La Bible en ses Traditions

Psaumes 117,2

M
G S
V

Car fort est son amour pour nous

et la vérité de YHWH [dure] à jamais.

Alleluia !

...

maintenant qu'a été confirmée sur nous sa miséricorde

et que la vérité du Seigneur demeure pour les siècles !

2 Amour et vérité Ps 85,11

Réception

Comparaison des versions

2 V—IUXTA HEBR.

  • parce qu'elle s'est fortifiée CONFORTATA EST sur nous sa miséricorde | et la vérité du Seigneur pour l'éternité !

Liturgie

113,1–118,29 Béni soit le Nom du Seigneur. Le grand Hallel. Ce psaume est le premier du Hallel, suite de psaumes de louange (113-118) chantée les matins des fêtes et des néoménies (Ros ḥōdeš, Liturgie Nb 28,11–15). Le Hallel complet se dit aux Cabanes, les huits jours de Hanoukka (Liturgie 1M 4,36–60), les deux premiers jours de Pâque, les deux jours de Pentecôte. Il est abrégé les six derniers jours de Pâque et les néoménies.

Les flammes qui montent de la hanoukkia (photographie, 2019)

© Domaine public→

1s LITURGIE JUIVE (rite séphardi) Ce psaume est le cinquième du Hallel, suite de psaumes de louange chantée les matins des fêtes et des néoménies (Ros ḥōdeš) (voir Ps 113).

1s Louez le Seigneur Trait

« Laudate Dominum »

Traditionnel, Trait — Laudate Dominum

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→, Ps 117,1s

Tradition juive

1s Louange des nations au Dieu d'Israël

  • b. Pesa. 118b « Que signifie : "Louez l'Éternel, vous, tous les peuples... (car Sa grâce a été puissante en notre faveur)" (Ps 117,1-2) ? "Les peuples de l'univers, qu'ont-ils à y faire ?" Voici ce que ce texte veut dire : "Louez l'Éternel, vous, tous les peuples pour la puissance et les merveilles qu'il a manifestées en leur (votre) présence." À plus forte raison nous-mêmes, "puisque c'est en notre faveur que Sa grâce a été puissante" » (Levinas Nations 107).
  • Levinas Nations « [...] si les nations louent l'Éternel d'une grâce qui ne les concerne pas, Israël, bénéficiaire de Sa faveur, doit, à plus forte raison, glorifier le Seigneur notre Dieu. Le Psaume 117 serait une façon d'admonester Israël, un sermon. Sagesse qui va au-delà du sermon. Elle nous enseigne une merveille du cœur humain : les nations, louant Dieu d'une bonté qu'Il eut pour Israël à travers l'Histoire sainte, sont capables de ressentir comme une grâce leur condition de simple témoin de cette bonté, d'en rendre témoignage par des chants de gratitude. [...] mais sans doute aussi par une liturgie de belles œuvres et d'actions historiques élevées, généreuses. Et que peut signifier d'autre part ce renfort de louanges qui, d'après rabbi Yossé, incomberait à Israël ? Où est la dévotion de ce surplus de fidélité ? Enseignement et problèmes importants. Ils concernent la relation même de l'humanité à l'élection d'Israël et le sens de cette élection et la signification d'Israël dans la spiritualité de l'Humain » (111).

Arts visuels

1s Glorifiez le Seigneur

Gravure, 19s.

Gustave Doré (1832-1883), La fille de Jephté vient rencontrer son père (gravure sur bois, 1866)

Illustration de la → Bible de Tours

Domaine public © Wikimedia Commons→

Musique

113,1–118,29 Hallelujah

20e s.

Leonard Cohen (1934-2016), Hallelujah, 1984

archive.org→ 1S16,26 2S11,2.6-17 Ps113,1-118,29 Jg16,1-31

Hallelujah, qui signifie en hébreu Hallelou « Rendez louange » Yah, Yahweh « à Dieu », est une chanson écrite par Leonard Cohen. Elle a été enregistrée pour la première fois sur son album de 1984 intitulé Various Positions. Avec une dramatique ironie, ce psaume des jours modernes pose en contraste d'une part l'adoration des Psaumes de David pour le Seigneur qui s'est plu à écouter son harpe mystique, et d'autre part l'adoration du narrateur pour son amante qui ne s'est jamais plu à écouter sa musique. Il est comme David captivé par la beauté de Bethsabée quand il la voit dans son bain (2S 11,2), mais alors il perd sa puissance comme Samson à cause de Dalila (Jg 16,1-31). L'amour l'a laissé seul sur un chemin de douleurs et de souffrances malgré des moments d'intimité, et dans un verset final faisant allusion à la mort d'Urie (2S 11,6-17), il nous dit qu'il n'a rien appris de l'amour si ce n'est comment se protéger de potentiels rivaux.

1s Louez le Seigneur toutes les nations

18e s.

Johann Sebastian Bach (1685-1750), Lobet den Herrn, alle Heiden BWV 230, 1821

Winnender Kantorei & Collegium Musicum an der Schlosskirche Winnenden

©Licence YouTube standard→, Ps 117,1s

Paroles

1 Lobet den HERRN, alle Heiden; preiset ihn, alle Völker! 2 Denn seine Gnade und Wahrheit waltet über uns in Ewigkeit. Halleluja! (Ps 117,1s)

Compositeur

Jean-Sébastien Bach est un musicien, notamment organiste, et compositeur allemand. À la croisée des principales traditions musicales européennes (pays germaniques, France et Italie), il en a opéré une synthèse très novatrice pour son temps. Bien qu'il n’ait pas créé de forme musicales nouvelles, il pratiqua tous les genres existant à son époque à l’exception de l’opéra : dans tous ces domaines, ses compositions, dont seules une dizaine ont été imprimées de son vivant, montrent une qualité exceptionnelle en invention mélodique, en développement contrapuntique, en science harmonique, en lyrisme inspiré d’une profonde foi chrétienne. La musique de Bach réalise l'équilibre parfait entre le contrepoint et l'harmonie avant que cette dernière prenne le pas à partir du milieu du XVIIIe siècle. Il est en particulier le grand maître de la fugue, du prélude de choral, de la cantate religieuse et de la suite qu’il a portés au plus haut degré d’achèvement.

1s Laudate Dominum

18e s.

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791), Laudate Dominum Vesperae, Solennes de Confessore K.339, 1780

Gächinger Kantorei Stuttgart

© Licence YouTube standard→, Ps 117,1s

Paroles

Laudate Dominum, omnes gentes; laudate eum, omnes populi. Quoniam confirmata est super nos misericordia ejus, et veritas Domini manet. (Ps 117,1s)

Compositeur

Wolfgang Amadeus Mozart laisse une œuvre impressionnante (626 œuvres sont répertoriées dans le catalogue Köchel), qui embrasse tous les genres musicaux de son époque. Selon le témoignage de ses contemporains, il était, au piano comme au violon, un virtuose. On reconnaît généralement qu'il a porté à un point de perfection le concerto, la symphonie, et la sonate, qui devinrent après lui les principales formes de la musique classique, et qu'il fut l'un des plus grands maîtres de l'opéra. Son succès ne s'est jamais démenti. Son nom est passé dans le langage courant comme synonyme de génie, de virtuosité et de maîtrise parfaite.