La Bible en ses Traditions

2 Pierre 2,4

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S

Si Dieu, en effet, n’a pas épargné les anges qui avaient péché

Vpéchaient 

mais les ayant précipités dans l’enfer il les a livrés aux chaînes de l'enfer [où] il les garde pour le jugement

Vmais, entravés de cordes infernales et entrainés au fond du tartare, les a livrés à ce jugement : en réserve pour être crucifiés !

...

Contexte

Textes anciens

4 dans l'enfer.  +«  au fond du Tartare » INCULTURATION ROMAINE L'enfer gréco-romain. Le terme grec tartaros, translittéré tartarus en latin, évoque, dans la mythologie grecque, le lieu dans lequel Zeus précipita les Titans :

  • Hésiode Op. II, 810ss « C'est là que se trouvent réunies la source et la fin de toutes choses, de la terre sombre et du Tartare brumeux, de la mer stérile et du ciel étoilé, région désolée et humide que détestent les dieux mêmes. C'est là que sont les portes étincelantes et le seuil d'airain, inébranlable et ferme sur ses profondes racines, né de lui-même. Là devant, loin de tous les dieux, habitent les Titans, au delà du gouffre ténébreux. »

Les enfers selon Virgile, (gravure, 1850), illustration dans Le Magasin pittoresque, 1 jan 1850, p.4 © Domaine public→

Les Enfers ou le « monde souterrain » étaient le lieu où résidaient toutes les ombres des morts. Entouré d'un triple rempart d'airain, le Tartare en était l'endroit le plus profond : si on y jetait une enclume, elle mettait neuf jours pour atteindre le fond. Dès l'origine ce fut une prison pour les dieux ou les mortels qui avaient enfreint les lois divines. Cronos y enferma les Cyclopes que Zeus délivra pour l'aider à conquérir le pouvoir. Zeus y enferma à son tour des Géants, des Titans qu'il fit garder par les Hécatonchires, Gyès, Cottos et Briarée. Apollon après avoir tué de ses flèches les cyclopes échappa de peu à la condamnation grâce à l'intervention de Léto. Hésiode personnifia le Tartare qui engendra plusieurs monstres comme Typhon et Echidna. À partir du 6e s. av. J.-C., il devint le lieu où tous les coupables subissaient un châtiment.

Réception

Arts visuels

4–22 Dieu, en effet, n'a pas épargné les anges qui péchaient L'ange ... puis la bête

Peinture du 16e s.

Pierre Brueghel l'Ancien (1525-1569), La Chute des anges rebelles (huile sur bois de chêne, 1562), 117 x 162 cm

Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles © Domaine public→

La structure pyramidale de la composition met en valeur l'archange Michel et suggère sa victoire sur les anges rebelles. Chef de file des armées célestes, il est accompagné d'anges vêtus de blanc qui combattent lance à la main pendant que d'autres sonnent l'olifant. Les mouvements descendants dominent ; la chute des anges est également soulignée par leur métamorphose progressive en monstres étranges et grotesques.

17e s.

Pierre Paul Rubens (1577-1640), La Chute des anges rebelles (huile sur toile, 1620), 286 x 224 cm

Alte Pinakothek, Munich (Allemagne) © Domaine public→