Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 Mieux vaut une bonne renommée qu’un bon parfum et le jour de la mort que le jour de la naissance.
1 …
2 Aller à la maison de deuil vaut mieux qu’aller à la maison de festin
car dans la première apparaît
Von est averti de la fin de tout homme
Vtous les hommes et le vivant y applique
Vmédite sur son cœur.
Vce qui est à venir.
2 …
3 La tristesse
VRage vaut mieux que Mle rire, car un visage triste fait du bien au cœur.
V la dureté du visage peut corriger l'attitude de celui qui pèche.
3 …
4 Le cœur des sages est dans la maison de deuil
Vlà où il y a tristesse et le cœur des fous dans la maison de
V là où il y a joie.
4 …
5 Mieux vaut entendre la réprimande du
Vêtre repris par le sage que d’entendre
V séduit par la chanson
Vflatterie des fous
Vimbéciles
5 …
6 car semblable au pétillement des épines
Vépines ardentes sous la marmite est le rire des fous
Vde l'imbécile
mais c’est encore une vanité !
6 …
7 Car l’oppression rend insensé le sage et les présents corrompent le cœur.
7 …
7 La calomnie trouble le sage et finira par ruiner la fermeté de son cœur.
8 La fin d’une chose
Vd’un discours vaut mieux que son commencement, l'esprit patient
Vl'endurant mieux que l'esprit hautain.
Vl'arrogant.
8 …
9 Ne te hâte pas Mdans ton esprit de t’irriter
Vte mettre en colère car l’irritation,
Vla colère, c'est dans le sein des fous qu'elle repose.
9 …
10 Ne dis pas : — D’où vientV, selon vous, que les jours anciens étaient meilleurs que ceux-ci ?
Vceux de maintenant ?
Car ce n’est pas par sagesse que tu interroges à ce sujet.
VFolle est, en effet, une interrogation de ce genre !
10 …
11 La sagesse est bonne
Vplus utile avec un patrimoine
Vdes richesses et profitable
Vplus profitable à ceux qui voient le soleil
11 …
12 car telle la protection de l’argent, telle la protection de la sagesse
Vcomme, en effet, la sagesse protège, ainsi protège l'argent
mais un avantage du savoir Vet de la sagesse, c’est que la sagesse fait
Vqu'ils font vivre ceux qui la
Vles possèdent.
12 …
13 Regarde l’œuvre de Dieu : qui pourra
V, vois que personne ne peut redresser ce
Vcorriger l'homme qu’il a courbé ?
Vméprisé.
13 …
14 Le jour du bonheur, sois joyeux
V favorable, jouis de tes biens et le jour du malheur, réfléchis :
Vgarde-toi du jour de malheur :
Dieu a fait l’un comme l’autre de telle sorte que l’homme ne découvre pas ce qui doit lui arriver.
Vpas contre lui des motifs de plainte légitimes..
14 …
15 Tout ceci
Vceci aussi, je l’ai vu au jour de ma vanité
il y a tel juste qui
Vle juste périt dans sa justice et il y a tel méchant qui prolonge sa vie
Vle méchant vit bien longtemps dans sa méchanceté.
15 …
16 Ne sois pas juste à l’excès et ne te montre pas sage outre mesure
Vplus que nécessaire : pourquoi voudrais-tu te détruire ?
Vde crainte que tu n'en sois paralysé.
16 …
17 Ne sois pas méchant
Vcriminel à l’excès et ne sois pas fou : pourquoi voudrais-tu mourir avant ton temps ?
Vde peur que tu ne meures avant ton temps.
17 …
18 Il est bon que tu retiennes ceci et que tu ne relâches pas ta main de cela, car celui qui craint Dieu évite tous les excès.
18 …
18 Il est bon que tu soutiennes le juste, et ne retire pas de lui ta main, car celui qui craint Dieu ne néglige rien.
19 La sagesse donne au sage plus de force que n’en possèdent dix chefs qui sont dans la ville
19 …
19 La sagesse fortifie le sage plus que les dix princes d'une ville
20 car il n’y a pas sur terre d’homme juste qui fasse le bien sans jamais pécher.
20 …
21 Ne fais pas non plus attention
VN'applique pas non plus ton cœur à toutes les paroles qui se disent
de peur que tu n’entendes ton serviteur médire sur toi ;
21 …
22 car ton cœur
Vta conscience sait que bien des fois aussi tu as médit sur les autres.
22 …
23 De tout cela, j’ai fait l'expérience par la sagesse ;
j'ai dit : — Je veux être
Vdevenir sage ! Mais la sagesse
Velle-même est restée
Vs'est retirée loin
Vbien loin de moi.
Vmoi.
23 …
24 Ce qui arrive est lointain, profond, profond : qui peut l’atteindre ?
24 …
24 bien plus qu'elle ne l'était
et sa haute profondeur, qui pourra la sonder ?
25 Je me suis appliqué et mon cœur a cherché à connaître, à sonder et à poursuivre la sagesse et la raison des choses
et j’ai reconnu que la méchanceté est une démence et qu’une conduite folle est un délire.
25 …
25 J'ai éclairé l'univers en mon cœur pour connaître, examiner et chercher la sagesse et la raison des choses
et pour connaître la méchanceté du fou et l'erreur des imprudents.
26 Et j’ai trouvé plus amère que la mort la femme dont le cœur est un piège et un filet et dont les mains sont des liens.
Celui qui est agréable à Dieu lui échappe, mais le pécheur sera enlacé par elle.
26 …
26 Et j’ai trouvé plus amère que la mort la femme qui est un lacs de chasseur (un filet, son cœur, et des chaînes, ses mains !) :
qui est agréable à Dieu lui échappera, mais qui est pécheur sera capturé par elle.
27 — Vois, j’ai trouvé ceci, dit Qoheleth, en considérant les choses une à une
pour en découvrir la raison
que mon âme a constamment cherchée, sans que je l’aie trouvée :
j’ai trouvé un homme entre mille, mais je n’ai pas trouvé une femme dans le même nombre.
27 …
27 7,28. — Voici ce que j'ai trouvé, dit l’Ecclésiaste, un premier et un second faits
(à supposer que je finisse par en trouver la raison 7,29 que jusqu'à présent cherche mon âme, et que je n'ai pas trouvée) :
un seul homme entre mille, je l'ai découvert ; mais une femme entre toutes, je ne l'ai pas trouvée !
28 Seulement, vois, j’ai trouvé ceci : c’est que Dieu a fait l’homme droit, mais eux cherchent beaucoup de subtilités.
28 …
28 7,30. j’ai trouvé seulement ceci : Dieu a fait l’homme droit, c'est lui-même qui s'est troublé par une infinité de questions !
Qui est comme le sage et qui a appris l'aisance de la parole ?
8,1 Qui est comme le sage et qui connaît comme lui l’explication des choses ? La sagesse d’un homme fait briller son visage et la rudesse de sa face est transfigurée.
1 …
1 La sagesse d’un homme brille sur son visage et le Tout-Puissant lui a changé la face.
8,2 Je te le dis : Observe
VQuant à moi, j'observe les ordres du roi et cela à cause
Vles commandements du serment fait à DieuM ; ne te hâte pas de t’éloigner de lui.
2 …
8,3 Ne persiste pas dans une chose mauvaise, car tout ce qu’il veut, il peut le faire.
3 …
3 Ne te hâte pas de te retirer de devant sa face et ne persiste pas dans une œuvre mauvaise —
car tout ce qu’il veut, il le fera ;
8,4 La parole du roi, en effet, est souveraine
et qui lui dira : — Que fais-tu ?
4 …
4 et sa parole est pleine de puissance
et personne ne saurait lui dire : — Pourquoi agis-tu ainsi ?
8,5 Celui qui observe le commandement n’éprouve
Véprouvera rien de mal
et le cœur du sage connaîtra
Vconnaît le temps et le jugement
Vla réponse.
5 …
8,6 Il y a en effet, pour toute chose, un temps et un jugement, car il est grand le mal qui tombera sur l’homme.
6 …
6 Toute tâche a un temps et un moment propices et grande est l'affliction de l'homme.
8,7 Il ne sait pas ce qui arrivera et qui lui dira comment cela arrivera ?
7 …
7 Car il ignore le passé et aucune nouvelle ne lui laisse connaître l'avenir.
8,8 L’homme n’est pas maître de son souffle, pour pouvoir retenir son souffle, et il n’a aucune puissance sur le jour de sa mort ;
Il n’y a pas de dispense dans ce combat et le crime ne saurait sauver son homme.
8 …
8 Il ne dépend pas de l'homme de retenir son âme et il n’a aucun pouvoir sur le jour de sa mort ;
Le repos n’est pas permis lorsque s'ouvre la guerre et le crime ne sauvera pas le criminel.
8,9 J’ai vu
Vconsidéré toutes ces choses en appliquant
Vet j'ai appliqué mon cœur à toute l’œuvre
Vtoutes les œuvres qui se fait
Vfont sous le soleil,
en un temps où
Vparfois un homme domine sur un homme pour le malheur de celui-ci
Vson propre malheur.
9 …
8,10 Et alors j’ai vu des méchants enterrés
Gimpies menés aux sépultures et ils viennent tandis que s’en vont
Gs'en allèrent loin du lieu saint
et sont oubliés
Gont été loués dans la ville [ceux] qui
Gparce qu'ils ont agi avec droiture
Gainsi —
cela encore est vanité.
10 J’ai vu des méchants enterrés qui, alors même qu'ils vivaient encore, se trouvaient dans le lieu saint
et [qui] étaient loués dans la cité comme si leurs œuvres [étaient] justes —
mais cela encore est vanité.
10 ...
8,11 Parce que la sentence portée contre les mauvaises actions ne s’exécute pas en toute hâte,
à cause de cela le cœur des enfants des hommes s’enhardit en eux à faire le mal.
11 …
11 De fait, comme la sentence portée contre les méchants n'est pas rapidement exécutée,
sans la moindre crainte, les fils des hommes commettent le mal.
8,12 Mais quoique le pécheur fasse cent fois le mal et prolonge ses jours
Vtienne bon avec endurance,
je sais, moi, que le bonheur est pour ceux qui craignent Dieu, qui sont dans la crainte
Vcraignent en sa présence
Vsa face.
12 …
8,13 Mais le bonheur n’est pas pour le méchant ;
et pareil à l’ombre, il ne prolongera pas ses jours parce qu’il ne craint pas Dieu.
13 …
13 Mais le bonheur ne saurait être pour le méchant et ses jours se sauraient se prolonger,
non, comme une ombre, ils passeront, ceux qui ne craignent pas la face de Dieu.
8,14 Il est une autre vanité qui se produit sur la terre :
c’est qu’il y a des justes auxquels il arrive des choses qui conviennent aux œuvres des méchants ;
et il y a des méchants auxquels il arrive des choses qui conviennent aux œuvres des justes.
Je dis que cela encore est une vanité.
14 …
14 Il est encore une autre vanité qui se produit sur la terre :
c’est qu’il y a des justes auxquels il arrive bien des choses comme s'ils avaient accompli les œuvres des méchants ;
et il y a des méchants qui se trouvent à l'abri du souci tout comme s'ils avaient agi en justes.
Mais cela encore est des plus vains, selon moi.
8,15 Aussi j’ai loué la joie parce qu’il n’y a de bonheur pour l’homme sous le soleil
qu’à manger et à boire et à se réjouir —
et
Vet que c’est là
Vlà seul ce qui doit l’accompagner
Vqu'il pouvait retirer dans
Vde son travail pendant les jours de vie que Dieu lui donne
Va donnés sous le soleil.
15 …
8,16 Lorsque j’ai appliqué mon cœur à connaître la sagesse et à considérer la tâche qui s’accomplit sur la terre,
car ni le jour ni la nuit l’homme ne voit de ses yeux le sommeil
16 …
16 Et j’ai appliqué mon cœur à connaître la sagesse et à considérer la tâche qui s’accomplit sur la terre,
il est un homme qui, ni le jour ni la nuit, ne trouve avec ses yeux le sommeil
8,17 J’ai vu toute l’œuvre de Dieu ; j’ai vu que l’homme ne saurait trouver l’œuvre qui se fait sous le soleil
l’homme se fatigue à chercher et ne trouve pas
même si le sage veut connaître, il ne peut trouver.
17 …
17 Et j'ai compris que, de toutes les œuvres de Dieu, l'homme ne pourra trouver aucune raison à celles qui se font sous le soleil
et plus il s'épuisera à chercher, moins il trouvera
quand bien même le sage aura prétendu qu'il a cette connaissance, il ne pourra l'obtenir.
9,1 En effet, j’ai pris tout ceci à cœur et j’ai observé tout ceci :
Que les justes et les sages et leurs œuvres sont dans la main de Dieu ;
l’homme ne connaît ni l’amour, ni la haine —
tout est devant eux.
1 …
1 J'ai examiné tout ceci en mon cœur pour comprendre avec attention :
Il y a des justes et des sages, et leurs œuvres sont dans la main de Dieu ;
pourtant, l’homme ignore s'il mérite amour ou haine.
9,2 Tout [est] comme ce qui [est] pour tout
GLa vanité [est] en tous :
un [même] événement au juste et au méchant
Gimpie, au bon Get au mauvais et au pur et à l'impur et à celui qui sacrifie et à celui qui ne sacrifie pas.
Comme le bon, ainsi le pécheur ; Gcomme celui qui jure, comme
Gainsi celui qui craint un serment.
2 Mais tout ce qui sera demeure incertain parce que tout arrive également :
au juste et à l'injuste, au bon et au méchant, au pur et à l'impur, à celui qui immole des victimes et à celui qui méprise les sacrifices.
Comme le bon, ainsi aussi le pécheur ; comme le parjure ainsi aussi celui qui fait un vrai serment.
2 ...
9,3 C’est un mal
VVoici le pire parmi tout ce qui se fait sous le soleil qu’il y ait pour tous un même sort
c’est pourquoi le cœur des fils de l’homme
Vdes hommes est plein de malice et la folie est dans leur cœur
Vde mépris pendant leur vie
après quoi ils vont
Vsont emmenés chez les morts.
3 …
9,4 Car pour l’homme qui est parmi les vivants, il y a de l’espérance
mieux vaut un chien vivant qu’un lion mort.
4 …
4 Il n'y a pas d'homme qui vive éternellement ni qui en ait l'espérance
mieux vaut un chien vivant qu’un lion mort.
9,5 Les vivants, en effet, savent qu’ils mourront,
mais les morts ne savent rien
Vrien de plus et il n’y a plus pour eux
Vils n'ont pas en plus de salaire
car leur mémoire est oubliée
Vlaissée à l'oubli.
5 …
9,6 Déjà leur amour, leur haine, leur envie ont péri
et ils n’auront
Vont plus jamais aucune part à ce
V aucune part dans ce monde, ni à l'œuvre qui se fait sous le soleil.
6 …
9,7 Va
VVa donc, mange avec joie ton pain et bois ton vin d’un cœur content
Vavec joie ton vin, puisque déjà Dieu se montre favorable à tes œuvres
Vtes œuvres plaisent à Dieu.
7 …
9,8 Qu’en tout temps tes vêtements soient blancs et que l’huile parfumée ne manque pas sur ta tête.
8 …
9,9 Jouis de la vie avec une femme
Vl'épouse que tu aimes, pendant tous les jours de ta vie de vanité
Vchancelante
que Dieu t’a donnée
Vqui te furent donnés sous le soleil, pendant tous les jours
Và chaque moment de ta vanité
car c’est ta part dans la vie et dans le travail que tu fais sous le soleil.
9 …
9,10 Tout ce que ta main peut faire, fais-le avec ta force
Vpromptement
car il n’y a
Vaura plus ni œuvre, ni intelligence, ni science, ni sagesse, dans le schéol
Vles enfers où tu vas
Vcours.
10 …
9,11 Je me suis tourné
Vtourné ailleurs et j’ai vu sous le soleil que la course n’est pas aux agiles, ni la guerre aux vaillants, ni le pain aux sages, ni la richesse aux intelligents
Vinstruits, ni la faveur aux savants
Vhabiles
car le temps et les accidents les atteignent tous.
11 …
9,12 Car l’homme ne connaît même pas son heure,
pareil aux oiseaux qui sont pris au piège
comme eux, les enfants des hommes sont enlacés au temps du malheur, quand il fond sur eux tout à coup.
12 …
12 L’homme ne connaît pas son heure,
mais pareil aux poissons qui sont pris à l'hameçon et pareil aux oiseaux qui sont saisis au filet,
ainsi sont pris les hommes par l'adversité, quand tout à coup elle fond sur eux.
9,13 J’ai encore vu sous le soleil ce trait de sagesse et celle-ci m’a paru grande.
13 …
9,14 Il y avait une petite ville avec peu d’hommes dans ses murs
un roi puissant vint contre elle, l’investit et bâtit contre elle de hautes tours.
14 …
14 Il y avait une petite ville et peu d’hommes dans ses murs
Vint contre elle un grand roi, il l’investit, érigea des forts autour et voilà le siège en place.
9,15 Et il s’y trouva un homme pauvre et sage, qui sauva
Vlibéra la ville par sa sagesse.
Et personne Vensuite ne s’est souvenu de cet homme pauvre.
15 …
9,16 Et j’ai dit : La sagesse vaut mieux que la force,
mais la sagesse du pauvre est méprisée, et ses paroles ne sont pas écoutées.
16 …
16 Et je disais que la sagesse valait mieux que la force
Comment donc la sagesse du pauvre a-t-elle été méprisée et ses paroles n'ont-elles pas été écoutées ?
9,17 Les paroles des sages Mprononcées avec calme sont écoutées Ven silence, mieux que les cris d’un chef
Vprince au milieu des fous.
17 …
9,18 La sagesse vaut mieux que des instruments de guerre ; mais un seul pécheur peut détruire beaucoup de bien.
18 …
18 La sagesse vaut mieux que des armes de guerre ; et celui qui pèche en une chose perd beaucoup de bien.
10,1 Des mouches mortes empestent et putréfient l’huile du parfumeur
Vgâchent la suavité de l'onguent
un peu de folie Véphémère l’emporte sur la sagesse et la gloire.
1 ...
10,2 Le cœur du sage est à sa droite et le cœur de l’insensé à sa gauche.
2 ...
10,3 Et aussi, quand l’insensé va dans le chemin, le sens lui manque, et il dit à tous : c'est un
Vestime tout le monde comme fou.
3 ...
10,4 Si l’esprit de qui dirige s’élève contre
Vde qui a du pouvoir prend de l'ascendant sur toi, ne quitte point ta place
car le calme prévient
Vla guérison fera cesser de grands péchés.
4 ...
10,5 Il est un mal que j’ai vu sous le soleil comme une inadvertance
Verreur qui provient du souverain :
Vprince :
5 ...
10,6 La folie occupe des postes élevés
VLe fou est établi dans une position sublime et des riches sont assis dans de basses conditions.
6 ...
10,7 J’ai vu des esclaves sur des chevaux et des princes marchant au sol comme des esclaves.
7 ...
10,8 Qui force une brèche y tombera et qui entaille une muraille un serpent
Vune couleuvre le mordra.
8 ...
10,9 Celui qui transporte des pierres y peinera
Vs'y blessera et celui qui fend des bûches s'y risquera
Ventaillera.
9 ...
10,10 Si le fer est émoussé
Vet s'il n'est pas comme auparavant,
et si l’on n’a pas aiguisé le tranchant, Vet s'il est abîmé,
on devra redoubler de force ;
mais l'avantage de faire réussir : sagesse.
10 ...
10,11 Si le serpent mord sans chuchotis,
Ven silence,
il n’y a pas d’avantage pour l’enchanteur.
11 ...
10,12 Les paroles de la bouche du sage : grâce
et les lèvres de l’insensé le perdront.
10,13 Le commencement des paroles de sa bouche : sottise,
et l'après de sa bouche : démence furieuse
Verreur abominable.
13 ...
10,14 Et l’insensé multiplie les paroles !…
L’humain ne sait
Vce qui fut avant lui ce qui sera !...
et qui lui rapportera
Vindiquera ce qui sera après lui ?
14 ...
10,15 Le travail des sots le
Vles lasse
parce qu'il ne sait
Veux qui ne savent pas aller à la ville.
15 ...
10,16 Malheur à toi,
pays dont le roi est un enfant,
et dont les princes mangent dès le matin !
16 ...
10,17 Heureux es-tu, pays dont le roi est fils de nobles,
et dont les princes mangent à temps,
dans la vaillance, et non dans l'ivrognerie
Vpour la force et non pas pour l'ivresse.
17 ...
10,18 Quand les (deux) mains sont paresseuses,
VDans l'excès de paresse
la charpente s’affaisse,
et quand les (deux) mains sont lâches,
la maison suinte.
18 ...
10,19 Pour se divertir on fait un repas ;
le vin réjouit les vivants
et l'argent a réponse à tout.
19 ...
10,20 Ne maudis pas le roi, fût-ce dans ta pensée,
et dans les alcôves de ta couche, ne maudis pas le riche,
car un oiseau du ciel emporterait Vta voix,
celui qui a des ailes rapporterait la parole.
20 ...
11,1 Jette ton pain sur les faces des eaux
Vles eaux courantes : oui,
dans plusieurs jours
Vbeaucoup de temps après tu le retrouveras ;
1 ...
11,2 Donne une part à sept, et même à huit : car tu ne sais quel malheur il y aura sur la terre.
2 ...
11,3 Quand les nébulosités sont pleines, elles répandent une averse sur la terre ;
et si un arbre tombe à l'auster ou à l'aquilon, il reste à la place où il est tombé.
3 ...
11,4 Celui qui observe le vent ne sèmera point, et celui qui regarde les nuages ne moissonnera point.
4 ...
11,5 Comme tu ne sais pas quel est le chemin du vent ni de l'ossification
Vni comment les os se forment dans le ventre de celle qui est enceinte,
ainsi tu ne connais pas l’œuvre de Dieu, qui fait toutes choses.
5 ...
11,6 Au matin, sème ta semence et au soir, ne laisse pas reposer ta main, car tu ne sais pas ce qui réussira, ceci ou cela, ni si les deux, comme un seul, sont bons
6 ...
11,7 Douce est la lumière, et il est bon pour les yeux de voir le soleil.
7 ...
11,8 Oui, si l’homme vit de nombreuses années, qu’il se réjouisse durant toutes celles-ci.
Et qu’il se souviennent des jours de ténèbres, car ils seront nombreux :
Tout ce qui arrive : vanité !
8 ...
11,9 Réjouis-toi, adolescent, en ton enfance ; que ton cœur te donne de la joie
Vsoit dans l'agrément aux jours de ton adolescence !
Marche dans les voies de ton cœur, et selon les perspectives de tes yeux ;
mais sache que sur tout cela Dieu te fera venir en jugement.
9 ...
11,10 Bannis de ton cœur le chagrin, et éloigne de ta chair le mal ;
car la jeunesse et l'âge des cheveux noirs
Vles plaisirs sont vanité.
10 ...
12,1 Et, aux jours de ton adolescence, souviens-toi de ton créateur
avant que ne viennent les jours de malheur et que n’arrivent les années dont tu diras : je n’y ai point de plaisir.
1 ...
12,2 Avant que ne s’obscurcissent le soleil et la lumière, la lune et les étoiles, et que ne reviennent les nuages après la pluie ;
2 ...
12,3 au jour où tremblent les gardiens de la maison, où se courbent les hommes forts,
où celles qui moulent s’arrêtent parce qu'on n'est plus en nombre,
et que s’obscurcissent celles qui regardent aux fenêtres,
3 ...
12,4 et que les deux battants de la porte se ferment sur la rue, tandis que s’affaiblit le bruit de la meule ;
et qu’on se lève au chant de l’oiseau
et que toutes les filles du poème s'inclinent ;
4 ...
12,5 et qu’on frémit de la hauteur, et que ce sont des frayeurs en rue.
L’amandier fleurit, la sauterelle devient pesante, et la câpre n’a plus d’effet,
car l’homme s’en va vers sa maison d’éternité, et les pleureurs tournent dans la rue.
5 ...
12,6 Avant que ne se rompe le cordon d’argent, que se brise l’ampoule d’or,
que la cruche se casse à la fontaine, que la poulie se fracasse dans la citerne ;
6 ...
12,7 Et que la poussière retourne à la terre, selon ce qu’elle était ;
et que le souffle retourne à Dieu qui l’a donné.
7 ...
12,8 Vanité des vanités, dit l’Ecclésiaste, tout est vanité.
8 ...
12,9 Outre que l'Ecclésiaste fut un sage, il a encore enseigné la science au peuple
il a pesé et sondé, et il a disposé un grand nombre de sentences.
9 …
9 Et comme l'Ecclésiaste était très sage, il instruisit le peuple et il raconta ce qu'il avait fait
et dans son enquête, il composa de nombreuses paraboles.
12,10 L’Ecclésiaste s’est étudié à trouver
VIl a recherché une parole agréable
Vprofitable et à écrire avec exactitude des paroles
Vde très droits discours de vérité
Vpleins de vérité.
10 …
12,11 Les paroles des sages sont comme des aiguillons et leurs recueils comme des clous plantés
elles sont données par un seul pasteur.
11 …
11 Les paroles des sages sont comme des aiguillons et comme des clous profondément enfoncés
qui furent données, à travers les conseils des maîtres, par un seul pasteur.
12,12 Et quant à plus de paroles que celles-ci, mon fils, sois averti.
Multiplier les livres n’aurait pas de fin
et beaucoup d’étude est une fatigue pour la chair.
12 …
12 Ne recherche rien, mon fils, au-delà d'elles
Multiplier les livres n’a pas de fin
et la réflexion continuelle est une affliction pour la chair.
12,13 Fin du discours, le tout entendu :
VÉcoutons tous ensemble la fin du discours :
Crains Dieu et observe ses commandements,
car c’est là tout l’homme.
13 …
12,14 Car Dieu citera en un jugement
portant sur tout ce qui est caché, toute œuvre, soit bonne, soit mauvaise.
14 …
14 Et Dieu appellera en jugement tout ce qui se fait,
sur tout ce qui s'est égaré, que ce soit bon ou mauvais.
ICI FINIT LE LIVRE DE L'ECCLÉSIASTE
12,11 aiguillon AGRICULTURE Un symbole très concret Il s’agit d’un long bâton à l’extrémité effilée ou munie d’une pointe de fer. On l’emploie pour faire avancer le bétail (1S 13,21). Lorsque son maître la conduit à l'aiguillon, c'est la bête elle-même qui se blesse en résistant.
Les paroles des sages sont fort justement comparées à des aiguillons (Qo 12,11). La même métaphore jouera un grand rôle dans le parcours de Saul-Paul (cf. Ac 9,5 et 1Co 15,54-57, inspiré d’Os 13.14).
8,1 explication des choses Polysémie En hébreu, dābār peut désigner aussi bien une « chose » que la « parole ». Aussi l'expression hébraïque pēšer dābār, « explication des choses » ou « interprétation de la parole », est-elle équivoque :
1,1–14,14 SYNAGOGUE Lecture juive à Sûkkôt De nos jours, à la synagogue, de nombreux Juifs lisent Qohélet (l'Ecclésiaste) à la fête des Huttes (Sûkkôt). Le choix de ce livre vient de ce que cette fête célèbre dans la joie (Musique) le souvenir des huttes où Dieu avait fait habiter son peuple après la sortie d’Égypte et du fait que Qo est censé faire la promotion de la joie (Qo 2,24ss ; 3,12.22 ; 5,17ss ; etc.).
Peut-être peut-on aussi voir dans les tentes, les Sûkkôt que construisent les Juifs pour cette fête, et dans laquelle ils vivent durant plusieurs jours, un vivant symbole et un rappel liturgique de la fragilité du séjour de l'homme sur la terre, thème si central dans le livre de Qohélet ?
Le temps de la fête, pieds des immeubles et balcons se transforment, avec des planches, en résidences plus frêles, où revivre l'expérience de la liberté et de la joie des nomades au désert ...
La proximité des éphémères constructions de Sukkot et du mur occidental, vestige du Temple résidence du Nom sur la terre, donne à méditer, dans l'esprit de l'Ecclésiaste, sur ce qui est stable et sur ce qui passe, dans la relation entre l'homme et Dieu...
1,1–12,14 Liturgie synagogale : une des lectures principales de la fête de Sukkoth (Tentes)
La lecture du Livre de Qohelet au cours de l'office du matin du sabbat de hol hamoëd (« [période] profane du temps fixé » : période de quelques jours mi-chômés entre le début et la fin de la fête de Pâque et de la fête ddes Tentes), ou du premier jour de la fête, si le 15 tishre est un sabbat, est une institution rabbinique tardive visant à maintenir les manifestations de joie à un seuil raisonnable. Les discussions sur la vanité de l'existence et le rappel que l'homme rendra compte de tous ses actes devant Dieu viennent tempérer l'allégresse. Arts visuels Qo 1,1–12,14
7,1 LITURGIE JUIVE (rite séphardi) Ce verset est inclus dans les parties conclusives de l'office du samedi matin ainsi que dans l'Escaba (prière pour le repos de l'âme des morts) lorsque le défunt est homme.
12,13 LITURGIE JUIVE (rite séphardi) Ce verset est inclus dans l'Escaba (prière pour le repos de l'âme des morts) dite lorsque le défunt est homme.
7,5 Percer à jour les sept sciences
1,1–12,14 Questions sur l’inspiration du livre (Séminaire des Sources Chrétiennes — HiSoMA→)
Qo a fait l’objet d’un nombre appréciable de commentaires, d’homélies et de citations chez les auteurs patristiques, qui reconnaissaient généralement le caractère inspiré, et même prophétique, du livre.
Le mot rêmata, « paroles » (Qo 1,1), amène en particulier des réflexions sur l’inspiration de l’Esprit Saint et le caractère prophétique de l’Ecclésiaste, par exemple
Le caractère déroutant de certaines affirmations a de fait conduit certains exégètes à les interpréter comme dites au nom d’autres personnes.
Selon plusieurs, Salomon aurait donc rapporté dans son livre maintes doctrines impies ou hérétiques afin de les combattre. Par exemple :
Cela peut conduire à élargir le propos à toute l’Église, sans remettre en question le bien-fondé des affirmations :
Les témoignages de rejet ou de prudence vis-à-vis du livre sont assez rares :
10,16 pays dont le roi est un enfant Un pensionnat régi par un élève indiscipliné
11,4 Bible hiéroglyphique
6,1–8,17 Ma fin est mon commencement
"Et quand il vivrait deux fois mille ans, sans jouir du bonheur, tout ne va-t-il pas au même lieu ?" (Qo 6,6).
Guillaume de Machaut est le plus célèbre compositeur et écrivain français du XIVe siècle. Ce Rondeau illustre dans un style médiéval la répétition sans fin du cycle du temps dont parle l'Ecclésiaste.
9,1–10,20 O Sagesse, cachée dans le mystère
Ce « petit motet » de Jean-Baptiste Lully est à la louange de la Sagesse éternelle, décrite par l'Ecclésiaste comme « plus grande que la force », et identifiée dans ce motet à la charité du Christ.
11,1–12,14 Celui qui est patient se gouverne avec grande prudence
Ce motet à six voix de Roland de Lassus reprend les paroles du proverbe: « Celui qui est patient se gouverne avec grande prudence, l'homme prompt à s’emporter publie sa folie ». Cette ode à la prudence s'applique parfaitement à ces deux chapitres de l'Ecclésiaste sur la bienfaisance et la joie de la prudence.
Qui patiens est multa gubernatur prudentia. Qui autem impatiens est exaltat stultitiam suam.