
18 Or le soin de l’instruction est amour
l’amour est l'observance de ses lois
l’obéissance aux
Vl'observance des lois est affermissement de l'incorruptibilité
18 ...
19 et l’incorruptibilité fait être proche de Dieu.
19 ...
20 Ainsi le désir de la sagesse conduit à la royauté
Vau royaume éternel.
20 ...
21 Si donc, souverains
Vrois des peuples, vous vous complaisez dans les trônes et les sceptres
Vinsignes
honorez
Vaimez la sagesse afin de régner dans les siècles
Vl'éternité.
21 ...
22 Mais ce qu’est la sagesse et comment elle est née, je vais l’exposer
je ne vous cacherai pas de mystères Vde Dieu
mais je suivrai sa trace depuis la naissance
je mettrai au grand jour sa connaissance
et je ne m’écarterai pas de la vérité
Vlaisserai pas la vérité de côté.
22 ...
23 Je ne ferai pas route avec l’envie dévorante
Vcelui qui est dévoré par l'envie
parce que celle-ci n’aura rien de commun avec
Vpas part à la sagesse.
23 ...
24 Mais la multitude des sages est le salut de l'univers
Vdu cercle des terres
et un roi prudent
Vsage la prospérité du peuple.
24 ...
25 Recevez donc l’instruction par mes propos et vous en tirerez avantage.
25 ...
7,1 Je suis moi-même un homme mortel semblable à tous,
descendant du premier formé, né de la terre
Vde la descendance terrestre de celui qui le premier fut formé
et je fus façonné chair dans le sein d'une mère
1 ...
7,2 pendant dix mois ayant coagulé dans le sang
par la semence de l’homme et le plaisir accompagnant le sommeil ;
2 ...
7,3 moi aussi, une fois né, j’ai respiré l’air commun
je suis tombé sur la terre sujette aux mêmes souffrances
Vsemblablement faite
pleurant
Vet mon premier cri semblable à celui de tous, pareillement ;
Vje l'émis en pleurant ;
3 ...
7,4 j’ai été élevé dans des langes et [avec] soins.
Vgrands soins
4 ...
7,5 Aucun roi n’a eu un autre commencement d’existence.
5 car personne, parmi les rois, n'a commencé par une autre naissance :
5 ...
7,6 Il n’y a pour tous qu’une seule voie d’entrée dans la vie et une voie d'issue semblable.
6 unique est donc pour tous l'entrée dans la vie et semblable la sortie.
6 ...
7,7 C’est pourquoi j’ai prié et la prudence m’a été donnée
j’ai invoqué et l’esprit de la sagesse m'est venu :
7 ...
7,8 je l’ai préférée aux sceptres
Vroyaumes et aux trônes
et j’ai tenu pour rien la richesse
Vles richesses en comparaison d'elle ;
8 ...
7,9 je ne lui ai pas assimilé
Vcomparé la pierre la plus précieuse
parce que tout l’or du monde n’est à sa vue
Ven comparaison d'elle qu’un peu de sable
et l’argent doit être compté pour de la boue à côté d'elle !
Vsa vue !
9 ...
7,10 Plus que santé et beauté je l'ai aimée,
j’ai préféré la posséder plutôt que la lumière
parce que son flambeau est inextinguible !
10 ...
7,11 Avec elle me sont venus en même temps tous les biens
et une richesse incalculable est dans ses mains ;
Vmême l'honneur sans mesure [passe] par ses mains :
11 ...
7,12 et je me suis réjoui de tous ces biens
parce que la sagesse les conduisait,
Vcelle qui les précédait était la sagesse,
j’ignorais pourtant qu’elle en fût la mère !
12 ...
7,13 Elle que j'ai apprise sans arrière-pensée, je la transmets aussi sans jalousie
je n'en dissimule pas la richesse :
Vl'honneur :
13 ...
7,14 elle est, en effet, trésor inépuisable pour les hommes
ceux qui en usent se préparent à
Ven ont usé ont été rendus participants à l’amitié de Dieu
à qui les recommandent
Vrecommandés qu'ils étaient par les dons acquis par
Vde l’instruction.
14 ...
7,15 Que Dieu me donne de parler selon mon avis
et de concevoir des pensées dignes des dons reçus
parce que c’est lui le maître de la sagesse
et le réformateur
Vcorrecteur des sages :
15 ...
7,16 nous sommes en sa main, en effet, et nous et nos paroles
Vpropos,
et toute la prudence et le
Vsagesse et enseignement du savoir-faire !
16 ...
7,17 C’est lui qui m’a donné la véritable science des êtres
pour me faire connaître la structure de l’univers
Vdisposition du cercle des terres et la puissance
Vles vertus des éléments
17 ...
7,18 le commencement, la fin et le milieu des temps
l'alternance des solstices, les changements des saisons
18 le commencement, la consommation et le milieu des temps
et leur préparation à tous,
les changements des mœurs et les divisions des saisons
18 ...
7,19 les cycles de l'année et la position
Vles positions des étoiles
19 ...
7,20 la nature
Vles natures des animaux et les instincts des bêtes
la violence des vents et les raisonnements des hommes
les variétés des plantes
Varbres et les vertus des racines :
20 ...
7,21 tout ce qui est caché et à découvert
Vinattendu je l’ai appris
car la sagesse ouvrière de toutes choses me l'a enseigné !
21 ...
7,22 En elle, en effet, il y a un esprit intelligent, saint, unique, multiple
subtil, actif, pénétrant, sans souillure
clair, inoffensif
Vrésolu, doux, aimant le bien, sagace
22 ...
7,23 non empêché,
Vqui n'empêche rien de faire le bien, bon pour les hommes
immuable, assuré, tranquille
tout-puissant, surveillant tout
pénétrant tous les esprits, les intelligents, les purs et les Gplus subtils ;
23 ...
7,24 Car la sagesse est plus mobile que tout mouvement
Vtoutes choses mobiles
elle traverse et s’introduit partout
Vconfine tout lieu et l'occupe à cause de sa pureté ;
24 ...
7,25 elle est, en effet, vapeur de la puissance de Dieu
pure émanation de la gloire du
Vsplendeur du Dieu Tout-puissant :
c'est pourquoi rien de souillé ne peut tomber sur
Vcoïncider avec elle
25 ...
7,26 car elle est resplendissement de la lumière éternelle
miroir sans tache de l'activité
Vla majesté de Dieu
et image de sa bonté !
26 ...
7,27 Étant
VEt puisqu'elle est unique elle peut tout :
restant en elle-même elle renouvelle tout,
se répand à travers les âges
Vnations dans les âmes pieuses,
Vsaintes,
et en fait des amis de Dieu et des prophètes :
27 ...
7,28 en effet, Dieu n’aime personne
sinon celui qui habite avec la sagesse !
28 ...
7,29 Car elle est plus belle que le soleil
et que la disposition des étoiles ;
elle l'emporte, en comparaison à la lumière,
29 ...
7,30 car à celle-ci succède la nuit
mais la méchanceté ne prévaut pas contre
Vvainc pas la sagesse !
30 ...
8,1 En effet, la sagesse s'étend
Vatteint d’un extrême à l’autre avec force
et gouverne
Vdispose tout avec douceur.
1 ...
8,2 Je l’aimai et la recherchai depuis ma jeunesse
je cherchai à la conduire chez moi comme mon épouse
et je devins un amoureux de sa beauté.
2 ...
8,3 Elle glorifie sa noble origine, vivant avec Dieu
et le maître
VSeigneur de toutes choses l’aime.
3 ...
8,4 Car c’est elle qui initie à
Venseigne la science de Dieu
et qui choisit ses œuvres.
4 ...
8,5 Si la richesse est un bien désirable dans la vie
quoi de plus riche
Vopulent que la sagesse qui opère toutes choses ?
5 ...
8,6 Si c'est la prudence
Vl'intelligence qui opère
qui mieux qu'elle est l’ouvrière de tout ce qui existe ?
6 ...
8,7 Si l'on aime la justice
ses labeurs produisent des Vgrandes vertus
elle enseigne la tempérance et la prudence
Vsagesse et la justice et la force
ce qu’il y a de plus utile aux hommes dans la vie.
7 ...
8,8 Si l'on désire une expérience étendue
Vl'étendue de la science
elle connaît
Vsait le passé et conjecture l’avenir
elle sait les subtilités des paroles
Vpropos et les solutions des énigmes
elle connaît d’avance les signes et les prodiges
Vsait les signes et les prodiges avant qu'ils n'adviennent
et les événements des temps et des époques
Vsiècles.
8 ...
8,9 J'ai donc décidé de la conduire Vchez moi pour qu'elle vive avec moi
sachant qu’elle serait pour moi une conseillère
Vme ferait part de tout bien
et serait
G∅ une consolation dans mes soucis et mon chagrin.
9 ...
8,10 Par elle j’aurai de la gloire auprès des foules
et, jeune, de l’honneur auprès des vieillards.
10 ...
8,11 On me trouvera pénétrant dans le jugement
et à ma vue les puissants m'admireront.
11 On me trouvera pénétrant dans le jugement
et en présence des puissants je serai admiré
et les faces des princes m'admireront.
11 ...
8,12 Si je me tais, ils Vm'attendront
si je parle, ils seront attentifs
Vme regarderont avec respect
si je prolonge mon discours, ils mettront la main sur leur bouche.
12 ...
8,13 Par elle Ven outre j’obtiendrai l’immortalité
et je laisserai un souvenir éternel à ceux qui seront après moi.
13 ...
8,14 Je gouvernerai les peuples
et les nations me seront soumises.
14 ...
8,15 En entendant parler de moi des rois redoutables me craindront
je me montrerai bon au milieu du peuple et vaillant à la guerre.
15 ...
8,16 Étant entré
VEntrant dans ma maison je me reposerai auprès d’elle
car sa fréquentation
Vconversation n'a aucune amertume
ni son commerce aucun ennui
mais le contentement et la joie.
16 ...
8,17 Méditant cela en moi-même et considérant en mon cœur
que l’immortalité est dans l’union avec
Vla méditation de la sagesse
17 ...
8,18 et dans son amitié
Vl'amitié avec elle une noble jouissance
et dans les œuvres de ses mains une richesse inépuisable
Vrenommée sans éclipse
et dans un commerce de son assemblée
Vla compétition avec son langage la prudence
Vsagesse
et la gloire
Vcélébrité dans la participation à ses mots
Vdiscours
j’allais de tous côtés, cherchant comment je pourrais la prendre avec moi ...
18 ...
8,19 J’étais un enfant d’une âme de nature heureuse et j’avais reçu une âme bonne
19 J'étais un enfant à l'esprit vif, j'ai reçu du sort une âme bonne
19 ...
8,20 ou plutôt, étant bon,
Vet comme je devenais encore meilleur, j'accédai à un corps sans souillure ;
20 ...
8,21 mais sachant
Vmais quand je sus que je ne pourrais
Vpuis être continent que si Dieu le donnait
Vdonne
(et cela même était prudence,
Vsagesse, de savoir de qui venait cette grâce)
Vce don)
je m'adressai
Vj'allai au Seigneur, l’invoquai
Vle suppliai et lui dis de tout mon cœur
Vtoutes mes tripes :
21 ...
9,1 Dieu des pères et Seigneur de la
Vta miséricorde, toi qui as fait l’univers par ta parole
1 ...
9,2 et qui par ta sagesse as formé
Vétabli l’homme
pour qu'il dominât les créatures que tu as faites
2 ...
9,3 qu'il régît l'univers
Vle cercle des terres dans la piété
Vl'équité et la justice
et qu'il rendît des jugements dans la droiture de l'âme
3 ...
9,4 donne-moi la Sagesse qui est assise près de ton trône
et ne me rejette pas du nombre de tes enfants.
4 ...
9,5 Parce que moi, je suis ton serviteur et le fils de ta servante
un homme faible et de courte durée
et peu capable de comprendre le jugement et les lois.
5 ...
9,6 Et en effet si quelqu'un était parfait parmi les enfants des hommes
la sagesse qui vient de toi lui manquant
Vsi ta sagesse lui manque, il sera compté pour rien.
6 ...
9,7 Tu m'as choisi roi de ton peuple
et juge de tes fils et de tes filles.
7 ...
9,8 Tu m'as dit de bâtir un temple sur ta montagne sainte
et un autel dans la cité où tu habites
imitation de la sainte tente
Vdu saint tabernacle
que tu préparas dès l’origine.
8 ...
9,9 Avec toi est la Sagesse qui connaît tes œuvres
qui était là quand tu faisais l’univers
Vle cercle des terres
et qui sait ce qui est agréable à tes yeux
et ce qui est conforme à tes commandements.
9 ...
9,10 Envoie-la depuis les
Vtes cieux très saints
mande
Venvoie-la du trône de ta gloire
Vgrandeur
afin que, étant avec moi, elle
Vqu'elle soit avec moi et qu'elle peine avec moi
et que je connaisse ce qui t'est agréable.
10 ...
9,11 Car elle sait et comprend toutes choses
et elle me conduira avec tempérance dans mes œuvres
et me gardera par sa gloire
Vpuissance.
11 ...
9,12 Et ainsi mes œuvres te seront plaisantes
Vagréables
je jugerai
Vdirigerai ton peuple avec justice
et je serai digne du trône de mon père.
12 ...
9,13 Car quel homme peut connaître le dessein de Dieu
ou qui peut pénétrer la volonté du
Vimaginer ce que veut le Seigneur ?
13 ...
9,14 Car les raisonnements
Vpensées des hommes sont craintifs
Vcraintives
et nos intentions sont incertaines.
14 ...
9,15 Car un corps corruptible
Vqui se corrompt alourdit l’âme
et la tente de terre
Vl'habitation terrestre pèse sur l’esprit aux soucis nombreux.
Vl’intelligence retournant des pensées nombreuses.
15 ...
9,16 Nous imaginons avec difficulté ce qui est sur la terre
et nous trouvons avec peine ce qui est sous notre main
Vregard.
Qui donc a découvert ce qui est dans le ciel ?
16 ...
9,17 Qui a connu ta volonté
Vpensée
si tu ne lui as pas donné la sagesse
et si tu n’as pas envoyé d’en haut ton esprit saint ?
17 ...
9,18 Ainsi ont été rendus droits les chemins de ceux qui sont sur la terre
Vles terres
et les hommes ont appris ce qui t'est agréable
Vte plaît
et ils ont été sauvés
Vguéris par la sagesse.
18 ...
7,22–8,1 ICONOGRAPHIE RUSSE De la sagesse biblique à la « Sagesse hypostatique », au Christ et à sa Mère
L'identification du Christ Logos avec la Sainte Sagesse (Hagia Sophia) est souvent représentée dans la tradition iconographique russe. Parmi les icônes de la Mère de Dieu (Theotokos), un type est nommé « La Sagesse a bâti sa maison », citation de Pr 9,1 typologiquement lue comme prophétie de l'incarnation, Marie étant la maison choisie pour demeure par la « Sagesse hypostatique » (c'est-à-dire la Sagesse en tant que personne de la Trinité).
La composition est centrée sur une « Fête de la Sagesse » divine donnant à voir la dispensation du mystère de la Sagesse (Ep 3,8-12).
7,26.29 Rien de souillé ne s'est glissé en elle - Répons
Répons chanté aux vêpres de l'Immaculée Conception, le 8 décembre.
7,26 Candor est lucis
Alleluia chanté pour la fête de la Transfiguration du Seigneur.
8,1 Grande antienne O de l'Avent - O Sagesse L'Église s'adresse au Christ qui vient dans les termes de Sg 8,1 en y ajoutant la supplique : « Viens pour nous enseigner la voie de la prudence (c'est-à-dire : du discernement) ! »
Dans la liturgie latine, ces pièces encadrent le Magnificat vers la fin des vêpres durant l'octave qui précède Noël. Toutes commencent par l'interjection « ô » suivie d'un titre issu de l'AT, appliqué au Christ qui vient. Elles constituent ainsi un concentré de lecture messianique des Écritures : Sapientia, Adonai, Rádix Jesse, Clavis David, Oriens, Rex gentium, Emmanuel. Les initiales des titres des sept antiennes, de la dernière à la première forment en latin l'acrostiche ERO CRAS (qui signifie « je serai [là] demain »), qu'on entend durant l'eucharistie de la Nuit de Noël.
O Sapiéntia, quæ ex ore Altíssimi prodiísti, attíngens a fine usque ad finem, fórtiter suavitérque dispónens ómnia : veni ad docéndum nos viam prudéntiæ.
O Sagesse, qui êtes sortie de la bouche du Très-Haut, atteignant d’une extrémité à une autre extrémité, et disposant toutes choses avec force et douceur : venez pour nous enseigner la voie de la prudence.
C’est la vie du Fils de Dieu avant les temps et sa manifestation dans la création. La création est une image du royaume de la grâce dans lequel le Sauveur « dirige nos âmes avec force et suavité. »
8,21 tripes (V) FRANÇAIS BIBLIQUE Le latin dit ex totis præcordiis meis, qui est plus fort que toto corde meo. Nous rendons par l'usage familier de « tripes→», en étant conscients que cette traduction ajoute au texte un saut de niveau de langue. L'insistance sur la dimension physique n'est peut-être pas sans justification dans le contexte immédiat qui évoque la continence inaccessible sans la grâce ?
6,1–27 Personnification de la sagesse
8,2s Je l'aimai et la recherchai Idolâtrie et femmes de Salomon : antithèse de la sagesse
9,1–19 Allégorie de la sagesse
est un peintre vénitien qui a joui d'une réelle reconnaissance de son vivant, notamment à Venise où il s'installe dans les années 1550. Vers 1555, il atteint sa période de maturité et devient le peintre de référence pour la noblesse et le clergé vénitiens qui lui passent des commandes de nature diverses. Si son œuvre comporte de nombreux tableaux et fresques à caractère religieux, il peint également des tableaux à caractère mythologique comme l'allégorie de la sagesse et de la force présentée ci-dessus.
6,1–27 ; 8,1–21 Un roi prudent est la propérité d'un peuple
Cette composition est extraite des Méditations pour le Carême de Marc-Antoine Charpentier. Le texte reprend celui du Salve Regina en l'appliquant au Christ, qui assume parfaitement en son humanité la sagesse conseillée aux rois dans ce chapitre du livre de la Sagesse.
Le motet Salve Rex Christe donne lieu à de subtils effets lorsque les deux parties de ténor semblent entrer en fusion ou bien échangent dans une exaltation jouissive.
9,9 Dès l'éternité
Ab aeterno ordinata sum, et ex antiquis antequam terra fieret. Nondum erant abyssi, et ego iam concepta eram, necdum fontes aquarum eruperant, necdum montes gravi mole constiterant; ante omnes colles ego parturiebar. Adhuc terram non fecerat, et flumina, et cardines orbis terrae. Quando preparabat caelos aderam, quando certa lege et giro vallabat abissos, quando etera firmabat sursum, et librabat fontes aquarum, quando circumdabat mari terminum suum et legem ponebat aquis, ne transirent fines suos, quando appendebat fundamenta terrae: cum eo eram, cuncta componens et delectabor per singulos dies, ludens coram eo omni tempore, ludens in orbem terrarum, et deliciae meae esse cum filiis hominum. Pr 8,23-31
Claudio Ab aeterno ordinata sum" SV 262, vient de son dernier recueil de musique, Selva morale e spirituale (Venise, 1640). Cette composition extraordinaire est un tour de force pour le soliste, combinant une large gamme avec des passages et des sauts angulaires — évocateurs du terrain spirituel accidenté du texte.
, baptisé le 15 mai 1567 à Crémone et mort le 29 novembre 1643 à Venise, est un compositeur italien. Ses œuvres, essentiellement vocales, se situent à la charnière de la Renaissance et de la musique baroque. Ce motet solo "