Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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16 Ø
16 — Qu’est devenue ton espérance, pour laquelle tu faisais des aumônes et des sépultures aux morts ?
16 ...
17 Ø
17 Mais Tobie les reprenait en disant : — Ne parlez pas ainsi
17 ...
18 Ø
18 car nous sommes enfants des saints et nous attendons cette vie que Dieu doit donner à ceux qui ne lui retirent jamais leur fidélité.
18 ...
19 Ø
19 Anne, sa femme, allait tous les jours tisser de la toile
et rapportait pour vivre ce qu'elle pouvait gagner du travail de ses mains.
19 ...
20 Ø
20 Il arriva ainsi qu’ayant reçu un chevreau, elle l’apporta à la maison.
20 ...
21 Ø
21 Comme son mari avait entendu le bêlement du chevreau, il dit : — Voyez si, par hasard, il n’aurait pas été dérobé, rendez-le à ses maîtres, car il ne nous est pas permis de rien manger qui provienne d’un vol, ni même d’y toucher.
21 ...
22 Ø
22 Alors sa femme répondit avec colère : — Il est manifeste que ton espérance est devenue vaine et voilà ce que t’ont rapporté tes aumônes !
22 ...
23 Ø
23 C’est par ces discours et d’autres semblables qu’elle l’injuriait.
23 ...
3,1 Et attristé je versais des larmes et je priais dans ma douleur en disant :
1 Alors Tobie gémit et commença à prier avec larmes
1 ...
3,2 — Tu es juste Seigneur, et toutes tes œuvres
et toutes tes voies sont miséricorde et vérité, et toi tu juges avec vérité et justice dans tous les siècles.
2 en disant :
— Tu es juste, Seigneur, justes sont tous tes jugements
et toutes tes voies sont miséricorde, vérité et justice.
2 ...
3,3 Souviens toi de moi et jette les yeux sur moi.
Ne me punis pas de mes péchés
ni de mes ignorances, ni celles de mes pères, fautes qu'ils ont commis contre toi.
3 Et maintenant, Seigneur, souviens-toi de moi
ne tire pas vengeance de mes péchés
et ne rappelle pas en ta mémoire mes offenses ou celles de mes pères.
3 ...
3,4 Car ils ont désobéi à tes commandements.
Et tu nous as livrés au pillage, à la captivité et à la mort
et un exemple d'imposture pour toutes les nations dans lesquelles tu nous as dispersés.
4 Car nous n’avons pas obéi à tes préceptes
et nous avons été livrés au pillage, à la captivité, à la mort
à la risée et à l’opprobre parmi toutes les nations au sein desquelles tu nous a dispersés.
4 ...
3,5 Et maintenant tous tes jugements sont véridiques au sujet des fautes que j'ai faites et de celles de mes pères, puisque nous n'avons pas suivi tes commandements.
Car nous n'avions pas marché en vérité devant toi.
5 Et maintenant, Seigneur, tes châtiments sont grands parce que nous n’avons pas agi selon tes préceptes
et que nous n’avons pas marché sincèrement devant toi.
5 ...
3,6 Et maintenant fais de moi ce qu'il te semble bon
ordonne que le souffle me soit ôté, que je sois affranchi et que je devienne terre :
car mieux vaut pour moi mourir que vivre, puisque j'ai subi d'injustes reproches et qu'il y a en moi une grande tristesse.
Ordonne donc dès maintenant que je sois délivré de mes maux pour entrer dans le lieu éternel, ne détourne pas ton visage de moi.
6 Et maintenant, Seigneur, traite-moi selon ta volonté
et commande que mon esprit soit reçu en paix
car il est meilleur pour moi de mourir que de vivre.
6 ...
1,1–10,1 Va! Tobie... Oratorio de Charles Gounod
Introduit par des harmonies cristallines et alertes des bois, le récitatif de l’Ange — presque un arioso qui pourrait être celui d’un Page d’opéra — annonce au vieux Tobie que son fils va lui rendre la vue et, comme il sent quelque défiance, Raphaël insiste : « Quand c’est Dieu qui promet le doute est-il permis ? » avant de se lancer dans un air presque galant de ton, avec des arabesques de violons rebondissant sur le soutien des cors : « Va ! Tobie et sois sans crainte ». Tobie y répond symétriquement puis le père, la mère, le fils et l’ange se rassemblent pour une nouvelle reprise.
(France Musique © 2018)