Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
Pour nous apporter votre aide, cliquer ici
1 Et attristé je versais des larmes et je priais dans ma douleur en disant :
1 Alors Tobie gémit et commença à prier avec larmes
1 ...
2 — Tu es juste Seigneur, et toutes tes œuvres
et toutes tes voies sont miséricorde et vérité, et toi tu juges avec vérité et justice dans tous les siècles.
2 en disant :
— Tu es juste, Seigneur, justes sont tous tes jugements
et toutes tes voies sont miséricorde, vérité et justice.
2 ...
3 Souviens toi de moi et jette les yeux sur moi.
Ne me punis pas de mes péchés
ni de mes ignorances, ni celles de mes pères, fautes qu'ils ont commis contre toi.
3 Et maintenant, Seigneur, souviens-toi de moi
ne tire pas vengeance de mes péchés
et ne rappelle pas en ta mémoire mes offenses ou celles de mes pères.
3 ...
4 Car ils ont désobéi à tes commandements.
Et tu nous as livrés au pillage, à la captivité et à la mort
et un exemple d'imposture pour toutes les nations dans lesquelles tu nous as dispersés.
4 Car nous n’avons pas obéi à tes préceptes
et nous avons été livrés au pillage, à la captivité, à la mort
à la risée et à l’opprobre parmi toutes les nations au sein desquelles tu nous a dispersés.
4 ...
5 Et maintenant tous tes jugements sont véridiques au sujet des fautes que j'ai faites et de celles de mes pères, puisque nous n'avons pas suivi tes commandements.
Car nous n'avions pas marché en vérité devant toi.
5 Et maintenant, Seigneur, tes châtiments sont grands parce que nous n’avons pas agi selon tes préceptes
et que nous n’avons pas marché sincèrement devant toi.
5 ...
6 Et maintenant fais de moi ce qu'il te semble bon
ordonne que le souffle me soit ôté, que je sois affranchi et que je devienne terre :
car mieux vaut pour moi mourir que vivre, puisque j'ai subi d'injustes reproches et qu'il y a en moi une grande tristesse.
Ordonne donc dès maintenant que je sois délivré de mes maux pour entrer dans le lieu éternel, ne détourne pas ton visage de moi.
6 Et maintenant, Seigneur, traite-moi selon ta volonté
et commande que mon esprit soit reçu en paix
car il est meilleur pour moi de mourir que de vivre.
6 ...
7 Or ce jour là, il arriva à la fille de Raguel, Sara d'Ecbatane de Médie
que celle-ci fût outragée par les servantes de son père
7 En ce même jour à Ecbatane, ville des Mèdes, il arriva que Sara, fille de Raguël
entendit, elle aussi, les injures d’une des servantes de son père
7 ...
8 parce qu'elle avait été donnée en mariage à sept hommes
et que le mauvais démon Asmodée les avait tués avant qu'ils eussent avec elle comme avec une femme.
Et les servantes lui dirent : Ne vois-tu pas que tu suffoques ces hommes ? Tu en as déjà eu sept et il n'y en a pas un seul dont tu portes le nom.
8 car elle avait été donnée en mariage à sept maris
et un démon, nommé Asmodée, les avait tués aussitôt qu’ils s'étaient approchés d’elle.
8 ...
9 Pourquoi nous fouettes-tu ? Puisqu'ils sont morts, rejoins-les. Que jamais nous ne voyons de toi ni fils ni fille.
9 Comme elle reprenait donc cette servante pour sa faute, celle-ci lui répondit en disant :
— Que jamais nous ne voyions sur la terre ni fils ni fille de toi
meurtrière de tes maris !
9 ...
10 Ayant entendu ces mots, elle ressentit une douleur violente de telle sorte qu'elle pensa à se pendre, mais elle dit :
Mon père n'a que moi, si je fais cela, je serai son opprobre
et de tristesse je conduirai sa vieillesse au tombeau.
10 Veux-tu donc me tuer aussi, comme tu as déjà tué sept maris ?
À cette parole, Sara monta dans la chambre haute de sa maison
et pendant trois jours et trois nuits, elle ne mangea ni ne but.
10 ...
11 Mais elle pria devant sa fenêtre et dit :
— Béni sois-tu Seigneur mon Dieu, béni soit ton nom glorieux et saint pour tous les siècles
que toutes tes œuvres te bénissent à jamais.
11 Mais, persévérant dans la prière, elle suppliait Dieu avec larmes
de la délivrer de cet opprobre.
11 ...
12 Et maintenant, Seigneur, je tourne vers toi mes yeux et mon visage.
12 Or il arriva que, le troisième jour, tandis qu'elle achevait sa prière en bénissant le Seigneur
12 ...
13 Elle dit : — Délivre-moi de cette terre, et que je n'entende plus jamais de tels outrages.
13 elle dit :
— Béni soit ton nom, Dieu de nos pères
qui, bien que tu sois irrité, fais miséricorde
et au temps de la tribulation, pardonnes les péchés à ceux qui t'invoquent.
13 ...
14 Tu sais, Seigneur, que je suis pure de tout péché avec un homme.
14 Vers toi, Seigneur, je tourne mon visage, vers toi j’élève mes yeux.
14 ...
15 Et je n'ai pas déshonoré mon nom, ni le nom de mon père sur la terre de ma captivité.
Je suis la seule née de mon père, et il n'a pas d'enfant qui héritera de lui, ni de frère auprès de lui, il n'a pas de fils pour que je préserve à lui pour femme.
Sept me sont déjà morts, pourquoi dois-je vivre ?
Mais s'il ne te plaît pas de me faire mourir, tourne ton regard vers moi, montre-moi ta miséricorde et que je n'entende plus l'insulte.
15 Je te demande, Seigneur, de me délivrer des liens de cet opprobre
sinon, de me retirer de cette terre.
15 ...
16 En ce moment les deux prières furent exaucées devant la gloire de Dieu, et Raphaël
16 Tu sais, Seigneur, que je n’ai jamais désiré un homme
et que j’ai conservé mon âme pure de toute concupiscence.
16 ...
17 Et il fut envoyé pour les guérir tous les deux, pour enlever les taies de Tobit
et donner en mariage Sara la fille de Raguel à son fils Tobie et pour enchaîner Asmodée le méchant démon car c'est à Tobie qu'elle devait appartenir.
Au même moment, Tobit, s'étant levé, se rendit vers sa maison et Sara, la fille de Raguel, descendit de sa chambre à coucher.
17 Jamais je n’ai fréquenté les jeux folâtres
et n’ai eu de commerce avec les hommes de conduite légère.
17 ...
18 Ø
18 C’est dans ta crainte, et non pour suivre ma passion, que j’ai consenti à prendre un mari.
18 ...
19 Ø
19 Ou bien je n’étais pas digne d’eux, ou bien peut-être n’étaient-ils pas dignes de moi
car il se pourrait que tu m'aies conservée pour un autre époux.
19 ...
20 Ø
20 Ton dessein n'est pas dans le pouvoir des hommes.
20 ...
21 Ø
21 Mais quiconque t'honore
tient pour assuré que sa vie, si elle a été dans l’épreuve, sera couronnée
que s’il a été dans la tribulation, il sera délivré
et que si le châtiment est venu sur lui, il pourra obtenir ta miséricorde.
21 ...
22 Ø
22 Car tu ne prends pas plaisir à notre perte
mais après la tempête fais le calme
et après les pleurs et les larmes tu répands la joie.
22 ...
23 Ø
23 Que ton nom, Dieu d’Israël, soit béni dans les siècles !
23 ...
24 Ø
24 Ces deux supplications furent exaucées en même temps devant la gloire du Dieu souverain
24 ...
25 Ø
25 et le saint ange du Seigneur, Raphaël, fut envoyé pour soigner les deux
dont la prière avait été prononcée en même temps en présence du Seigneur.
25 ...
1,1–10,1 Va! Tobie... Oratorio de Charles Gounod
Introduit par des harmonies cristallines et alertes des bois, le récitatif de l’Ange — presque un arioso qui pourrait être celui d’un Page d’opéra — annonce au vieux Tobie que son fils va lui rendre la vue et, comme il sent quelque défiance, Raphaël insiste : « Quand c’est Dieu qui promet le doute est-il permis ? » avant de se lancer dans un air presque galant de ton, avec des arabesques de violons rebondissant sur le soutien des cors : « Va ! Tobie et sois sans crainte ». Tobie y répond symétriquement puis le père, la mère, le fils et l’ange se rassemblent pour une nouvelle reprise.
(France Musique © 2018)