Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
Pour nous apporter votre aide, cliquer ici
1 Après cela, j’entendis comme la grande voix d'une foule nombreuse dans le ciel, disant : — Alléluia !
Le salut et la puissance Nesgloire et la gloire Nespuissance [appartiennent] à notre Dieu
1 Après cela, j’entendis Vcomme la grande voix d'une foule nombreuse dans le ciel, disant : — Alléluia !
Le salut et la gloire et la puissance à notre Dieu
1 Et après cela, j’entendis la voix d'une foule immense dans le ciel, disant : — Alléluia !
Le salut et la gloire et l'honneur et la puissance au Seigneur notre Dieu
2 car véritables et justes sont ses jugements
parce qu'il a jugé la grande prostituée, celle qui corrompait la terre par sa prostitution
et il a réclamé à sa main le sang de ses serviteurs.
2 car véritables et justes sont ses jugements
parce qu'il a jugé la grande prostituée, celle qui corrompait la terre par sa prostitution
et il a réclamé à ses mains le sang de ses serviteurs.
3 Puis [la voix] dit à nouveau : — Alléluia !
Et sa fumée monte pour les siècles des siècles.
3 Puis ils dirent à nouveau : — Alléluia !
Et sa fumée monte pour les siècles des siècles.
3 Puis ils dirent à nouveau : — Alléluia !
Et sa fumée monta pour les siècles des siècles.
4 Et les vingt-quatre vieillards et les quatre animaux se prosternèrent
et adorèrent Dieu assis sur le trône en disant :
— Amen ! Alléluia !
5 Et une voix sortit du trône, disant :
— Louez notre Dieu, tous ses serviteurs
Neset ceux qui le craignent, les petits et les grands !
5 Et une voix sortit du trône, disant :
— Louez notre Dieu, tous ses serviteurs
et vous qui le craignez, les petits et les grands !
5 Et la voix [issue] du trône une voix disait :
— Louez notre Dieu, tous ses serviteurs
et ceux qui craignent son nom, tous, les petits avec les grands !
6 Alors j’entendis comme la voix d’une foule immense
comme le bruit de grandes eaux
et comme la voix de puissants tonnerres, disant : — Alléluia !
car il est devenu roi le Seigneur notre Dieu, le Tout-Puissant !
6 Alors j’entendis comme la voix d’une grande foule
comme la voix de grandes eaux
et comme la voix de grands tonnerres, disant : — Alléluia !
car il est devenu roi le Seigneur notre Dieu, le Tout-Puissant !
6 Alors j’entendis comme la voix d’une foule immense
comme le bruit de grandes eaux
comme la voix de puissants tonnerres, disant : — Alléluia !
car il est devenu roi le Seigneur notre Dieu, le Tout-Puissant !
7 Réjouissons-nous, exultons et rendons-lui la gloire
car elle sont venues les noces de l’Agneau
et son épouse s’est apprêtée
8 et il lui a été donné de se revêtir de lin fin, resplendissant et pur.
Car le fin lin, ce sont les justes actions des saints.
8 et il lui a été donné de se revêtir de lin fin, pur et resplendissant.
Car le fin lin, ce sont les justes actions des saints.
9 Alors, il me dit : — Écris :
Heureux ceux qui sont invités au festin de la noce de l’Agneau !
Et il me dit : — Ce sont les paroles véritables de Dieu.
9 Alors, il me dit : — Écris :
Heureux ceux qui sont invités au festin des noces de l’Agneau !
Et il me dit : — Ce sont les paroles véritables de Dieu.
9 Alors, il me dit :
Heureux ceux qui sont invités au festin de la noce de l’agneau.
Et il me dit : — Ce sont les paroles véritables de Dieu.
10 Je tombai alors à ses pieds pour l'adorer
et il me dit : — Prends garde !
Je suis ton compagnon de service, et celui de tes frères, ceux qui ont le témoignage de Jésus.
Adore Dieu !
Car le témoignage de Jésus c’est l’esprit de prophétie.
10 Je tombai alors à ses pieds pour l'adorer
et il me dit : — Non, garde-toi !
Je suis ton compagnon de service, et celui de tes frères qui ont le témoignage de Jésus.
Adore Dieu !
Car le témoignage de Jésus c’est l’esprit de prophétie.
10 Puis je tombai à ses pieds et je l’adorai
et il me dit : — Non,
je suis ton compagnon de service et celui de tes frères, ceux qui ont le témoignage de Jésus.
Adore plutôt Dieu !
Car le témoignage de Jésus, c’est l’esprit de prophétie.
11 Puis je vis le ciel ouvert
et il parut un cheval blanc
celui qui le montait s’appelle « Fidèle et Véritable »
il juge et combat avec justice.
12 Ses yeux étaient ∅
Vcomme
S Nes[comme] une flamme ardente
il avait sur la tête plusieurs diadèmes
et portait un nom écrit
Byz Sportait des noms écrits. Il y avait un nom écrit que nul ne connaît que lui-même
13 il était revêtu d’un manteau
Vvêtement teint de sang
son nom est « le Verbe de Dieu ».
14 Les armées du ciel le suivaient sur des chevaux blancs
vêtues de fin lin, blanc et pur
15 de sa bouche sortait un glaive affilé Byz V S TRà deux tranchants pour en frapper les nations
c’est lui qui les gouvernera avec un sceptre de fer
et c’est lui qui foulera la cuve du vin de l’ardente colère du Dieu tout-puissant
16 sur son vêtement et sur sa cuisse il portait écrit ce nom :
« Roi des rois et Seigneur des seigneurs ».
17 Et je vis un ange debout dans le soleil
et il cria d’une voix forte à tous les oiseaux qui volaient par le milieu du ciel :
— Venez, rassemblez-vous pour le grand festin de Dieu
18 pour manger la chair des rois, la chair des chefs militaires
la chair des soldats vaillants
la chair des chevaux et de ceux qui les montent
la chair de tous les hommes libres et esclaves, petits et grands.
19 Et je vis la bête et les rois de la terre avec leurs armées rassemblés pour faire la guerre
à celui qui était monté sur le cheval et à son armée.
20 Et la bête fut prise et avec elle le faux-prophète qui, par les prodiges faits devant elle
avait séduit ceux qui avaient la marque de la bête
et ceux qui adoraient son image.
Tous les deux furent jetés vivants dans l’étang de feu où brûle le soufre
21 le reste fut tué par le glaive qui sortait de la bouche de celui qui était monté sur le cheval
et tous les oiseaux se rassasièrent de leurs chairs.
11–21 il parut un cheval blanc Chargez ! Le cavalier est plus explicitement associé au Christ dans l'enluminure anonyme du 15e s. que dans celle de Beatus de Liébana. Néanmoins, son auréole est mystérieuse, n'étant pas crucifère comme le nimbe caractéristique du Christ, mais en tourbillon, ce qui est un code iconographique unique et inédit.
13–16 vêtement teint de sang Seigneur des seigneurs Œuvre d'un célèbre artiste polonais aux origines juives et chrétiennes, cette image colossale ne laisse personne indifférent.
Moqué par les uns comme un Jésus bodybuildé, rapproché par les autres de l'art soviétique officiel du milieu du 20e s., cette mosaïque est aussi pour d'autres l'occasion de redécouvrir dans les Écritures l'image du Christ souverain juge, et pas seulement doux agneau, qu'elles recèlent aussi.
1,11 ; 12,1 ; 15,1 ; 19,13 — Ce que tu vois, écris-le dans un livre + je vis dans le ciel un autre signe + son nom est « Verbe de Dieu » ... Contempler et transmettre le contemplé
À Patmos, Jean compose un étourdissant concentré de symboles bibliques. Il tire sa scénographie de la littérature juive, depuis ses adaptations de cosmogonies archaïques jusqu'à l’épopée nationale reconstruite en temps d’Exil et aux attentes messianiques déçues au temps du retour…
Mais il la tire tout autant du lieu où il se trouve. Les scribes juifs, à partir du 5e s. av. J.-C., ont affirmé toujours plus fortement la souveraine domination de leur Dieu comme Dieu unique et transcendant et son ultraproximité comme créateur de tout à partir de rien. Au premier siècle de notre ère, le →1 Hén. (43,4) établit une correspondance entre les deux et dans l’énigmatique →Asc. Is. (7,10) ce qui advient au firmament des cieux advient aussi sur la terre. Pour le juif qu’est Jean de Patmos, parce qu'elle est pensée et parlée par le Créateur avant même que l’homme ne lui prête ses mots, la nature est gorgée de signification qu’il appartient au poète et au prophète de découvrir.
Sur la formidable composition de Memling, on repère facilement la liturgie céleste (Ap 1,12-16 ) autour de l'Agneau (Ap 15,1-4) ; la vision de la Femme (Ap 12,1-17), les quatre cavaliers dans l'ordre...
Sur l’une des toiles de son célèbre diptyque de 1640, l’amoureux de l’art antique que fut Nicolas Poussin place avec raison saint Jean — écritoire en main — face à un piédestal de section cruciforme, au cœur d’un paysage avec mer, montagne et vestiges antiques intacts, en un contraste subtil avec le Paysage avec saint Matthieu et l'ange, où les eaux d'un Jourdain symbolique semblent aussi séparer l'évangéliste du Temple grandement ruiné à l'arrière-plan.
Poussin a génialement compris le rapport intime qui lie les écrits de l’évangéliste du Logos incarné et l'inscription de ce même Logos dans le cosmos de Patmos où il séjournait...
1,1–22,21 Allusions à l'Apocalypse