Issus des milieux nationalistes du parti des →pharisiens, les Juifs qui avaient le plus de « zèle » pour l’honneur de Dieu et le Judaïsme, contre l’occupation romaine et les signes de paganisme qui l’accompagnaient (→Rome à Jérusalem : les Juifs, Jésus et ses disciples face à l'occupation), finirent par former un véritable parti, le parti des zélotes, attesté lors de la révolte contre les Romains de 66-73 ap. J.-C., qui défendit en particulier Jérusalem jusqu’à sa chute en 70.
Flavius Josèphe
L'historien juif les considère comme la quatrième « école » après les pharisiens, les esséniens et les sadducéens (→« Écoles juives » à l’époque du second Temple).
- → 18,1,6 « La quatrième secte philosophique eut pour fondateur ce Judas le Galiléen. Ses sectateurs s'accordent en général avec la doctrine des Pharisiens, mais ils ont un invincible amour de la liberté, car ils jugent que Dieu est le seul chef et le seul maître. Les genres de mort les plus extraordinaires, les supplices de leurs parents et amis les laissent indifférents, pourvu qu'ils n'aient à appeler aucun homme du nom de maître. Comme bien des gens ont été témoins de la fermeté inébranlable avec laquelle ils subissent tous ces maux, je n'en dis pas davantage, car je crains, non pas que l'on doute de ce que j'ai dit à leur sujet, mais au contraire que mes paroles ne donnent une idée trop faible du mépris avec lequel ils acceptent et supportent la douleur. » A.J.
Étymologiquement, le terme « zélote » vient du grec zêlôtês qui correspond à l'hébreu qanna'im signifiant les « zélés ». Les zélotes incitaient à la rébellion armée contre l'Empire romain et utilisaient la force des armes.
- → 2,117-118 Dès 6 ap. J.-C., l’agitateur Judas le Galiléen lança un mouvement de résistance à l’occupation romaine, qu’il décrit comme un parti juif unique par son intransigeance B.J. ; il fut sans doute continué par des partisans armés (« Sicaires », hommes au poignard), luttant aussi contre les Juifs infidèles (7,410 ; cf. Ac 5,36-37 qui mentionne également Teudas ; Ac 21,38).
Dans le NT
- On vient de le voir, les zélotes sont mentionnés dans les Actes (cf. encore Ac 1,13).
- À moins que son surnom ne décrive simplement son caractère, Simon le Cananite (Mt 10,4, nommé d’après l’hébreu ou l’araméen) ou le Zélote (en grec Lc 6,15) fut peut-être l’un d’eux. Le terme de « bandit » utilisé contre Jésus ou Barabbas (Mt 26,55 ; Jn 18,40) peut refléter la désignation criminelle de ces opposants selon les autorités établies.