Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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12 Car ce n'est pas pour nous un combat contre le sang
Vla chair et la chair
Vle sang
mais contre les principautés, contre
Vet les puissances
contre les dominateurs de ce monde de ténèbres
Byz TRdu monde des ténèbres de ce siècle
Vde ce monde de ténèbres
contre les esprits de méchanceté répandus dans Byz TR Neshauts cieux.
12 ...
10–24 Revêtez les armes de Dieu Le combat spirituel L'hagiographie déborde de représentations guerrières nobles et valeureuses du combat spirituel, mettant aux prises les saints avec des monstres locaux qu'il s'agit de pourfendre. La métaphore paulinienne est ainsi filée à travers les âges, ainsi que la référence en Ap 12 à la femme et au dragon, dont l'inimitié avait déjà commencé en Gn 3,15, Ève et sa postérité étant promis à l'écrasement du monstre avec le talon.
Selon la Légende Dorée de
(13e s.), au 4e s., saint Georges aurait délivré la ville libyenne de Silène d'un effrayant dragon. Ce dernier réclamait chaque jour un tribut de deux brebis. Lorsque les brebis vinrent à manquer, on offrit à la bête un animal et un jeune homme ou une jeune fille tirée au sort. Revêtu d'une armure rappelant les « armes de la justice », saint Georges monte un cheval blanc cabré. Ce mouvement s'oppose à celui du dragon qui, gueule béante et sanguinolente, fléchit sous l'assaut du saint. La lance se situe dans le prolongement de l'œil d'une tempête, en haut à droite de la composition, suggérant une intervention divine. Saint Georges vient sauver la princesse de Silène, désignée par le sort. Celle-ci ne semble pas craindre le monstre. La Légende dorée raconte qu'usant de sa ceinture comme d'une laisse elle conduit par la suite le dragon rendu inoffensif dans la ville. Georges promet de le tuer à condition que les habitants de Silène se convertissent au christianisme. Les deux personnages, au visage lumineux et paisible, tiennent en respect le dragon : l'une par la laisse, l'autre par la lance, incarnant ainsi deux voies de la victoire du bien sur le mal, fruit du combat spirituel.