La Bible en ses Traditions

2 Maccabées 9,1–29

G V
S

À cette époque, Antiochus était revenu des régions de la Perse sans éclat

Vde Perse dans l'infamie

...

G
V
S

Car, étant entré dans la [ville] nommée Persépolis

il avait entrepris de piller le temple et d’occuper la ville 

Aussi la foule se soulevant eut recours aux armes

et il arriva qu’Antiochus, mis en déroute par les habitants du pays, fit une honteuse retraite.

car il était entré dans la [cité] appelée Persépolis ;

il tenta de piller les temples et d’écraser la cité

mais comme la foule courut aux armes, [ses soldats] furent mis en fuite 

au point qu’Antiochus dut rentrer honteusement au terme de sa fuite.

...

Comme il était à Ecbatane

il apprit ce qui était arrivé à Nicanor et aux hommes de Timothée.

Mais lorsqu'il fut arrivé près d'Ecbatane,

il constata ce qui [était] arrivé à Nicanor et Timothée

...

Transporté de fureur, il pensait faire payer aux Juifs l’injure de ceux qui l’avaient contraint de fuir 

aussi prescrivit-il au conducteur de pousser son char sans arrêt jusqu'au terme du voyage

alors que le jugement du Ciel était avec lui

il avait dit en effet dans son orgueil :

Je ferai de Jérusalem un cimetière de Juifs, dès que j'y serai arrivé. 

et, transporté de fureur, pensait faire retomber sur les Juifs l’affront de ceux qui l’avaient mis en déroute :

c'est pourquoi il ordonna de faire la route d'une traite et de pousser son char à bout

malgré l'arrêt céleste qui le tourmentait [déjà] vivement

parce qu'il avait dit avec orgueil

qu'il irait à Jérusalem faire d'elle la fosse commune des Juifs.

...

G V
S

De fait, le SeigneurG, Dieu d’Israël, qui voit tout, le frappa d’une plaie incurable et invisible :

à peine avait-il achevé cette phrase

qu’une irrémédiable

Vhorrible douleur le saisit aux entrailles, suivie d'amers tourments intérieurs

...

G
V
S

En toute justice

lui qui, par des supplices nombreux et inouïs, avait torturé les entrailles des autres.

en toute justice d'ailleurs

puisqu'il avait, par des supplices nombreux et inouïs, soumis les entrailles des autres à la torture...

Il est évident qu'il n'avait nullement renoncé à sa malice

...

Lui cependant, sans se défaire de sa superbe et toujours rempli d’orgueil

exhalant contre les Juifs le feu de sa colère

il ordonnait d'accélérer la marche

mais il arriva qu'il tomba du char qui roulait avec fracas

et entraînés dans une chute violente, tous les membres de son corps furent meurtris.

qu'il était profondément rempli d’orgueil

et qu'il bouillonnait d'un feu intérieur contre les Juifs.

Or, comme il commandait d'accélérer,

il tomba soudain, fut éjecté de son char par la violence [de la chute]

et eut les membres brisés par le choc terrible de son corps

...

Et lui qui, à l'instant d'avant, croyait, dans sa jactance surhumaine

commander aux flots de la mer

et qui s’imaginait peser à la balance les hauteurs des montagnes

était jeté à terre et transporté dans une civière

rendant manifeste aux yeux de tous la puissance de Dieu. 

et lui qui croyait commander jusqu'aux flots de la mer,

profondément rempli d'un orgueil qui dépassait la mesure humaine,

[lui qui croyait] peser à la balance les hauteurs des montagnes,

on le portait à présent dans une litière, humilié jusqu'à la terre !

Il attestait la puissance de Dieu qui se manifestait en lui

 ...

à tel point que du corps de  cet impie les vers pullulaient

que, lui vivant, ses chairs tombaient en lambeaux parmi les douleurs et les souffrances

et que l’odeur de pourriture qu'il dégageait incommodait toute l’armée 

à tel point que des vers débordaient du corps de l'impie

que ses chairs se détachaient dans [de grandes] douleurs alors qu'il était encore vivant

qu'il indisposait ses troupes par l'odeur et la puanteur qu'il dégageait

...

G V
S

10 et que, lui qui s'imaginait peu auparavant toucher les étoiles du ciel,

plus personne ne pouvait le transporter à cause de l'insupportable fardeau de son odeur

Vcette puanteur insupportable.

10 ...

G
V
S

11 Alors, tout brisé, il commença à rabattre beaucoup de son orgueil

 et sous le fouet divin, il en vint à comprendre

tiraillé à chaque instant par ses souffrances 

11 Il commença alors, revenu de son violent orgueil, à voir ce qu'il était,

mis en garde par [cette] plaie divine

et sentant ses douleurs augmenter à chaque instant ;

11 ...

G V
S

12 et tandis qu'il ne pouvait plus lui-même supporter sa propre odeur

Vpuanteur, il déclara :

— Il est juste de se soumettre à Dieu

et que le mortel ne se juge pas égal à la divinité

VDieu !

12 ...

G
V
S

13 Mais cet infâme priait le Maître, qui ne devait plus avoir pitié de lui, promettant

13 Et il priait ainsi, l'impie, [il priait] le Seigneur, dont il ne devait pas obtenir miséricorde

13 ...

14 de déclarer libre la ville sainte, vers laquelle il se hâtait pour la raser et en faire un cimetière

14 et la cité qu'il se hâtait de venir

raser et [dont il comptait] faire une fosse commune,

il choisit maintenant de la rendre libre !

14 ...

15 de mettre sur un pied d'égalité avec les Athéniens tous les Juifs

eux qu’il n'avait même pas jugés dignes d'une sépulture

mais qu'il voulait jeter aux bêtes féroces, eux et leurs enfants

et en faire la pâture des oiseaux de proie

15 Et les Juifs qu'il n'avait pas même jugés dignes de sépulture,

mais dont il avait dit qu'il les livrerait aux oiseaux de proie et aux bêtes sauvages pour être déchiquetés

et qu'il les exterminerait avec leurs enfants,

maintenant, il promet de les rendre égaux aux Athéniens !

15 ...

16 d’orner des plus belles offrandes le Temple saint qu’il avait auparavant dépouillé

de rendre en bien plus grand nombre tous les objets sacrés

et de subvenir de ses propres revenus aux frais des sacrifices

16 [Et il promet encore] d’orner des plus beaux dons le Temple saint qu’il avait auparavant dépouillé,

de multiplier le mobilier saint

d'assumer de ses propres revenus les dépenses relatives aux sacrifices

16 ...

17 et, qui plus est, de devenir lui-même Juif

et de parcourir tous les lieux habités

pour proclamer la force de Dieu.

17 et pour comble, de se faire Juif

et de parcourir tous les lieux de la terre

pour y proclamer la puissance de Dieu !

17 ...

G V
S

18 Mais comme ses souffrances ne cessaient nullement

Vpas

(car le juste jugement de Dieu était tombé pour lui),

il écrivit aux Juifs en désespoir de cause une lettre qui avait la teneur d'une supplique et qui contenait ce qui suit :

18 ...

G
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19 Aux  excellents Juifs, ses concitoyens

le roi et stratège Antiochus :

Salut, santé et prospérité en tout !

19 « Aux Juifs, excellents citoyens, très grand salut, bonne santé et bonheur

[de la part du] roi et prince Antiochus !

19 ...

G V
S

20 Si vous vous portez bien, ainsi que vos enfants

et si vos affaires

Vtoutes vos affaires vont à votre gré,

ayant espoir dans le ciel

Vnous en rendons de très grandes actions de grâces.

20 ...

G
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21 Pour moi, je suis étendu sans force sur un lit

et je garde un affectueux souvenir de vos égards  et de vos bons sentiments.

À mon retour des régions de la Perse

étant tombé gravement malade

j’ai estimé nécessaire de me soucier de la commune sécurité de tous.

21 Pour moi, retenu par la maladie,

je me souviens volontiers de vous.

De retour des régions de Perse,

saisi d'une maladie violente,

j’ai estimé nécessaire d'avoir souci du bien commun

21 ...

G V
S

22 non que je désespère de mon état

(j’ai grand espoir au contraire de réchapper de cette maladie),

22 ...

23 mais considérant que mon père, à l'époque où il menait campagne en altitude,

a désigné son successeur

Vcelui qui obtiendrait la souveraineté après lui

23 ...

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24 afin que, en cas d’événement inattendu ou de fâcheuse nouvelle

les gens du pays, sachant à qui les affaires étaient remises

ne fussent point troublés 

24 afin que, s'il arrivait quelque malheur ou qu'on annonçât une nouvelle pénible,

les gens du pays, sachant à qui avait été laissée l'autorité suprême,

ne soient pas troublés,

24 ...

25 me rendant compte en outre que les souverains proches de nous et les voisins du royaume 

épient les occasions et attendent ce qui va arriver

j’ai désigné pour roi mon fils Antiochus

que, maintes fois, au moment de courir en haut vers les satrapies d'en haut

j’ai confié et recommandé à la plupart d’entre vous,

je lui ai écrit d'ailleurs la lettre transcrite ci-dessous.

25 [et] après avoir songé que tous les souverains des alentours ainsi que [nos] voisins

guettent l'occasion favorable et attendent un incident,

j’ai désigné roi mon fils Antiochus

que je recommandais souvent à beaucoup d'entre vous lorsque je retournais dans les royaumes d'en haut :

je lui ai d'ailleurs écrit ce qui se trouve plus bas.

25 ...

26 Je vous prie

et vous demande de vous souvenir de mes bienfaits publics et privés

et de conserver les bons sentiments que vous avez pour moi et pour mon fils.

26 Quant à vous, priez donc !

Je vous demande également de vous souvenir de mes bienfaits publics et privés

et que chacun nous conserve sa fidélité, à moi et à mon fils.

26 ...

27 Je suis en effet persuadé que, poursuivant ma politique avec douceur et humanité

il s'entendra bien avec vous.

27 Je suis en effet convaincu qu'il se conduira avec modération et humanité

et que, suivant mon conseil, il se montrera accueillant à votre égard.

27 ...

28 Ainsi ce meurtrier et blasphémateur, en proie aux pires souffrances

semblables à celles qu'il avait infligées aux autres

termina sa vie à l'étranger, dans les montagnes, par le plus lamentable destin.

28 C'est ainsi que cet assassin et ce blasphémateur, frappé de manière terrible

(ainsi qu'il avait lui-même avait traité les autres !),

s'acquitta de sa vie par une fin misérable dans les montagnes d'un pays étranger.

28 ...

G V
S

29 Toutefois Philippe, son compagnon d’enfance

Vfrère de lait, ramena

Ventreprit de faire transporter son corps

mais par crainte du fils d'Antiochus, il partit en Égypte auprès de Ptolémée Philométor.

29 ...