Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 VICI COMMENCE L'ÉVANGILE SELON LUC
Puisque beaucoup ont entrepris de composer
V mettre par ordre le récit des choses accomplies parmi nous
1 Puisque beaucoup ont voulu écrire les récits des évènements dont nous sommes persuadés,
2 conformément à ce que nous ont transmis ceux qui, dès le commencement, les ont été témoins oculaires et serviteurs du Logos,
Veux-mêmes vues et furent ministres de la parole,
3 il m’a paru bon à moi aussi, après avoir tout suivi exactement depuis le début, d’en écrire pour toi le récit ordonné
Vde l'écrire pour toi dans l'ordre, excellent Théophile
3 il m'a paru [bon] à moi aussi, qui les ai tous approchés soigneusement, de tout t'écrire avec ordre, excellent Théophile,
4 afin que tu reconnaisses la sûreté des paroles que l'on t'a enseignées
4 afin que tu reconnaisses la vérité des verbes dont tu as été instruit.
Sparoles que l'on t'a enseignées.
5 Il y eut aux jours d’Hérode roi
Byz TRle roi de Judée, un prêtre nommé Zacharie, de la classe d’Abia
et sa femme qui était des filles d’Aaron, dont le nom était : « Élisabeth ».
6 Tous deux étaient justes devant Dieu
marchant dans tous les commandements et ordonnances
Sdroiture du Seigneur d’une manière irréprochable.
7 Et ils n’avaient pas d'enfant parce qu’Élisabeth était stérile
et ils étaient tous deux avancés en âge.
8 Or il arriva, comme Zacharie remplissait devant Dieu les fonctions du sacerdoce, au tour de sa classe,
9 selon la coutume du sacerdoce
il lui échut Byz V TR Nespar le sort d’offrir l’encens
une fois entré dans le sanctuaire
Vtemple du Seigneur.
10 Et toute la multitude du peuple était dehors en prière
Vpriant, à l’heure
Sau moment de l’encens.
11 Alors lui apparut
Sapparut à Zacharie un ange du Seigneur
debout à droite de l’autel de l’encens.
12 Et Zacharie fut troublé en le voyant et la crainte fondit sur lui.
12 Zacharie fut troublé en le voyant et la crainte le saisit.
13 Mais l’ange lui dit :
— Ne crains pas, Zacharie, car ta prière a été exaucée
et ta femme Élisabeth t’enfantera un fils
et tu l'appelleras du nom de Jean.
14 Et ce sera pour toi joie et allégresse
et beaucoup se réjouiront de sa naissance.
15 Car il sera grand devant le Seigneur et il ne boira ni vin ni boisson enivrante
et il sera rempli de l’Esprit Saint dès
Sdans le sein de sa mère
16 et il convertira de nombreux fils d’Israël au Seigneur, leur Dieu ;
17 et lui-même marchera devant lui, dans l’esprit et la puissance d’Élie Sle prophète
pour ramener les cœurs des pères vers les enfants
et les rebelles
Vincrédules à la prudence des justes
pour préparer au Seigneur un peuple bien disposé
V Sparfait.
18 Zacharie dit à l’ange :
— Comment connaîtrai-je cela ?
Car moi je suis un vieillard et ma femme est avancée en âge.
19 Et, répondant, l’ange lui dit :
— Moi, je suis Gabriel, qui me tiens devant Dieu
et j’ai été envoyé pour te parler et t’annoncer cette bonne nouvelle.
20 Et voici,
SAinsi tu vas être réduit au silence et tu ne pourras parler jusqu’au jour où ces choses arriveront
parce que tu n’as pas cru à mes paroles
Vverbes
lesquelles
Vqui s’accompliront en leur temps.
21 Et le peuple Sse tenait là et était dans l'attente de Zacharie
et on s’étonnait qu’il s’attardât dans le sanctuaire
Vtemple.
22 Quand il sortit, il
S Zacharie ne pouvait leur parler
et ils comprirent qu’il avait eu une vision dans le sanctuaire
Vtemple.
Et lui leur faisait des signes, et il demeurait muet.
23 Et il arriva,
Sil advint, quand furent accomplis les jours de son service, qu'il s’en retourna chez lui
Vqu'il s'en alla dans sa maison.
24 Après ces jours-là, sa femme Élisabeth conçut
et elle se tenait cachée cinq mois, disant :
25 — Ainsi a fait pour moi le Seigneur, aux jours où son regard sur moi a permis d'enlever mon opprobre parmi les hommes.
25 — C'est ainsi que le Seigneur a fait pour moi aux jours où il m'a regardée pour me délivrer de mon opprobre parmi les hommes.
26 Au sixième mois
l’ange Gabriel fut envoyé par
Nes depuis
S d'auprès de Dieu dans une ville de Galilée du nom de « Nazareth »,
27 à une vierge fiancée à un homme du nom de « Joseph », de la maison de David
et le nom de la vierge était « Marie ».
28 Et, après être entré chez elle, il
Byz S TR l'ange dit :
— Réjouis-toi, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi.
Byz S TRtoi, bénie que tu es entre les femmes
28 Et, après être entré chez elle, l'ange dit :
— Salut, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi
tu es bénie entre les femmes.
29 or, à cette parole, elle fut toute troublée
Byz TR sa vue, elle fut toute troublée par ses paroles
et elle se demandait ce que pouvait être cette salutation.
29 Après qu'elle eut vu cela, elle fut troublée par sa parole
Sses paroles
et elle réfléchissait : quelle pouvait être cette salutation ?
30 Et l’ange lui dit :
— Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
31 Voici,
Byz S TR NesEt voici, tu concevras dans ton sein, et tu enfanteras un fils
et tu l'appelleras du nom de « Jésus » :
32 celui-ci sera grand et il sera appelé « Fils du Très-Haut »
et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père
33 et il régnera sur la maison de Jacob pour [tous] les siècles
Véternellement
et son règne n’aura pas de fin.
34 Marie dit à l’ange :
— Comment cela arrivera-t-il, puisque je ne connais pas d’homme ?
35 Et, répondant, l’ange lui dit :
— L’Esprit Saint surviendra sur
Ven toi
et la puissance du Très-Haut t'obombrera,
Shabitera sur toi,
c’est pourquoi ce qui S TR de toi est né
Vva naître saint sera appelé « Fils de Dieu ».
36 Et voici, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse
et elle en est à son sixième mois, elle qu'on appelait
Vappelle « la stérile »
37 car aucune parole n'est impossible à
Nescar aucune parole n'est impossible de la part de
Vcar aucun verbe ne sera impossible auprès de
Scar aucune parole n'est difficile pour Dieu.
38 Marie dit alors :
— Voici l'esclave
Vla servante du Seigneur : puisse-il en être pour moi
Vqu'il m'advienne selon ta parole
Vton verbe !
Et l’ange la quitta.
39 Se levant en ces jours-là, Marie partit en hâte pour la région des montagnes, vers une ville de Juda
40 et elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
41 Et il se fit, lorsqu'Élisabeth entendit la salutation de Marie,
que bondit l’enfant dans son sein
et que fut remplie d'Esprit Saint Élisabeth
42 elle poussa un grand cri
Byz V TRs'écria d'une voix forte et dit Sà Marie :
— Bénie es-tu entre les femmes ! et béni le fruit de ton ventre !
43 mais d’où m'arrive-t-il que vienne à moi la mère de mon Seigneur ?
44 Car, vois-tu, dès que la voix de ta salutation s'est fait entendre à mes oreilles
l’enfant a tressailli d'allégresse
Vde joie
Sd'une grande joie en mon sein !
45 Et bienheureuse, celle qui a cru
car ce qui lui a été dit par le Seigneur s'accomplira.
46 Et Marie dit :
— Mon âme magnifie le Seigneur
47 et mon esprit exulte en Dieu, mon Sauveur
Vsalut
48 parce qu’il a jeté les yeux sur l'humilité de sa servante.
Voici, en effet : désormais toutes les générations me diront « bienheureuse »
49 parce que le Puissant fit pour moi de grandes choses et saint est son nom
50 et sa miséricorde se répand de génération en génération sur ceux qui le craignent.
51 Il a déployé la force
Sla victoire par son bras, il a dispersé les orgueilleux dans la pensée de leur cœur
52 il a renversé les puissants de leur trône et élevé les humbles
53 il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides.
54 Il a secouru Israël, son serviteur
Vfils se souvenant de sa miséricorde,
55 — comme il l'a dit à nos pères — en faveur d’Abraham et de sa descendance à jamais.
56 Marie demeura avec elle
Sauprès d'Elisabeth environ trois mois
puis elle s'en retourna dans sa maison.
57 Pour Élisabeth fut accompli le temps d'enfanter
et elle donna naissance à un fils.
58 Ses voisins et ses parents apprirent que le Seigneur magnifiait sa miséricorde à son égard
et avec elle s'en réjouissaient.
59 Et ce fut le huitième jour
qu'ils vinrent pour circoncire l’enfant
et ils l'appelaient du nom de son père « Zacharie ».
60 Et sa mère répondit en disant
Sdit :
— Non, mais il sera appelé « Jean ».
61 Et ils lui dirent :
— Il n’y a personne de
Byz V S TRdans ta parenté qui soit appelé de ce nom.
62 Et ils demandaient par signes au père comment il voulait qu'on le nommât
63 et après avoir demandé une tablette, il écrivit, disant :
— Jean est son nom.
et tous furent dans l’étonnement.
64 Sa bouche s’ouvrit à l'instant même et sa langue se délia
et il parlait, bénissant Dieu.
65 Et la crainte s’empara de tous leurs voisins
et, dans toute la région montagneuse
Vtoutes les montagnes de la Judée, on s'entretenait de toutes ces choses
S on s'entretenait de ces choses
Vtoutes ces choses étaient divulguées.
66 Et tous ceux qui en entendirent parler les mirent dans leur cœur, en disant :
— Que sera donc
V— Que penses-tu que sera cet enfant ?
Et V Nesde fait, la main du Seigneur était avec lui.
67 Et Zacharie, son père, fut rempli de l’Esprit Saint, et il prophétisa en disant :
68 — Béni soit Byz S TR Nesle Seigneur, le Dieu d’Israël parce qu’il a visité son peuple et opéré sa rédemption
69 et nous a suscité une corne de salut dans la maison de David, son serviteur
Vfils
70 — selon qu’il l’avait promis
Byz S TR Nescomme il l'a dit par la bouche de ses saints prophètes des temps anciens —
71 pour nous sauver
Sracheter de nos ennemis
et de la main de tous ceux qui nous haïssent
72 pour faire miséricorde à nos pères
et se souvenir de son alliance sainte
Vsaint testament,
72 et il a exercé sa grâce envers nos pères
et s'est souvenu de ses alliances saintes,
73 du serment qu’il a juré à Abraham, notre père
de nous accorder que,
73 du serment qu’il a juré à Abraham, notre père,
74 sans crainte, délivrés de la main des
Byz S TRde nos ennemis
nous le servions
74 de nous accorder
afin que, délivrés de la main de nos ennemis,
nous puissions le servir sans crainte
75 dans la sainteté et la justice devant sa face
Vdevant lui, tous les jours de notre vie.
S Nesdurant tous nos jours.
76 Et toi, enfant, tu seras appelé « prophète du Très-Haut »
car tu marcheras devant la face du Seigneur pour préparer ses voies
77 pour donner à son peuple la connaissance du salut dans la rémission de ses péchés
78 par les entrailles de la miséricorde de notre Dieu
par lesquelles nous visitera l'astre levant
Vle soleil levant nous a visités d’en haut
79 pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et l’ombre de la mort
pour diriger nos pas dans la voie de la paix.
80 Quant à l’enfant, il croissait et se fortifiait en esprit
et il était au désert jusqu’au jour de sa manifestation à Israël.
13ss Ne crains pas
26–38 l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu L'Annonciation comme fondement liturgique
La Tradition orthodoxe voit en cette icône de la mère de Dieu l’image de la prophétie d’Isaïe (Is 7,14) : « le Seigneur lui-même vous donnera un signe : voici, la jeune fille est enceinte, elle va enfanter un fils et elle lui donnera le nom d’Emmanuel ». C’est l’image prophétique de l’Incarnation. Les mains ouvertes dans la position de l’orante, Marie offre à notre contemplation « Celui que les immensités célestes ne peuvent contenir, tu le reçus dans ton sein, ô toi plus vaste que les cieux. » Le fond et les reflets d’or de son vêtement évoquent la lumière divine. Les anges, dans les médaillons, invitent à la louange. Elle est le Signe de Dieu, le livre vivant ouvert qu’elle présente à notre regard intérieur pour que nous puissions lire la bonne Nouvelle du Salut.
Tabernacle, Porte sainte, Marie porteuse de Dieu devient le chandelier de l’unique lumière. Il est vraiment Dieu avec nous. L’Emmanuel nous ouvre les bras, en bénissant des deux mains, préfigurant la Croix, qui rassemble par sa mort l’univers tout entier. A l’image de Marie, nous accueillons et recevons Dieu, car Il s’incarne en nous aussi par le Saint Esprit. Elle donne à voir pour qu’au cœur de la prière du regard nous allions à Dieu par la foi... (J.-M. N.)
L'adjectif almus,a,um en latin poétique signifie : nourrissant, qui donne vie, ou encore (à propos d'une dieu) : bienveillant, indulgent. Or phonétiquement c'est le presque même mot que le substantif hébreu ‘alma, désignant une pucelle (comme saint Jérôme l'a bien compris Texte biblique). Il apparaît dans au moins deux pièces célèbres du patrimoine grégorien.
Partition tirée du Liber Usualis (1961), p.277.
Alma Redemptóris Mater, quæ pérvia cœli porta manes, Et stella maris, succúrre cadénti, súrgere qui curat pópulo :Tu quæ genuísti, natúra miránte, tuum sanctum Genitórem : Virgo prius ac postérius, Gabriélis ab ore sumens illud Ave, peccatórum miserére.
Tendre mère du Rédempteur, qui demeures porte ouverte du Ciel, et étoile de la mer, viens en secours au peuple qui succombe et cherche à se relever : Toi qui as engendré, à la surprise de la nature, ton saint Créateur : vierge avant et après [l’enfantement], la bouche de Gabriel, recevant cette salutation, prends pitié de[ nou]s pécheurs !
4.20.37s verbes + verbe (V) : FRANÇAIS BIBLIQUE Du Verbe aux verbes et réciproquement La Vulgate emploie un même mot au pluriel d'abord (verba), au singulier ensuite (verbum), pour désigner les traditions évangéliques et les annonces et promesses divines.
Le nom verbum, omniprésent dans les Écritures, signifie « mot, énoncé, parole(s) » et beaucoup plus encore. Il assume les significations de dabar et de →logos, cristallisant la méditation sur la présence d'un « langage » transcendant avec le Créateur, participé dans la création. Cet usage culmine dans le Nouveau Testament pour désigner le mystère personnel de Jésus-Christ (cf. V—Jn 1,1.14.17).
L'expression verbum Domini, en particulier, crée donc un fil continu de révélation christique, de livre en livre. Pour les scribes latins :
Autant que possible, nous traduisons donc verbum par « verbe », le plus souvent sans majuscule, parfois avec.
1–38 Visualisations artistiques du mouvement du Verbe divin aux verbes humains : le modèle de l'Annonciation Cf. Littérature Lc 1,4.20.37s. Luc met fortement en scène l'ordre du langage et de la parole au début de son évangile.
Les artistes sont parvenus à visualiser ces différents états du Verbe et de ses participations dans les verba humains.
Ce Verbe s'incarne, il est acte. Le texte ne le dit, mais la Tradition l'affirme : le Verbe féconde miraculeusement le ventre de la Vierge. Il se fait chair. L'énonciation est genèse réelle. Le corps du Christ se forme et s'anime, déjà sanctifié. Il y a là un mystère, analogue à celui de la création : les lois naturelles sont bouleversées.
Certaines représentations byzantines ou russes, par exemple l'Annonciation d'Oustioug→, montrent, dans le corps même de Marie, un Christ enfant déjà tout formé. À partir du 15e s. en Occident, les artistes représentent parfois, dans les rayons divins (ou non), l'Enfant Jésus en homoncule portant la croix (ou non), descendant vers la Vierge à la suite de l'Esprit-Saint.
La doctrine représentée, à savoir que le Christ n'aurait pas été conçu in utero, mais serait entré tout formé dans le sein de Marie, dépendante d'une savante négociation entre motifs antiques, médecine et théologie médiévales, fut plus tard condamnée par le concile de Trente, qui interdit en conséquence les représentations du Christ en homoncule.
Les artistes étaient donc invités à privilégier des représentations plus subtiles, plus fidèles à l'apophatisme que l'Écriture parvient à maintenir au moment même de la cataphase divine. Mystérieux, silencieux mais secrètement résonnant-raisonnant dans l'échange entre l'ange et la femme, il n'est pas thématisé d'emblée, sinon comme l'ensemble de l'annonce et de ce qui est annoncé (Lc 1,34 istud) finalement récapitulé en verbum (Lc 1,37 : non erit impossibile apud Deum omne verbum).
La où le Titien insistait sur le miracle en montrant Marie se couvrir le ventre de son voile bleu, Nicolas Poussin suggère le mystère en obscurcissant jusqu'au noir le sein de Marie, visuellement obombrée par l'Esprit symbolisé en colombe :
Le verbe angélique (Lc 1,28-29 : dicere, sermo, salutatio) fait de mots porteurs de véritables verba Lc 1,20.37-38), prend l'aspect corporel de l'humain ailé, pour marquer sa médiation entre terre où l'on marche et ciel où l'on vole. La voix de l'ange est médiation, à la fois annonce et demande, entre l'Énonciateur divin et l'énonciataire humaine.
(Marie, assise en train de filer le fil pourpre pour le voile du Temple, selon les écrits apocryphes, est entourée d'anges. L'ange Gabriel est représenté plusieurs fois pour indiquer ses actions successives: il arrive en volant dans le ciel puis, se tenant debout à gauche de la Vierge, il lève la main, signe qu'il prend la parole. Le Saint Esprit sous la forme d'une colombe descend sur Marie. Saint Joseph à droite devant une maison distincte de celle de Marie puisqu'ils n'ont pas encore mené vie commune, tient un bâton à la main. L'ange Gabriel, se tourne vers lui et lui parle.)
Le verbe de Marie est une simple parole de femme, qui raisonne et demande Quomodo (« Comment cela ? ») puis acquiesce Ecce... (« Voici ! ») et finit par s'ouvrir à la réalisation effective du ... verbe : Fiat mihi secundum verbum tuum (« Qu'il m'advienne selon ton verbe »). Son fiat fait aussi allusion au fiat du Verbe divin créateur de la Genèse (Gn 1,3.6, etc.) : ses verbes humains sont déjà efficaces, de par son accueil actif du Verbe divin.