Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 VICI COMMENCE L'ÉPÎTRE AUX HÉBREUX
Après avoir à diverses reprises et de diverses manières parlé autrefois à nos pères dans les Prophètes, Dieu
1 ...
2 à l'extrême de ces jours, à la fin de l'éon présent
Vtout dernièrement, en ces jours-ci, nous a parlé dans le Fils
qu’il a établi héritier de toutes choses
Vtoute chose
et par lequel il a créé les éons aussi.
Nesaussi créé les éons.
Vfait même les siècles.
2 ...
3 Lui qui
VPuisqu'il est le rayonnement de sa gloire et l’empreinte de sa substance
et qui soutient toutes choses
Vsoutenant toute chose par sa parole de puissance,
ayant fait la purification de nos péchés par lui-même,
Nesayant fait la purification des péchés,
Vfaisant la purification des péchés,
Vil s’est assis à la droite de la Majesté au plus haut des cieux
3 ...
4 devenu d’autant plus grand
Vrendu d’autant plus parfait que les anges,
qu'est incomparable au
Vplus excellent que le leur le nom dont il a hérité.
4 ...
5 Auquel des anges, en effet, a-t-il jamais dit :
« — Toi, tu es mon fils, moi, aujourd’hui je t’ai engendré » ?
Et encore :
« — Moi, je serai pour lui un père et il sera pour moi un fils » ?
5 ...
6 Et de nouveau, lorsqu'
Vlorsqu'une deuxième fois, il introduit le Premier-né au monde,
Vdans le cercle de la terre, il dit :
« — Qu'ils l’adorent aussi, tous les anges de Dieu ! »
6 ...
7 De plus, tandis que des
Vqu’aux anges il est dit
V dit :
« — Lui qui a fait de ses anges des vents
Vesprits et de ses serviteurs
Vministres une flamme de feu »,
7 ...
8 au FilsV, en revanche, il dit :
« — Ton trône, Dieu : pour les siècles des siècles
et c'est un sceptre de justice
Vd'équité, le sceptre de ta royauté !
8 ...
9 Tu as aimé
Vchoisi d'aimer la justice et tu as haï l’iniquité :
c’est pourquoi Dieu, ton Dieu, t’a oint
d’une huile d’allégresse au-dessus de
Vdevant tes compagnons ! »
9 ...
10 Et : « — C’est toi au commencement, Seigneur, qui as fondé la terre
et les cieux sont l’ouvrage de tes mains :
10 ...
11 ils
Vquant à eux, ils périront, mais toi, tu demeures ;
Vdemeureras ;
et tous vieilliront comme un vêtement
11 ...
12 et comme un manteau tu les rouleras et comme un vêtement ils seront changés
Byz V TRet ils seront changés
mais toi tu es le même
et tes années ne s’épuiseront pas. »
12 ...
13 Et auquel des anges a-t-il jamais dit :
« — Assieds-toi à ma droite jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis un escabeau pour tes pieds » ?
13 ...
14 Ne sont-ils pas tous des esprits ministres, envoyés pour exercer un ministère
en faveur de ceux qui vont hériter
Vrecevront l'héritage du salut ?
14 ...
2,1 Par conséquent, il nous faut considérer
Vexaminer avec encore plus de soin ce que nous avons entendu
de peur d'être entraînés à la dérive.
1 ...
2,2 Si, en effet, la parole promulguée par des anges s'est révélée ferme
Va été affermie
et si toute transgression
Vprévarication et toute désobéissance ont reçu un juste châtiment
Vune juste rétribution
2 ...
2,3 comment nous échapperions-nous en négligeant un si grand salut
qui, annoncé d’abord à travers le Seigneur,
nous a été confirmé par ceux qui l'ont entendu
3 comment nous échapperons-nous, si nous en venions à négliger un si grand salut
qui, dans un premier temps raconté au nom du Seigneur par ceux qui l'entendirent, nous a été confirmé
3 ...
2,4 Dieu aussi portant témoignage par signes, prodiges et toutes sortes de miracles,
et par des distributions de l'Esprit Saint selon sa volonté ?
4 ...
2,5 En effet, ce n’est pas à des anges qu'il a soumis le monde à venir dont nous parlons ;
5 ...
2,6 aussi quelqu’un a-t-il rendu quelque part ce témoignage disant :
« — Qu’est-ce que l’homme pour que tu te souviennes de lui
ou le fils de l’homme pour que tu en prennes soin
Vle visites ?
6 ...
2,7 Tu l’as abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges
tu l'as couronné de gloire et d’honneur
V TR Neset tu l’as établi sur les ouvrages de tes mains
7 ...
2,8 tu as tout soumis sous ses pieds. »
En lui soumettant toutes choses, en effet,
il n’a rien laissé qui ne lui fût soumis ;
maintenant, pourtant, nous ne voyons pas encore que toutes choses lui soient soumises ;
8 ...
2,9 et pourtant, celui qui a été pour un peu de temps
Vun peu abaissé au-dessous des anges
nous le voyons, Jésus, à cause de la souffrance de la mort, couronné de gloire et d’honneur
afin que par la grâce de Dieu pour tous il goûtât la mort.
9 ...
2,10 En effet, il convenait que, devant conduire à la gloire un grand nombre de fils
celui pour qui et par qui sont toutes choses
rendît parfait par des souffrances l'auteur de leur salut
10 ...
2,11 car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul
C’est pour ce motif qu'il ne rougit pas de les appeler « frères »
11 car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul.
C’est pour ce motif qu'il ne rougit pas de les appeler « frères », disant :
11 ...
2,12 lorsqu’il dit : « — J’annoncerai ton nom à mes frères
je te louerai au milieu de l’assemblée. »
12 « — J’annoncerai ton nom à mes frères
je te louerai au milieu de l’assemblée. »
12 ...
2,13 Et encore :
« — Moi, je mettrai ma confiance en lui. »
Et encore :
« — Me voici, moi, et les enfants que Dieu m’a donnés. »
13 ...
2,14 Ainsi donc, puisque les enfants ont en commun la chair et le sang
V Nesle sang et la chair
lui aussi, pareillement, y a participé
afin de détruire par la mort celui qui avait l’empire de la mort
c’est-à-dire le diable
14 ...
2,15 et de délivrer ceux qui par crainte de la mort étaient toute leur vie tenus en esclavage.
15 ...
2,16 En effet, ce n’est pas à des anges qu’il vient en aide
VJamais, en effet, il n'appréhende les anges
mais c’est à la descendance d’Abraham qu'il vient en aide.
V la descendance d’Abraham qu'il appréhende.
16 ...
2,17 En conséquence, il devait se faire en tout semblable à ses frères
afin de devenir un grand prêtre
Vpontife miséricordieux et fidèle auprès de Dieu
pour expier les péchés du peuple ;
17 ...
2,18 car puisqu'il a souffert lui-même l'épreuve
il peut venir au secours de ceux qui sont éprouvés.
18 ...
3,1 En conséquence, frères saints
vous qui avez en partage une vocation céleste
considérez l’apôtre et le grand prêtre
Vpontife de notre confession, Jésus-Christ
TRle Christ Jésus
V NesJésus
1 ...
3,2 qui est fidèle à Celui qui l’a établi
comme Moïse le fut dans toute sa maison.
2 ...
3,3 Car il a été jugé digne d'une gloire supérieure à celle de Moïse
autant que le constructeur de la maison a plus d’honneur que la maison elle-même.
3 ...
3,4 Toute maison en effet est construite par quelqu’un
mais celui qui a tout construit
Vcréé, c’est Dieu.
4 ...
3,5 Et Moïse a été fidèle dans toute sa maison comme serviteur
pour rendre témoignage de ce qui allait être dit ;
Ven témoignage des choses qui devaient être dites ;
5 ...
3,6 mais le Christ l'a été comme un fils dans sa propre maison,
maison que nous sommes, nous,
si nous retenons ferme Byz V TRjusqu’à la fin l'assurance et la gloire de l'espérance !
6 ...
3,7 C’est pourquoi, comme dit l'Esprit Saint :
« — Aujourd’hui si vous entendez sa voix
7 ...
3,8 n’endurcissez pas vos cœurs
comme lors de l'exaspération, au jour de la tentation dans le désert
8 ...
3,9 où vos pères me
Nes[me] tentèrent
me mirent à l'épreuve
Nesen une épreuve et ils avaient vu mes œuvres pendant quarante ans !
9 où vos pères me tentèrent
me mirent à l'épreuve et virent mes œuvres
9 ...
3,10 Vpendant quarante ans !
C'est pourquoi je me suis irrité contre cette génération
et je dis : — Toujours leur cœur s’égare
et ils n'ont pas connu mes voies
10 ...
3,11 aussi je le jurai dans ma colère :
— Ils n’entreront pas dans mon repos. »
11 ...
3,12 Prenez garde, frères, qu’il ne se trouve, en quelqu’un de vous, un cœur mauvais que l'incrédulité détache du Dieu vivant
12 ...
3,13 mais exhortez-vous les uns les autres chaque jour, tant que ce jour est appelé du nom d'« aujourd’hui »,
pour que personne d’entre vous ne s’endurcisse par la duperie du péché.
13 ...
3,14 En effet, nous sommes devenus participants du Christ
si nous tenons ferme jusqu'à la fin le commencement de sa substance
14 ...
3,15 pendant qu’il est dit :
« — Aujourd’hui, si vous entendez sa voix n’endurcissez pas vos cœurs
comme lors de l'
Vcette exaspération » .
15 ...
3,16 Et quels sont ceux qui, après l'avoir entendu, l'exaspérèrent ?
Mais n'est-ce pas tous ceux qui étaient sortis d'Égypte grâce à Moïse ?
16 ...
3,17 Et contre qui s'irrita-t-il durant quarante ans ?
N'est-ce pas contre ceux qui avaient péché
dont les cadavres jonchèrent le désert ?
17 ...
3,18 Et à qui jura-t-il qu’ils n’entreraient pas dans son repos
sinon à ceux qui avaient désobéi
Vavaient été incrédules ?
18 ...
3,19 Et nous voyons qu’ils ne purent entrer à cause de leur incrédulité .
19 ...
4,1 Craignons donc
(alors que nous est laissée la promesse d’entrer dans son repos)
que quelqu'un d'entre vous n'estime arriver trop tard.
1 Craignons donc
(à moins de négliger l'offre d'entrer dans son repos)
qu'aucun d'entre vous ne soit estimé en défaut.
1 Craignons donc
(alors qu'il y a une promesse ferme d’entrer dans son repos)
que quelqu'un d'entre vous ne s'estime empêché d'y entrer.
4,2 Car nous aussi avons été évangélisés, tout comme eux,
mais la parole qu'ils entendirent ne servit de rien
à ceux qui ne s'unirent pas par la foi à ceux qui y obéirent.
2 Car nous aussi avons reçu l'annonce, tout comme eux
mais la parole entendue ne leur fut pas utile
à eux qui ne s'étaient pas unis à la foi née des choses qu'ils entendirent.
2 ...
4,3 C'est nous, en effet, qui avons cru, qui entrerons dans ce repos
selon ce qu’il a dit :
« — Ainsi j’ai juré dans ma colère : — Ils n’entreront pas dans mon repos ! »
quoique ses œuvres aient été
Vses œuvres, cependant, ayant été réalisées depuis la fondation du monde.
3 ...
4,4 Car il a dit quelque part au sujet du septième jour :
« — Et Dieu se reposa le septième jour de toutes ses œuvres »
4 ...
4,5 et de nouveau dans ce passage :
« — Ils n’entreront pas dans mon repos. »
5 ...
4,6 Puisqu'il reste donc à certains d'y entrer
et que les premiers à avoir reçu la bonne nouvelle n'y entrèrent pas à cause de leur désobéissance
Vincrédulité
6 ...
4,7 Dieu fixa de nouveau un jour
« aujourd’hui », disant beaucoup plus tard, dans David
comme il a été dit :
V Nescomme il a été dit plus haut :
« — Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs ! »
7 ...
4,8 Car si Jésus leur avait donné le repos
il n'aurait pas parlé ensuite d'un autre jour.
8 ...
4,9 C'est donc qu'est réservé un repos sabbatique pour le peuple de Dieu.
9 ...
4,10 Car celui qui est entré dans son repos
se repose lui aussi de ses œuvres
comme Dieu des siennes.
10 ...
4,11 Empressons-nous donc d’entrer dans ce repos
de peur que quelqu'un ne tombe, dans ce même exemple de désobéissance
Vd'incrédulité.
11 ...
4,12 Vivante, en effet, est la parole de Dieu et efficace,
plus affilée
Vpénétrante qu’aucun glaive à double tranchant ;
elle pénètre jusqu’à séparation à la fois de l’âme et de l’esprit
V Nesde l’âme et de l’esprit,
à la fois des jointures et des moelles
Vdes jointures et des moelles aussi
et elle discerne les pensées et les intentions du cœur.
12 ...
4,13 Et il n'est pas de créature invisible devant elle :
tout est à nu et à découvert aux yeux
de celui à qui nous devons rendre compte.
13 ...
1,1s Multifarie olim
1,6–14 auquel des anges a-t-il jamais dit : — « Assieds-toi à ma droite Bonnes manières de table De même que le Christ inverse la perspective (Dieu devient le serviteur des hommes), ici est inversée la perspective traditionnelle de la table de la Cène, avec Jésus siégeant au milieu de la table vue frontalement sur le côté de sa longueur. Maintenant, c'est un ange qui est au centre de la toile, la table est vue sur le côté de sa largeur, et le Christ siège sur le côté, étant l'objet des soins de tous. Le Serviteur est servi par les anges qu'il surpasse (Mc 1,13).
2,7s tu as tout soumis sous ses pieds Cour céleste Une étude du pour le Couronnement de la Vierge représente bien cette hiérarchie des créatures, jusqu'au Ciel. Au-dessus du Christ glorifié couronnant sa Mère, il n'y a rien, que l'irreprésentable gloire divine.
Cette toile est la première esquisse du
peinte à l'occasion du concours organisé en 1582 et 1588 pour la principale décoration de la salle du Grand Conseil au palais des Doges à Venise.2,9 à cause de la souffrance et de la mort couronné de gloire et d'honneur Continuité de la croix à la gloire Dans cette composition, le Christ en gloire figure à l'aplomb d'un Christ cloué sur la croix. La répartition de la surface du tableau entre les deux parties marque le triomphe de la Résurrection. Le peintre semble ainsi illustrer directement : « celui qui a été un peu abaissé au-dessous des anges, nous le voyons, Jésus, à cause de la souffrance de la mort couronné de gloire et d'honneur afin que par la grâce de Dieu pour tous il goûta la mort ». (He 2,9)
Dans le tiers inférieur, le Christ porte sa croix, écrasé sous la vis du pressoir ; de son côté jaillit son sang que quatre saints à genoux puisent dans la cuve. Ce thème iconographique du pressoir mystique trouve sa source dans plusieurs références scripturaires de l'Ancien (Is 63,3) et du Nouveau Testament (Jn 15,1 ; Mt 21,33-41...). Représentant de manière synthétique les souffrances de la passion du Christ, il fait du sang versé pour la rédemption l'icône du vin eucharistique. Répandu dans toute l'Europe médiévale, ce motif connait au 16e s. un franc succès : son langage iconographique très fort correspond aux attentes de l'époque. À l'heure de la Contre-Réforme, il est aussi une expression efficace de l'eucharistie et de la réalité de la transsubstantiation. Le reste de la toile représente un Christ en gloire ; auréolé de lumière il présente les plaies de sa passion tandis que des anges, séraphins et chérubins l'adorent.
4,12–16 Vivante, en effet, est la parole de Dieu L'arbre vivant du Christ en croix Reprenant un motif cher à saint Bonaventure, la croix est représentée comme un arbre de vie. Du sommet de la croix jaillit une frondaison au creux de laquelle un pélican donne sa chair en nourriture pour ses oisillons, figurant de manière symbolique le sacrifice du Christ sur la croix pour le salut du monde. Autour de la croix sont disposés des médaillons représentant les prophètes de l'Ancien Testament. Leurs paroles inscrites dans des phylactères forment les branches de l'arbre de la croix. La parole divine manifestée par les prophètes ne reste ainsi pas lettre morte mais, vivante, elle s'accomplit dans la mort salvifique du Christ en croix.
4,13 aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte Le Christ juge La capitale des États-Unis recèle une frappante représentation de ces yeux-là.
Œuvre d'un célèbre artiste polonais aux origines juives et chrétiennes, cette image colossale ne laisse personne indifférent. Moqué par les uns comme un Jésus bodybuildé, rapproché par les autres de l'art soviétique officiel du milieu du 20e s., cette mosaïque est aussi pour d'autres l'occasion de redécouvrir dans les Écritures l'image du Christ souverain juge, et pas seulement doux agneau, qu'elles recèlent aussi.
1,5s Auquel des anges...
Unto which of the angels Tenor Unto which of the angels said He at any time: "Thou art My Son, this day have I begotten Thee"? (He 1,5) Chorus — Let all the angels of God worship Him. (He 1,6)
Auquel des anges en effet a-t-il jamais dit : « Tu es Mon Fils, aujourd'hui je T'ai engendré. » Chœur : que tous les anges de Dieu L'adorent.
The Messiah est une des œuvres les plus populaires de
avec les suites Water Music (Musique sur l'eau) et Music for the Royal Fireworks (Musique pour les feux d'artifice royaux). Désormais considérée comme le chef-d'œuvre du genre oratorio, l'œuvre est écrite pour orchestre et chœur, avec cinq solistes (soprano, mezzo-soprano, contralto, ténor et basse). Elle comprend une ouverture, une sinfonia pastorale et 51 récitatifs, airs et chœurs.2,1–18 Couronné de gloire à cause de la souffrance de la mort
Obediens usque ad mortem (motet n° 10) fait entendre un verset latin citant quelques mots de Ph 2,8 sous les trois voix qui chantent des vers d’amour courtois évoquant le feu du désir d’amour d’un homme pour une femme, qui le pousserait à désirer la mort. Vers la fin du moyen âge, un chanoine, Guillaume de Machaut, musicien et poète, met ainsi audacieusement en lien amour humain et geste pascal du Christ.