La Bible en ses Traditions

Tobie 7,14–20

G
V
S

14 Il appela Edna, sa femme et prenant un livre, il écrivit le contrat, il y posa son sceau

et ils commencèrent à manger. 

14 Et je crois qu’il vous a fait venir vers moi, afin que ma fille épousât son parent, selon la loi de Moïse.

N’aie donc plus de doute que je te la donne. 

14 ...

15 Il appela Edna sa femme et lui dit :

— Sœur, prépare une nouvelle chambre à coucher et emmènes-y Sara. 

15 Et prenant la main droite de sa fille, il la mit dans la main droite de Tobie, en disant :

— Que le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob soit avec vous

que lui-même vous unisse et qu’il répande sur vous sa pleine bénédiction !

15 ...

16 Elle la prépara comme il l'avait dit et elle y conduisit sa fille et elle pleura.

Elle vit les larmes de sa fille et elle lui dit : 

16 Puis ayant pris du papier, ils rédigèrent l’acte du mariage.

16 ...

17 Aie confiance, mon enfant, que le Seigneur du ciel et de la terre te donne sa grâce en échange de cette tristesse, aie confiance, ma fille. 

17 Après quoi, ils prirent part au festin, en bénissant Dieu.

17 ...

18 Ø

18 Raguël appela Anne, sa femme, et lui ordonna de préparer une autre chambre.

18 ...

19 Ø

19 Elle y conduisit Sara, sa fille, qui se prit à pleurer.

19 ...

20 Ø

20 Et elle lui dit : — Aie bon courage, ma fille.

Que le Seigneur du ciel te donne la joie à la place du chagrin que tu as éprouvé ! 

20 ...

Réception

Musique

1,1–10,1 Va! Tobie... Oratorio de Charles Gounod

19e s.

Charles Gounod (1818-1893), Tobie, quatuor "Par la main de ce fils", 1854

Jesko Sirvend (dir.), Jodie Devos, Kate Aldrich

© License YouTube Standard→, Tb 1,1-10,1

Composition

Introduit par des harmonies cristallines et alertes des bois, le récitatif de l’Ange — presque un arioso qui pourrait être celui d’un Page d’opéra — annonce au vieux Tobie que son fils va lui rendre la vue et, comme il sent quelque défiance, Raphaël insiste : « Quand c’est Dieu qui promet le doute est-il permis ? » avant de se lancer dans un air presque galant de ton, avec des arabesques de violons rebondissant sur le soutien des cors : « Va ! Tobie et sois sans crainte ». Tobie y répond symétriquement puis le père, la mère, le fils et l’ange se rassemblent pour une nouvelle reprise.

(France Musique © 2018)