La Bible en ses Traditions

VERSIONS

Plutôt qu’un texte unique comme les Bibles ordinaires, La Bible en ses Traditions entend refléter la diversité des traditions textuelles, spécialement celles que portent des communautés vivantes.

DIVERSITÉ ET UNITÉ DES ÉCRITURES

Les Écritures, même dans leurs canons chrétiens, sont plurielles :

Le désir d’unifier l’Écriture ou : les versions traditionnelles

Le principe d’unité de toute l’Écriture a toujours déterminé une tendance à disposer d’un texte de référence, qui puisse être considéré comme autorisé et authentique.

Les versions traditionnelles sont elles-mêmes des textes de synthèse

Leur mérite vient de ce qu’elles reflètent, en une seule langue et un seul texte, la pluralité et la richesse des textes bibliques traditionnels et autorisés. Par exemple :

Ainsi tous les textes faisant autorité sont des textes de synthèse qui incorporent une longue tradition textuelle.

LES CHOIX DE "LA BIBLE EN SES TRADITIONS"

Nous ne visons pas le même but que la critique textuelle classique – établir la forme la plus pure, la plus primitive du texte grec – tout en reconnaissant bien sûr l’apport indispensable de cette science. Les choix que nous faisons ne sont pas motivés par des critères de critique textuelle, mais par des critères de cohérence herméneutique. Comme l’indique le titre de notre entreprise, « la Bible en ses Traditions », on privilégie les formes textuelles attestées dans les principales traditions ecclésiales vivantes. Nous intéressent les textes réellement utilisés et commentés par les liturgies, les exégètes et les prédicateurs dans les Églises de tradition grecque, latine et orientale, au fil des siècles. Dans cette perspective, on retiendra les grandes traditions textuelles qui suivent :

Nouveau Testament
Ancien Testament

QUELLES ÉDITIONS POUR CES VERSIONS ?

Texte massorétique :
Septante :

Peshitta :

Pentateuque samaritain :

Le texte byzantin, la Vulgate et la Peshitta, ont subi de multiples recensions ; aussi leurs éditions imprimées n’ont-elles pas fait l’économie d’une étude critique. La solution la plus rigoureuse du point de vue herméneutique serait sans doute de traduire les éditions diplomatiques de manuscrits représentatifs de ces traditions. Pour des raisons pratiques, nous traduirons cependant des éditions existantes, en étant bien conscients du fait que la Vulgate de Stuttgart, par exemple, n’est rien de plus qu’une édition fiable du texte latin d’après Jérôme. Bien sûr, en plus du texte byzantin, de la Vulgate et de la Peshitta, il existe d’autres témoins grecs, latins ou syriaques (ou même dans d’autres langues anciennes) ayant une réelle importance traditionnelle. Nous allons y revenir.

Texte byzantin ou majoritaire :

Le texte est presque identique dans les deux éditions et correspond largement au texte byzantin majoritaire (Byz) cité dans l’apparat critique du Greek New Testament édité par les United Bible Societies.

 Vulgate :
Textus receptus :
Peshitta :

on ne la considère plus seulement comme un témoin du texte grec, mais comme un texte important, ayant son propre poids – elle passe ainsi des notes au corps de texte lui-même. L’apparat critique de Nestle-Aland n’y suffira donc pas, puisqu’il ne cite les versions (syriaques ou autres) que là où elles permettent d’accréditer des manuscrits grecs.

ET PLUS ENCORE ...

Pour d'autres versions syriaques, également latines, coptes, etc., voir l'Introduction dans Nes. Beaucoup de ces textes et versions sont disponibles sur des supports électroniques. Ces textes principaux ne contiennent pas nécessairement toutes les lectures pertinentes du point de vue des traditions : les variantes coptes, vieilles latines, vieilles syriaques, celles des manuscrits grecs ne relevant pas du type majoritaire, ou encore celles que l’on peut tirer des œuvres des Pères de l’Église. Sur la version électronique de La Bible en ses Traditions, bien entendu, elles pourront être rendues disponibles ; pour l’édition imprimée on les ajoutera en note Critique textuelle . L’apparat critique de la 28ème  édition de Nestle-Aland peut ici ouvrir des pistes, mais on devra consulter aussi des spécialistes de ces domaines.

On traduira toutes les variantes significatives, c’est-à-dire celles qui portent sur le sens du texte. On ignorera donc les variantes qui reflèteraient seulement la grammaire ou la syntaxe de la langue dans laquelle le texte grec a été traduit, sans altérer sa portée. Inversement, on ne se limitera pas aux leçons qui appuient des variantes grecques :