La Bible en ses Traditions

Exode 39,2–7

M V
G S Sam

Il

VOn fit Vdonc l’éphod

d'or, de bleu,

Vd'hyacinthe, de pourpre, d'écarlate rutilante

Vdeux fois teinte et de lin retors

et le prélèvement d'argent de la part des hoimmes de la communauté recensés, cent talents et mille sept cent soixante-quinze sicles

Vouvrage de tisserand

ils étendirent

Von plaqua des lames d'or et il

Von les coupa en fils

pour Vpouvoir les entrelacer avec le bleu, la pourpre, l'écarlate rutilante et le lin, ouvrage habile

Vavec le tissu des premières couleurs.

une drachme par tête, la moitié d'un sicle selon le sicle saint, tout homme passant le recensement, depuis l'âge de vingt ans et au-dessus, pour les six cent trois mille cinq cent cinquante.

M G
S Sam
V

On lui fit des épaulettes jointes, il était joint à ses deux extrémités

G aux deux extrémités

...

Et [l'on fit] deux extrémités attachées ensemble de chaque côté des sommets

M V
G
S Sam

et la ceinture de son éphod, qui était par-dessus, était du même travail que lui, d’or, de bleur, de pourpre, d'écarlate rutilante, et de lin retors

Vdes mêmes couleurs

comme YHWH

Vle Seigneur l’avait ordonné à Moïse.

ils firent un ouvrage de broderie tressée des deux côtés, par elle-même faisant corps avec elle, d'après sa fabrication : d'or, d'hyacinthe, de pourpre, d'écarlate filée et de lin retors, selon ce que le Seigneur a ordonné à Moïse.

...

On fit les

Vprépara deux pierres d’onyx enchâssées dans des chatons

Venchâssées et serties d’or

et gravées en gravure de cachets

Vpar l'art des pierreries aux noms des enfants d’Israël.

On fit les deux pierres d'émeraude, attachées ensemble et serties d'or

gravées et taillées en entailles de cachet, aux noms des enfants d'Israël.

...

M G V
S Sam

On les plaça sur les épaulettes

Vcôtés de l’éphod

M Gpierres en mémorial pour les

G Vdes enfants d’Israël

comme YHWH

G Vle Seigneur l’avait ordonné à Moïse.

...

Contexte

Milieux de vie

28,6–14 ; 29,5 ; 39,2–7 éphod Un nom polysémique pour un objet énigmatique

Théo Truschel, Évocation du grand prêtre revêtu des ornements sacrés (image numérique, 2020)

D.R. Theo Truschel © BEST aisbl

Métonymie

L'hébreu biblique applique le nom d'éphod (étymologie incertaine) à plusieurs réalités différentes :

  • l'antique vêtement des prêtres : l'éphod bad, sorte de « pagne de lin », couvrant peu le corps, que portaient les ministres du culte, cf. 1S 2,18 ; 22,18 ;  2S 6,14.20) ; 
  • l'éphod instrument de culte (Jg 8,27 ; 17,5 ; 18,14.17.20), utilisé pour des pratiques divinatoires, espèces de sorts sacrés visant à consulter Dieu (cf. 1S 2,28 ; 14,3.18 ; 21,10 ; 23,6-11 ; 30,7) ;
  • l'éphod du grand prêtre, sorte de corselet rebrodé en fils précieux, maintenu par une ceinture et des bretelles formant épaulettes, sur lesquelles sont sertis deux gemmes gravés aux noms des tribus d'Israël.

À ce corselet est attaché

Approximations

De toute évidence, les auteurs antiques eux-mêmes sont dans une certaine confusion :

  • Même dans l'« histoire sainte » racontée par l'Écriture, l'usage de l'éphod divinatoire, avec les sorts sacrés, n'est plus attesté après David.­ 
  • en Pr 16,33 l'éphod-pectoral placé sur la poitrine du grand prêtre en Ex 28,6 est assimilé à l'éphod-réceptacle des sorts sacrés, 1S 2,28 ;
  • Flavius Josèphe A.J. 3.214-18 conçoit l'éphod comme un outil de divination sans bien distinguer entre les douze pierres du pectoral (Milieux de vie Ex 28,15–30) et les deux pierres du scapulaire peut-être identifiables au Urim et auThummim (Milieux de vie Ex 28,29s). 

Réception

Cinéma

2,1–40,38 Vies de Moïse au temps des images mouvantes  La toute première représentation cinématographique de la vie de Moïse est un court métrage muet. 

Pathé frères, La vie de Moïse, (1905), Scène biblique en six tableaux

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La vie est racontée en six scènes filmées : 1. Moïse sauvé des eaux ; 2. Le Buisson ardent ; 3. Le Passage de la Mer Rouge ; 4. Les Hébreux au désert 5. Sur le Mont Sinaï ; 6. L'Adoration de Veau d'Or.

Le second grand film consacré à Moïse célèbre le législateur : Les dix commandements, film muet de Cecil B. DeMille (1923), annonce le grand péplum de 1956.

 Cecil B. DeMille (1881-1959), Jeanie MacPherson (scenario), The Ten Commandments, film muet, noir et blanc, 136 mn, USA : Paramount Pictures,  1923

avec Theodore Roberts, Charles De Rouche, Estelle Taylor, Julia Faye, Terrence Moore, James Neill, Lawson Butt, Clarence Burton, Noble Johnson, Edythe Chapman, Richard Dix, Rod La Rocque, Leatrice Joy, Nita Naldi, Robert Edeson, Charles Ogle

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Celle histoire unique met en parallèle l'époque des dix commandements et l'époque moderne (les années 1920) pour montrer la pertinence de la moralité de l'Ancien Testament au cours de ces deux périodes.

  • La première partie montre l'époque de Moïse et le sauvetage des Juifs d'Égypte conduits vers la terre promise en un long exode au cours duquel ils reçoivent les dix commandements de Dieu.
  • La deuxième partie se déroule dans les temps modernes (les années 1920) avec une mère religieuse et ses deux enfants adultes. Un de ses fils croit en Dieu et l'autre non. Cela pousse l'un à vivre sa vie selon la parole de Dieu et l'autre à faire ce qu'il veut même si cela signifie briser plusieurs des dix commandements dans la poursuite du plaisir et du profit.