Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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6 Oracle des bêtes du Négéb :
à travers une contrée de détresse et d’angoisse, d’où sortent le lion et la lionne
Gle lionceau
la vipère et le dragon volant
ils portent leurs richesses sur le dos des ânes
et leurs trésors sur la bosse des chameaux
à un peuple qui ne sert à rien.
Gne leur apportera aucune aide, si ce n'est honte et opprobre.
6 Fardeau des bêtes de somme du sud :
dans une terre de tribulation et d'angoisse, la lionne et le lion
en sortent, la vipère et le basilic volant,
portant leurs richesses à dos de juments
et sur la bosse des chameaux leurs trésors
vers un peuple qui ne pourra leur servir en rien !
6 ...
13,1 ; 15,1 ; 17,1 ; 19,1 ; 21,1.13 ; 22,1 ; 23,1 ; 30,6 Charge Polysemie: Une parole avec du poids qui peut lever
Très souvent traduit par « oracle », le substantif massā’ vient de la racine ns’ « porter » ou « lever ».
Comme l'indiquent ses usages en Jr 23,33-34.36.38 ; 2R 9,25, le substantif retient l’ambiguïté du verbe : seul le contexte d'une occurrence donnée de massā’ permet de comprendre s'il réfère quelque chose qui (se) lève ou, au contraire, qui pèse.
Le terme massā’ dénote
plus souvent : une chose à porter
Le terme apparaît dans un usage singulier, comme une espèce de titre ou de rubrique, dans la littérature prophétique.
Le symbole linguistique massā’ semble réactiver alors ses connotations étymologiques : les thèmes les plus fréquents des paroles qu'il introduit sont la violence et le jugement. Le terme semble ainsi signaler que le message qui le suit a de l'importance et de la gravité : du poids. Peut-être aussi, inversement, que l'écoute qui en sera faite, la mise en pratique de ses injonctions a la capacité de (re)lever ceux à qui il s'adresse.