Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1
1 ÷ Il y avait un homme demeurant à Babylone et son nom était « Joachim » ;
1 ...
2 Il prit une femme nommée Sousanna fille de Chelkias très belle et craignant le Seigneur
2 ÷ il prit une femme nommée « Susanna », fille de Helkias,
très belle et craignant le Seigneur
2 ...
3
3 ÷ car ses parents, comme ils étaient justes,
avaient instruit leur fille selon la loi de Moïse.
3 ...
4
4 ÷ Or Joachim était fortement riche
et il avait un parc adjacent à sa maison ;
et les Juifs affluaient vers lui
parce qu’il était le plus honorable de tous.
4 ...
5 Cette année-là, deux anciens du peuple furent nommés juges et le maître dit : « — L’iniquité est sortie de Babylone par des anciens juges qui semblaient régir le peuple. »
5 ÷ Cette année-là, deux anciens furent nommés juges
et le Seigneur dit : « — L’iniquité est sortie de Babylone
par des anciens juges qui paraissaient diriger le peuple. »
5 ...
6 Ils étaient fidèlement attachés à la maison de Joachim
et tous ceux qui avaient des jugements venaient vers eux.
6 ÷ Ils fréquentaient la maison de Joachim
et tous ceux qui avaient quelque affaire à juger venaient vers eux.
6 ...
7
7 ÷ Or, quand le peuple fut parti à midi,
Susanne entra et se promena dans le verger de son mari.
7 ...
8
8 Et les deux vieillards la voyaient chaque jour entrer et se promener
et ils furent enflammés de désir pour elle.
8 ÷ Et les deux vieillards la voyaient chaque jour entrer et se promener
et ils furent enflammés de désir pour elle.
9
9 ÷ Et ils pervertirent leur esprit
et détournèrent leurs yeux
pour ne pas voir le ciel
et ne pas se souvenir des justes jugements.
9 ...
10
10 ÷ Ils étaient donc tous deux blessés d’amour pour elle
mais ils ne se découvrirent pas mutuellement leur peine
10 ...
11
11 ÷ car ils rougissaient de découvrir leur passion
voulant coucher avec elle.
11 ...
12 ...
12 Et ils observaient chaque jour avec soin pour la voir
12 ÷ Et ils veillaient attentivement chaque jour pour la voir
et l’un dit à l’autre :
13 ...
13 et ils se dirent l'un à l'autre :
— Allons donc chez nous car c’est l’heure du déjeuner.
Et étant sortis ils se séparèrent l'un de l'autre.
13 ÷ — Allons chez nous parce que c’est l’heure du déjeuner.
Et étant sortis ils se séparèrent.
14 Mais étant revenus sur leurs pas ils se rencontrèrent et s’étant demandé mutuellement la raison ils avouèrent leur passion et alors ils décidèrent en commun du temps où ils pourraient la trouver seule.
14 ÷ S'étant retournés, ils arrivèrent tous deux au même endroit
et s'interrogeant l'un l'autre sur la cause de leur désir,
ils confessèrent leur passion ; puis ils convinrent d'un temps
où ils pourraient la trouver seule.
14 ...
15
15 ÷ Or il arriva que, alors qu'ils observaient un jour convenable,
elle entra comme la veille et l'avant-veille
avec seulement deux jeunes filles
et voulut se baigner dans le verger,
car il faisait chaud.
15 ...
16
16 ÷ Il n’y avait là personne excepté les deux vieillards cachés
qui la contemplaient.
16 ...
17
17 ÷ Elle dit alors aux jeunes filles : — Apportez-moi de l’huile et des onguents
et fermez les portes du verger afin que je me baigne.
17 ...
18 Et elles firent comme elle l'avait commandé et elles fermèrent les portes du jardin et elles sortirent par une porte de derrière pour apporter ce qu'elle leur avait ordonné
et elles n'avaient pas vu les vieillards parce qu'ils étaient cachés
18 ÷ Et elles firent comme elle l'avait commandé,
elles fermèrent les portes du verger et sortirent par la porte de derrière pour aller chercher ce qu'elle leur avait ordonné
et elles Vne savaient pas que les vieillards étaient cachés à l'intérieur.
18 ...r.
19 ...
19 Et il arriva que les jeunes filles sortirent
et les deux vieillards se levèrent et coururent vers elle
19 ÷ Or, dès que les jeunes filles furent sorties
les deux vieillards se levèrent et accoururent vers elle et dirent :
20 ...
20 et ils dirent :
— Vois, les portes du jardin sont fermées
et personne ne nous voit et nous te désirons
donne-nous donc ton assentiment et sois à nous.
20 ÷ — Voici que les portes du verger sont fermées
personne ne nous voit et nous sommes amoureux de toi
c'est pourquoi donne-nous ton assentiment et joins-toi à nous.
21 Mais sinon nous témoignerons contre toi qu’un jeune homme était avec toi et que c’est pour cette raison que tu as envoyé les jeunes filles loin de toi.
21 ÷ Et si tu ne veux pas, nous témoignerons contre toi qu’un jeune homme était avec toi
et que c’est pour cette raison que tu as envoyé les jeunes filles loin de toi.
21 ...
22 Susanne gémit profondément et dit : — De tous côtés c'est l’angoisse pour moi car si je fais cela, c’est la mort pour moi et si je ne le fais pas, je n’échapperai pas de vos mains.
22 ÷ Susanne soupira et dit : — Je suis accablée de toutes parts ;
car si je fais cette chose, c'est la mort pour moi et si je ne la fais pas, je n'échapperai pas de vos mains.
22 ...
23
23 ÷ Mais il est meilleur pour moi de tomber entre vos mains sans avoir agi
que de pécher en présence du Seigneur.
23 ...
24 Et Susanne cria d'une grande voix et les deux vieillards crièrent aussi contre elle.
24 ÷ Et Susanne s'écria d'une grande voix
et les vieillards s'écrièrent aussi contre elle.
24 ...
25 Et l'un courant, ouvrit les portes du jardin
25 ÷ Et l'un courut et ouvrit les portes du verger.
25 ...
26 Quand les gens de la maison entendirent le cri dans le jardin ils se précipitèrent par la porte de derrière pour voir ce qui lui était arrivé.
26 ÷ Quand les serviteurs de la maison entendirent le cri dans le verger,
ils se précipitèrent par la porte de derrière pour voir ce que c'était.
26 ...
27 ...
27 Et lorsque les vieillards eurent dit leur récit
les serviteurs eurent extrêmement honte
parce que jamais une telle parole n'avait été dite de Susanne.
27 ÷ Mais après que les vieillards eurent parlé
les serviteurs rougirent de honte
parce que jamais une telle parole n'avait été dite de Susanne.
Et le lendemain arriva.
28 ...
28 Et il arriva que le lendemain
alors que le peuple était venu chez son mari Joachim
les deux vieillards vinrent
remplis contre Susanne de l'intention criminelle de la faire mourir.
28 ÷ Et alors que le peuple était venu auprès de Joachim, son mari,
les deux vieillards vinrent aussi
pleins de mauvais desseins contre Susanne pour la faire mourir.
29 Et ils dirent devant le peuple : — Envoyez chercher Susanne fille de Chelcias qui est la femme de Joachim. Et ils envoyèrent.
29 ÷ Et ils dirent devant le peuple :
— Envoyez chercher Susanne fille de Helkias qui est la femme de Joachim.
Et ils envoyèrent aussitôt.
29 ...
30 Et elle vint avec ses parents et ses enfants et tous ses proches.
30 ÷ Et elle vint avec ses parents et ses fils et tous ses proches.
30 ...
31
31 ÷ Or Susanne était très délicate et d'une belle apparence.
31 ...
32 Mais ces méchants ordonnèrent de la découvrir car elle était couverte afin qu'ils se rassasient de sa beauté.
32 ÷ Mais ces hommes iniques ordonnèrent que son visage fût découvert (car elle était couverte), afin qu'ils fussent au moins satisfaits de sa beauté.
32 ...
33 Et les siens pleuraient ainsi que tous ceux qui la voyaient.
33 ÷ Et les siens pleuraient ainsi que tous ceux qui l'avait connue.
33 ...
34
34 ÷ Les deux vieillards se levant au milieu du peuple
mirent leurs mains sur sa tête.
34 ...
35
35 ÷ En pleurant, elle regarda vers le ciel
car son cœur avait confiance dans le Seigneur.
35 ...
36
36 ÷ Et les vieillards dirent : — Comme nous nous promenions seuls dans le verger
elle est entrée avec deux jeunes filles, elle a fermé les portes du verger et renvoyé les jeunes filles.
36 ...
37
37 ÷ Et un jeune homme qui était caché est venu vers elle et a couché avec elle.
37 ...
38 ...
38 Et comme nous étions dans un coin du jardin
voyant l'infamie nous avons couru vers eux
38 ÷ Nous qui étions dans un coin du verger,
voyant cette iniquité, nous avons couru vers eux, et nous les avons vus l'un contre l'autre s'unir.
39 ...
39 et les voyant s'unir
nous n’avons pu être maîtres de lui
parce qu’il était plus fort que nous
et qu’ayant ouvert les portes il s’est échappé.
39 ÷ Mais nous n’avons pas pu le prendre,
parce qu’il était plus fort que nous
et qu'ayant ouvert les portes il s’est échappé.
40 ...
40 Quant à elle, après l’avoir prise
nous lui avons demandé qui était ce jeune homme
40 ÷ Quant à elle, lorsque nous l'avons prise,
nous lui avons demandé qui était ce jeune homme
et elle n’a pas voulu nous le dire.
De cette chose nous sommes témoins.
41 ...
41 Et elle n'a pas voulu nous le dire.
De cela nous sommes témoins.
Et la foule les crut en tant qu'anciens du peuple et juges
et ils la condamnèrent à mort.
41 ÷ Et la multitude les crut en tant qu'anciens et juges du peuple
et ils la condamnèrent à mort.
42
42 ÷ Mais Susanne cria d'une voix forte et dit :
— Dieu éternel qui connais ce qui est caché et qui sais toutes choses avant qu’elles n’arrivent,
42 ...
43
43 ÷ tu sais toi qu’ils ont porté contre moi un faux témoignage
et voici que je meurs alors que je n'ai rien fait de ce
qu’ils ont malicieusement médité contre moi...
43 ...
44
44 ÷ Et le Seigneur exauça sa voix.
44 ...
45
45 ÷ Et comme on la conduisait à la mort
Dieu éveilla l’esprit saint d’un jeune enfant du nom de Daniel.
45 ...
46
46 ÷ Et il cria d'une voix forte : — Je suis pur du sang de celle-ci !
46 ...
47
47 ÷ Tout le peuple se tourna vers lui et dit :
— Quelle est cette parole que tu dis ?
47 ...
48
48 ÷ Et alors qu'il se tenait au milieu d’eux il dit :
— Êtes-vous si insensés, fils d’Israël, que, sans examen ni connaissance de la verité,
vous ayez condamné une fille d'Israël !
48 ...
49
49 ÷ Retournez au tribunal car ils ont porté un faux témoignage contre elle.
49 ...
50
50 ÷ Alors le peuple retourna en hâte
et les anciens lui dirent : — Viens et assis-toi au milieu de nous
et montre-nous, car Dieu t'a donné l'honneur de la vieillesse.
50 ...
51
51 ÷ Et Daniel leur dit :
— Séparez-les loin l’un de l’autre et je les jugerai.
51 ...
52
52 ÷ Quand donc ils furent séparés l’un de l’autre
il appela l'un d'eux et lui dit :
— Toi qui as vieilli dans les mauvais jours, voici que tes péchés, que tu as commis autrefois, sont révélés
52 ...
53 en rendant des jugements injustes en condamnant les innocents et relâchant les coupables alors que le Seigneur a dit : « — Tu ne tueras pas l’innocent et le juste. »
53 ÷ en rendant des jugements injustes
en opprimant les innocents et relâchant les coupables
alors que le Seigneur a dit : « — Tu ne tueras pas l’innocent et le juste. »
53 ...
54
54 ÷ Maintenant donc si tu l’as vue, dis sous quel arbre tu les as vus parler ensemble.
Et il dit : — Sous un lentisque.
54 ...
55 Mais Daniel dit : — Justement tu as menti contre ta propre tête
car voici que l’ange de Dieu ayant reçu la sentence de la part de Dieu te fendra par le milieu.
55 ÷ Mais Daniel dit : — Justement tu as menti contre ta propre tête,
car voici que l’ange de Dieu ayant reçu la sentence te fendra par le milieu.
55 ...
56
56 ÷ Et après l’avoir renvoyé il ordonna d’amener l’autre
et il lui dit : — Semence de Canaan et non de Juda
la beauté d’une femme t’a trompé et le désir a perverti ton cœur !
56 ...
57
57 ÷ C’est ainsi que vous en agissiez avec les filles d’Israël
et elles ayant peur vous parlaient ;
mais une fille de Juda n’a pas supporté votre iniquité.
57 ...
58
58 Maintenant dis-moi donc sous quel arbre tu les as surpris en train de se parler.
Et il dit : — Sous un chêne.
58 ...
59
59 ÷ Mais Daniel lui dit : — Justement toi aussi tu as menti contre ta propre tête,
car l’ange du Seigneur attend tenant un glaive pour te couper par le milieu afin de te tuer.
59 ...
60
60 ÷ Alors toute l’assemblée cria d'une voix forte et ils bénirent Dieu qui sauve ceux qui espèrent en lui.
60 ...
61
61 ÷ Puis ils s’élevèrent contre les deux vieillards (car Daniel les avait convaincus par leur propre bouche qu'ils avaient porté un faux témoignage),
et ils les traitèrent selon le mal qu'ils avaient fait à leur prochain,
61 ...
62 ils agirent selon la loi de Moïse et ils les tuèrent et le sang innocent fut sauvé ce jour-là.
62 ÷ afin d'agir selon la loi de Moïse, et ils les mirent à mort
et le sang innocent fut sauvé ce jour-là.
62 ....
63
63 ÷ Et Helkias et sa femme louèrent Dieu pour leur fille Susanne
avec Joachim son mari et tous ses proches
parce qu’il ne s’était trouvé en elle rien de honteux.
63 ...
64
64 ÷ Et Daniel devint grand devant le peuple depuis ce jour et dans la suite.
64 ...
65 ...
65 ø
65 ÷ Et le roi Astyage fut réuni à ses pères
et Cyrus le Perse reçut son royaume.
14,1 ...
1 Et le roi Astyage fut réuni à ses pères
et Cyrus le Perse reçut son royaume.
1 ÷ Et Daniel était un convive du roi et il était honoré plus que tous ses amis.
14,2 ...
2 Et Daniel était un compagnion du roi et il était plus honoré que tous ses amis.
2 ÷ Il y avait aussi chez les Babyloniens une idole du nom de Bel, pour laquelle on dépensait chaque jour douze artabes de fleur de farine et quarante brebis
et six amphores de vin.
14,3 ...
3 Il y avait chez les Babyloniens une idole du nom de Bel
et chaque jour étaient dépensées pour elle douze artabes de fleur de farine et quarante brebis
et six amphores de vin.
3 ÷ Le roi aussi la vénérait et il allait chaque jour l’adorer
mais Daniel adorait son Dieu
et le roi lui dit : — Pourquoi n'adores-tu pas Bel ?
14,4 ...
4 Et le roi la vénérait et il allait chaque jour l'adorer
mais Daniel adorait son Dieu.
4 ÷ Et répondant il lui dit :
— Parce que je ne vénère pas des idoles faites de main d’homme mais le Dieu vivant
qui a créé le ciel et la terre et a pouvoir sur toute chair.
14,5 ...
5 Et le roi lui dit : — Pourquoi n'adores-tu pas Bel?
Et il dit : — Parce que je vénère pas des idoles faites de main d'homme mais le Dieu vivant
qui a créé le ciel et la terre et qui a puissance sur toute chair.
5 ÷ Et le roi lui dit :
— Bel ne te semble-t-il pas être un dieu vivant ?
Ne vois-tu pas tout ce qu’il mange et boit chaque jour ?
14,6 ...
6 Et le roi lui dit :
— Bel ne te semble-t-il pas être un dieu vivant ?
Ne vois-tu pas tout ce qu'il mange et boit chaque jour ?
6 ÷ Et Daniel dit en riant : — Ô roi, ne te trompe pas, car ce n'est que de l'argile au-dedans et de l'airain au-dehors, et il n'a jamais mangé.
14,7 ...
7 Et Daniel dit en riant : — Ne t'égare pas ô roi
car au-dedans il est de boue et au-dehors d'airain et il n'a jamais mangé ni bu.
7 ÷ Et le roi irrité appela ses prêtres et leur dit :
— Si vous ne me dites pas qui est celui qui mange ces nourritures, vous mourrez !
14,8 ...
8 Et le roi irrité appela ses prêtres et leur dit :
— Si vous ne me dites pas qui est celui qui dévore cette nourriture, vous mourrez
mais si vous montrez que c'est Bel qui les dévore
Daniel mourra parce qu'il a blasphémé contre Bel.
8 ÷ Mais si vous montrez que c’est Bel qui les mange
Daniel mourra parce qu’il a blasphémé contre Bel.
Et Daniel dit au roi : — Qu'il soit fait selon ta parole.
14,9 ...
9 Et Daniel dit au roi : — Qu'il soit fait selon ta parole.
Et il y avait soixante-dix prêtres de Bel sans les femmes et les enfants.
9 ÷ Et il y avait soixante-dix prêtres de Bel, sans compter leurs femmes et leurs enfants.
Et le roi vint avec Daniel au temple de Bel.
14,10 ...
10 Et le roi alla avec Daniel à la maison de Bel.
10 ÷ Et les prêtres de Bel dirent :
— Voici que nous sortons dehors
et toi, ô roi, mets les aliments et mélange le vin, ferme la porte et scelle-la de ton anneau.
14,11 ...
11 Et les prêtres de Bel dirent :
— Voici que nous sortons dehors
et toi, ô roi, pose les aliments et mets le vin après l'avoir mélangé et ferme la porte et scelle-la de ton anneau.
Et quand tu viendras au matin si tu ne trouves pas que tout a été mangé par Bel, nous mourrons ou bien Daniel qui a menti contre nous.
11 ÷ Et quand tu entreras au matin, si tu ne trouves pas que tout a été mangé par Bel, nous mourrons ou bien Daniel qui a menti contre nous.
14,12
12 ÷ Ils étaient méprisants parce qu'ils avaient fait sous la table une entrée secrète
par laquelle ils s'introduisaient toujours et ils dévoraient le tout.
12 ...
14,13
Et lorsqu’ils furent sortis le roi mit les aliments devant Bel.
÷ Et il arriva donc lorsqu’ils furent sortis que le roi mit les aliments devant Bel.
Daniel commanda à ses serviteurs d’apporter de la cendre et il la passa au crible par tout le temple devant le roi
et étant sortis, ils fermèrent la porte, la scellant de l’anneau du roi et s’en allèrent.
14,14 ...
14 Et Daniel commanda à ses serviteurs d'apporter de la cendre et de la passer au crible par tout le temple devant le roi seul
et ils sortirent et fermèrent la porte
et ils la scellèrent avec l'anneau du roi et ils s'en allèrent.
14 ÷ Or les prêtres entrèrent pendant la nuit selon leur coutume
avec leurs femmes et leurs fils et ils mangèrent et burent tout.
14,15 ...
15 Les prêtres vinrent pendant la nuit selon leur coutume
avec leurs femmes et leurs enfants et ils dévorèrent et burent tout.
15 ÷ Le roi se leva au point du jour et Daniel avec lui.
14,16 ...
16 Et le roi se leva tôt le matin et Daniel avec lui.
16 ÷ Et le roi dit : — Les sceaux sont-ils intacts Daniel ? Celui-ci répondit : — Intacts, ô roi.
14,17 ...
17 Et le roi dit : — Les sceaux sont-ils intacts Daniel ?
Et il dit : — Intacts, ô roi.
17 ÷ Et aussitôt qu’ils eurent ouvert la porte, le roi regarda la table et s’écria d'une voix forte :
— Tu es grand ô Bel et il n’y a en toi aucune tromperie !
14,18 ...
18 Et au moment d'ouvrir les portes, le roi ayant regardé la table cria d'une voix forte :
— Tu es grand ô Bel et il n'y a en toi aucune tromperie.
18 ÷ Et Daniel rit et retint le roi afin qu’il n'avançât pas avant
et il dit : — Voici le sol, remarque de qui sont ces traces.
14,19 ...
19 Et Daniel rit et l'empêcha d'entrer à l'intérieur
et il dit : — Vois le sol et reconnais de qui sont ces traces.
19 ÷ Et le roi dit : — Je vois des traces d’hommes et de femmes et d’enfants.
Et le roi en colère
14,20 ...
20 Et le roi dit : — Je vois les traces d'hommes et de femmes et d'enfants.
20 ÷ saisit alors les prêtres et leurs femmes et leurs enfants
et ils lui montrèrent les petites portes secrètes
par lesquelles ils entraient et consommaient ce qui était sur la table.
14,21 ...
21 Et le roi en colère saisit alors les prêtres ainsi que leurs femmes et leurs enfants
et ils lui montrèrent les portes secrètes
par lesquelles ils entraient et consommaient ce qui était sur la table.
21 ÷ Et le roi les tua donc et livra Bel au pouvoir de Daniel
qui le détruisit ainsi que son temple.
14,22 ...
22 Et le roi les tua et livra Bel à Daniel
et il le détruisit ainsi que son temple.
22 ÷ Et il y avait un grand dragon dans ce lieu et les Babyloniens le vénéraient.
14,23 ...
23 Et il y avait un grand dragon et les Babyloniens le vénéraient.
23 ÷ Et le roi dit à Daniel : — Voici que maintenant tu ne peux pas dire que celui-ci n'est pas un dieu vivant ? Adore-le donc.
14,24 ...
24 Et le roi dit à Daniel : — Tu ne peux pas dire que celui-ci n'est pas un dieu vivant. Adore-le donc.
24 ÷ Et Daniel dit : — J’adore le Seigneur mon Dieu parce que lui est le Dieu vivant.
14,25 ...
25 Et Daniel dit : — J'adore le Seigneur mon Dieu parce que c'est lui le Dieu vivant.
Mais toi, ô roi, donne-moi la permission et je tuerai le dragon sans glaive ni bâton.
25 ÷ Mais toi, ô roi, donne-moi le pouvoir et je tuerai le dragon sans glaive ni bâton
et le roi dit : — Je te le donne.
14,26 ...
26 Et le roi dit : — Je te la donne.
26 ÷ Daniel prit donc de la poix et de la graisse et des poils
et les fit cuire ensemble et en fit des masses
et il les jeta dans la gueule du dragon et le dragon creva.
Et il dit : — Voilà ce que vous vénériez.
14,27 ...
27 Et Daniel prit de la poix et de la graisse et des poils
et il fit bouillir le tout ensemble et en fit des gâteaux
et il les mit dans la gueule du dragon et les ayant mangés le dragon creva.
Et il dit : — Voyez ce que vous vénériez.
27 ÷ Et lorsque les Babyloniens l’apprirent, ils furent extrêmement indignés et s'étant rassemblés contre le roi ils dirent :
— Le roi est devenu juif
il a détruit Bel, tué le dragon et massacré les prêtres.
14,28 ...
28 Et lorsque les Babyloniens l'apprirent, ils furent extrêmement indignés et ils se rassemblèrent contre le roi et ils dirent :
— Le roi est devenu juif.
Il a détruit Bel et a tué le Dragon et égorgé les prêtres.
28 ÷ Et alors qu'ils étaient venus vers le roi ils dirent :
— Livre-nous Daniel sinon nous te tuerons, toi et ta maison.
14,29 ...
29 Et alors qu'ils étaient venus vers le roi ils dirent :
— Livre-nous Daniel sinon nous te tuerons toi et ta maison.
29 ÷ Le roi vit donc qu’ils se jetaient sur lui avec violence
et poussé par la nécessité il leur livra Daniel.
14,30 ...
30 Et le roi vit qu'ils le pressaient beaucoup
et contraint il leur livra Daniel.
30 ÷ Et ils le jetèrent dans la fosse aux lions et il y demeura six jours.
14,31 ...
31 Ils le jetèrent dans la fosse aux lions et il y fut six jours.
31 ÷ Dans la fosse il y avait sept lions et on leur donnait chaque jour deux corps et deux brebis
mais alors on ne les leur donna pas afin qu’ils dévorassent Daniel.
14,32 ...
32 Dans la fosse il y avait sept lions et on leur donnait chaque jour deux corps et deux brebis.
Mais alors on ne les leur donna pas afin qu'ils dévorent Daniel.
32 ÷ Mais le prophète Habaquq était en Judée
et il avait cuisiné un bouillon et émietté du pain dans un pot
et il allait au champ pour fournir ses moissonneurs.
14,33 ...
33 Or le prophète Ambakoum était en Judée
et il avait fait cuire une bouillie et émietté des pains dans un vase
et il allait au champ pour les apporter à ses moissonneurs.
33 ÷ Et l’ange du Seigneur dit à Habaquq :
— Porte le repas que tu tiens à Babylone pour Daniel qui est dans la fosse aux lions.
14,34 ...
34 Et l’ange du Seigneur dit à Habaquq :
— Porte le repas que tu tiens à Babylone pour Daniel dans la fosse aux lions.
34 Et Habaquq dit : — Seigneur je n’ai jamais vu Babylone et je ne connais pas la fosse.
14,35 ...
35 Et Habaquq dit : — Seigneur je n’ai jamais vu Babylone et je ne connais pas la fosse.
35 ÷ Alors l’ange le prit par le haut de la tête et le porta par les cheveux de sa tête
et le mit à Babylone au-dessus de la fosse dans l'impétuosité de son esprit.
14,36 ...
36 Alors l’ange le prit par le haut de la tête et le porta par les cheveux de sa tête
et le mit à Babylone au-dessus de la fosse dans l'impétuosité de son esprit.
36 ÷ Et Habaquq cria en disant :
— Daniel prends le repas que Dieu t’envoie.
14,37 ...
37 Et Habaquq cria en disant :
— Daniel Daniel prends le repas que Dieu t’envoie.
37 ÷ Et Daniel dit : — Tu t'es en effet souvenu de moi, ô Dieu, et tu n'as pas abandonné ceux qui t'aiment.
14,38 ...
38 Et Daniel dit : — Tu t'es en effet souvenu de moi ô Dieu et tu n'as pas abandonné ceux qui t'aiment.
38 ÷ Et se levant Daniel mangea.
Et l’ange du Seigneur remit aussitôt Habaquq en son lieu.
14,39 ...
39 Et se levant Daniel mangea.
Et l’ange du Seigneur remit aussitôt Habaquq en son lieu.
39 ÷ Et le septième jour le roi vint donc pour pleurer Daniel
et il vint vers la fosse et regarda
et voici que Daniel était assis.
14,40 ...
40 Et le septième jour le roi vint pleurer Daniel
et il vint vers la fosse et regarda
et voici que Daniel était assis.
40 ÷ Et le roi cria d'une voix forte disant :
— Tu es grand Seigneur Dieu de Daniel !
et il le fit sortir.
14,41 ...
41 Et criant d'une voix forte il dit :
— Tu es grand Seigneur Dieu de Daniel et il n'y en a pas d'autre que toi.
41 ÷ Puis il envoya dedans tous ceux qui avaient été la cause de sa perte
et ils furent dévorés en un instant sous ses yeux.
ICI FINIT LE LIVRE DU PROPHÈTE DANIEL
14,42 ...
42 Puis il le fit sortir
et ceux qui avaient été la cause de sa perte il les jeta dans la fosse
et ils furent dévorés en un instant devant lui.
42 ∅
14,42 Ajout dans la Vulgate post-tridentine Dans la tradition latine, la version →ajoute ici un verset 42 :
Alors le roi dit :
— Que tous les habitants de la terre entière craignent le Dieu de Daniel
car c’est lui le Sauveur qui fait des signes et des prodiges sur la terre
lui qui a délivré Daniel de la fosse aux lions !
Voici la traduction du décryptage allégorique imprimé au-dessus de ce frontispice, un écu à quinze carreaux surmontés de la croix et du chapeau cardinalice: « Les quinze carrés de cet écu te mettent en face les quinze jours que passèrent ensemble à Jérusalem saint Pierre qui prêchait aux juifs ou à ceux de la synagogue et saint Paul, apôtre des nations. Le chiffre 7 et en conséquence les 7 carrés de couleur de cet écu signifient la loi antique ou Ancien Testament; le chiffre 8 ou les huit carrés d'autre couleur signifient la loi de grâce ou le Nouveau Testament. Le nombre 15 ou les quinze carrés les contiennent tous. »
14,1–27 Deux représentations de Daniel devant l'idole Bel L'épisode de Daniel et les prètres de Bel a suscité l'intérêt des plus grands artistes
Daniel, en retrait dans l'ombre, dévoile peu à peu au roi Cyrus sa crédulité. Voit-on là le premier passage, où le roi, montrant les récipients vides de son sceptre, demande à Daniel : « Bel ne te semble-t-il pas être un dieu vivant ? Ne vois-tu pas tout ce qu’il mange et boit chaque jour ? » (Dn 14,5) ou bien le retour dans le temple après la nuit qui est ici représenté ? La signature de
, comme tracée dans la cendre déposée sur le sol sous la table d'offrandes pour exposer la tromperie des prêtres de Bel, et le visage effrayé de ces derniers à l’arrière-plan laissent supposer qu’il s’agit plutôt de la fin de l’épisode.Au centre de la gravure, surplombant ses adversaires, Daniel dénonce l'idole Bel. Son regard orienté vers le haut indique qu'il s'adresse à une autorité, vraisemblablement le roi. Ses mains dirigées vers Bel évoquent le moment où Daniel dit au souverain que son idole est incapable de manger, qu'elle n'est faite que d'argile et d'airain. Gustave Doré a probablement représenté l'instant où, après que Daniel ait dénoncé la tromperie, le roi prend la parole et s'exclame : « — Si vous ne me dites pas qui est celui qui mange ces nourritures, vous mourrez ! ». En arrière-plan, des prêtres inquiets pointent du doigt Bel, tandis que d'autres, en second plan, dénoncent Daniel. Au premier plan, certains prêtres sont abattus. Peut-être se doutent-ils de leur funeste destin.
14,5 Ne vois-tu pas tout ce qu’il mange et boit chaque jour ? Bel, l'idole tournée en ridicule
Cette miniature est tirée du Miroir du salut humain, un traité théologique qui reprend le principe de la typologie biblique, c'est-à-dire la confrontation de scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament. En effet, celle-ci jouxte la tentation de Jésus dans le désert.
Elle représente le prophète Daniel accompagné de Bel et du dragon. Ce qui saute aux yeux, c'est la représentation caricaturale de l'idole. Bel apparaît en culotte, doté d'un corps grand mais frêle, tenant dans la main gauche une coupelle et dans la main droite un cuissot. Cette image contraste avec l'image que le roi de Perse se fait de lui. Cette représentation est d'autant plus surprenante qu'elle donne à une statue d'airain et d'argile l'apparence anthropomorphe.
À droite, le prophète Daniel se distingue avec son chapeau en forme conique et ses larges rebords. Ce type de couvre-chef est souvent associé aux figures d'alchimistes, de sages ou de magiciens dans l'art médiéval. Il ressemble également à la coiffe juive médiévale.
14,18 Représentation de Cyrus et Daniel devant le temple de Bel
Précédé du titre en moyen français : « Ici commence l'histoire de Bel et du dragon par Daniel », cette miniature illustre le moment où Daniel expose la supercherie des prêtres de Bel.
14,21 Représentation de Daniel détruisant l'idole de Bel et le dragon
Le roi désavoué, les prêtres condamnés, Bel est désormais entre les mains du prophète Daniel. Le piedestal vide, la tête renversée, l'idole s'apprête à retourner d'où elle vient, des tréfonds de la terre, des enfers mêmes. À droite, Daniel tue le dragon des Babyloniens lui jetant dans la gueule une mixture de poix, de graisse et de poils.
14,26 Variations médiévales sur Daniel tuant le dragon Cette scène maintes fois représentée dans l'iconographie médiévale, apparaît aussi bien dans les bibles elles-mêmes que dans la littérature des « miroirs ».
C'est morcelé, en pièces, que le dragon est présenté dans cette Bible en images. Il n'est pas empoisonné, mais bel et bien découpé en morceaux. Dans la vignette supérieure, on aperçoit Daniel, un bâton de marche à la main, écouter le roi.
Les deux cases sont encadrées par deux inscriptions qui reprennent les versets Dn 14,26-27 de la Vulgate en latin médiéval abrégé : « Tulit [ergo] daniel pice[m] [et] adipe[m] [et] pilof [et] cox[it] parit[er] fec[it]q[ue] maffas» et « [et] dedit i[n] of drachom [et] dirupt[us] e[st] dracho [et] dix[it] ecce que colebaf.».
Voici une gravure colorée, précédée d'une légende, écrite en français moyen : « Comment Daniel detruit Bel et le dragon au quatorzième chapitre de Daniel. »
Revêtu d'une tunique rouge bordeaux et d'une ceinture, ce Daniel du Bas Moyen Âge s'empresse de jeter dans la gueule du dragon une masse en forme de pierre.
En arrière-plan, le prophète semble s'être procuré les ingrédients chez le diable. Serait-ce une licence artistique ?
Dans cette miniature, comme dans les paragraphes qui l'encadrent, un rapprochement est fait entre Daniel empoisonnant le dragon et le diable qui tente Jésus en Mt 4,1-11. En effet, le diable à l'arrière-plan qui concocte la mixture est le même qui a tenté le Christ. Ce parallèle est attesté par la description du jeûne de Jésus qui flanque cette image :
Le diable représente le lien qui unit Daniel et Jésus : le premier met à mort les idoles gloutonnes, tandis que le second congédie la tentation par la faim : « Daniel qui détruit les dieux gloutons signifie Jésus-Christ qui confondit le diable qui le tenta de gloutonnerie ».
La typologie biblique était fréquente au Moyen Âge en général et dans la littérature du miroir en particulier. On retrouve ce même rapprochement dans le Speculum humanae salvationis tchèque.
14,36 Le secours de Daniel par Habaquq illustré au fil des siècles Motif récurrent dans la littérature spéculaire et biblique, cet épisode biblique a fait l'objet d'un grand nombre d'illustrations.
C'est sobrement et sans artifice que Daniel et Habaquq sont représentés ici. On peut y voir Daniel assis, vêtu d'une robe verte, la main levée, il est représenté en posture de prière ou de supplication. Serein malgré la présence menaçante de lions à droite, il regarde le prophète Habaquq qui lui apporte de la nourriture dans un panier. Autre détail important : la présence de l'ange en haut à gauche de la miniature. En effet, cet ange symbolise l'intervention divine qui guide le prophète jusqu'à Daniel.
Cette miniature en marge représente Habaquq transportant des vivres pour Daniel. Il est suspendu par un cheveu à la main de Dieu, sortant des nuées. Ce dessin contraste avec les autres illustrations, car il ne dépeint pas un ange, mais seulement une main sortant des nuées.
Au 15ᵉ siècle, la représentation de Daniel dans la fosse aux lions évolue. À la légende en marge de la miniature s'ajoutent les phylactères qui donnent voix aux personnages. Ici, l'ange prononce les mots suivants : «Daniel sume prandium quod mittit tibi diis» soit «Daniel, prends le repas qui t'est envoyé par Dieu». Celle-ci est une variante du verset 36 selon la Vulgate où Habaquq s'exclame : « Daniel prends le repas que Dieu t'envoie » (Danihel tolle prandium quod misit tibi Deus). Cela rappelle également que les hommes du Moyen Âge lisaient la Bible dans des manuscrits d'une grande diversité.
Accompagnée de la légende suivante : « Comment l'ange de notre Seigneur repait Daniel par Habaquq en la fosse aux lions au VIe et XIIIIe chapitre de Daniel», cette miniature représente le prophète Daniel en prière. Les paumes des mains côte à côte, Daniel se tient assis dans la fosse. Au second plan, on aperçoit l'ange qui tient le prophète Habaquq par les cheveux. L'index pointé en direction de la fosse, il indique à Habaquq l'endroit où il doit se rendre.
Celle-ci est sans doute l'une des miniatures les plus travaillées, tant par ses couleurs que par ses traits réalistes. En effet, l'ange, vêtu d'une robe jaune et doté d'ailes roses dorées, tient Habaquq dans ses mains. Ce dernier porte un chaudron dans la main droite et un panier dans la main gauche. Il est vêtu d'une bure grise. De son côté, Daniel est représenté dans ce qui ressemble davantage à un puits qu'à une fosse. Il est accompagné de deux lions blasés, désintéressés, aussi contraints que Daniel de se trouver là. À droite, le roi Cyrus et ses émissaires assistent à la scène.