Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 Et Paul, ayant fixé son regard sur le Sanhédrin
Vl'assemblée dit :
— Frères
moi, c'est en toute bonne conscience que je me suis conduit devant Dieu jusqu’à ce jour.
1 ...
2 Mais le grand prêtre
Vprince des prêtres Ananie ordonna à ceux qui étaient près de lui de le frapper sur la bouche.
2 ...
3 Alors Paul lui dit :
— Dieu te frappera, muraille blanchie !
Et toi, tu sièges pour me juger selon la loi
agissant au mépris de la loi
Vet au mépris de la loi tu ordonnes qu’on me frappe !
3 ...
4 Et ceux qui étaient présents dirent :
— Tu maudis le plus grand prêtre de Dieu ?
4 ...
5 Et Paul dit :
— Je ne savais pas, frères, qu’il fût grand prêtre
Vle prince des prêtres
car il est écrit :
«Tu ne parleras pas mal du
Vn'injurieras pas le chef de ton peuple.»
5 ...
6 Or Paul sachant qu’une partie de l’assemblée était composée de Sadducéens et l’autre de Pharisiens
s’écria dans le Sanhédrin :
Vl'assemblée :
— Frères
moi, je suis Pharisien, fils de Pharisiens
c’est à cause de l’espérance et de la résurrection des morts que je suis jugé.
6 ...
7 Et quand il eut prononcé ces paroles il s’éleva une discorde entre les Pharisiens et les Sadducéens
et la multitude se divisa.
7 ...
8 Car les Sadducéens disent qu’il n’y a point de résurrection, ni d’ange, ni d’esprit
tandis que les Pharisiens reconnaissent l’un et l’autre.
8 ...
9 Il s'éleva une grande clameur
et s’étant levés certains Byz TR Nes Dscribes du parti des Pharisiens discutaient âprement en disant :
— Nous ne trouvons rien de mal en cet homme
peut-être un esprit ou un ange lui a-t-il parlé ?
9 ...
10 Et comme la discorde allait croissant
le tribun, de peur
Vcraignant que Paul ne fût mis en pièces par eux
ordonna à la troupe de descendre [pour]
Vet de l’enlever du milieu d’eux et de l'amener à la forteresse.
10 ...
11 Or la nuit suivante s'étant présenté à lui le Seigneur dit :
— Courage !
V— Sois courageux !
Car de même que tu as rendu témoignage de moi à Jérusalem
il te faut aussi rendre témoignage à Rome.
11 ...
12 Et quand le jour fut venu les Juifs tinrent une réunion
Vcertains des Juifs se regroupèrent
et jurèrent
Vfirent vœu contre eux-mêmes en disant
qu'ils ne mangeraient ni ne boiraient jusqu’à ce qu’ils eussent tué Paul.
12 ...
13 Et ils étaient plus de quarante qui avaient fait cette conjuration.
13 ...
14 Et ils allèrent trouver les grands prêtres
Vprinces des prêtres et les anciens et dirent :
— Nous avons juré
Vfait vœu avec anathème
Vdévotion contre nous-mêmes de ne prendre aucune nourriture jusqu'à ce que nous ayons tué Paul.
14 ...
15 Vous donc, maintenant, faites savoir au tribun avec le Sanhédrin
Vl'assemblée qu’il l’amène devant vous
comme si vous vouliez examiner plus exactement son affaire
Vapprendre quelque chose à propos de lui de manière plus sûre
et nous, nous sommes prêts à le mettre à mort avant qu’il n'approche.
15 ...
16 Or le fils de la sœur de Paul ayant eu connaissance du guet-apens
étant venu [à la forteresse] et y étant entré
Vvint à la forteresse, y entra et le rapporta à Paul.
16 ...
17 Et Paul ayant appelé
Vayant appelé près de lui un des centurions dit :
— Mène ce jeune homme au tribun
car il a quelque chose à lui annoncer.
Vrévéler.
17 ...
18 Et lui, l'ayant pris, le conduisit au tribun et dit :
— Le prisonnier Paul m’ayant appelé m’a prié de t'amener ce jeune homme, qui a quelque chose à te dire.
18 ...
19 Le tribun l'ayant saisi par la main
et l’ayant tiré à part lui demandait :
Vle tira à part avec lui et lui demanda :
— Qu’as-tu à m'annoncer ?
Vme révéler ?
19 ...
20 Et il dit :
— Les Juifs sont convenus de te demander que demain tu amènes Paul au Sanhédrin
Và l'assemblée
comme pour savoirByz TR Nes Dplus exactement quelque chose Vde plus certain sur lui.
20 ...
21 Toi donc,
VMais toi, ne les crois pas
car plus de quarante d’entre eux lui préparent un guet-apens
et ont juré
Vfait vœu contre eux-mêmes de ne manger ni boire jusqu'à ce qu’ils l’aient mis à mort.
Et maintenant ils sont prêts, attendant ta promesse.
21 ...
22 Le tribun donc renvoya le jeune homme
après lui avoir commandé de ne dire à personne qu’il lui avait fait connaître cela.
22 ...
23 Et ayant appelé deux des centurions il dit :
Vdeux centurions il leur dit :
— Tenez prêts deux cents soldats pour aller jusqu’à Césarée
ainsi que soixante-dix cavaliers
et deux cents lanciers
dès la troisième heure de la nuit.
23 ...
24 Et que des montures soient là
Vpréparez des montures
pour faire monter Paul et le conduire sauf au procurateur Félix.
24 ...
25 Il écrivit une lettre à cette image :
25 + Car il craignit que les Juifs ne l'enlevassent et ne le tuassent, et qu'ensuite on ne l'accusât d'avoir reçu de l'argent
25 ...
26 ...
VIl écrivit une lettre contenant cela :
« Claude Lysias au très excellent procurateur Félix, salut !
26 ...
27 Cet homme, saisi par les Juifs et sur le point d'être mis à mort par eux
lorsque je Byz TR Nes Dme présentai avec la troupe et le leur enlevai
ayant appris qu’il était Romain.
27 Cet homme, saisi par les Juifs et sur le point d'être mis à mort par eux, survenant avec l’armée je l’ai enlevé, ayant appris qu’il était romain.
28 Et voulant savoir pour quel motif ils le blâmaient
je l’ai amené devant leur Sanhédrin.
Vassemblée.
28 ...
29 J’ai trouvé qu’il était accusé pour des questions concernent leur loi
mais qu’il n’avait aucun crime qui méritât la mort ou les chaînes.
Vdigne de mort ou de chaînes.
29 ...
30 Et une fois informé du guet-apens contre cet homme
Vqu'ils avaient organisé contre cet homme je te l’ai aussitôt envoyé
faisant savoir aussi aux accusateurs de te dire ce [qu’ils ont] contre lui.
Vs'adresser à toi. »
30 ...
31 Les soldats donc, selon ce qui leur avait été prescrit
ayant repris Paul, le conduisirent de nuit à Antipatris
VAntipatride.
31 ...
32 Et le lendemain ayant laissé les cavaliers [pour]
Vpour s’en aller avec lui ils retournèrent à la forteresse.
32 ...
33 Et arrivés à Césarée, les cavaliers remirent la lettre au procurateur
et lui présentèrent aussi Paul.
Vprésentèrent aussi Paul devant lui.
33 ...
34 Or après avoir lu et lui avoir demandé de quelle province il était,
apprenant qu’il était de Cilicie :
34 ...
35 — Je t’entendrai, dit-il, quand tes accusateurs aussi seront venus.
Il
VEt il ordonna de le garder dans le prétoire d’Hérode.
35 ...
25 + (V) Verset non retenu L'édition →considère ce verset comme une addition postérieure à l'époque de Jérôme.
24–35 faire monter Paul et le conduire sauf au procurateur Félix Paul jugé, à l'instar du Christ
Le seul personnage véritablement lumineux et droit est le même qui est auréolé : le Christ.
Ce Jésus de granit, comprimé entre les gardes, est exposé à la dévotion des fidèles et aux vents marins comme il fut exposé aux huées de la foule réclamant sa condamnation à mort.
Le gouffre obscur au seuil duquel se tient le Christ accentue la solitude dans laquelle il se trouve à ce moment, quoiqu'il soit au centre de tous les regards (des balcons jusqu'à la chaussée).
Le dais en haut à droite n'est pas sans rappeler le mobilier liturgique catholique, tandis que la difformité des malfrats qui s'extraient du gouffre indifférencié de la foule évoque les représentations de l'enfer auquel Jésus, lumineux et les yeux levés au ciel, est absolument étranger.
Ici, le Christ est seul, sanguinolent, à la fois majestueux et vulnérable. Est-il assis comme un roi siège sur son trône ou comme quelqu'un de trop faible pour se tenir debout et qui se repose, affligé par les coups ?
Le peintre néoclassique représente dans une œuvre presque grandeur nature ce passage de l'Évangile. L'angle est original : nous sommes dans le palais de Pilate. Au premier plan à droite, la femme de Pilate se détourne tristement : elle a tenté d'empêcher cela en racontant à son mari le rêve qu'elle a eu au sujet de Jésus, mais en vain. Les lignes de fuite, bien que discrètes parce que liées aux architectures de l'arrière-plan, attirent le regard vers le point signifiant toute l'intensité dramatique du moment : l'espace situé entre le corps de Jésus et la main de Pilate, cette main qui livre, et qui prétend se laver du crime.