Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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36 Il y avait à Joppe
VJoppé une certaine disciple du nom de Tabitha
VTabithe
ce qui, traduit, se dit Dorcas
elle était riche de bonnes œuvres et d'aumônes qu'elle faisait.
36 ...
37 Mais il advint en ces jours-là qu’étant tombée malade elle mourut.
Après l’avoir lavée, on la déposa dans une chambre à l'étage.
37 ...
38 Or comme Lydda est près de Joppe
VJoppé
les disciples, ayant appris que Pierre y était
envoyèrent deux hommes vers lui pour lui faire cette prière :
— Ne tarde pas à venir jusqu’à nous.
38 ...
39 Une fois levé Pierre alla avec eux.
Quand
VEt quand il fut arrivé on le fit monter dans la chambre à l'étage
et toutes les veuves se présentèrent à lui
Vse placèrent autour de lui en pleurant
et en lui montrant les tuniques et les vêtements que faisait Dorcas lorsqu’elle était avec elles.
Vque leur faisait Dorcas.
39 ...
40 Ayant fait sortir tout le monde Pierre s'étant aussi mis à genoux
Vs'étant mis à genoux pria
et tourné vers le corps dit :
— Tabitha, lève-toi !
or elle ouvrit les yeux et, ayant vu Pierre, elle s'assit.
40 ...
41 Lui ayant donné la main il la fit lever
et après avoir appelé les saints et les veuves il la leur présenta vivante.
41 ...
42 Et cela parvint à la connaissance de tout Joppe
et beaucoup crurent au Seigneur.
42 ...
1–43 Conversion de Paul : parcours iconographique
L'une des plus anciennes représentations de la conversion de Paul sur le chemin de Damas est une fresque de l’époque de Damase (305-384, évêque de Rome), sur la tombe de Leone, dans les catacombes de Commodilla :
Au milieu de toute cette agitation, on ne remarque pas immédiatement Paul, en bleu canard et dos au spectateur, tombé de son cheval. Le sujet principal est ici représenté en tout petit, noyé dans le paysage alpin et la foule de soldats. Remarquable par sa composition, le tableau peut être mis en parallèle avec Le suicide de Saül. Mais le Saul des Actes se convertit, pour devenir Paul, l'Apôtre des Gentils.
Paul ne parle pas sans raison du glaive de la parole (Ep 6,17). Sa rencontre avec le Seigneur sur le chemin de Damas et en figure toute la violence par cette lance qui traverse de façon oblique le tableau, passant derrière Paul précisément au niveau de ses yeux aveuglés. C'est quant Paul perd la vue qu'il perd ses illusions, que paradoxalement les écailles lui tombent des yeux et qu'il voit la vraie lumière. Cette thématique de l'aveugle voyant fait d'ailleurs écho à toute une tradition mythologique grecque, avec Tirésias notamment, devin aveugle de Thèbes.
Ce dernier tableau fut surnommé à l'époque « La conversion du cheval », par dérision. La place occupée dans la composition par la monture de Paul (qui est de surcroît absente du texte) fut vivement critiquée.
Paul a les bras en croix, comme le Sauveur dont il a la révélation, évoquant en cela l'événement sur lequel l'apôtre des Gentils fonde sa foi et sa pensée : la mort et la résurrection du Christ.