La Bible en ses Traditions

Psaumes 84,1–13

M
G S
V

Au maître de chant. Sur la Gitthienne.

Des fils de Coré. Psaume 

...

POUR LA FIN POUR LES PRESSOIRS AUX FILS DE CORE PSAUME

M V
G S

Que tes demeures sont aimables, YHWH

VSeigneur des armées !

...

M
G S
V

Mon âme languit jusqu'à se consumer après les parvis de YHWH

mon cœur et ma chair tressaillent vers le Dieu vivant.

...

Mon âme désire et se languit des parvis du Seigneur

mon cœur et ma chair ont exulté pour le Dieu vivant

Le passereau même trouve une maison

et l’hirondelle un nid

où elle dépose ses petits :

tes autels, YHWH des armées

mon roi et mon Dieu !

...

car le passereau ÷ se : trouve  une maison

et la tourterelle le nid où elle va poser ses petits :

tes autels, Seigneur des armées, mon roi et mon Dieu !

M V
G S

Heureux ceux qui habitent dans ta maison 

  ils peuvent te louer encore. 

Vpour les siècles des siècles il te loueront

 Séla.

VDIAPSALMA

...

M
G S
V

Heureux les hommes  dont la force est en toi

à qui les montées sont à cœur.

...

Heureux l'homme à qui le secours vient de  toi 

il a disposé dans son cœur des moyens pour s'élever

M G
V
S

Traversant la vallée du micocoulier

GDans la vallée des pleurs

ils en font une source

Gvers le lieu qu'il a fixé

la pluie

Get le législateur aussi la couvre de

Gdonnera des bénédictions.

dans la vallée des larmes

dans le lieu qu'il a fixé

...

M
G S
V

Ils marchent avec une vigueur croissante

et ils paraissent devant Dieu dans Sion : 

...

car le législateur donnera les bénédictions

ils iront de vertu en vertu

il sera vu le Dieu des dieux en Sion

M V
G S

YHWH

VSeigneur, Dieu des armées, écoute ma prière

prête l’oreille, Dieu de Jacob.

 Séla

VDIAPSALMA

...

M G S
V

10 ô Dieu, notre bouclier, vois

et regarde la face de ton Oint !

10 Dieu notre protecteur regarde

et considère la face de ton christ !

11 Car un jour dans tes parvis vaut mieux que mille 

je préfère me tenir sur le seuil de la maison de mon Dieu

plutôt que d’habiter sous les tentes des méchants.

11 Car un jour dans tes parvis vaut mieux que mille

je préfère être banal dans la maison de mon Dieu

plutôt qu'habiter sous les tentes des pécheurs

M
G S
V

12 Car YHWH Dieu est un soleil et un bouclier

YHWH donne la grâce et la gloire

il ne refuse aucun bien à ceux qui marchent dans la perfection.

12 ...

12 Car Dieu ÷ aime : la miséricorde et la vérité

le Seigneur donnera grâce et gloire

13 YHWH des armées, heureux celui qui se confie en toi !

13 ...

13 il ne privera pas de biens ceux qui marchent dans l'innocence...

Seigneur des armées,

heureux l'homme qui espère en toi !

Texte

Critique textuelle

1–13 Du maître de chœur. Liturgie juive (rite séphardi) Ce psaume ouvre l'office de l'après-midi (Offrande ou מִנחַה).

Vocabulaire

3 soupire V Le terme latin desiderare a aussi le sens de : soupirer après (cf. Blaise)

Réception

Comparaison des versions

1 V—IUXTA HEBR.

  • AU VAINQUEUR. POUR LE PRESSOIR. DES FILS DE CORÉ. CANTIQUE 

3 V—IUXTA HEBR.

  • Mon âme soupire et languit après les parvis du Seigneur | mon cœur et ma chair loueront le Dieu vivant.

4 V—IUXTA HEBR.

  • Car l'oiseau se trouve une maison et le passereau un nid où il dépose ses petits : | tes autels, Seigneur des armées, mon roi et mon Dieu !

5 V—IUXTA HEBR.

  • Heureux ceux qui habitent ta maison. Ils  te loueront encore. | TOUJOURS.

6 V—IUXTA HEBR.

  • Heureux l'homme dont la force est en toi | [tes] sentiers sont dans son  coeur.

7 V—IUXTA HEBR.

  • Lorsqu’ils traversent la vallée des pleurs | ils en feront un lieu de source.

8 V—IUXTA HEBR.

  • Le [divin] maître l'enveloppera aussi de bénédiction | ils iront de force en force, ils paraîtront devant Dieu en Sion

9 V—IUXTA HEBR.

  • Seigneur, Dieu des armées, écoute ma prière | prête l’oreille, Dieu de Jacob | TOUJOURS

10 V—IUXTA HEBR.

  • ô Dieu, notre bouclier, vois et considère la face de ton Christ

11 V—IUXTA HEBR.

  • Car un jour dans tes parvis vaut mieux que mille | j'ai préféré être abject dans la maison de mon Dieu | plutôt que d'habiter dans les tentes de l'impiété

12 V—IUXTA HEBR.

  • Car le Seigneur Dieu est un soleil et un bouclier | le Seigneur donnera la grâce et la gloire.

13 V—IUXTA HEBR.

  • et il ne refusera aucun bien à ceux qui marchent dans la perfection | Seigneur des armées, heureux l'homme qui se confiera en toi !

Liturgie

10s.2s Notre protecteur

Introït « Protector noster »

Traditionnel, Introït - Protector noster

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→, Ps 84,10s.2s

Graduel « Protector noster »

Traditionnel, Graduel - Protector noster

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→, Ps 84,9s

77,19 ; 84,2s Les éclairs illuminèrent le monde Introït

« Illuxerunt »

Traditionnel, Introït - Illuxerunt

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→, Ps 77,19.84,2s

4s Le passereau trouve une maison - Communion

« Passer invenit sibi domum »

Traditionnel, Communion - Passer invenit sibi domum

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux, (enregistrement en direct)

© Abbaye du Barroux→, Ps 84,4s

5 LITURGIE JUIVE (rite portugais) Ce verset est inclus dans le centon commençant par Ps 104-31 qui introduit l'office dit des zemirot, suite de psaumes formant la seconde partie de l'office journalier du matin.

5 LITURGIE JUIVE (rite portugais) Ce verset est inclus dans le centon commençant par Ps 104-31 ainsi que dans celui commençant par Ps 105 qui introduit l'office dit des zemirot, suite de psaumes formant la seconde partie de l'office journalier du matin.

Il forme, avec Ps 144-15, l'introduction à la récitiation du psaume 145 dans la prière du matin et de l'après-midi.

13 LITURGIE JUIVE (rite séphardi) Ce verset est inclus dans le centon commençant par Ps 105 qui introduit l'office dit des zemirot, suite de psaumes formant la seconde partie de l'office journalier du matin. Il est également inclus dans Ma nomar, centon constituant une prière d'indulgence lue dans l'office journalier du matin ainsi que lors des fêtes d'expiation.

Histoire des traductions

11a Car un jour dans tes parvis vaut mieux que mille

Arts visuels

1ss L'âme qui soupire après son Dieu : Marie-Madeleine

17e s.

Le Caravage (1571-1610), Marie-Madeleine en extase, (huile sur toile, 1606), 106,5 x 91 cm

collection privée, Rome, domaine public © Wikimedia commons→, Ps 84

Musique

1–13 Jérusalem céleste

20e s.

Sir Charles Hubert Hastings Parry (1848-1918, mus.), William Blake (texte), Jerusalem, 1916

Apollo Symphony Orchestra

© Licence YouTube standard→, Ap 3,12.21,2

Paroles

And did those feet in ancient times — Walk upon England’s mountains green? — And was the Holy Lamb of God On England’s pleasant pastures seen? — And did the Countenance Divine —Shine forth upon our clouded hills? — And was Jerusalem builded here — Among those dark Satanic Mills? — Bring me my Bow of Burning Gold; — Bring me my Arrows of Desire; — Bring me my Spear; O clouds Unfold! Bring me my Chariot of Fire! — I will not cease from Mental Fight, — Nor shall my Sword sleep in my hand, — Till we have built Jerusalem — In England’s green and pleasant Land.

Dans les temps anciens, ces pieds ont-ils — Foulé les vertes montagnes d'Angleterre ? — Et le saint Agneau de Dieu a-t-il été — Vu sur les prairies agréables de l'Angleterre ? — Et la Face Divine a-t-elle — Brillé sur nos collines couvertes de nuages ? — Et Jérusalem a-t-elle été bâtie iciParmi ces usines sombres et sataniques ? — Apportez-moi mon arc d'or flamboyant ; — Apportez-moi mes flèches de désir ; — Apportez-moi ma lance ; — O nuées déployées !Apportez-moi mon chariot de feu ! — Je ne cesserai jamais mon combat intérieur, — Et jamais mon épée ne dormira dans ma main, — Jusqu'à ce que que nous ayons bâti Jérusalem — Sur les terres vertes et plaisantes d'Angleterre.

Composition

Le compositeur adapte en hymne le poème de William Blake, « And did those feet in ancient time » (extrait de la préface à Milton: A Poem in Two Books, 1804-1811), plus connu sous le simple nom de « Jerusalem ».  Il en fit ainsi l'un des plus fameux airs patriotiques anglais, au même titre que Rule Britannia et Land of Hope and Glory. Ce sont les trois chants qui sont entonnés par l'assistance lors de la « Last Night of the Proms » et qui, en certaines occasions, comblent l'absence d'un hymne national officiel.

18e s.

Étienne-Pierre Munier d'Haudimont (1751-1803), Jerusalem et Sion - Prose de la dédicace, avant 1790

Schola Sainte Cécile

© Licence YouTube Standard→, Ez 40,1-46,35

Composition

« Cette prose est due au célèbre hymnographe parisien Adam de Saint-Victor (c. 1112 † c. 1192), préchantre de la cathédrale de Paris, principal auteur du répertoire parisien des séquences dont il a renouvelé le genre en leur conférant une ampleur musicale et une richesse spirituelle par les images théologiques abordées. Ce répertoire victorin s’est très vite diffusé dans toute l’Europe Occidentale, on en chantait les séquences dès le XIIIème siècle à Palerme, Zagreb, Aix-la-Chapelle ou Dublin. Les livres parisiens modernes contiennent deux chants pour cette prose, celui d’Adam de Saint-Victor, et celui recomposé au XVIIIème siècle par l’Abbé d’Haudimont, maître de chapelle de la cathédrale de Châlons-sur-Saône puis de Notre-Dame de Paris et de Saint-Germain L’Auxerrois (avant 1790). La mélodie d’Haudimont, quoique récente, est, avouons-le d’une grande réussite musicale et fut immédiatement très populaire à Paris ». (Schola Sainte Cécile→)

Traduction des paroles

Filles de Jérusalem et de Sion, saints habitants des demeures célestes, chantez de concert un cantique de joie. Alléluia.

C’est en ce jour que Jésus-Christ, le modèle de toute justice, prend pour épouse l’Eglise notre mère, qu’il a tirée de l’abîme de misère où elle était plongée.

C’est du côté ouvert de l’Homme-Dieu attaché sur la Croix qu’elle est sortie ; le sang précieux, & l’eau mystérieuse qui coulèrent de cette source sacrée, lui furent donnés alors pour la laver et la sanctifier.

La formation de l’Eglise par Jésus-Christ avait été figurée par celle d’Eve, cette mère commune du genre humain, qui fut tirée d’une des côtes d’Adam notre premier père.

Ève a donné la mort à ses enfants ; mais l’Eglise est une mère qui donne la vie aux siens : elle est pour eux un port de salut : elle est leur asile, et leur solide appui.

Elle est cette barque sur laquelle nous voguons sûrement à travers les écueils du siècle ; cette bergerie où nous sommes à l’abri des attaques de l’ennemi : elle est la colonne de vérité, sur laquelle nous sommes appuyés comme sur un fondement inébranlable.

Quelle doit être notre joie et notre reconnaissance dans cette auguste solennité, où nous célébrons l’union de Jésus-Christ avec son Eglise, union sainte par laquelle s’opère le grand ouvrage de notre salut !

Par cette union mystérieuse les justes entrent en possession des récompenses éternelles, les pécheurs obtiennent le pardon de leurs crimes, les Anges même sentent augmenter leur joie.

Ces merveilles sont l’effet de la sagesse suprême de Dieu, qui par le seul motif de sa miséricorde, en a prévu l’accomplissement de toute éternité.

Que Jésus-Christ notre Sauveur, dont nous devenons les enfants par l’union qu’il contracte avec l’Eglise notre mère, nous fasse goûter les vraies délices, et participer dans le ciel aux joies éternelles des Elus. Amen.

Jean-Philippe Rameau (1683-1764), « Quam dilecta tabernacula » RCT 15, 1713-1715

Vox Luminis

© Licence YouTube Standard→, Ez 40,1-46,35 Ps 84,1–13

2ss Que tes demeures sont aimables, Seigneur

19e s.

Johannes Brahms (1833-1897), Ein Deutsches Requiem "Wie lieblich sind deine Wohnungen" (partie 4 sur 7), 1865

John Eliot Gardiner (dir.), Monteverdi Choir, Orchestre Revolutionnaire et Romantique

© License YouTube Standard→, Ps 84,1-4

Composition

Ein deutsches Requiem, nach Worten der heiligen Schrift für Soli, Chor und Orchester (Orgel ad lib.), op. 45 – « Un Requiem allemand, sur des textes de l'Écriture sainte, pour solistes, chœur et orchestre (avec orgue ad libitum) » – est une œuvre sacrée (mais pas liturgique) en sept parties (ou mouvements) composée par Johannes Brahms et achevée en 1868. Elle dure de 70 à 80 minutes, ce qui en fait la plus longue composition de Brahms. Les deux solistes n'interviennent qu'exceptionnellement, le baryton pour faire entendre l'appel angoissé de l'homme face à son destin, la soprano pour annoncer le caractère maternel des consolations futures. L'orchestre reste toujours d'une clarté exemplaire, même lorsqu'il passe au second plan. La conclusion résume la promesse du sermon sur la montagne. Les épisodes centraux du sixième morceau pourraient être considérés comme une version protestante du Dies iræ. L'œuvre, de conception humaniste, que l'auteur aurait désiré rendre œcuménique, lui assura la célébrité.

Paroles

Wie lieblich sind deine Wohnungen, Herr Zebaoth! Meine Seele verlanget und sehnet sich nach den Vorhöfen des Herrn; mein Leib und Seele freuen sich in dem lebendigen Gott. Wohl denen, die in deinem Hause wohnen, die loben dich immerdar.