Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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6 aussi quelqu’un a-t-il rendu quelque part ce témoignage disant :
« — Qu’est-ce que l’homme pour que tu te souviennes de lui
ou le fils de l’homme pour que tu en prennes soin
Vle visites ?
6 ...
7 Tu l’as abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges
tu l'as couronné de gloire et d’honneur
V TR Neset tu l’as établi sur les ouvrages de tes mains
7 ...
8 tu as tout soumis sous ses pieds. »
En lui soumettant toutes choses, en effet,
il n’a rien laissé qui ne lui fût soumis ;
maintenant, pourtant, nous ne voyons pas encore que toutes choses lui soient soumises ;
8 ...
9 et pourtant, celui qui a été pour un peu de temps
Vun peu abaissé au-dessous des anges
nous le voyons, Jésus, à cause de la souffrance de la mort, couronné de gloire et d’honneur
afin que par la grâce de Dieu pour tous il goûtât la mort.
9 ...
7s tu as tout soumis sous ses pieds Cour céleste Une étude du pour le Couronnement de la Vierge représente bien cette hiérarchie des créatures, jusqu'au Ciel. Au-dessus du Christ glorifié couronnant sa Mère, il n'y a rien, que l'irreprésentable gloire divine.
Cette toile est la première esquisse du
peinte à l'occasion du concours organisé en 1582 et 1588 pour la principale décoration de la salle du Grand Conseil au palais des Doges à Venise.9 à cause de la souffrance et de la mort couronné de gloire et d'honneur Continuité de la croix à la gloire Dans cette composition, le Christ en gloire figure à l'aplomb d'un Christ cloué sur la croix. La répartition de la surface du tableau entre les deux parties marque le triomphe de la Résurrection. Le peintre semble ainsi illustrer directement : « celui qui a été un peu abaissé au-dessous des anges, nous le voyons, Jésus, à cause de la souffrance de la mort couronné de gloire et d'honneur afin que par la grâce de Dieu pour tous il goûta la mort ». (He 2,9)
Dans le tiers inférieur, le Christ porte sa croix, écrasé sous la vis du pressoir ; de son côté jaillit son sang que quatre saints à genoux puisent dans la cuve. Ce thème iconographique du pressoir mystique trouve sa source dans plusieurs références scripturaires de l'Ancien (Is 63,3) et du Nouveau Testament (Jn 15,1 ; Mt 21,33-41...). Représentant de manière synthétique les souffrances de la passion du Christ, il fait du sang versé pour la rédemption l'icône du vin eucharistique. Répandu dans toute l'Europe médiévale, ce motif connait au 16e s. un franc succès : son langage iconographique très fort correspond aux attentes de l'époque. À l'heure de la Contre-Réforme, il est aussi une expression efficace de l'eucharistie et de la réalité de la transsubstantiation. Le reste de la toile représente un Christ en gloire ; auréolé de lumière il présente les plaies de sa passion tandis que des anges, séraphins et chérubins l'adorent.
1–18 Couronné de gloire à cause de la souffrance de la mort
Obediens usque ad mortem (motet n° 10) fait entendre un verset latin citant quelques mots de Ph 2,8 sous les trois voix qui chantent des vers d’amour courtois évoquant le feu du désir d’amour d’un homme pour une femme, qui le pousserait à désirer la mort. Vers la fin du moyen âge, un chanoine, Guillaume de Machaut, musicien et poète, met ainsi audacieusement en lien amour humain et geste pascal du Christ.