La Bible en ses Traditions

Jean 1,19–12,50

Byz V S TR Nes

19 et voici le témoignage de Jean

quand les Juifs lui

Nes[vers lui] envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites

pour lui demander : — Qui es-tu ?

Byz V TR Nes
S

20 Et il confessa et ne nia pas

et il confessa : — Moi, je ne suis pas le Christ.

20 ...

Byz V S TR Nes

21 Ils lui posèrent Sde nouveau la question : 

— Quoi donc : es-tu Élie, toi ?

Il dit : — Je ne le suis pas.

— Es-tu le Prophète ?

Il répondit : — Non.

22 Ils lui dirent donc : 

— Qui es-tu ? que nous donnions réponse à ceux qui nous ont envoyés.

Que dis-tu de toi-même ?

23 Il dit : — Moi je suis la « voix de celui qui crie dans le désert :

Rendez droit le chemin du Seigneur »

comme a dit Isaïe le prophète.

24 Or ceux qu’on avait envoyés étaient [de l'école] des Pharisiens.

25 Et ils l’interrogèrent et lui dirent :

— Pourquoi donc baptises-tu si tu n'es ni le Christ ni Élie ni le Prophète ?

26 Et Jean répondit en disant :

— Moi, je baptise dans l’eau.

Byz V S TRMais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas.

27 C’est celui

S NesCelui  qui vient

Vdoit venir après moi,

Byz V S TR qui avant moi a été fait, 

dont moi

Nes[moi], je ne suis pas digne de délier la courroie de la sandale.

28 Tels sont les faits survenus à Béthanie

TRBéthabara au-delà du Jourdain où Jean baptisait alors.

29 Le lendemain, il

V S TRJean voit Jésus venir vers lui et dit :

— Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.

Byz V TR Nes
S

30 C’est celui de qui j’ai dit :

« — Après moi vient un homme qui est advenu avant moi parce qu’avant moi il était. »

30 ...

Byz V S TR Nes

31 Et moi je ne le connaissais pas

mais c’est pour qu’il fût manifesté à Israël

que je suis venu, moi, baptiser dans l’eau.

32 Et Jean rendit témoignage en disant :

— J’ai vu l’Esprit descendre, comme une colombe, du ciel et il est demeuré sur lui.

33 Et moi je ne le connaissais pas

mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau, celui-là m’a dit :

—  Celui sur lequel tu verras l’Esprit descendre et demeurer

Ven train de descendre et demeurer sur lui

c’est lui qui baptise dans l’Esprit Saint.

34 Et moi j’ai vu et j'ai rendu témoignage que c’est lui le Fils de Dieu.

35 Le lendemain, Byz V TR Nesde nouveau, Jean se tenait là avec deux de ses disciples.

36 Et regardant Jésus qui passait il dit :

— Voici l’Agneau de Dieu.

37 Les deux disciples l’entendirent parler et ils suivirent Jésus.

38 Or se retournant et les voyant marcher à sa suite, Jésus leur dit :

— Que cherchez-vous ?

Et ils lui dirent :

Rabbi

SRabban (ce qui traduit se dit « Maître ») où demeures-tu ?

39 Il leur dit : — Venez et vous verrez

Vvoyez.

Ils vinrent Nesdonc et virent où il demeurait

et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là.

V TROr c'était environ la dixième heure.

40 Or André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux qui avaient entendu [la parole] de Jean et l'avaient suivi. 

41 Celui-ci  trouve

Svoit d'abord

TRle premier   son frère Simon et lui dit :

— Nous avons trouvé le « Messiah »Byz V TR Nes, ce qui se traduit « Christ ».

42 Byz V S TREt il l’amena à Jésus.

Posant V S TRalors son regard sur lui, Jésus dit :

—  Toi tu es Simon, le fils de Jean :

Byz S TRYona :

toi tu t'appelleras « Kèphah

VCéphas »Byz V TR Nes, ce qui se traduit « Pierre ».

43 Le lendemain il voulut partir pour la Galilée

et il trouve Philippe et Jésus lui dit :

— Suis-moi.

Byz V TR Nes
S

44  Philippe était de Bethsaïde, la ville d’André et de Pierre.

44 ...

Byz V S TR Nes

45 Philippe trouve Nathanaël et lui dit :

— Celui dont Moïse a écrit dans la Loi ainsi que les prophètes

nous [l’]avons trouvé : [c’est] Jésus fils de Joseph de Nazareth.

46 Et Nathanaël lui dit :

— De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ?

Philippe lui dit :

—  Viens et vois.

47 Jésus vit Nathanaël venir vers lui et dit de lui :

— Voici vraiment un Israélite en qui il n’y a pas de fourberie.

48 Nathanaël lui dit :

— D’où me connais-tu ?

Jésus Byz V TR Nesrépondit et lui dit :

— Avant que Philippe t’appelât, quand tu étais sous le figuier je t’ai vu.

49 Nathanaël lui répondit Byz V S TRet dit :

— Rabbi, c'est toi qui es le Fils de Dieu, c'est toi qui es le roi d’Israël.

50 Jésus Byz V TR Nesrépondit et lui dit :

— Parce que je t’ai dit : « — Je t’ai vu sous le figuier », tu crois !

Tu verras de plus grandes choses que celles-là.

51 Byz V TR NesEt il lui dit :

— Amen amen je vous dis :

— Désormais vous

V NesVous verrez le ciel ouvert

et les anges de Dieu monter et descendre sur le

Sauprès du fils de l’homme.

2,1 Le troisième jour il y eut des noces à Cana en

SQatne ville de Galilée

et la mère de Jésus y était.

2,2 Jésus aussi fut invité aux noces avec ses disciples.

2,3 Le vin venant à manquer, la mère de Jésus lui dit :

— Ils n’ont pas de vin.

2,4  Et Jésus 

Nes[Et] Jésus

Byz S TRJésus lui dit :

Quoi

V Qu'en est-il  à moi et à toi, femme ?

Mon heure n’est pas encore venue.

2,5 Sa mère dit aux serviteurs :

— Tout ce qu’il vous dira, faites-le.

2,6 Or il y avait là six jarres de pierre

destinées à la purification des juifs

contenant chacune deux ou trois métrètes.

2,7 Jésus leur dit :

— Remplissez d’eau les jarres.

Et ils les remplirent jusqu’au bord.

2,8 Puis il

VJésus    leur dit : 

— Puisez maintenant et portez-en au maître du festin.

Et ils [en] portèrent.

2,9 Quand le maître du festin eut goûté l'eau devenue du vin

et il ne savait pas d’où il était

mais les serviteurs le savaient, eux qui avaient  puisé l'eau 

Srempli [les jarres] d'eau 

le maître du festin appelle l'époux

2,10 et lui dit :

— Tout homme sert le bon vin en premier

et lorsqu'ils sont ivres, le

Valors ce qui est   mauvais

toi tu as gardé le bon vin jusqu’à présent.

2,11 Tel fut le commencement des signes que fit Jésus à Cana en

SQatne de Galilée.

Et il  manifesta

Sfit connaître   sa gloire

et ses disciples crurent en lui.

Byz V TR Nes
S

2,12 Après cela il descendit à Capharnaüm ainsi que sa mère, ses frères et ses disciples

et ils n’y demeurèrent que peu de jours.

12 ...

Byz V S TR Nes

2,13 Et la Pâque des Juifs était proche

et Jésus monta à Jérusalem.

2,14 Il trouva dans le Temple les marchands de bœufs, de brebis et de colombes

et les changeurs assis.

2,15 Et, ayant fait un fouet avec des cordes,

tous il les chassa du Temple :

moutons et bœufs aussi.

Sbœufs et changeurs.

Quant aux changeurs,

Set il répandit leur monnaie

et renversa leurs tables.

2,16 Et à ceux qui vendaient les colombes il dit :

— Enlevez cela d’ici

SEt  ne faites pas de la maison de mon Père une maison de commerce.

2,17 Or ses

NesSes

SEt ses disciples se souvinrent qu’il est écrit :

« Le zèle de ta maison me dévorera

V TRdévore. »

2,18 Les Juifs donc répondirent et lui dirent :

— Quel signe nous montres-tu pour faire cela ?

2,19 Jésus répondit et leur dit :

— Détruisez ce sanctuaire

Vtemple et en trois jours je le relèverai.

2,20 Les Juifs dirent Byz V TR Nesdonc :

— En quarante-six ans ce sanctuaire

Vtemple a été construit

et toi en trois jours tu le relèveras !

2,21 Mais lui parlait du sanctuaire

Vtemple de son corps.

2,22 Lors donc qu’il se [re]leva

Vressuscita d’entre les morts

ses disciples se souvinrent qu’il avait dit cela

et ils crurent à l’Écriture

Sles Écritures et Byz V TR Nesà la parole qu'avait dite Jésus.

2,23 Comme il était à Jérusalem pendant la Pâque, pendant la fête

beaucoup crurent en son nom

en voyant de lui les signes qu’il faisait.

Byz V TR Nes
S

2,24 Mais Jésus, lui, ne se fiait pas à eux

parce que lui les connaissait tous

24 ...

Byz V S TR Nes

2,25 et qu'il n’avait pas besoin qu’on lui rendît témoignage au sujet de l'homme

car il savait, lui, ce qu’il y avait en l’homme.

3,1 Or il y avait S un homme d'entre les pharisiens

VPharisiens, du nom de « Nicodème », notable parmi les juifs.

3,2 De nuit, il vint trouver Jésus

Byz V Nesle trouver et lui dit :

— Rabbi, nous savons que c’est de la part de Dieu que tu nous arrives

Ves venu

Sas été envoyé en maître : 

personneV, en effet, ne peut les faire ces signes que tu fais

si Dieu n’est

Và moins que Dieu n’ait été avec lui.

3,3 Jésus répondit et lui dit :

— Amen, amen, je te dis :

Si quelqu'un n'est pas engendré d'en haut,

VPersonne, à moins qu'il ne soit né de nouveau, 

SSi quelqu'un ne naît pas de nouveau, ne peut voir le royaume de Dieu.

3,4 Nicodème lui dit :

— Comment un homme peut-il être engendré

V Snaître quand il est vieux ?

Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère et être engendré

V Snaître ?

3,5 Jésus répondit :

— Amen, amen, je te dis :

— Nul,  s'il n'est engendré

Và moins qu'il ne soit rené

S ne naît de l’eau et de l’esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu.

3,6 Ce qui est engendré

V Sde la chair est chair

et ce qui est engendré

V S de l’esprit est esprit.

3,7 Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : « — il faut que vous soyez engendrés d'en haut. »

V Snaissiez de nouveau. »

3,8 Le vent souffle où il veut

et tu entends sa voix

mais tu ne sais d’où il vient ni où il va :

ainsi en est-il de quiconque est engendré

V S de l’Esprit.

3,9 Nicodème répondit et lui dit :

— Comment cela se peut-il faire ?

3,10 Jésus répondit et lui dit :

— Tu es maître d’Israël et tu ignores ces choses !

3,11 Amen, amen, je te dis : — De

Vque de ce que nous savons nous parlons

et Vque de ce que nous avons vu nous témoignons

mais notre témoignage vous ne [le] recevez pas.

3,12 Ce sont les choses de la terre que je viens de vous dire, et

VSi pour les choses de la terre que je vous ai dites, vous ne croyez pas

comment, si je vous dis les choses

Vquand je vous aurai dit celles  du ciel, Sme croirez-vous ?

3,13 Et nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel,

le Fils de l’homme Byz V S TRqui est dans le ciel.

3,14 Et de même que Moïse a élevé le serpent dans le désert

ainsi doit être élevé le Fils de l’homme

Byz Nes
V S TR

3,15 afin que tout homme qui croit en lui ait la vie éternelle.

15 afin que tout homme qui croit en lui ne périsse pas

mais ait la

Vune vie éternelle.

Byz V S TR Nes

3,16 En effet, Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné

Vaimé le monde au point qu’il donnât le

V S TRson Fils l'unique

Vunique engendré

afin

Vde sorte que tout homme qui croit en lui ne périsse

Vpérit pas

mais ait

Va la vie éternelle.

3,17 Dieu, en effet, n’a pas envoyé le

V S TRson  Fils dans le monde pour juger le monde

mais pour que le monde soit sauvé par lui.

3,18 Celui qui croit en lui n'est pas jugé

mais celui qui ne croit pas est déjà jugé

parce qu’il n’a pas cru dans le nom de l'unique engendré, Fils de Dieu.

3,19 Or voici quel est le jugement :

La lumière est venue dans le monde

et les hommes ont aimé les ténèbres plus que la lumière

car leurs œuvres étaient mauvaises.

3,20 Tout homme, en effet, qui fait le mal hait la lumière

et ne vient pas à la lumière pour que ses œuvres ne soient pas réprouvées.

3,21 Mais celui qui fait la vérité vient à la lumière

afin que soient manifestées

Sconnues ses œuvres : que c'est en Dieu qu’elles ont été faites.

3,22 Après cela, Jésus vint avec ses disciples en terre de Judée

et là il séjournait avec eux, et il baptisait.

3,23 Jean aussi était à baptiser à Énon près de Salim

parce qu’il y avait là beaucoup d’eau :

et les gens se présentaient et étaient baptisés

3,24 (Jean, en effet, n’avait pas encore été jeté

Venvoyé en prison.)

3,25 Il y eut donc une discussion entre les disciples de Jean et un juif

V TRdes juifs   à propos de la purification.

3,26 Et ils vinrent vers Jean et lui dirent :

— Rabbi

SRabban, celui qui était avec toi au-delà du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage

le voilà qui baptise et tous

Sbeaucoup vont vers lui.

3,27 Jean répondit et il Sleur dit :

— Un homme ne peut rien prendre

V Srecevoir  Spar sa propre volonté qui ne lui ait été donné du ciel.

3,28 Vous-mêmes, vous me rendez témoignage que j’ai dit : « — Je ne suis pas, moi », le Christ

mais « j’ai été envoyé devant lui ».

3,29 Celui qui a l’épouse est l’époux

mais l’ami de l’époux qui se tient là et qui l’écoute est ravi de joie à la voix de l’époux.

Cette joie donc est la mienne en plénitude.

3,30 Il faut que celui-là croisse et que moi, je diminue.

3,31 Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous :

celui qui est de la terre, de la terre est et de la terre parle

celui qui vient du ciel est au-dessus de tous

Nes[est au-dessus de tous]

3,32 Byz V S TRet ce qu’il a vu et entendu, c'est de cela qu'il

V Sil en témoigne

et son témoignage personne ne le reçoit ;

3,33 qui reçoit son témoignage a marqué d'un sceau que Dieu est vrai.

3,34 Celui que Dieu a envoyé parle en effet les paroles de Dieu 

car il

V S TRDieu  ne donne pas l’Esprit avec mesure.

3,35 Le Père aime le Fils et il a tout donné en sa main.

3,36 Qui croit au Fils a la vie éternelle

mais qui ne croit pas au

Vest incrédule envers le  Fils ne verra pas la vie 

bien plus : la colère de Dieu demeure sur lui.

4,1 Quand donc le Seigneur

V S NesJésus connut que les pharisiens

VPharisiens avaient entendu [dire]

que Jésus faisait plus de disciples et baptisait plus que Jean

4,2 (bien qu'à vrai dire Jésus Byz S TR Neslui-même ne baptisât pas, mais ses disciples)  

4,3 il quitta aussitôt la Judée et retourna en Galilée.

4,4 Or il lui fallait traverser la Samarie.

4,5 Il vient donc dans une ville de Samarie

Sdes Samaritains appelée « Sichar

VSicar »

près de la terre que Jacob avait donnée à Joseph son fils.

4,6 Or là était la source Sd'eau de Jacob.

Jésus donc, fatigué du voyage, s’était assis simplement à la source :

c'était environ la sixième heure.

4,7 Une femme vient de Samarie puiser de l’eau.

Jésus lui dit :

— Donne-moi à boire.

Sde l'eau, que je boive.

4,8  Ses disciples étaient déjà partis pour la ville acheter de la nourriture.

4,9  La

VCette femme samaritaine lui dit Byz V TR Nesalors :

— Comment toi, qui es juif, tu me demandes à boire à moi qui suis une femme samaritaine ?

(Les Juifs en effet n’ont pas de relations avec les Samaritains.)

4,10 Jésus répondit et lui dit :

— Si tu savais le don de Dieu

et qui est celui qui te dit : « — Donne-moi à boire »

c'est Vpeut-être bien toi qui lui aurais demandé

Vaurais réclamé de lui et il t'aurait donné de l’eau vive.

4,11 [La femme]

V S TRLa femme lui dit :

— Seigneur, tu n'as rien pour puiser et le puits est profond.

D’où tiens-tu Sdonc l'eau vive ?

4,12 Es-tu plus grand, toi, que notre père Jacob

qui nous a donné ce puits

et lui-même en a bu ainsi que ses fils et ses bêtes ?

Byz S TR Nes
V

4,13 Jésus répondit et lui dit :

— Quiconque boit de cette eau aura soif de nouveau

  

13 Jésus répondit et lui dit :

— Quiconque boit de cette eau aura soif de nouveau

mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai

n’aura plus jamais soif.

4,14 Or celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, moi, 

n'aura plus jamais soif 

mais l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant en vie éternelle.

14 Bien plus, l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant en vie éternelle.

Byz V S TR Nes

4,15 La femme lui dit :

— Seigneur, donne-moi cette eau afin que je n’aie plus soif et que je ne revienne

V S TRvienne plus puiser ici.

4,16  Il

V S TRJésus  lui dit :

— Va, appelle ton mari et viens ici.

4,17 La femme répondit et elle Byz S Neslui dit :

— Je n’ai pas de mari.

Jésus lui dit :

—  Tu as bien dit : « — Je n’ai pas de mari. »

4,18 Car tu as eu cinq maris

et maintenant celui que tu as n’est pas [davantage] ton mari

en cela tu as dit vrai.

4,19 La femme lui dit :

— Seigneur, je vois que tu es un prophète, toi.

4,20 Nos pères, c'est sur cette montagne qu'ils ont adoré

et vous, vous dites : — C’est à Jérusalem, le lieu où il faut adorer...

4,21 Jésus lui dit :

—  Crois-moi, femme

V S TRFemme, crois-moi, elle vient

Vviendra   l’heure 

où ce n'est ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père.

4,22 Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas

nous, nous adorons ce que nous connaissons

car le salut vient des Juifs.

4,23 Mais elle vient l’heure, et c'est maintenant

où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et Sen vérité

car ce sont de tels adorateurs que cherche le Père.

4,24 Dieu est esprit

et ceux qui l’adorent doivent adorer en esprit et Sen vérité.

4,25 La femme lui dit :

— Je sais que Messiah

Vle Messie vientByz V TR Nes, celui qu’on appelle « Christ » 

quand il sera là, c'est lui qui

Vdonc lorsqu'il viendra, celui-là nous annoncera

Senseignera tout.

4,26 Jésus lui dit :

— Je le suis moi qui te parle

V Sparle avec toi.

4,27 Là-dessus

VAu même instant  

SEt alors qu'il parlait   arrivèrent ses disciples

et ils étaient étonnés de ce qu’il parlait avec une femme.

Cependant aucun ne dit : — Que cherches-tu ? ni : — De quoi parles-tu avec elle ?

4,28 La femme laissa donc sa cruche s’en alla à la ville et dit aux hommes :

4,29 — Venez voir un homme qui vient de me dire

Vm'a dit tout ce que j’ai fait.

N'est-ce pas lui le Christ ?

4,30 Ils sortirent TRdonc de la ville et ils venaient vers lui.

4,31 Entre-temps ses disciples le priaient en disant :

— Rabbi, mange.

4,32 Mais il leur dit :

— Moi, j'ai à manger une nourriture que vous, vous ne connaissez pas.

4,33 Les disciples se disaient donc l'un à l'autre :

— Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ?

4,34 Jésus leur dit :

— Ma nourriture c'est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé

et

Vafin  d’accomplir son œuvre.

4,35 Ne dites-vous pas, vous : — Encore quatre mois et vient la moisson ?

Voici, je vous dis :

— Levez les yeux et voyez la terre : comme elle blanchit déjà

Vles campagnes : qu'elles sont déjà blanches

Sles campagnes qui sont déjà blanches pour la moisson ! 

4,36 V S TREt le moissonneur reçoit un salaire et recueille du fruit pour une vie éternelle

si bien que le semeur se réjouit autant que le moissonneur.

4,37 Car ici se vérifie la parole :

« Autre le semeur, autre le moissonneur ».

4,38 Moi, je vous ai envoyés moissonner ce pour quoi vous, vous n’avez pas travaillé :

d’autres ont travaillé

et vous, vous êtes entrés dans leur travail.

Byz V TR Nes
S

4,39 De cette ville-là, beaucoup de Samaritains crurent en lui

à cause de la parole de la femme qui témoignait :

« — Il m’a dit tout ce que j’ai fait. »

39 ... 

4,40 Donc lorsque les Samaritains vinrent vers lui

ils le prièrent de rester auprès d'eux

Ven ce lieu

et il y resta deux jours.

40 ...

Byz V S TR Nes

4,41 Et en bien plus grand nombre ils crurent Sen lui à cause de sa parole à lui

4,42 et ils disaient à la femme :

— Désormais ce n’est plus à cause de tes dires que nous croyons Sen lui

car nous avons entendu nous-mêmes et nous savons que celui-ci est vraiment le Sauveur du monde

Byz TRle Sauveur du monde, le Christ

Sle Christ, le Sauveur du monde.

4,43 Après ces deux jours il

SJésus sortit de là pour la

V S TRet alla en  Galilée.

4,44 (Lui-même, en effet, Jésus avait témoigné qu’aucun prophète ne peut jouir d'estime dans son propre pays.)

Vqu’un prophète dans sa propre patrie ne jouit pas d'honneur.)  

4,45 Lorsqu’il vint donc en Galilée

les Galiléens l’accueillirent

ayant vu tout ce qu’il avait fait

Stous les signes qu’il avait faits à Jérusalem pendant la fête

Vau jour de la fête

car eux aussi étaient allés à la fête.

Vy étaient allés au jour de la fête.

4,46 Il

SJésus vint donc de nouveau à Cana

SQatne en Galilée

où il avait fait l’eau vin.

Il y avait un officier du roi dont le fils était malade à Capharnaüm.

4,47 Celui-ci, ayant entendu

Vcomme il avait entendu que Jésus était venu de Judée en Galilée

vint le trouver, et il le priait de descendre et de guérir son fils

car il était sur le point de mourir.

4,48 Jésus donc lui dit :

— Si vous ne voyez signes et prodiges, vous ne croyez pas.

4,49 L’officier du roi lui dit :

— Seigneur, descends avant que mon enfant

V Sfils meure !

4,50 Jésus lui dit :

— Va, ton fils vit.

L'homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et s'en alla.

Byz Nes
V S TR

4,51 Comme déjà il descendait

ses serviteurs vinrent à sa rencontre dire que son enfant vivait.

51 Comme déjà il descendait,

les serviteurs vinrent à sa rencontre et lui firent annonce en disant [que] ton fils vit !

V portèrent l'annonce, disant que son fils vivait !

Sannoncèrent la bonne nouvelle : — Ton fils vit ! 

Byz V S TR Nes

4,52 Il leur demanda donc l'heure à laquelle il s’était trouvé mieux

V S TRet  ils lui dirent Byz Nesdonc  :

— Hier à la septième heure la fièvre l’a quitté.

4,53 Le père reconnut donc que c’était l'heure même où Jésus lui avait dit : « — Ton fils vit. »

Et il crut, lui et toute sa maison.

4,54 Ce fut le second signe que Jésus fit encore

quand il vint de Judée en Galilée.

5,1 Après cela une

Byzla fête des Juifs avait lieu

et Jésus monta à Jérusalem.

5,2 Or il y a à Jérusalem près de la [porte] des Brebis

VProbatique une piscine

qui s’appelle en hébreu « Bêthzatha »

S TR« Bêthesda »

V« Bethsaïde »

qui a

Vayant cinq portiques.

5,3 Sous ceux-ci gisaient nombre

Byz TRun grand nombre

Vune grande multitude de malades :

aveugles, boiteux, décharnés...

Byz V S TRattendant le mouvement de l’eau.

Byz V S TR
Nes

5,4 Car un ange Vdu Seigneur descendait à certains moments dans la piscine et agitait l'eau.

Et celui qui y descendait le premier après l’agitation de l’eau était guéri de quelque mal qu'il fût atteint.

Ø

Byz V S TR Nes

5,5 Se trouvait là un homme qui était dans son infirmité depuis trente-huit ans.

5,6 Jésus, le voyant étendu

Vcomme il l'avait vu gisant 

et connaissant qu'il avait déjà passé beaucoup de temps,

Vavait compris que cela fait très longtemps, lui dit :

— Veux-tu être guéri ?

5,7 Le malade lui répondit :

— Seigneur, je n’ai personne

pour me jeter dans la piscine dès que l’eau est agitée

et le temps que moi, j’y aille, un autre descend avant moi.

5,8 Jésus lui dit :

— Lève-toi, prends ton grabat et marche !

5,9 Et à l’instant l'homme fut guéri :

il Sse leva, prit son grabat et il marchait.

Or ce jour-là était un sabbat.

5,10 Les Juifs disaient donc à celui qui avait été guéri :

— C’est le sabbat, il ne t’est pas permis de porter ton grabat.

5,11  Mais il

Byz V S TRIl leur répondit Sen disant  :

— Celui qui m’a guéri

c'est lui qui m’a dit : « — Prends ton grabat et marche ! »

5,12 Ils lui demandèrent V TRdonc  :

— Qui est l’

V TRcet  homme qui t’a dit : « — Prends -le

Byz V S TR ton grabat et marche » ?

5,13 Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était.

Jésus en effet s’était dérobé : il y avait foule en cet endroit.

5,14 Plus tard Jésus le trouve dans le Temple et il lui dit :

— Te voilà guéri :

ne pèche plus de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pireS qu'avant.

5,15  L'

VCet  homme s’en alla et annonça

Sdit aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait

Vl’a guéri.

5,16 C’est pourquoi les Juifs persécutaient Jésus Byz S TRet cherchaient à le tuer parce qu’il faisait ces choses-là un sabbat.

5,17 Mais Jésus leur répondit

Sdit :

— Mon Père travaille jusqu’à présent et moi aussi je travaille.

Byz S TR Nes
V

5,18 Voilà donc pourquoi les Juifs cherchaient d'autant plus à le faire mourir

parce que non seulement il violait le sabbat

mais encore il appelait Dieu son propre « Père »,

se faisant l'égal de Dieu.

 

18 Voilà donc pourquoi les Juifs cherchaient d'autant plus à le faire mourir

parce que non seulement il violait le sabbat

mais encore il appelait Dieu « son Père »

se faisant l'égal de Dieu.

Jésus prit donc la parole et leur dit : 

5,19 Jésus prit donc la parole et leur dit :

— Amen amen je vous dis : — Le Fils ne peut rien faire de lui-même

Ssa propre volonté

mais seulement ce qu’il voit faire au Père

car ce que fait Celui-là le Fils aussi le fait pareillement.

19 — Amen, amen, je vous dis :

— Le Fils ne peut rien faire de lui-même

mais seulement ce qu’il voit faire au Père

car tout ce que fait Celui-là, le Fils aussi le fait pareillement. 

Byz V S TR Nes

5,20 Le Père en effet aime le Fils

et lui montre tout ce qu’il fait

et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci pour que vous soyez dans l’étonnement.

5,21 De même en effet que le Père relève

V Sressuscite les morts et fait vivre

ainsi le Fils aussi fait vivre qui il veut.

5,22 Car le Père ne juge personne

mais tout le pouvoir de juger, il l'a donné au Fils

5,23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père.

Qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé.

5,24 Amen, amen, je vous dis :

— Celui qui écoute ma parole et croit à celui qui m’a envoyé

a la vie éternelle

et il ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie.

5,25 Amen, amen, je vous dis :

— L’heure vient et c'est maintenant

où les morts entendront la voix du Fils de Dieu

et ceux qui auront entendu vivront.

5,26 De même en effet que le Père a la vie en lui-même

ainsi il a donné au Fils d’avoir la vie en lui-même.

5,27 Et il lui a donné pouvoir V S TRaussi de rendre le jugement

parce qu’il est Fils de l’homme.

5,28 Ne vous étonnez pas

de ce que l’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix

5,29 et sortiront :

ceux qui auront fait le bien pour une résurrection de vie

ceux qui auront commis le mal pour une résurrection de jugement.

5,30 Je ne peux, moi, rien faire de moi-même.

Sma propre volonté.

Selon ce que j’entends, je juge

et mon jugement est juste

parce que je ne cherche pas ma propre volonté

mais la volonté de celui qui m’a envoyé.

5,31 Si moi je me rends témoignage à moi-même

mon témoignage n’est pas vrai ;

5,32 c'est un autre qui témoigne à mon sujet

et je sais qu'il est vrai, le témoignage qu’il rend à mon sujet :

5,33 vous avez envoyé à Jean

et il a rendu témoignage à la vérité !

5,34 (Bon, moi, ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage

mais je dis cela pour vous soyez sauvés.)

5,35 Celui-là était la lampe qui brûle et luit

et vous avez voulu vous réjouir

Vexciter un moment à sa lumière.

5,36 Quant à moi, j’ai un témoignage plus grand que Byz S TR Nes[celui de] Jean :

en effet, les œuvres que le Père m’a données pour que je les accomplisse

ces œuvres mêmes que je fais rendent témoignage à mon sujet que c’est le Père qui m’a envoyé

5,37 et le Père qui m’a envoyé, lui-même m'a rendu témoignage.

Vous n’avez jamais entendu sa voix

ni vu sa face

V Sson aspect.

5,38 Et vous n’avez pas sa parole demeurant en vous

parce que vous ne croyez pas à celui qu’il a envoyé.

5,39 Vous scrutez les Écritures

parce que vous imaginez avoir en elles la vie éternelle :

or ce sont elles qui me rendent témoignage

5,40 et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vieS éternelle !

5,41 La gloire, ce n'est pas des hommes que je la reçois

5,42 mais à présent je vous ai connus :

Vj'ai compris que l'amour de Dieu, vous ne l’avez pas en vous.

5,43 Moi je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ;

si un autre vient en son propre nom, celui-là vous le recevrez.

5,44 Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez gloire les uns des autres

et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique ? 

5,45 Ne pensez pas que ce soit moi qui vous accuserai auprès du Père ; 

celui qui vous accuse

c'est Moïse en qui vous, vous espérez :

5,46 car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez Vsans doute aussi :

c'est de moi, en effet, que lui

SMoïse a écrit !

5,47 Or si vous ne croyez pas à ses écrits

comment croirez-vous à mes paroles ?

6,1 Après cela, Jésus s’en alla de l’autre côté de la mer de Galilée, de

Vc'est-à-dire : de

Sla mer de Tibériade.

6,2 Et une foule nombreuse le suivait,

Sde grandes foules le suivaient,

parce qu’ils voyaient les signes qu’il faisait sur les malades.

6,3 Jésus venait de gravir sur la montagne

et il y était assis avec

Ven compagnie de ses disciples.

6,4 Or la Pâque, la fête des Juifs approchait.

6,5 Jésus donc, ayant

Vcomme il avait levé les yeux

et voyant

Vavait vu qu’une foule énorme vient à lui

dit à Philippe :

— D'où obtiendrons-nous des pains pour qu'ils aient à manger ?

6,6 Il disait cela pour l’éprouver

car il savait, lui, ce qu’il allait faire.

6,7 Philippe lui répondit :

— Deux cents deniers de pains ne suffiraient pas

pour que chacun en reçût

Sprît un peu !

6,8 Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit :

6,9 — Il y a ici un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons...

mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ?

6,10 Jésus dit Vdonc :

— Faites s'étendre les gens.

Il y avait beaucoup d’herbe en ce lieu :

les hommes s’étendirent donc, au nombre d’environ cinq mille.

6,11 Jésus prit donc les pains

et , ayant rendu grâces,

Vcomme il avait rendu grâces,

Sprononça une bénédiction et il les distribua à ceux qui étaient étendus ;

pareillement aussi pour les poissons, autant qu’ils en voulaient.

6,12 Lorsqu’ils furent repus, il dit à ses disciples :

— Ramassez les morceaux qui sont restés, afin que rien ne se perde.

6,13 Ils les ramassèrent donc et remplirent douze corbeilles des morceaux

des cinq pains d’orge

qui étaient restés à ceux qui avaient mangé.

6,14 Les

V SCes hommes, ayant donc

Vcomme ils avaient vu le signe qu'il

Byz S TRque Jésus venait de faire

Vavait fait, disaient :

— que c'est vraiment lui, le prophète qui doit venir dans le monde !

6,15 Jésus donc, sachant

Vcomme il avait compris qu’ils allaient venir

Vétaient sur le point de venir l’enlever et le faire roi,

se retira

Vs'enfuit de nouveau, tout seul, dans

la montagne.

6,16 Lorsque le soir fut venu

ses disciples descendirent à la mer.

6,17 Et, étant montés

Vcomme ils étaient montés

Ss'étant assis dans une barque

ils allèrent de l'autre côté de

Và travers la mer vers Capharnaüm.

Or les ténèbres étaient déjà arrivées

et Jésus n'était pas Byz Nesencore venu à eux.

6,18 Cependant la mer commençait à s'agiter sous le grand vent qui soufflait.

6,19 Ayant donc

VAlors qu'ils avaient donc ramé environ vingt-cinq à trente stades

ils voient Jésus marchant sur la mer

et se rapprocher de la barque, et ils eurent peur.

6,20 Mais il leur dit :

C'est moi

VMoi je suis, n'ayez pas peur !

6,21 Ils voulurent donc le prendre dans la barque

et aussitôt la barque toucha terre là où ils allaient.

6,22 Le jour suivant, la foule qui était restée de l’autre côté de la mer

vit qu’il n’y avait pas d'autre barque que celle dans laquelle les disciples étaient montés

Veu qu'une seule barque. 

Or Jésus n’était pas monté dans la barque avec ses disciples

Byz V TR Nesmais seuls ses disciples étaient partis.

6,23 Cependant vinrent d’autres barques de Tibériade

près du lieu où ils avaient mangé le pain après que le Seigneur avait rendu grâces

Slorsque Jésus avait béni.

6,24 La foule donc, ayant

Vcomme elle avait vu que Jésus n’était pas là ni ses disciples

ils montèrent dans les barques et vinrent à Capharnaüm, cherchant Jésus.

6,25 Et, l’ayant trouvé de l’autre côté de la mer, ils lui dirent :

—  Rabbi

SRabban, quand es-tu arrivé ici ?

6,26 Jésus leur répondit et il dit :

—  Amen, amen, je vous dis :

— vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes

mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés.

6,27 Travaillez, non pour

VProduisez, non la nourriture qui se perd

mais [pour celle]

V[celle] qui demeure pour la vie éternelle :

celle que le Fils de l’homme vous donnera.

C’est lui, en effet, que le Père, Dieu même, a marqué d’un sceau.

6,28 Ils lui dirent donc :

— Que ferons-nous pour faire les œuvres de Dieu ?

6,29 Jésus répondit et leur dit :

— L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé.

6,30 Ils lui dirent donc :

— Quel signe fais-tu donc afin que nous voyions et que nous te croyions ?

Quelle œuvre accomplis-tu ?

6,31 Nos pères ont mangé la manne dans le désert ainsi qu’il est écrit :

« Il leur a donné à manger un pain [venu] du ciel. »

6,32 Jésus leur dit donc :

— Amen, amen, je vous dis : 

— Ce n'est pas Moïse qui vous a donné « le pain du ciel » 

mais c’est mon Père qui vous donne « le pain du ciel », le véritable.

6,33 Car le pain de Dieu c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde.

6,34 Ils lui dirent donc :

—  Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là !

6,35 Jésus leur dit :

— Moi, je suis le pain de la vie :

celui qui vient à moi n’aura pas faim

et celui qui croit en moi n’aura jamais soif

6,36 mais je vous Byz S TR Nesl'ai dit : — Vous m'avez

Vque vous avez beau m'avoir vu vous-mêmes Byz S TR Neset vous ne croyez pas.

6,37 Tout ce que le

Smon Père me donne viendra à moi

et celui qui vient à moi, je ne le jetterai pas dehors.

6,38 Car si je suis descendu du ciel, ce n'est pas pour faire ma volonté

mais la volonté de celui qui m’a envoyé.

6,39 Or la volonté de Celui

Vdu Père qui m’a envoyé

c'est que de tout ce qu'il m'a donné, je ne perde rien

mais que je le ressuscite au dernier jour.

6,40 Car la volonté de mon Père qui m’a envoyé

c'est que tout homme qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle 

et moi je le ressusciterai au dernier jour.

6,41 Les Juifs murmuraient donc à son sujet

parce qu’il avait dit : « — Moi je suis le pain qui est descendu du ciel ».

6,42 Et ils disaient :

— Celui-ci n’est-il pas Jésus le fils de Joseph

dont nous connaissons bien le père et la mère ?

Comment peut-il dire à présent

Byz V TRcelui-ci peut-il donc dire

Scelui-ci peut-il dire  : « — Je suis descendu du ciel » ?

6,43 Jésus V TRdonc répondit et leur dit :

— Ne murmurez pas entre vous.

6,44 Nul ne peut venir à moi

si le Père qui m’a envoyé ne l’attire 

et moi je le ressusciterai au dernier jour.

6,45 Il est écrit dans les prophètes :

« Et tous seront instruits par Dieu. »

Donc quiconque

V NesQuiconque a entendu du Père et a appris vient à moi.

6,46 Non que personne ait jamais vu le Père

sinon celui qui est Byz S TR Nesd'auprès de Dieu : celui-là a vu le Père.

6,47 Amen, amen, je vous dis :

—  Celui qui croit Byz V S TRen moi a la vie éternelle.

6,48 Moi je suis le pain de vie.

6,49 Vos pères ont mangé la manne dans le désert et ils sont morts.

Byz S TR Nes
V

6,50 Tel est le pain qui descend du ciel

que celui qui en mange ne meurt pas.

50 Tel est le pain qui descend du ciel

que si quelqu'un en a mangé il ne meure pas.

6,51 Moi, je suis le pain vivant descendu du ciel.

Si quelqu’un mange de ce pain il vivra éternellement

et le pain que moi je donnerai c’est ma chair

Byz TRma chair que je donnerai

Smon corps que je donne pour la vie du monde.

51 Moi, je suis le pain vivant qui suis descendu du ciel.

6,52 Les Juifs donc se disputaient entre eux, en disant :

— Comment peut-il celui-là nous donner sa chair

Sson corps à manger ?

52 Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement

et le pain que moi je donnerai c'est ma chair pour la vie du monde.

6,53 Jésus leur dit donc :

— Amen amen je vous dis :

— Si vous ne mangez pas la chair

Sle corps du Fils de l’homme et ne buvez pas son sang

vous n’avez pas la vie en vous-mêmes.

53 Les Juifs donc se disputaient entre eux en disant :

— Comment peut-il, celui-ci, nous donner sa chair à manger ?

6,54 Celui qui consomme ma chair

Sde mon corps et boit Sde mon sang

a la vie éternelle

et moi je le ressusciterai au dernier jour.

54 Jésus leur dit donc :

— Amen, amen, je vous dis :

— Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme et ne buvez pas son sang,

vous n'avez pas la vie en vous-mêmes.

6,55 Car ma chair

Smon corps est vraie nourriture

Byz S TRvraiment nourriture

et mon sang est vraie boisson

Byz S TRvraiment boisson.

55 Celui qui mange ma chair et boit mon sang

a la vie éternelle

et moi je le ressusciterai au dernier jour.

6,56 Celui qui consomme ma chair

Smon corps et boit mon sang

demeure en moi et moi en lui.

56 Car ma chair est vraiment nourriture

et mon sang est vraiment boisson.

6,57 Comme le Père qui est vivant m’a envoyé et que moi je vis par le Père

ainsi celui qui me consomme vivra lui aussi par moi.

57 Celui qui mange ma chair et boit mon sang

demeure en moi et moi en lui.

6,58 Tel est le pain descendu du ciel :

il n’est pas comme Sla manne qu'ont mangé

Smangée les

Byz S TRvos  pères et ils sont morts

celui qui consomme ce pain vivra éternellement.

58 Comme le Père qui est vivant m'a envoyé et que moi je vis à cause du Père

ainsi celui qui me mange vivra lui aussi à cause de moi.

6,59 Il dit ces choses dans une synagogue

en enseignant à Capharnaüm.

59 Tel est le pain qui est descendu du ciel :

il n'est pas comme la manne qu'ont mangée vos pères et ils sont morts

celui qui mange ce pain vivra éternellement.

6,60 Beaucoup de ses disciples ayant entendu dirent donc :

— Cette parole est dure

Qui peut l’entendre ?

60 Il dit ces choses dans une synagogue en enseignant à Capharnaüm.

6,61 Mais Jésus sachant en lui-même que ses disciples murmuraient à ce sujet leur dit :

— Cela vous scandalise ?

61 Beaucoup de ses disciples, ayant entendu, dirent donc :

— Cette parole est dure.

Qui peut l'entendre ?

6,62 Si donc vous voyiez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !

62 Mais Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient à ce sujet, leur dit :

— Cela vous scandalise ?

6,63 C’est l’Esprit qui vivifie 

la chair, elle,

Sle corps, lui, ne sert de rien

Les paroles que moi je vous ai dites sont esprit et elles sont vie.

63 Si donc vous voyiez le Fils de l'homme monter là où il était auparavant !

6,64 Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas 

Jésus savait en effet dès le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient pas,

64 C'est l'Esprit qui vivifie ;

la chair, elle, ne sert de rien.

Les paroles que moi je vous ai dites sont esprit et elles sont vie.

6,65 et qui était celui qui le livrerait. Il Sleur disait :

— Voilà pourquoi je vous ai dit

que « nul ne peut venir à moi

si cela ne lui a été donné par le

TRmon Père ».

65 Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas.

Jésus savait en effet dès le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient pas

et qui était celui qui le livrerait.

6,66 Dès lors beaucoup de ses disciples se retirèrent

et ils ne marchaient plus avec lui.

66 Et il disait :

— C'est pourquoi je vous ai dit

que « nul ne peut venir à moi

si [cela] ne lui a été donné par mon Père ».

6,67 Jésus dit donc aux douze : 

— Est-ce que vous aussi vous voulez vous en aller ?

67 Dès lors, beaucoup de ses disciples se retirèrent

et ils ne marchaient plus avec lui.

6,68 Simon-Pierre lui répondit : 

— Seigneur à qui irions-nous ?

Tu as les paroles de la vie éternelle.

68 Jésus dit donc aux douze :

— Est-ce que vous aussi vous voulez vous en aller ?

6,69 Et nous, nous avons cru et nous avons connu que c'est toi le Christ, le Fils du Dieu vivant.

Nesle Saint de Dieu. 

69 Simon-Pierre lui répondit :

— Seigneur, à qui irions-nous ?

Tu as les paroles de la vie éternelle.

6,70 Jésus leur répondit

Sdit :

— N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous les douze ?

Et l’un de vous est un diable

Ssatan.

70 Et nous, nous avons cru et nous avons connu que toi tu es le Christ, le Fils de Dieu.

6,71 Il voulait parler de Judas, [fils] de Simon Iscariote

car c’était lui qui devait le livrer

lui, l’un des douze.

71 Jésus leur répondit :

— N'est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous les douze ?

Et l'un de vous est un diable.

72.  Il parlait de Judas, [fils] de Simon Iscariote

car c’était lui qui devait le livrer

quoiqu'il fût l’un des douze. 

Byz V S TR Nes

7,1 Après cela, Jésus circulait en Galilée :

il ne voulait pas, en effet, circuler en Judée

parce que les Juifs cherchaient à le tuer.

7,2 Or la fête des Juifs des Tentes était proche.

7,3 Ses frères vinrent alors lui dire :

S dire à  Jésus : 

— Pars d’ici et va en Judée

afin que tes disciples aussi voient les œuvres que tu fais.

7,4 Car personne ne fait une chose en secret

lorsqu’il cherche à paraître.

Si tu fais ces choses, manifeste-toi au monde.

7,5 (En effet, ses frères non plus ne croyaient pas

Vpas même ses frères ne croyaient en lui

SJésus.)

7,6 Jésus leur dit Byz V TR Nesalors :

— Mon temps n’est pas encore venu

mais votre temps à vous est toujours prêt.

7,7 Le monde ne peut pas vous haïr

mais moi il me hait

parce que moi je rends de lui le témoignage que ses œuvres sont mauvaises.

7,8 Vous, montez à la

Byz V S TRcette  fête.

Moi je ne monte pas Byz S TRmaintenant à cette fête

parce que mon temps n’est pas encore accompli.

7,9 Leur ayant

VAyant dit cela, il

Vlui-même   resta en Galilée.

7,10 Mais lorsque ses frères montèrent Byz Nes à la fête

alors il monta lui aussi Byz V TRà la fête

non pas publiquement mais presque en secret.

7,11 Les Juifs donc le cherchaient durant la fête et disaient :

— Où est-il ?

7,12 Et il y avait beaucoup de murmures dans les foules

V Sla foule à son sujet.

Les uns disaient : — C’est un homme de bien

les autres disaient : — Non

mais il séduit la foule

Vles foules

Sle peuple !

7,13 Cependant personne ne parlait de lui ouvertement par peur des Juifs.

7,14 Puis soudain, au beau

VOr comme on était déjà au milieu de la fête,

Jésus monta au Temple et il se mit à enseigner

Venseignait

7,15 et les Juifs étonnés disaient

Vs'étonnaient en disant Nesdonc:

— Comment connaît-il les lettres, lui qui n'a pas reçu d'enseignement ?

Valors qu'il n'a pas étudié ?  

7,16 Et Jésus leur répondit Byz Nesdonc et il dit :

— Ma doctrine n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé ;

7,17 et l'homme qui voudra 

Ssi quelqu’un a bien voulu faire sa volonté

il comprendra ce qu'il en est de la doctrine : si elle est de Dieu ou si c'est moi qui parle de moi-même.

7,18 Celui qui parle de lui-même cherche sa propre gloire

mais celui qui cherche la gloire de celui qui l’a envoyé

celui-là est vrai et il n’y a pas d'injustice en lui.

7,19 Moïse ne vous a-t-il pas donné la Loi ?

Et aucun d'entre vous ne pratique la loi. Byz TR NesPourquoi cherchez-vous à me tuer ?

7,20 VPourquoi cherchez-vous à me tuer ?

La foule répondit Byz V S TRet dit :

— Tu as un démon.

Qui cherche à te tuer ?

7,21 Jésus répondit et leur dit :

— J’ai fait une seule œuvre et tous vous en êtes étonnés ?

7,22  C'est pour cela que Moïse vous a donné la circoncision

(non qu’elle vienne de Moïse, d'ailleurs, mais des Pères)

et le jour du sabbat vous circoncisez un homme ;

7,23 si un homme reçoit la circoncision [même] un jour de sabbat pour que ne soit pas violée la loi de Moïse

[allez-]vous contre moi vous indigner parce que j’ai guéri un homme tout entier un jour de sabbat ?

7,24 Cessez de juger sur l’apparence

mais jugez d'un juste jugement !

7,25 Certains de Jérusalem disaient donc :

— N’est-ce pas là celui qu’ils cherchent à tuer ?

7,26 Et voici qu'il parle ouvertement et ils ne lui disent rien.

Est-ce que vraiment les chefs

Vprinces

Sanciens auraient reconnu qu’il est le Christ ?

7,27 Mais celui-ci, nous savons d’où il est :

or, quand le Christ viendra, personne ne saura d’où il est.

7,28 Jésus fit alors retentir ce cri

VJésus criait donc

SEt Jésus éleva sa voix en enseignant dans le Temple, disant :

— Vous me connaissez

Vsavez et vous savez d’où je suis ?

Et pourtant ce n’est pas de moi-même que je suis venu 

mais il est véridique, celui qui m’a envoyé

et que vous ne connaissez

Vsavez pas ! 

7,29 Mais moi

Byz V NesMoi, je le connais parce que je suis d'auprès de

V de lui et c’est lui qui m’a envoyé.

7,30 Ils cherchaient donc à l'appréhender

et personne ne mit la main sur lui

parce que son heure n’était pas encore venue.

7,31 Mais parmi la foule beaucoup crurent en lui et ils disaient :

— Quand le Christ viendra, fera-t-il plus de signes que n’en a faits

V Sfait celui-ci ?

7,32 Les pharisiens

VPharisiens entendirent la foule murmurer

Sles foules parler de la sorte à son sujet 

et les grands prêtres

Vchefs et les pharisiens

VPharisiens envoyèrent des serviteurs pour l’appréhender.

7,33 Jésus dit donc : 

— Encore un peu de temps je suis avec vous

et je m’en vais vers celui qui m’a envoyé.

7,34 Vous me chercherez et vous ne trouverez pas 

et où je suis, moi, vous, vous ne pouvez venir.

7,35 Les Juifs se dirent donc entre eux :

— Où doit-il aller, celui-là, que Byz TR Nesnous, nous ne le trouverons pas ?

Doit-il aller vers ceux qui sont dispersés chez les Grecs

Vparmi les nations

Sdans les régions des nations pour instruire les Grecs

V nations

Spaïens ?

7,36 Que signifie cette parole qu’il a dite : « — Vous me chercherez et vous ne trouverez pas »

et « où je suis, moi, Byz TR Nesvous vous ne pouvez venir » ?

7,37 Le dernier [jour] de la fête, le grand jour

Jésus se tenait debout et il criait en disant :

— Si quelqu’un a soif, qu’il vienne vers moi et que boive

7,38 celui qui croit en moi ! Comme a dit l’Écriture

S disent les Écritures :

« — De son ventre couleront des fleuves d’eau vive. »

7,39 Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui

car il n'y avait pas encore d’Esprit

Byz TRil n'y avait pas encore d’Esprit Saint

V Sl'Esprit n'avait pas encore été donné

parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.

7,40 De la foule donc quelques-uns

Byz S TRbeaucoup de ceux qui avaient entendu ces

V Sses paroles disaient :

— C'est vraiment lui le Prophète !

7,41 D’autres disaient :

— Celui-ci est le Christ.

SMessie.

Mais d'autres

V NesCertains disaient :

— Est-ce bien de Galilée que vient le Christ

SMessie ?

7,42 L’Écriture ne dit-elle pas

que c’est de la descendance

Vsemence de David et de Bethléem, le bourg où était David, que vient le Christ ?

7,43 Il y eut donc une division dans la foule

Sles foules à cause de lui.

7,44 Certains d'entre eux voulaient l’appréhender

mais personne ne mit la main sur lui.

7,45 Les serviteurs vinrent donc auprès des grands prêtres et les pharisiens

VPharisiens

qui

Set les prêtres leur dirent :

— Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ?

7,46 Les serviteurs répondirent

Sleur dirent :

— Jamais homme n’a parlé comme cet homme.

7,47 Les pharisiens

VPharisiens leur répondirent donc :

Sdirent : 

— Est-ce que vous aussi vous avez été séduits ?

7,48 Y a-t-il quelqu’un parmi les chefs qui ait cru en lui ? Ou parmi les pharisiens

VPharisiens ?

7,49 Mais cette foule qui ne connaît pas la Loi, ce sont des maudits !

7,50 Nicodème, qui était l’un d’entre eux, celui qui était venu précédemment

V S TRde nuit vers lui

SJésus, leur dit :

7,51 — Notre loi juge-t-elle un homme

sans l'avoir d’abord entendu et sans connaître ce qu’il fait ?

7,52 Ils lui répondirent et lui dirent : 

— Toi aussi, es-tu de Galilée ?

Cherche bien,

VScrute les Écritures, et tu verras que de Galilée ne surgit

Byz TRn'a [jamais] surgi de prophète.

Byz V TR Nes
S

7,53 Et ils s’en retournèrent chacun dans sa maison.

53 ...

Byz V S TR Nes

8,1 Quant à Jésus, il s’en alla sur le mont des Oliviers.

8,2 À l'aube il se présenta

V Svint de nouveau dans le Temple.

Et tout le peuple venait

V Svint à lui

et, s’étant assis, il les enseignait.

8,3 Mais les scribes et les pharisiens

VPharisiens lui amènent une femme surprise en adultère

et l’ayant placée

Vils la placèrent

Sils la firent se tenir au milieu.

8,4 Ils lui disent

Vdirent :

— Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’

Vvient d'être surprise en adultère.

8,5 Or dans la Loi Moïse nous a ordonné de lapider celles-là.

Toi, donc, que dis-tu ?

8,6  Or ils disaient cela pour l'éprouver

afin d'avoir de quoi l’accuser.

Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait Byz V TR Nesde son doigt sur la terreByz, sans y faire attention.

Byz V S TR Nes

8,7 Comme ils persistaient à l’interroger

il se redressa et leur dit :

— Que celui de vous qui est sans péché

lui jette le premier une pierre.

8,8 Et de nouveau, se baissant, il écrivait sur le sol.

8,9 Entendant, Byz TRet accusés par leur conscience, ils se retirèrent un par un 

Vretiraient l'un après l'autre   

Vcommençant par les plus anciens Byz S TR Nesd'abordTR, jusqu’aux derniers

et il resta seul, ainsi que la femme

Byz TRJésus resta seul, ainsi que la femme

Sla femme resta seule  debout au milieu.

8,10  Se redressant, Jésus lui dit :

— Femme, où sont-ils ?

Personne ne t’a condamnée ?

8,11 Elle dit :

— Personne, Seigneur.

Et Jésus dit :

— Je ne te condamne

Vcondamnerai  pas non plus.

Va, et désormais ne pèche plus.

8,12 Et Jésus leur adressa de nouveau la parole, en disant :

— Je suis la lumière du monde.

Qui se met à ma suite

ne saurait marcher

V marchera pas dans les ténèbres

mais aura

Strouvera la lumière de la vie.

8,13 Les pharisiens

VPharisiens lui dirent donc :

— Toi tu te rends témoignage à toi-même :

ton témoignage n’est pas vrai.

8,14 Jésus répondit et leur dit :

— Même si moi, je me rends témoignage à moi-même

mon témoignage est vrai

parce que je sais d’où je suis venu et où je vais

mais vous, vous ne savez pas d’où je viens ni où je vais.

8,15 Vous jugez selon la chair

Sle corps,

moi, je ne juge personne.

8,16 Et si moi je juge, mon jugement est véridique

Byz V TRvrai

parce que je ne suis pas seul

mais [il y a] moi, et celui qui m’a envoyé, le Père.

8,17 Et dans votre Loi il est écrit 

que « le témoignage de deux hommes est vrai. »

8,18 Moi je suis celui qui rends témoignage à moi-même ;

me rend témoignage aussi celui qui m’a envoyé : le Père.

8,19 Ils lui dirent alors :

— Où est ton Père ?

Jésus répondit Sen leur disant :

— Vous ne connaissez ni moi ni mon Père

si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père.

8,20 Ces paroles, il les prononça dans le Trésor, enseignant dans le Temple

et personne ne l'appréhenda parce que son heure n’était pas encore venue.

8,21 Jésus

NesIl leur dit alors de nouveau :

— Moi je m’en vais et vous me chercherez

et vous allez mourir dans votre péché :

là où je vais, vous, vous ne pouvez venir.

8,22 Les Juifs disaient donc :

— Va-t-il se tuer lui-même

puisqu’il dit : « — Là où je vais, vous, vous ne pouvez venir » ?

8,23 Et il leur disait :

— Vous, vous êtes d’en bas, moi, je suis d’en haut.

Vous, vous êtes de ce monde

moi, je ne suis pas de ce monde.

8,24 Byz V TR NesVoilà pourquoi je vous ai dit que « vous allez mourir dans vos péchés »

en effet, si vous ne croyez pas que moi je suis

vous allez mourir dans vos péchés.

Byz TR Nes
V
S

8,25 Ils lui disaient donc :

— Toi, qui es-tu ?

Jésus leur dit :

— Dès le commencement ce que je vous dis !

25 Ils lui disaient donc :

— Toi, qui es-tu ?

Jésus leur dit :

— Le Principe, moi qui vous parle !

25 Les Juifs lui dirent :

— Qui es-tu ?

Jésus leur dit :

— Bien que j'aie commencé à vous parler

Byz V S TR Nes

8,26 J’ai beaucoup de choses à dire sur vous et à juger

mais celui qui m’a envoyé est vrai

et moi, ce que j’ai entendu de lui, je le dis dans le monde. 

8,27 Ils ne comprirent pas qu’il leur parlait du Père.

8,28 Jésus reprit :

— Quand vous élèverez le Fils de l’homme

c'est alors que vous comprendrez que moi je suis

et que de moi-même je ne fais rien ;

bien au contraire, ce que le

Byz S TRce que mon

Vcomme effectivement le Père m’a enseigné,

c’est cela que je déclare

Vje dis cela.

8,29 Celui qui m’a envoyé est avec moi :

il

Byz TRle père

Set mon père ne m’a pas laissé tout seul

car c’est son bon plaisir que j’accomplis toujours.

8,30 Comme il était en train de dire cela, beaucoup crurent en lui.

8,31 Jésus disait donc aux Juifs qui l'avaient cru :

— Si vous, vous demeurez dans ma parole

vous êtes

V Sserez vraiment mes disciples.

8,32 Vous connaîtrez la vérité

et la vérité vous libérera.

8,33 Ils lui  présentèrent une objection

Byz TR rétorquèrent

V répondirent

S dirent :

— Nous sommes semence d’Abraham

et de personne n’avons jamais été esclaves ; 

comment peux-tu dire, toi : — Vous deviendrez

V Sserez libres ?

8,34 Jésus leur répondit

Sdit :

— Amen, amen, je vous le dis :

Vdis que

quiconque fait le péché est esclave du péché.

Byz V S TR Nes

8,35  L'esclave, cependant,

V SOr l'esclave ne va pas demeurer à la maison à jamais ;

le fils, quant à lui,

Vc'est le fils qui demeure à jamais !

8,36 Donc si le Fils vous libère vous serez réellement

V Svraiment libres.

8,37 Je sais que vous êtes semence

Vfils d’Abraham

mais vous cherchez à me tuer

parce que  ma parole ne pénètre pas en vous

Vma parole ne prend pas en vous

Svous n'avez pas en vous d'espace pour ma parole.

8,38 Moi, ce que j’ai vu auprès du Père

Byz S TRde mon Père, je [le] dis.

Et vousByz TR Nes donc, ce que vous avez entendu

Byz V S TRvu auprès de [votre]

Byz V S TRde votre père, vous [le] faites.

8,39 Ils répondirent et lui dirent ­:

— Notre père est Abraham !

Jésus leur dit :

—  Si vous êtes

Byz S TRétiez enfants

Vfils d’Abraham, faites

Byz S TRvous feriez les œuvres d’Abraham ;

8,40 or maintenant Svoici que vous cherchez à me tuer : moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu !

Cela, Abraham ne l'a pas fait.

8,41 Vous, vous faites les œuvres de votre père.

Ils lui dirent [donc]

Byz V TRdonc :

— Nous, ce n'est pas de prostitution que nous sommes nés : 

nous avons un seul Père, Dieu !

8,42 Jésus V TRdonc leur dit :

— Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez Vassurément 

moi, en effet, c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens

ce n'est pas de moi-même que je suis venu, en effet, mais Celui-là m’a envoyé.

8,43 Pourquoi ne connaissez-vous pas mon langage ?

Parce que vous ne pouvez entendre ma parole.

8,44 Vous, vous êtes du diable

Sde l'Accusateur, votre père

et vous voulez accomplir les désirs de votre père :

c’était un meurtrier

Vil était homicide depuis le commencement

Vdébut

et dans la vérité, il n’a pas tenu ferme

parce qu'il n’y a pas de vérité en lui ; 

lorsqu’il parle, c’est le mensonge qu’il profère de son propre fonds,

car il est menteur et en est le père.

8,45 Quant à moi, parce que je dis la vérité vous ne me croyez pas ;

8,46 qui parmi vous me convainc de péché ?

Si je dis la vérité, pourquoi vous, ne me croyez-vous pas ?

8,47 Qui est de Dieu entend les paroles de Dieu ;

c'est pour cela que vous, vous n'entendez pas : parce que vous n'êtes pas de Dieu !

8,48 Les Juifs répondirent V TRdonc et lui dirent :

— N’avons-nous pas raison, nous, de dire que tu es un Samaritain et que tu as un démon ?

8,49 Jésus répondit :

—  Moi, je n’ai pas de démon

mais j’honore mon Père et vous, vous me déshonorez.

8,50 Pour moi, je ne cherche pas ma gloire :

il en est un qui la cherche et qui juge.

8,51 Amen, amen, je vous dis :

Si quelqu'un garde

VSi quelqu'un a gardé

SCelui qui ma parole, la mort

il ne la verra jamais.

8,52 Les Juifs V TRdonc Byz S TR Neslui  dirent :

— Maintenant nous connaissons que tu as un démon :

Abraham est mort, les prophètes aussi

et toi, tu dis : — « Si quelqu’un garde ma parole », il ne goûtera jamais la mort !

8,53 Es-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort ?

Les prophètes aussi sont morts :

qui te fais-tu toi-même ?

8,54 Jésus répondit

Sleur dit :

— Si moi je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien :

c’est mon Père qui me glorifie

lui dont vous dites : — il est notre Dieu 

Byz TR qu'il est votre Dieu

V S qu'il est notre Dieu

8,55 alors que vous ne le reconnaissez pas

tandis que moi, je le connais 

et si je dis que je ne le connais

Vsais pas, je serai semblable à vous : menteur ;

mais je le connais

Vsais

et sa parole, je la garde.

8,56 Abraham votre père a exulté de ce qu'il verrait mon jour : 

et il l’a vu et il s’est réjoui !

8,57 Les Juifs lui dirent donc :

— Tu n’as pas encore cinquante ans et tu as vu Abraham ?

8,58 Jésus leur dit :

—  Amen, amen, je vous dis :

— Avant qu’Abraham advînt

Sfût, moi je suis.

8,59 Ils ramassèrent alors des pierres pour les lui jeter

mais Jésus se cacha et sortit du Temple.

Byz S TRet il passa au milieu d'eux et s'en alla.

9,1 Et en passant il vit un homme aveugle de naissance.

9,2 Ses disciples l'interrogèrent Byz S TR Nesen disant :

Rabbi

SRabban, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu’il soit né

Snaisse aveugle ?

9,3 Jésus répondit

Sleur dit :

— Ni lui n'a péché ni ses parents

mais c’est pour que soient manifestées les œuvres de Dieu en lui.

9,4 Il nous

Byz V S TRme faut travailler aux œuvres de celui qui m’a envoyé aussi longtemps qu’il fera jour ;

la nuit va venir où personne ne pourra travailler.

9,5 Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde.

9,6 Là-dessus, il cracha à terre et fit de la boue avec la salive

puis il appliqua la boue sur les yeux

Byz S TRles yeux de l’aveugle

Vses yeux

9,7 et lui dit :

— Va, lave-toi à la piscine de Siloam

VSiloé Byz V TR Nes(ce qu’on traduit par « Envoyé »).

Il partit donc et se lava et revint voyant !

9,8 Aussitôt  les

Sses voisins et tous ceux qui jusque-là avaient bien vu qu’il mendiait

Byz TRétait aveugle s’écrièrent :

— N’est-ce pas lui qui était assis à demander l’aumône ?

VLes uns disaient que « c'est bien lui ! »

Byz S TR Nes
V

9,9 Les uns disaient que c’était lui,

SLes uns disaient : — C'est lui !

les autres répliquaient :  — NesNon, ce n’est pas lui, mais c’est quelqu’un qui lui ressemble Sbeaucoup.

Quant à l’homme en question, il répétait : — C’est  moi !

les autres, en revanche : « En aucun cas ! mais quelqu’un qui lui ressemble ! »

Quant à lui, il disait que « c’est moi ! »

Byz V S TR Nes

9,10 Ils lui dirent Byz V TR Nesdonc :

— Comment tes yeux se sont-ils ouverts ?

9,11 Il répondit :

L'

TRUn 

VCet  homme Byz S TR Nes, celui qu’on appelle « Jésus »

a fait de la boue et en a oint mes yeux et m’a dit :

— Va à la piscine

Saux eaux  de Siloam

VSiloe et lave-toi !

Et j'y suis Byz TR Nesdonc allé et me suis lavé et j’ai vu

V Sje vois.

9,12 Ils lui dirent : — Où est-il Byz TR Nescelui-là

Il répondit

V Sleur dit— Je n'en sais rien.

V— Je l'ignore.

S— Je ne sais pas.

9,13 Ils l'amenèrent aux pharisiens

VPharisiens, l'aveugle d'hier.

Vlui qui avait été aveugle.

Slui qui avait été aveugle depuis le commencement.

9,14 Or c’était un sabbat, le jour où

Byz V TRquand Jésus fit de la boue et ouvrit ses yeux.

9,15 De nouveau donc les pharisiens

VPharisiens Byz TR Nesaussi  lui demandaient comment 

Vl'interrogeaient : « comment il avait recouvré la vue.

Vs'était-il mis à voir ? »

Il leur dit :

— Il m'a enduit de boue les yeux et je me suis lavé et je vois.

9,16 Quelques-uns parmi les Pharisiens disaient donc :

— Cet homme n’est pas de Dieu puisqu’il ne garde pas le sabbat.

D’autres disaient :

— Comment un homme pécheur peut-il faire de tels signes ?

Et il y avait division parmi eux.

9,17 Ils dirent donc de nouveau à l’aveugle :

— Et toi que dis-tu de lui, de ce qu’il

Vcelui qui t’a ouvert les yeux ?

Il Sleur dit

Vrépartit :

Que

SJe dis que  c’est un prophète !

9,18 Les Juifs donc ne crurent pas à son sujet qu'il eût été aveugle ni qu’il eût recouvré la vue

Vse fût mis à voir

jusqu’à ce qu’ils eussent convoqué les parents de celui qui avait recouvré la vue

Vs'était mis à voir.

9,19 Et ils les interrogèrent en disant :

— Est-ce là votre fils, dont vous dites, vous, qu'il est né aveugle ?

Comment donc voit-il maintenant ?

9,20 Ses parents Byz V TRleur répondirent Byz Nesdonc et ils dirent :

— Nous savons que c'est bien notre fils, lui

et qu’il est né aveugle.

9,21 Mais comment voit-il à présent ? Byz V TR NesNous ne le savons pas.

Ou qui lui a ouvert les yeux ? Byz V TR NesNous, nous ne le savons pas. 

Interrogez-le lui-même : il a l'âge

Byz S TRIl a l'âge : interrogez-le lui-même, il pourra parler

Vqu'il parle pour lui-même.

9,22 Ses parents dirent cela parce qu’ils craignaient les Juifs :

déjà, en effet, les Juifs avaient convenu

que si quelqu'un le reconnaissait pour le

Vconfessait comme  Christ, il serait exclu de la synagogue.

9,23 C’est pourquoi ses parents dirent : « — Il 

Vqu' « il a  l’âge, interrogez-le ».

9,24 Ils  appelèrent donc une seconde fois l’homme qui avait été aveugle et lui dirent :

— Rends gloire à Dieu :

nous savons, nous, que cet homme est un pécheur !

9,25 Celui-ci répondit alors

Byz TRrépondit alors en disant

Srépondit en leur disant

Vdit alors :

— S’il est pécheur ou non, je n’en sais rien ;

V, je ne sais pas ;

Je sais une chose : c’est Vqu'alors que j’étais aveugle, Byz S TR Neset qu’à présent je vois !

9,26 Ils lui dirent Byz V TR Nesalors  Byz S TRde nouveau:

— Qu’est-ce qu’il t’a fait ?

Comment t’a-t-il ouvert les yeux ?

9,27 Il leur répondit

Sdit :

— Je vous l’ai déjà dit et vous n'avez pas écouté

Vvous l'avez entendu :

à quoi bon vouloir de nouveau l’entendre ?

Est-ce que vous aussi vous voulez devenir ses disciples ?

9,28 Ils l’injurièrent S TRalors et dirent :

— C’est toi, le disciple de cet homme

nous, c’est de Moïse que nous sommes les disciples !

9,29 Nous savons, nous, qu'avec Moïse, Dieu a parlé

mais celui-là, nous ne savons pas d’où il est.

9,30  L'homme

V SCet homme répondit et leur dit :

— C'est bien cela qui est étonnant : que vous, vous ne sachiez pas d’où il est ...

Vpuisse être... 

et il m’a ouvert les yeux !

9,31 Nous savons que Dieu n'écoute pas les

Sla voix des pécheurs

 mais si un homme l’honore

Sle craint  et fait sa volonté

celui-là, il l’écoute ;

Vexauce ;

9,32 si loin qu'on remonte dans le temps, jamais on n’a ouï dire

que quelqu’un eût ouvert les yeux d’un aveugle de naissance :

9,33 s'il n’était pas de Dieu, celui-ci, il ne pourrait rien faire !

9,34 Ils répondirent et lui dirent :

Toi, tu

V S NesTu es né tout entier dans les péchés et toi, tu nous fais la leçon ?

Et ils le jetèrent dehors.

9,35 Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors

et l’ayant trouvé il Byz V S TRlui dit :

— Toi, tu crois dans le Fils de l'homme

V S TRDieu ?

9,36 Celui-ci

SCelui qui avait été guéri répondit en disant :

Et qui

V S TRQui est-il, Seigneur

Smon Seigneur, que je croie en lui ?

9,37  V TREt Jésus lui dit :

— Tu l'as vu Byz TR Nesde tes yeux, et celui qui parle avec toi, c’est lui.

Byz TR Nes
V S

9,38 Et il dit :

— Je crois, Seigneur !

Et il se prosterna devant lui.

38 Et celui-ci dit :

— Je crois, Smon Seigneur !

Et tombant à ses pieds il l'adora.

Byz V S TR Nes

9,39 Byz TR NesEt Jésus Vlui dit :

— C'est pour un jugement que je suis venu en ce monde, moi

afin que ceux qui ne voient pas voient

et ceux qui voient deviennent aveugles.

9,40 Et [ceux] des pharisiens

VPharisiens qui étaient avec lui entendirent Byz S TR Nescela et lui dirent :

Est-ce que nous aussi serions aveugles ?

VEst-ce que nous aussi, nous sommes aveugles ?

SComment cela ? Sommes-nous aveugles aussi ? 

9,41 Jésus leur dit :

— Si vous étiez aveugles vous n’auriez pas de péché

mais maintenant vous dites : — Nous

Vque nous voyons ;

votre péché demeure.

10,1 Amen, amen, je vous dis :

—  Celui qui n’entre pas par la porte dans le bercail des brebis mais monte par un autre côté

celui-là est un voleur et un brigand.

10,2 Celui au contraire qui entre par la porte est le pasteur des brebis.

Byz V TR Nes
S

10,3 C’est à lui que le portier ouvre, et les brebis entendent sa voix :

il appelle par leur nom ses brebis à lui et les mène dehors.

...

Byz V S TR Nes

10,4 Quand il a fait Byz Nestoutes sortir les siennes

Byz V S TRses propres brebis, il marche devant elles

et les brebis le suivent parce qu’elles connaissent sa voix.

10,5 Mais un étranger, elles

Sles brebis ne le suivront

Vsuivent pas : elles le fuiront

parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers.

10,6 Jésus leur dit cette similitude

V Scette parabole

mais eux ne saisirent

Vconnurent pas ce dont il leur parlait.

10,7 Jésus donc V S TRleur dit de nouveau :

— Amen, amen, je vous dis : — [Que]

Byz V TRQue moi, je suis la porte des brebis.

10,8 Tous ceux qui sont venus TR Nesavant moi sont des voleurs et des brigands 

mais les brebis ne les ont pas écoutés.

10,9 Moi je suis la porte :

si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé 

il entrera et sortira et il trouvera pâturage.

10,10 Le voleur ne vient que pour voler et égorger et faire périr.

Moi, je suis venu pour qu’elles aient la vie et qu’elles l'aient surabondante.

10,11 Moi je suis le bon pasteur.

Le bon pasteur dépose

Vdonne sa vie pour les brebis.

10,12 Byz V S TRMais le mercenaire, lui qui n’est pas pasteur

et à qui n’appartiennent pas les brebis, 

voit venir le loup, laisse les brebis et s'enfuit

et le loup Byz TR Nesles ravit et les disperse.

Byz V S TR disperse les brebis.

Byz TR Nes
V S

10,13 C'est qu'il est mercenaire et qu’il n’a pas souci des brebis.

13 Or le mercenaire s'enfuit parce qu'il est mercenaire et n'a pas souci des brebis.

Byz V S TR Nes

10,14 Moi je suis le bon pasteur

et je connais les miennes

et les miennes me connaissent.

Byz S TRje suis connu des miennes.

10,15 Comme le

Smon Père me connaît et que moi-même je connais le

Smon Père

et je dépose

Vdonne ma vie pour mes brebis.

10,16 J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de ce bercail :

celles-là aussi il faut que je les conduise, elles entendront ma voix

et il y aura un seul troupeau

Vbercail et un seul pasteur.

10,17 Voilà pourquoi mon

Smon Père m’aime

parce que je dépose ma vie pour de nouveau la prendre.

10,18 Personne ne me l’enlève

mais moi, je la dépose de moi-même

j’ai pouvoir de la déposer

et j'ai pouvoir de la prendre de nouveau :

tel est le commandement que j’ai reçu de mon Père.

10,19 Il y eut de nouveau une division parmi les Juifs à cause de ces paroles.

10,20 Beaucoup d’entre eux disaient :

— Il a un démon et il est fou ! Pourquoi l’écoutez-vous ?

10,21 D’autres

SMais d’autres disaient :

—  Ces paroles ne sont pas d'un démoniaque.

Vhomme qui a un démon.  

Un démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles ?

10,22 Arriva alors

V TROr arriva  la fête de  la Dédicace

Vla dédicace à Jérusalem 

c’était l’hiver 

10,23 et Jésus se promenait dans le Temple sous le portique de Salomon.

10,24 Les Juifs l’entourèrent donc et lui dirent

V Sdisaient :

—  Jusqu'à quand tiendras-tu notre âme en suspens ?

Si tu es le Christ dis-le-nous clairement.

10,25 Jésus leur répondit :

— Je vous l’ai dit et vous ne croyez pas.

Les œuvres que moi je fais au nom de mon Père

elles-mêmes me rendent témoignage.

10,26 Mais vous, vous ne croyez pas parce que vous n’êtes pas de mes brebisByz S TR, comme je vous l'ai dit.

10,27 Mes brebis entendent ma voix

et moi je les connais

et elles me suivent.

10,28 Et moi je leur donne une vie éternelle

et elles ne périront jamais

et personne ne les ravira de ma main.

10,29 Mon Père qui me les a données

V NesMon Père, ce qu'il m'a donné est plus grand que tout

et personne ne peut le

Byz S TRles ravir de la main du

Byz V S TRde mon Père.

10,30 Moi et le

Smon Père nous sommes un.

10,31  De nouveau les Juifs

Byz TRDonc, de nouveau, les Juifs

V Les Juifs apportèrent des pierres pour le lapider.

10,32 Jésus leur répondit

Sdit :

— Je vous ai montré beaucoup d’œuvres belles

Vbonnes  venant du

Byz V S TRde mon Père 

pour laquelle de ces œuvres allez-vous me lapider ?

10,33 Les Juifs lui répondirent

Sdirent :

— Ce n’est pas pour une belle

V Sbonne  œuvre que nous te lapidons mais pour un blasphème

et parce que toi, étant un homme

V Sbien que tu sois un homme, tu te fais toi-même Dieu.

10,34 Jésus leur répondit

Sdit :

— N’est-il pas écrit dans votre loi :

« Moi j’ai dit : — Vous êtes des dieux » ?

10,35 Si ceux à qui la parole de Dieu a été adressée, elles les dit « dieux »

(et l’Écriture ne peut être abrogée),

10,36 celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde

vous, vous lui dites :  — Tu

Vque tu blasphèmes, parce que j’ai dit : — Je suis Fils de Dieu ?

10,37 Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas.

10,38 Mais si je les fais

même si  vous ne me croyez pas

Ven moi vous ne voulez pas croire,

aux œuvres, croyez !

afin que vous connaissiez et [continuiez] à connaître

Byz V S TRconnaissiez et croyiez qu'en moi est le Père et que moi je suis dans le Père.

Byz TRen lui. 

10,39 Ils cherchaient donc Byz S TR Nes de nouveau à l'appréhender

et il sortit de leurs mains.

10,40 Et il s’en alla Byz V TR Nesde nouveau de l'autre côté du Jourdain

au lieu où Jean faisait des baptêmes auparavant

et il demeura là.

Byz S TR Nes
V

10,41 Et beaucoup vinrent à lui et ils disaient :

— Jean n’a fait aucun signe 

mais tout ce qu’a dit Jean de celui-ci était vrai.

41 Et beaucoup vinrent à lui et ils disaient :

— Jean n’a fait aucun signe  

10,42 Et Byz TR Nes beaucoup crurent en lui.

42 mais tout ce qu’a dit Jean de celui-ci était vrai.

Et beaucoup crurent en lui.

Byz V S TR Nes

11,1 Il y avait un malade, un certain Lazare, originaire de Béthanie, le village

Sdu village de Béthanie,

de Marie et de Marthe sa sœur.

Sle frère de Marie et de Marthe.

11,2 (Marie était celle qui oignit de parfum le Seigneur

SJésus

et lui essuya les pieds de ses propres cheveux :

c'était son frère, Lazare, qui était malade).

11,3 Les sœurs lui envoyèrent donc dire :

SEt ses deux sœurs envoyèrent dire à Jésus : 

— Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade.

11,4 Mais en entendant Jésus Vleur dit :

— Cette maladie ne mène pas vers la mort, mais elle est pour la gloire de Dieu

afin que soit glorifié le Fils de Dieu par elle.

11,5 Or Jésus les aimait, Marthe et Byz V TR Nes sa sœur  Byz TR NesMarie et Lazare.

11,6 Quand donc il eut entendu qu’il était malade

alors il resta  

Vil demeura tout de même deux jours à l'endroit où il était.

11,7 Seulement après ces jours, il dit aux

V Sà ses disciples :

— Allons en Judée de nouveau.

11,8 Les disciples lui disent :

— Rabbi, à l'instant

Vrécemment les Juifs cherchaient à te lapider et de nouveau tu vas là-bas ?

11,9 Jésus répondit

Sleur dit :

N’y a-t-il pas douze heures de jour ?

VEst-ce que le jour n'a pas douze heures ?

Si quelqu’un marche

Va marché pendant le jour, il ne trébuche pas, parce qu’il voit la lumière de ce monde

11,10 mais s'il marche la

Va marché de nuit, il trébuche parce que la lumière n'est pas en lui.

11,11 Il dit ces choses

et après cela il leur dit

Vaffirma :

— Notre ami Lazare repose

mais j'y vais pour le réveiller

Vle réveiller de son sommeil.

11,12  Les

VSes disciples lui dirent donc :

— Seigneur, s’il repose il sera sauvé

Vva guérir !

11,13 Or Jésus avait parlé de sa mort

mais eux pensèrent qu'il parlait du repos du sommeil.

11,14 Alors donc Jésus leur dit clairement :

— Lazare est mort

11,15 et je me réjouis pour vous de n’avoir pas été là, afin que vous croyiez...

Mais allons vers lui !

11,16 Thomas appelé « Jumeau »

V« Didyme » dit donc aux condisciples :

— Allons-y nous aussi pour mourir avec lui !

11,17 Jésus arriva enfin Sà Béthanie et le trouva placé dans le sépulcre depuis quatre jours déjà.

11,18 Or Béthanie était près de Jérusalem, à quinze stades environ.

11,19 Beaucoup de Juifs étaient venus chez Marthe et Marie

pour les consoler au sujet de leur frère.

11,20 Marthe donc, quand elle entendit que Jésus venait, partit

Ssortit au-devant de lui

Marie, quant à elle, était assise à la maison.

11,21 Marthe dit donc à Jésus :

— Seigneur, si tu avais été ici mon frère ne serait pas mort ;

11,22 mais,

Nes[mais,] même maintenant, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera.

11,23 Jésus lui dit :

— Ton frère ressuscitera.

11,24 Marthe lui dit :

— Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection au dernier jour.

11,25 Jésus lui dit :

— Moi je suis la résurrection et la vie

le croyant

V Scelui qui croit  en moi même s'il est mort vivra

11,26 et tout vivant et croyant

V Squiconque vit et croit  en moi ne mourra jamais.

Crois-tu cela ?

11,27 Elle lui dit :

— Oui, Seigneur.

Moi j'ai Byz TR Nestoujours cru que toi, tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir

Ves venu

Svient en ce monde.

11,28 Ayant

VEt comme elle avait dit cela 

elle s’en alla et appela Marie sa sœur, disant en cachette

Vdiscrètement :

— Le Maître est

Svenu et il t’appelle.

11,29 Dès qu'elle eut entendu

Ventendit, celle-ci

SMarie se lève

S Nesleva  vite et venait

Byz V TRvient

Svint vers lui.

11,30 En effet, Jésus n’était pas encore arrivé dans le village

mais était V Nesencore à l'endroit où Marthe était venue à sa rencontre.

11,31  Alors les Juifs qui étaient avec elle dans la maison et la consolaient

voyant que

Vcomme ils avaient vu Marie  s'était vite levée et était sortie

V : qu'elle s'est vite levée et est sortie,

la suivirent

Vl'ont suivie, en pensant :

Byz Vdisant 

Elle

Vqu'elle va au sépulcre pour y pleurer.

11,32 Donc lorsque Marie vint

VAlors Marie, comme elle était arrivée là où Jésus était,

Byz S TR Nesen le voyant elle

V, tomba à ses pieds et lui dit :

— Seigneur si tu avais été ici, il ne serait pas mort, mon frère ...

11,33 Jésus, donc, quand il la vit en train de pleurer

et les Juifs qui étaient venus avec elle en train de pleurer aussi

se mit à frémir du fond de son esprit et se troubla.

11,34 Et il dit :

— Où l’avez-vous mis ?

Ils lui dirent :

— Seigneur, viens et vois.

11,35 V SEt Jésus pleura

Sles larmes de Jésus venaient.

11,36 Les Juifs disaient

Vdirent donc :

Voyez

VVoici, comme il l’aimait !

11,37 Mais quelques-uns d’entre eux dirent :

— Ne pouvait-il pas, lui qui a ouvert les yeux de l'aveugle, faire aussi que celui-ci ne mourût pas ?

11,38 Jésus donc, frémissant de nouveau en lui-même, vint au sépulcre ;

Vor c’était une grotte et une pierre avait été posée dessus.

11,39 Jésus dit :

— Enlevez la pierre.

Marthe, la sœur de celui qui était mort, lui dit :

— Seigneur, il sent

V Spue déjà 

car c'est le quatrième jour.

11,40 Jésus lui dit :

— Ne t'ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ?

11,41 Ils enlevèrent donc la pierre

et Jésus leva les yeux en haut et

V , les yeux levés en haut, dit :

— Père, je te rends grâces de m'avoir

Vpuisque tu m'as exaucé ;

11,42 moi je savais que tu m'exauces toujours

mais c'est à cause de la foule qui m’entoure que j'ai parlé :

pour qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé.

11,43 Et ayant dit cela

VComme il avait dit cela, il cria d’une voix forte :

— Lazare viens dehors !

Byz S TR Nes
V

11,44  Et le mort

Slui, le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et son visage était enveloppé d’un suaire.

Jésus leur dit :

— Déliez-le et laissez-le aller.

44  Et aussitôt sortit celui qui avait été mort, lié de bandes pieds et mains

et le visage avait été enveloppé d'un suaire.

Jésus leur dit :

— Déliez-le et laissez-le aller !

Byz V S TR Nes

11,45 Alors beaucoup de Juifs qui étaient venus chez Marie et avaient vu ce qu'il avait fait

Vfit

crurent en lui.

11,46 Mais quelques-uns d’entre eux allèrent vers les pharisiens et leur dirent ce qu'avait fait

Vque fit Jésus.

11,47 Grands prêtres

VPontifes et pharisiens

VPharisiens  réunirent donc un sanhédrin

Vréunirent donc un conseil

Ss'assemblèrent et ils disaient :

— Que faisons-nous ? Car cet homme fait beaucoup de signes...

11,48 Si nous le laissons ainsi, tous croiront en lui

et les Romains viendront et nous détruiront Lieu et nation !

11,49 Or l’un d’eux, Sdu nom de Caïphe, étant grand prêtre

Vcomme il était pontife cette année-là, leur dit :

— Vous, Byz TR Nesvraiment, vous ne savez rien

11,50 et vous ne réfléchissez pas qu’il est de votre

Byz V S TRnotre intérêt qu’un seul homme meure à la place du peuple

et que ne périsse pas tout le peuple

Vtoute la nation !

11,51 Or cela, ce ne fut pas de lui-même qu'il le dit

mais comme il était grand prêtre

Vpontife cette année-là, il prophétisa

que Jésus devait mourir pour la nation

Sle peuple

11,52 et non seulement pour la nation

Sle peuple 

mais aussi afin de rassembler dans l'unité les enfants de Dieu qui étaient

Vavaient été dispersés.

11,53 Depuis ce jour-là, donc, ils résolurent de

Byz TRcomplotèrent pour

Vse mirent à imaginer comment ils pourraient le tuer.

11,54  Jésus donc ne circulait Vdésormais plus en public parmi les Juifs

maisByz TR Nes de là il s'en alla dans la région proche du désert dans une ville nommée « Éphraïm »

V« Éphrem »

et il y demeurait avec les

Byz S TRses disciples...

11,55 Approchait alors la Pâque des Juifs 

et beaucoup du pays

Vde la région

Sdes villages montèrent à Jérusalem, avant la Pâque, pour se purifier

Vsanctifier.

11,56 Ils cherchaient donc Jésus

et se disaient les uns aux autres en se tenant dans le Temple : — Que pensez-vous ? Ne viendra-t-il 

VEh quoi ! Pouvez-vous penser qu'il ne vienne pas à

Vpour le jour de  la fête ?

57. Or les grands prêtres

Vpontifes et les pharisiens

VPharisiens avaient  donné des ordres :

Byz TRdonné un ordre :

V Scommandé

si quelqu’un savait

Vque si quelqu’un avait appris

S: si quelqu’un savait où il était

Vest, qu'il

Vil l'indique pour qu’ils l'appréhendent.

Byz S TR Nes
V

12,1 Jésus donc, six jours avant la Pâque, vint à Béthanie

où était Lazare Byz S TRle défunt  qu'avait ressuscité des morts Jésus

Byz TRqu'il avait ressuscité des morts

Squ'avait relevé des morts Jésus.

Jésus donc, six jours avant la Pâque, vint à Béthanie

où était mort Lazare qu'avait ressuscité Jésus.

Byz V S TR Nes

12,2 On lui fit donc là un souper

et Marthe servait.

Or Lazare était l'un de ceux qui étaient à table avec lui.

12,3 Marie, prenant

V prit donc une livre de parfum d'un nard pistique

Sun vase d'albâtre de parfum du meilleur nard et très précieux

en oignit les pieds de Jésus

et lui essuya les pieds avec ses cheveux

et la maison fut remplie de l’odeur du parfum.

12,4 Alors un de ses disciples, Judas Iscariote, celui qui devait le livrer, dit :

12,5 — Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum trois cents deniers qu'on aurait donnés aux pauvres ?

12,6 Il dit cela non qu’il eût souci des pauvres

mais parce c'était un voleur et qu'ayant la bourse, il emportait ce qu’on y mettait.

12,7 Jésus dit donc :

— Laisse-la le garder

Byz S TR , elle l'a gardé pour le jour de ma sépulture.

12,8 Les pauvres en effet, vous les avez toujours avec vous 

mais moi, vous ne m’avez pas pour toujours !

12,9 Une foule nombreuse

SDe grandes foules

Nes[la] foule nombreuse  parmi les Juifs connut

Sconnurent donc qu'il était là

et ils vinrent non seulement à cause de Jésus mais aussi pour voir Lazare qu’il avait ressuscité

Srelevé des morts.

12,10 Or les princes des prêtres décidèrent de

V Sdélibérèrent pour tuer aussi Lazare

12,11 parce que beaucoup de Juifs s'en allaient à cause de lui et croyaient en Jésus.

12,12 Le lendemain, une

Nesla foule nombreuse qui était venue pour la fête

ayant appris que Jésus venait à Jérusalem

12,13 prit les rameaux de palmiers et sortit au-devant de lui

et ils criaient Set disaient :

— Hosanna ! Béni celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d’Israël !

12,14 Ayant trouvé un ânon

Sâne, Jésus s'assit dessus

comme il est écrit :

12,15 Ne crains pas, fille de Sion

voici ton Roi qui vient

S vient à toi, assis sur le petit d’une ânesse.

12,16 Ses disciples ne comprirent pas d’abord ces choses 

mais lorsque Jésus eut été glorifié

ils se souvinrent : c'était cela qui était écrit de lui,

et cela qu'on avait fait pour lui.

Byz V TR Nes
S

12,17 La foule rendait donc témoignage, celle qui était avec lui

lorsqu’il appela Lazare hors du tombeau et le ressuscita des morts.

17 La foule, donc, qui était avec lui

rendait témoignage qu'il avait appelé Lazare hors du tombeau, le relevant d’entre les morts.

Byz V S TR Nes

12,18 C’est pourquoi aussi la foule vint au-devant de lui

parce qu’ils avaient appris qu’il avait fait ce signe.

12,18 C’est pourquoi aussi la foule vint au-devant de lui

parce qu’ils avaient appris qu’il avait fait ce signe.

12,19 Les pharisiens

VPharisiens se dirent donc entre eux :

— Vous voyez que vous ne gagnez

Vnous ne gagnons  rien.

Voilà que V Stout le monde s'en va derrière lui.

12,20 Or il y avait quelques Grecs

V Sgentils parmi ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête.

12,21 Ceux-ci donc s’approchèrent de Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée

et ils le priaient en disant :

— Seigneur, nous voulons voir Jésus.

Byz TR Nes
V S

12,22 Philippe vient et [le] dit à André

Nespuis vient André ainsi que Philippe et ils [le] disent à Jésus.

22 Philippe alla [le] dire à André

puis André et Philippe [le] dirent à Jésus.

Byz V S TR Nes

12,23 Jésus leur répondit

Nesrépond en disant :

— Elle est venue, l'heure où doit être glorifié le Fils de l’homme !

Byz S TR Nes
V

12,24 Amen, amen, je vous dis :

—  Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul

Mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit.

24  Amen, amen, je vous dis :

—  Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas

12,25 Qui aime son âme la perd

et qui hait son âme en ce monde

la gardera pour la vie éternelle.

25 il reste seul

mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit.

Qui aime son âme la perdra

et qui hait son âme en ce monde 

pour la vie éternelle la garde.

Byz V S TR Nes

12,26 Si quelqu’un me sert, qu’il me suive

et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur.

Si quelqu’un me sert, le

Vmon  Père l’honorera.

12,27 Maintenant mon âme est troublée

et que dirai-je ?

SMon Père, sauve-moi de cette heure !

Mais c’est pour cela que je suis venu : pour

Varrivé à cette heure-ci.

12,28 Père, glorifie ton nom.

Vint alors

SSe fit alors entendre une voix du ciel :

— Et je [l’]ai glorifié et de nouveau je [le] glorifierai.

12,29 La foule donc, qui se tenait là et avait entendu, disait que c’était un coup de tonnerre. 

D’autres disaient :

— Un ange lui a parlé.

12,30 Jésus Sleur répondit et dit :

— Ce n’est pas pour moi que cette voix est venue mais pour vous.

12,31 C’est maintenant le jugement de ce

Vdu monde 

c’est maintenant que le prince

Sgouverneur de ce monde va être

V Sest jeté dehors.

12,32 Et moi, quand j’aurai été élevé de terre, tout ce qui existe

S homme, je [l'] attirerai vers moi.

12,33 Il disait cela pour signifier de quelle mort il devait mourir.

12,34 La foule lui répondit

SLes foules lui dirent :

— Nous avons appris de la Loi, nous, que le Christ demeure éternellement.

Comment alors dis-tu, toi : — Il faut que soit élevé le Fils de l’homme ?

Qui est-ce ce Fils de l’homme ?

12,35 Jésus leur dit donc :

— Pour peu de temps encore la lumière est en

Byz S TRavec vous.

Marchez, tant que vous avez la lumière pour que les ténèbres ne vous saisissent pas :

celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va.

12,36 Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin de devenir des fils de lumière

 Jésus parla ainsi puis s’en allant il

V Sil s’en alla et  se cacha d'eux.

12,37 Bien qu’il eût fait tant de signes devant eux, ils ne croyaient pas en lui.

12,38 Afin que s'accomplît la parole d'Isaïe le prophète qui a dit :

— Seigneur, qui a cru à ce que nous avons fait entendre ? Et le bras du Seigneur, à qui a-t-il été révélé ?

12,39 Voilà pourquoi ils ne pouvaient croire, parce qu’Isaïe a dit encore :

12,40 — Il a aveuglé leurs yeux et pétrifié

Sassombri leur cœur

de peur qu’ils ne voient de leurs yeux et qu'ils ne comprennent de leur cœur, qu'ils ne se convertissent et que je ne les guérisse.

12,41 Isaïe a dit ces choses quand

Nesparce qu' il a vu sa gloire et qu’il parla de lui.

12,42 Beaucoup toutefois, même parmi les chefs, crurent en lui 

mais à cause des pharisiens ils ne se déclaraient pas, de peur d’être exclus des synagogues.

V Sde la synagogue.

12,43 Ils aimèrent en effet la gloire des hommes plus que la gloire de Dieu.

12,44 Or Jésus éleva la voix et dit :

— Qui croit en moi ne croit pas en moi mais en celui qui m’a envoyé

12,45 et qui me voit voit celui qui m’a envoyé.

12,46 Moi, lumière, je suis venu dans le monde

afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres.

12,47 Et si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde pas

moi, je ne le juge pas

car je ne suis pas venu pour juger le monde

mais pour sauver le monde.

12,48 Qui me méprise et ne reçoit pas mes paroles,

il a qui le juge :

la parole que j’ai dite, c'est elle qui le jugera au dernier jour.

12,49 Car moi je n’ai pas parlé de moi-même 

mais le Père qui m’a envoyé

m’a commandé lui-même ce que je dois dire et ce dont je dois parler.

12,50 Et je sais que son commandement est la vie éternelle.

Donc ce que moi je dis, comme le Père me l'a dit, ainsi je dis.

Texte

Critique textuelle

4,35–5,1 Disposition du texte per cola et commata Cette section de Jean fournit un des plus beaux spécimens anciens de la division du texte biblique per cola et commata (le texte reproduit est celui de Jn 4,35-5,1. C’est saint Jérôme de Stridon (ca 347-420), le saint patron des traducteurs, qui inventa cette disposition du texte biblique. Notre traduction de la Bible est entièrement disposée en « vers », ou plutôt en « cola et commata », c’est-à-dire : « par membres et césures » (cola translittère le pluriel du terme grec kôlon, signifiant membre d’un corps ; comma vient du grec kómma signifiant coupure, césure ; le mot « comma » existe en français→).

Anonyme (Saint Ceolfrid de Wearmouth (642-716), patron ; Pape Grégoire II († 731), dédicataire), Codex Amiatinus (Am), détail : fol. 856v, (encres et enluminures sur vélin, Wearmouth et Jarrow, Angleterre, ca 688-713), 36 x 25,5 cm de texte sur des pages de 50 x 34 cm.

Bibliothèque Medicea Laurenziana, Florence (Italie) © Creative Commons→

Nous disposons le texte comme dans l’édition de référence de la →Vulgate de saint Jérôme.* Elle se reconnaît d’emblée à l’alternance de lignes inégales, les unes en saillie, les autres rentrées : cela ressemble bien à la succession des vers d'un poème. En fait, le texte est divisé en petites sections correspondant à une phrase ou à un membre de phrase, dont la longueur ne dépasse guère deux ou trois lignes et peut même se réduire à une seule, voire à un seul mot, et chacune de ces sections débute sur une nouvelle ligne. Les autres lignes de la section, s'il y en a, commencent un peu en retrait vers la droite.

Le choix de disposer le texte de toutes les Écritures per cola et commata en affecte la lecture, par la forme littéraire qu’il leur reconnaît. Voici un bref historique de cette présentation du texte, et un aperçu de ses principales motivations et des effets de sens qu'elle peut produire.

HISTOIRE

Avant Jérôme
Les textes de la littérature gréco-romaine

étaient transmis en « stiques » (du mot grec stichos signifiant ligne).

  • Les Grecs segmentent le texte en lignes correspondant à une longueur de seize syllabes, soit la longueur d'un vers chez Homère (environ 36 lettres). Cette division stichométrique avait une double fonction, commerciale et éditoriale. Elle servait dans la production des livres à évaluer la longueur du texte et le paiement dû au copiste, et dans leur édition à se repérer en vue de leur étude critique

Au départ liée à la poésie, la division fut étendue aux œuvres en prose, sans doute pour en faciliter la lecture (elles aussi étaient lues à haute voix)

  • Dès le 1er s.  Denys d’Halicarnasse Comp. 18 donne des explications sur les méthodes employées pour découper le texte de Démosthène en cola et en périodes. 

  • Jean de Sicile, Commentaire sur le Peri ideôn d’Hermogène 1,63 (11e s., cf. Walz, Rh. Gr. 6, 127) affirme que l'écriture per cola et commata fut l'invention des rhéteurs à l'imitation de la poésie.

La division en lignes acquit aussi une dimension sémantique et l’on inventa une autre type de division, selon le sens :

  • Aristophane de Byzance (258-180 av. J.-C.) mesure la longueur des vers de la poésie lyrique y compris au théâtre, en les divisant selon le sens en kola (l’hexamètre grec est composé de quatre kôla) et en revenant à la ligne (stichos) à chaque kôlon. 

Lorsqu’elles seraient appliquées à la traduction de textes déjà poétiques (avec leur propre prosodie, dans leur langue originelle) ces divisions pourraient y créer de nombreux effets de sens.

La littérature hébraïque 

avait ses propres lois prosodiques.

  • Flavius Josephe, par exemple, affirme que Moïse a composé en vers de six pieds (Josèphe A.J. 2,16,4) et David en vers de trois ou cinq pied ( Josèphe A.J. 7,12,3).

  • Saint Jérôme lui-même reconnaît plusieurs sortes de pieds dans les psaumes (Jérôme Ep. 30,3,1, CSEL 54,245,1) et plusieurs mètres dans la prophétie de Jérémie (Jérôme Ep. 63,8,16 : CSEL 54,460,16).

  • Il est probable qu’un effort d’édition, et donc d’organisation minutieuse du texte qui aboutirait à la quête d’exactitude du système massorétique fixé entre le 7e et le 10e s., se déployait au moins depuis la fin de la période hasmonéenne et la fixation d’un texte dit « protomassorétique » (cf. →MASSORÉTIQUE (Texte —, ou : M) ; les fières affirmations de Josèphe C. Ap.1,8 « Après tant de siècles écoulés, personne ne s’est permis aucune addition, aucune coupure, aucun changement » au texte biblique ; ou encore les attestations des manuscrits de la mer Morte, en particulier ceux de →Qumrân).

Les Écritures en grec et en latin

étaient transmises en scriptio continua (sans séparation entre les mots, ce qui en fait surtout les aide-mémoire d’une transmission surtout orale), sur des lignes de longueur arbitraire, déterminée par la largeur prédéfinie des colonnes.

  • Dès le 2e s. av. J.-C. les scribes s’étaient mis à mobiliser la mise en page pour indiquer les unités de base que sont le paragraphe et le capitulum, afin de clarifier les principales étapes d'une argumentation ou d'un récit.

  • Les grands manuscrits du 4e s. avaient commencé à abandonner la disposition quantitative en stiques alexandrins : les codices Sinaiticus et Vaticanus éditent non seulement les livres dits « poétiques », mais aussi Job, la Sagesse et le Siracide en deux colonnes au lieu de trois ou quatre, pour donner assez d’ampleur au lignes de sens sans trop les briser.

Jérôme innova

Faisant œuvre littéraire autant que scientifique, Jérôme appliqua au texte de la Vulgate le découpage per cola et commata en divisant chaque période en parties formant des unités de sens, et en commençant une nouvelle ligne pour chacune. Lorsque l'unité de sens est trop longue pour tenir sur une ligne (environ 30 signes), le reste est reporté à la ligne suivante avec un léger retrait par rapport à la marge. En cela il innovait littérairement en s’inspirant de la littérature profane :

  • Il divise le texte des « livres historiques » en cola et vers (Prologue à Josué : distinctiones per membra divisas ; Prologue aux Paralipomènes  (Chroniques) : per versuum cola) ;

  • Il divise celui des livres prophétiques en cola et commata (Prologue à Ezéchiel : « per cola scriptus et commata manifestiorem legentibus sensum tribuit »).

Il invitait à ne pas confondre les mètres et les vers qu’il créait ainsi avec la prosodie hébraïque des psaumes ou des livres attribués à Salomon. Il indique appliquer un usage commun pour les œuvres de Démosthène et de Cicéron divisées en sentences longues et courtes, cola et commata, quoi qu’ils aient écrit en prose et affirme procéder ainsi pour la commodité du lecteur en faisant apparaître plus clairement le sens. Il insiste pour que l’on conserve toutes ses divisions :

  • Prologue à Isaïe « Nemo cum Prophetas versibus viderit esse descriptos metro eos aestimet apud Hebraeos ligari, et aliquid simile habere de Psalmis vel operibus Salomonis : sed quod in Demosthene et Tullio solet fieri, ut per cola scribantur et commata, qui utique prosa et non versibus conscripserunt, nos quoque utilitati legentium providentes, interpretationem novam novo scribendi genere distinximus. »

Il fut ensuite imité jusqu’au 9e s. dans les scriptoria qui transmettent la Bible :

  • Le ms de Cheltelham (Ms 12 266 de la Collection Phillips) dit parfois liste de Mommsen, présente un catalogue stichométrique livre par livre, arrondi en chiffres élégants. Il date du10e s. mais copie un matériel du milieu 4e s. La comparaison avec les coupures per cola et commata de l’Amiatinus montre une correspondance très remarquable (Quentin, 505).

    Cf. William Sanday, « The Cheltenham List of the Canonical Books of the New Testament and of the Writings of Cyprian », Studia Biblica et Ecclesiastica III (Oxford, 1891), 217-325 : la liste est « réimprimée à partir de l'article de Mommsen », dans lequel « la latinité et les erreurs d'écriture du manuscrit sont reproduites telles quelles » (222) ; cf. Theodor Mommsen, « Zur lateinischen Stichometrie », dans Hermès  21 (1886) 142-156.

  • Les premiers copistes de la Vulgate semblent avoir respecté les intentions de son auteur, même si la répartition du texte entre les lignes à l'intérieur des petites sections comporte des variations d'un manuscrit à l'autre, allant d'une copie très matérielle jusqu'à l'art consommé du scribe du codex Amiatinus (cf. supra), qui non seulement tient compte du sens du texte qu'il transcrit, mais se préoccupe aussi de l'esthétique de la mise en page.

  • La comparaison entre la dispositio du texte dans des codices comme l’Amiatinus, avec la ponctuation dans des codices comme le Cavensis (9e s.), montre que les coupures hiéronymiennes se sont bien transmises (Quentin, 497-499).

  • Vers le 8e s., les ateliers anglais inventent l’abréviation « K » (peut-être pour kôlon ou pour komma)afin de signaler les fautes de copistes dans la division des lignes, avec une double fonction: signaler l'endroit où une division a été omise, et réclameraux copistes postérieurs qu'ils commencent une nouvelle ligne.

MOTIVATIONS et effets

Jérôme accomplit son œuvre alors que la rhétorique, conçue comme médiatrice entre la sagesse et les mots, est la science reine des savoirs. Il faut comprendre son initiative dans le contexte de l’anthropo-théologie du langage qu’elle véhicule.

Déclamatoire : entre hésitation et maîtrise

La première motivation de Jérôme était physique, liée à l’actio ou performance orale. Il voulait faciliter la déclamation de sa traduction. 

  • Quentin, Mémoire (référence complète en fin de note), 99 « Il n’y a dans la disposition de la Vulgate per cola et per commata qu’un seul genre de division matérielle : c’est une coupure du texte, tantôt plus long et tantôt plus courte, mais toujours apte à être lu d’une seule émission de voix »

  • Quentin, 495  « Jérôme fit jouer à ce système de coupures un rôle utilitaire. La lecture et surtout la lecture publique sur des manuscrits où phrases et mots défilaient en séries ininterrompues de lettres d'égale hauteur et à peine séparées les unes des autres, devait être un art fort difficile à son époque : Jérôme voulut que les plus simples eux-mêmes pussent remplir l'office de lecteur dans l'assemblée des Frères. A nouvelle traduction il donna, comme lui-même l'écrit, disposition nouvelle, et il coupa son texte par petites sections en allant à la ligne non seulement à la fin de chaque période, mais aussi à la fin de chaque membre secondaire, si bien que quiconque articule à haute voix les mots des phrases ainsi disposées, en prenant soin seulement de s'arrêter à chaque coupure, fait une lecture correcte et intelligible. »

Sémantique : entre science et nescience

La disposition colométrique du texte obéit donc aussi à un critère sémantique : elle regroupe les mots qui doivent être unis dans la lecture, sans pourtant imposer une seule lecture comme la ponctuation moderne tend à le faire :

  • Quentin, 495 : « Une pareille disposition offre, pour l'éditeur d'un texte ancien, un très grand avantage, car elle le dispense de cette perpétuelle intrusion dans la pensée de l'auteur qu'est notre ponctuation moderne. Cet avantage est accru encore lorsqu'il s'agit du texte biblique, car l'interprétation en est ainsi laissée à saint Jérôme lui-même. »

En mettant en relief le langage pour lui-même, sans le réduire à n’être qu’un signe transparent d’une « information », d’un « sens » qui seul importerait, cette disposition du texte écrit accompagne un idéal de connaissance modulée par la sagesse, une science dont la pierre de touche reste la docte ignorance : face qu mystère du monde, de l’homme et de Dieu « je ne sais qu’une chose c’est que je ne sais rien » ( Platon Apologie de Socrate. 21d ; Ménon 80d 1-3 ; Hippias mineur 372b-372d).

La dispositio per cola et commata s’avère en fait riche de nombreux effets de sens : c’est ainsi qu’elle peut être motivée spirituellement.

Spirituelle : entre direction et suggestion

La disposition per cola et commata produit aussi des effets rythmiques d’accélération ou de ralentissement dans les récits comme dans les discours. Cela imprime un rythme de lecture, en permettant de s'attarder sur certains mots et d’accélérer sur d'autres. En voici quelques exemples 

  • Dans le NT les malices et péchés à éviter sont souvent listés en cola et commata brefs (Ga 5,19-21), formant diptyque avec des listes analogues d'actions bonnes  ou de fruits de l’Esprit Ga 5,22-23). 

  • En Mc 7,21-22 : toutes les pensées mauvaises regroupées en trois par lignes en fort contraste avec par exemple la fructification du bon grain dans la bonne terre Mc 4,8 : une par ligne.
  • La célèbre envolée de Paul sur le thème « tout est à vous et vous êtes au Christ... » est disposée en un mot par ligne : 1Co 3,21-22 ; il en est de même pour les signes de la venue du messie à annoncer à Jean en Mt 11,4-5 ou encore pour  les dons de l’Esprit selon Paul en 1Co 12,5

La disposition per cola et commata permet aussi de mettre en valeur de nombreux passages en style direct, proches du théâtre, en revenant à la ligne à chaque fois qu’une nouvelle prise de parole commence. En soulignant graphiquement la marquetterie des voix qui s'entendent, les retours à la ligne font des Écritures un grand opéra avec de nombreuses voix.

  • Cela rend particulièrement vives certaines argumentations où la parole est donnée tour à tour à divers points de vue, évoquant une véritable stichomythie théâtrale : 1Co 1,12.  

Plus généralement, en réduisant au strict minimum la ponctuation, la disposition per cola et commata permet de retrouver dans la langue cible certaines étrangetés produites par des constructions grammaticales de la langue-source inexistantes dans la langue-cible mais que les traducteurs, par respect pour la révélation, choisissent de préserver. Appliquée aux psaumes, qui sont régis en hébreu par une autre prosodie, elle aboutit à plusieurs reprises à rendre possibles des enjambements étrangement modernes.       

ANNEXE : le plus ancien manuscrit de la Vulgate

La division per cola apparaît dans la plus ancienne copie conservée des évangiles de la Vulgate, dont voici une page :

Anonyme, Codex Sangallensis 1395 (détail), (encre brune sur velin, Italie du Nord : Vérone ?, déb. 5e s.), 24 x 18,5-19 cm, fol. 327

 Stiftsbibliothek, St-Gall, Communauté Helvétique © Creative Commons→

Dispositio du texte
  • Le texte se présente sur deux colonnes, écrites en semi-onciale en scriptio continua : dans les limites d'un capitule, les divers composantes ne sont pas distinguées, les pauses nécessaires étaient laissées à la discrétion du lecteur
  • Chaque page présente 24 à 25 lignes, avec des titres de colonnes au milieu de la marge haute pour indiquer le début des livres.
  • Les fins de lignes correspondent soit à la fin d'un mot, soit à la fin d'une syllabe.
  • Chaque periode ou capitulum (comme l'appelle l'annotateur f.95, cf. ill. suivante), sorte d’équivalent du verset moderne, commence à une nouvelle ligne avec une littera notabilior placée à gauche dans la marge.
  • Les chiffres en marge facilitent l'utilisation du texte avec les tables canoniques qui indiquent les passages parallèles dans les autres Evangiles.
Caractéristiques remarquables du ms Σ

Le Codex Sangallensis 1395, épais de 473 feuilles de parchemin (24 x 18,5 cm) disposées in quarto compile des fragments rassemblés au 19e s. Il recèle un précieux manuscrit latin du Nouveau Testament datant du 5e s., désigné par Σ. C’est le plus ancien manuscrit latin conservé de la traduction du Nouveau Testament de Jérôme, qui fut chargé par le pape Damase en 382 de réviser les anciennes traductions latines (Vetus Latina).

  • Σ  présente le texte des quatre évangiles (Mt 6,21-Jn 17,18) avec de nombreuses lacunes ;  
  • il présente les nomina sacra en abréviations (ainsi que les mots en fin de ligne) ; 
  • il contient des formes dialectales comme clodos (claudos), dispurgumeni (dispergimini).
  • Les translittérations grecques de noms hébreux tels que Ααρων, Ισαακ, Αβραμ, Βεθλεεμ sont latinisées par suppression des voyelles répétées ou intercalation de la lettre « h » (mais des formes standard de la Vetus Latina comme Aron et Isac y apparaissent en concurrence avec Aharon et Isahac, Bethlem et Bethlehem).
Des autographes de saint Jérôme ? 

Le codex Sangallensis contient des marginalia présentant les notes d’un scribe contemporain du texte qui a été identifié de manière plausible avec saint Jérôme lui-même ! (Bischoff 1,101-111), et par un second érudit inconnu. Le premier annotateur compare deux exemplaires latins et un texte grec. .

Anonyme, Codex Sangallensis 1395 (détail), (encres sur vélin, Italie du Nord : Vérone ?, ca 410-420), 24 x 18.5-19 cm, f.95, Stiftsbibliothek, St-Gall, Communauté helvétique © Creative Commons→ 

Ce folio présente Lc 23,5-16, avec en marge en lettres noires les de I à MMLI les portions de la concordance des quatre Évangiles et leurs paragraphes ; en rouge de I à X les Canons d’Eusèbe. Dans la marge inférieure apparaît une des deux notes de ce manuscrit écrites en onciale romaine ancienne.

——————————————————————————

  * Notre disposition suit celle de la →Vulgate Weber-Gryson, à  deux différences près : pour la commodité du lecteur, nous y ajoutons des signes de ponctuation, et pour des raisons technologie numérique la division en versets (très postérieure au 4e s., puisqu'elle ne fut étendue à toute la Bible qu'à partir de Robert Estienne en 1555) force certains retours à la ligne qui ne sont pas dans les manuscrits anciens de la Vulgate.

Pour aller plus loin :

  • Bischoff, Bernhard, Mittelalterliche Studien: ausgewählte Aufsätze zur Schriftkunde und Literaturgeschichte, 3 vols, vol. 1, Stuttgart : Hiersemann, 1966.

  • Harris, James Rendel, Stichométrie, Londres : Clay, 1893.

  • Lowe, Elias Avery (et Roger Aubrey Baskerville Mynors, Bernhard Bischoff), CLA (Codices Latini Antiquiores. A palaeographical guide to Latin manuscripts prior to the ninth century), Oxford : Clarendon Press, 1934-1971 (12 vols.), puis index et addenda.

  • McGurk, Patrick, Latin Gospel Books from A. D. 400 to A. D. 800., Paris-Bruxelles : Erasme, 1961, 12-13 et 113-17 : sur les capitules.

  • Nestle, Eberhardt, « Die eusebianische Evangelien-Synopse », Neue kirchliche Zeitschrift, 19 (1908), 40-51, 93-114, 219- 232.

  • Parkes, Malcom Beckwith, Scribes, Scripts and Readers. Studies in the Communication, Presentation and Dissemination of Medieval Texts, Londres : The Hambledon Press, 1991.

  • Parkes, Malcom Beckwith, Pause and Effect: An Introduction to the History of Punctuation in the West, Berkeley-Los Angeles : University of California Press, 1993.

  • Quentin, Dom Henri, Mémoire sur l'établissement du texte de la Vulgate, Ie partie, Octateuque, « Collectanea Biblica Latina VI », Rome-Paris : Desclées-Gabalda 1922, 4e part., c.3 « De la disposition du texte per cola et commata, 495-505.  

  • Slater, William J. (éd.), Aristophanis Byzantii Fragmenta, « Sammlung griechischer und lateinischer Grammatiker » 6, Berlin et New York : Walter de Gruyter, 1989.

  • Turner, Cuthbert Hamilton, The Oldest Manuscript of the Vulgate Gospels, Oxford : Clarendon press, 1931.   

  • Vézin, Jean, « La division en paragraphes dans manuscrits de la basse Antiquité et du haut Moyen Âge », in La Notion du paragraphe, Paris : ed du CNRS, 1985, 41-51

  • Walz, Christian, Rhetores graeci... Emendatiores et auctiores edidit, suis aliorumque annotationibus instruxit indices locupletissimos, 7 vol., Stuttgart : J.G. Cottae, 1832 (vol. 3).

  • Weber, Robert, « La lettre grecque K employée comme signe de correction dans les manuscrits bibliques latins écrits ‘per cola et commata’ », Scriptorium 9/1 (1955), 57-63.

Réception

Liturgie

1,29 voici l'agneau de Dieu Tableaux-reliquaires : deux « Agneaux de Dieu » de l'âge classique Dans le domaine des objets de piété, agnus et plus rarement agnus dei signifie : « Médaille de cire blanche, bénie par le pape, sur laquelle est imprimée l'effigie d'un agneau » (C.N.R.T.L.→) ; plus généralement, il peut s'agir de toute petite image de piété, souvent ornée de broderie, parfois enrichie de reliques, de fils d'or et de franges de soie et destinée aux enfants. 

17e s.

Art populaire, Agnus Dei représentant l'Ecce Homo édité par le pape Innocent XII, (1691-1700), diam. 11 x 1 cm

Rome © Photo : Trésors de ferveur→

Art populaire, Agnus Dei représentant l'Ecce Homo, (fin 17es.), 15,5 x 19 x 5,5 cm, reliquaire à papiers roulés, France

 © Photo : Trésors de ferveur→ 

12,26 Si quelqu'un me sert Communion

« Qui mihi ministrat »

Traditionnel, Communion - Qui mihi ministrat

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→, Jn 12,26

12,27 Mon âme est troublée (V) CHANT GREGORIEN Vigilance dans l’agonie

  • OHS 99, 2e répons des vigiles du vendredi saint (8e mode) : Tristis est anima mea usque ad mortem : sustinete hic, et vigilate mecum : nunc videbitis turbam, quae circumdabit me : Vos fugam capietis, et ego vadam immolari pro vobis. V/ Ecce appropinquat hora, et Filius hominis tradetur in manus peccatorum (« Mon âme est triste à en mourir : tenez bon ici et veillez avec moi : désormais vous verrez une troupe m’entourer : Vous prendrez la fuite et moi je vais être immolé pour vous. V/ Voici qu’approche l’heure, et le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs »).

Traditionnel, Répons Tristis est anima mea (Vendredu saint, 1er nocturne, 2e répons)

Dom Jean Claire dir., Choeur des moines de l'abbaye de Solesmes, Ténèbres (CD, 2005) © Abbaye de Solesmes→ 

Mt 26,38 ; Mc 14,34

La première phrase est douce. À sustinete hic, mi-commandement, mi-supplication, le chant se fait plus impératif et rapide. Le mouvement s’accroît à nunc videbitis : la mélodie tourmentée fait entendre la tristesse causée par l’abandon des siens. Majestueuse et paisible à partir de et ego vadam, elle traduit le regard prophétique du Seigneur qui domine sa passion d’amour. 

Arts visuels

1,2.29b Invention de la « bulle » du neuvième art dans l'épigraphie chrétienne latine tardoantique (200-750) ?  Un fresquiste antique semble avoir inventé les « bulles » des bande dessinées en mettant en parallèle les paroles de Jean l'évangéliste et de Jean le Baptiste !  Son œuvre offre, en effet, un exemple frappant d’interaction entre l’image et le texte. Les citations bibliques n'y ont aucune fonction d'identification des personnages représentés (étant donné la présence de légendes appropriées), mais constituent en quelque sorte la bande-son de la composition à laquelle elles participent visuellement aussi, grâce à la mise en page particulière. 

Anonyme, Ecce Agnus Dei (peinture sur enduit, ca 720-730), ca. 150 x 200 cm, décor d'un ciborium (?)

église Sainte-Suzanne, Rome (Italie) © D.R. A. Felle

Inscriptions  (no. 655)

Les inscriptions font partie de la décoration picturale au-dessus d'un arc dont les fragments ont été retrouvés, rangés avec soin, ainsi que de nombreux autres vestiges de plâtre présentant encore les peintures murales, à l'intérieur d'un sarcophage romain (2e s.) réutilisé comme tombe dans l'église.

Le décor présente au sommet de l'arc, dans un disque central, l'Agneau mystique ; des deux côtés, sur les piliers de l'arc, sont représentés Jean-Baptiste à gauche, et à droite l'évangéliste éponyme, identifiés respectivement par les inscriptions appropriées

  • (1) s(an)c(tu)s I[oh(annis) bapt]is(ta), disposée verticalement, le long de la figure du saint auquel elle se réfère ;
  • (2) ecce agnus d(e)i / ecce qui tolis / peccata mundi,  à droite de Jean l'Évangéliste.

Les deux saints ont la main levée et trois doigts étendus, signes d'une prise de parole selon la gestuelle rhétorique antique. Entre les deux personnages et l'Agneau central au sommet se trouvent les inscriptions

  • (3) in principio erat / verbum et verbum / erat apud deum et d[eus erat verbum] ;
  • (4) s(an)c(tu)s / Ioh(annis)

qui présentent textuellement les mots des deux saints, représentés dans l'acte même de parler ! Leur situation dans les espaces entre les figures des deux saints (représentés dans l'acte de parler) et le sujet central de l'Agneau, mettent celui-ci encore plus en relief comme point de jonction entre Ancienne Alliance (dont Jean-Baptiste est le dernier prophète) et Nouveau Testament (dont l’évangéliste Jean est le premier).

11,1 La fratrie de Béthanie C'est en tant que membre d'une fratrie que Marie de Béthanie (Lc 10,39-42 ; Jn 11,1-45 ; 12,3) est présentée dans l'évangile : elle est soeur de Marthe et de Lazare et à chaque épisode de sa vie présenté dans les Écritures, son frère ou sa sœur sont également présents. 

15e s.

Maestro de Perea, Saint Lazare et ses sœurs Marthe et Marie (15e s.), 177 x 165 cm, 02882

musée Lazaro Galdiano, Madrid (Espagne) © Domaine public→

Les trois frères et sœurs mentionnés en Jn 11 sont ici représentés en habit d'aristocrates espagnols du 15e s. Selon la tradition provençale, ils seraient arrivés en Gaule lors des persécutions chrétiennes. À gauche, Marie de Béthanie, assimilée à Marie de Magdala, est représentée avec son attribut habituel : le flacon de baume dans une main. De l'autre main elle tient une couronne d'épines, peut-être en référence à sa présence au pied de la croix. Au centre Lazare tient une épée à la main. À droite Marthe tient une croix d'une main et une cruche de l'autre car selon la légende à Tarascon, elle aurait vaincu le monstre appelé « tarasque » en lui jetant de l'eau bénite et en lui montrant la croix.

16e s.

Michelangelo Merisi da Caravaggio, dit le Caravage, Marthe et Marie Madeleine (huile sur toile, 1599), 100 x 134,5 cm

Musée d'Art de Détroit, MI (États-Unis) © Domaine public→

La main gauche posée sur un miroir tandis que la droite tient une fleur sur son cœur Marie Madeleine regarde sa sœur Marthe qui se tient dans l'ombre à ses côtés et qui cherche sans doute par ses propos à l'éloigner de ses activités frivoles. Le peigne et le pot de poudre placés sur la table devant elle montrent quelles sont les préoccupations de Marie Madeleine.

Cinéma

3,16 En conclusion

  • Olcott Crèche se clôt sur cette citation qui succède au dernier plan du film, Jésus seul expirant sur la croix (Cinéma Mt 28,2ss).