Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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25 Je me suis appliqué et mon cœur a cherché à connaître, à sonder et à poursuivre la sagesse et la raison des choses
et j’ai reconnu que la méchanceté est une démence et qu’une conduite folle est un délire.
25 …
25 J'ai éclairé l'univers en mon cœur pour connaître, examiner et chercher la sagesse et la raison des choses
et pour connaître la méchanceté du fou et l'erreur des imprudents.
26 Et j’ai trouvé plus amère que la mort la femme dont le cœur est un piège et un filet et dont les mains sont des liens.
Celui qui est agréable à Dieu lui échappe, mais le pécheur sera enlacé par elle.
26 …
26 Et j’ai trouvé plus amère que la mort la femme qui est un lacs de chasseur (un filet, son cœur, et des chaînes, ses mains !) :
qui est agréable à Dieu lui échappera, mais qui est pécheur sera capturé par elle.
27 — Vois, j’ai trouvé ceci, dit Qoheleth, en considérant les choses une à une
pour en découvrir la raison
que mon âme a constamment cherchée, sans que je l’aie trouvée :
j’ai trouvé un homme entre mille, mais je n’ai pas trouvé une femme dans le même nombre.
27 …
27 7,28. — Voici ce que j'ai trouvé, dit l’Ecclésiaste, un premier et un second faits
(à supposer que je finisse par en trouver la raison 7,29 que jusqu'à présent cherche mon âme, et que je n'ai pas trouvée) :
un seul homme entre mille, je l'ai découvert ; mais une femme entre toutes, je ne l'ai pas trouvée !
28 Seulement, vois, j’ai trouvé ceci : c’est que Dieu a fait l’homme droit, mais eux cherchent beaucoup de subtilités.
28 …
28 7,30. j’ai trouvé seulement ceci : Dieu a fait l’homme droit, c'est lui-même qui s'est troublé par une infinité de questions !
Qui est comme le sage et qui a appris l'aisance de la parole ?
8,1 Qui est comme le sage et qui connaît comme lui l’explication des choses ? La sagesse d’un homme fait briller son visage et la rudesse de sa face est transfigurée.
1 …
1 La sagesse d’un homme brille sur son visage et le Tout-Puissant lui a changé la face.
8,2 Je te le dis : Observe
VQuant à moi, j'observe les ordres du roi et cela à cause
Vles commandements du serment fait à DieuM ; ne te hâte pas de t’éloigner de lui.
2 …
8,3 Ne persiste pas dans une chose mauvaise, car tout ce qu’il veut, il peut le faire.
3 …
3 Ne te hâte pas de te retirer de devant sa face et ne persiste pas dans une œuvre mauvaise —
car tout ce qu’il veut, il le fera ;
8,4 La parole du roi, en effet, est souveraine
et qui lui dira : — Que fais-tu ?
4 …
4 et sa parole est pleine de puissance
et personne ne saurait lui dire : — Pourquoi agis-tu ainsi ?
8,5 Celui qui observe le commandement n’éprouve
Véprouvera rien de mal
et le cœur du sage connaîtra
Vconnaît le temps et le jugement
Vla réponse.
5 …
8,6 Il y a en effet, pour toute chose, un temps et un jugement, car il est grand le mal qui tombera sur l’homme.
6 …
6 Toute tâche a un temps et un moment propices et grande est l'affliction de l'homme.
8,7 Il ne sait pas ce qui arrivera et qui lui dira comment cela arrivera ?
7 …
7 Car il ignore le passé et aucune nouvelle ne lui laisse connaître l'avenir.
8,8 L’homme n’est pas maître de son souffle, pour pouvoir retenir son souffle, et il n’a aucune puissance sur le jour de sa mort ;
Il n’y a pas de dispense dans ce combat et le crime ne saurait sauver son homme.
8 …
8 Il ne dépend pas de l'homme de retenir son âme et il n’a aucun pouvoir sur le jour de sa mort ;
Le repos n’est pas permis lorsque s'ouvre la guerre et le crime ne sauvera pas le criminel.
8,9 J’ai vu
Vconsidéré toutes ces choses en appliquant
Vet j'ai appliqué mon cœur à toute l’œuvre
Vtoutes les œuvres qui se fait
Vfont sous le soleil,
en un temps où
Vparfois un homme domine sur un homme pour le malheur de celui-ci
Vson propre malheur.
9 …
8,10 Et alors j’ai vu des méchants enterrés
Gimpies menés aux sépultures et ils viennent tandis que s’en vont
Gs'en allèrent loin du lieu saint
et sont oubliés
Gont été loués dans la ville [ceux] qui
Gparce qu'ils ont agi avec droiture
Gainsi —
cela encore est vanité.
10 J’ai vu des méchants enterrés qui, alors même qu'ils vivaient encore, se trouvaient dans le lieu saint
et [qui] étaient loués dans la cité comme si leurs œuvres [étaient] justes —
mais cela encore est vanité.
10 ...
8,11 Parce que la sentence portée contre les mauvaises actions ne s’exécute pas en toute hâte,
à cause de cela le cœur des enfants des hommes s’enhardit en eux à faire le mal.
11 …
11 De fait, comme la sentence portée contre les méchants n'est pas rapidement exécutée,
sans la moindre crainte, les fils des hommes commettent le mal.
8,12 Mais quoique le pécheur fasse cent fois le mal et prolonge ses jours
Vtienne bon avec endurance,
je sais, moi, que le bonheur est pour ceux qui craignent Dieu, qui sont dans la crainte
Vcraignent en sa présence
Vsa face.
12 …
8,13 Mais le bonheur n’est pas pour le méchant ;
et pareil à l’ombre, il ne prolongera pas ses jours parce qu’il ne craint pas Dieu.
13 …
13 Mais le bonheur ne saurait être pour le méchant et ses jours se sauraient se prolonger,
non, comme une ombre, ils passeront, ceux qui ne craignent pas la face de Dieu.
8,14 Il est une autre vanité qui se produit sur la terre :
c’est qu’il y a des justes auxquels il arrive des choses qui conviennent aux œuvres des méchants ;
et il y a des méchants auxquels il arrive des choses qui conviennent aux œuvres des justes.
Je dis que cela encore est une vanité.
14 …
14 Il est encore une autre vanité qui se produit sur la terre :
c’est qu’il y a des justes auxquels il arrive bien des choses comme s'ils avaient accompli les œuvres des méchants ;
et il y a des méchants qui se trouvent à l'abri du souci tout comme s'ils avaient agi en justes.
Mais cela encore est des plus vains, selon moi.
8,1 explication des choses Polysémie En hébreu, dābār peut désigner aussi bien une « chose » que la « parole ». Aussi l'expression hébraïque pēšer dābār, « explication des choses » ou « interprétation de la parole », est-elle équivoque :
1,1–14,14 SYNAGOGUE Lecture juive à Sûkkôt De nos jours, à la synagogue, de nombreux Juifs lisent Qohélet (l'Ecclésiaste) à la fête des Huttes (Sûkkôt). Le choix de ce livre vient de ce que cette fête célèbre dans la joie (Musique) le souvenir des huttes où Dieu avait fait habiter son peuple après la sortie d’Égypte et du fait que Qo est censé faire la promotion de la joie (Qo 2,24ss ; 3,12.22 ; 5,17ss ; etc.).
Peut-être peut-on aussi voir dans les tentes, les Sûkkôt que construisent les Juifs pour cette fête, et dans laquelle ils vivent durant plusieurs jours, un vivant symbole et un rappel liturgique de la fragilité du séjour de l'homme sur la terre, thème si central dans le livre de Qohélet ?
Le temps de la fête, pieds des immeubles et balcons se transforment, avec des planches, en résidences plus frêles, où revivre l'expérience de la liberté et de la joie des nomades au désert ...
La proximité des éphémères constructions de Sukkot et du mur occidental, vestige du Temple résidence du Nom sur la terre, donne à méditer, dans l'esprit de l'Ecclésiaste, sur ce qui est stable et sur ce qui passe, dans la relation entre l'homme et Dieu...
1,1–12,14 Liturgie synagogale : une des lectures principales de la fête de Sukkoth (Tentes)
La lecture du Livre de Qohelet au cours de l'office du matin du sabbat de hol hamoëd (« [période] profane du temps fixé » : période de quelques jours mi-chômés entre le début et la fin de la fête de Pâque et de la fête ddes Tentes), ou du premier jour de la fête, si le 15 tishre est un sabbat, est une institution rabbinique tardive visant à maintenir les manifestations de joie à un seuil raisonnable. Les discussions sur la vanité de l'existence et le rappel que l'homme rendra compte de tous ses actes devant Dieu viennent tempérer l'allégresse. Arts visuels Qo 1,1–12,14
1,1–12,14 Questions sur l’inspiration du livre (Séminaire des Sources Chrétiennes — HiSoMA→)
Qo a fait l’objet d’un nombre appréciable de commentaires, d’homélies et de citations chez les auteurs patristiques, qui reconnaissaient généralement le caractère inspiré, et même prophétique, du livre.
Le mot rêmata, « paroles » (Qo 1,1), amène en particulier des réflexions sur l’inspiration de l’Esprit Saint et le caractère prophétique de l’Ecclésiaste, par exemple
Le caractère déroutant de certaines affirmations a de fait conduit certains exégètes à les interpréter comme dites au nom d’autres personnes.
Selon plusieurs, Salomon aurait donc rapporté dans son livre maintes doctrines impies ou hérétiques afin de les combattre. Par exemple :
Cela peut conduire à élargir le propos à toute l’Église, sans remettre en question le bien-fondé des affirmations :
Les témoignages de rejet ou de prudence vis-à-vis du livre sont assez rares :
6,1–8,17 Ma fin est mon commencement
"Et quand il vivrait deux fois mille ans, sans jouir du bonheur, tout ne va-t-il pas au même lieu ?" (Qo 6,6).
Guillaume de Machaut est le plus célèbre compositeur et écrivain français du XIVe siècle. Ce Rondeau illustre dans un style médiéval la répétition sans fin du cycle du temps dont parle l'Ecclésiaste.