Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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7 Or ce jour là, il arriva à la fille de Raguel, Sara d'Ecbatane de Médie
que celle-ci fût outragée par les servantes de son père
7 En ce même jour à Ecbatane, ville des Mèdes, il arriva que Sara, fille de Raguël
entendit, elle aussi, les injures d’une des servantes de son père
7 ...
8 parce qu'elle avait été donnée en mariage à sept hommes
et que le mauvais démon Asmodée les avait tués avant qu'ils eussent avec elle comme avec une femme.
Et les servantes lui dirent : Ne vois-tu pas que tu suffoques ces hommes ? Tu en as déjà eu sept et il n'y en a pas un seul dont tu portes le nom.
8 car elle avait été donnée en mariage à sept maris
et un démon, nommé Asmodée, les avait tués aussitôt qu’ils s'étaient approchés d’elle.
8 ...
9 Pourquoi nous fouettes-tu ? Puisqu'ils sont morts, rejoins-les. Que jamais nous ne voyons de toi ni fils ni fille.
9 Comme elle reprenait donc cette servante pour sa faute, celle-ci lui répondit en disant :
— Que jamais nous ne voyions sur la terre ni fils ni fille de toi
meurtrière de tes maris !
9 ...
10 Ayant entendu ces mots, elle ressentit une douleur violente de telle sorte qu'elle pensa à se pendre, mais elle dit :
Mon père n'a que moi, si je fais cela, je serai son opprobre
et de tristesse je conduirai sa vieillesse au tombeau.
10 Veux-tu donc me tuer aussi, comme tu as déjà tué sept maris ?
À cette parole, Sara monta dans la chambre haute de sa maison
et pendant trois jours et trois nuits, elle ne mangea ni ne but.
10 ...
11 Mais elle pria devant sa fenêtre et dit :
— Béni sois-tu Seigneur mon Dieu, béni soit ton nom glorieux et saint pour tous les siècles
que toutes tes œuvres te bénissent à jamais.
11 Mais, persévérant dans la prière, elle suppliait Dieu avec larmes
de la délivrer de cet opprobre.
11 ...
12 Et maintenant, Seigneur, je tourne vers toi mes yeux et mon visage.
12 Or il arriva que, le troisième jour, tandis qu'elle achevait sa prière en bénissant le Seigneur
12 ...
13 Elle dit : — Délivre-moi de cette terre, et que je n'entende plus jamais de tels outrages.
13 elle dit :
— Béni soit ton nom, Dieu de nos pères
qui, bien que tu sois irrité, fais miséricorde
et au temps de la tribulation, pardonnes les péchés à ceux qui t'invoquent.
13 ...
14 Tu sais, Seigneur, que je suis pure de tout péché avec un homme.
14 Vers toi, Seigneur, je tourne mon visage, vers toi j’élève mes yeux.
14 ...
15 Et je n'ai pas déshonoré mon nom, ni le nom de mon père sur la terre de ma captivité.
Je suis la seule née de mon père, et il n'a pas d'enfant qui héritera de lui, ni de frère auprès de lui, il n'a pas de fils pour que je préserve à lui pour femme.
Sept me sont déjà morts, pourquoi dois-je vivre ?
Mais s'il ne te plaît pas de me faire mourir, tourne ton regard vers moi, montre-moi ta miséricorde et que je n'entende plus l'insulte.
15 Je te demande, Seigneur, de me délivrer des liens de cet opprobre
sinon, de me retirer de cette terre.
15 ...
1,1–10,1 Va! Tobie... Oratorio de Charles Gounod
Introduit par des harmonies cristallines et alertes des bois, le récitatif de l’Ange — presque un arioso qui pourrait être celui d’un Page d’opéra — annonce au vieux Tobie que son fils va lui rendre la vue et, comme il sent quelque défiance, Raphaël insiste : « Quand c’est Dieu qui promet le doute est-il permis ? » avant de se lancer dans un air presque galant de ton, avec des arabesques de violons rebondissant sur le soutien des cors : « Va ! Tobie et sois sans crainte ». Tobie y répond symétriquement puis le père, la mère, le fils et l’ange se rassemblent pour une nouvelle reprise.
(France Musique © 2018)