La Bible en ses Traditions

Tobie 1,3–21

G
V
S

— Moi, Tobie j'ai marché dans les voies de la vérité et de la justice, tous les jours de ma vie, et j'ai fait beaucoup d'aumônes à mes frères et à mon peuple, partis avec moi vers la région des Assyriens, vers Ninive.

de sorte que tous les jours il distribuait à ses frères captifs comme lui, qui étaient de sa nation, tout ce dont il pouvait disposer.

...

Et lorsque j'étais dans mon pays en la terre d'Israël, étant encore jeune,

toute la tribu de Nephtali mon père se sépara de la Maison de Jérusalem, ville choisie entre toutes les tribus de Jérusalem pour que toutes les tribus y vinssent sacrifier.

Or il avait été consacré, le sanctuaire de la Résidence du Très-Haut, et bâti, pour toutes les générations, à jamais.

Et bien qu’il fût le plus jeune de ceux de la tribu de Nephtali, il n’y avait rien de juvénile en sa conduite

...

Et toutes tribus qui s'en étaient séparées sacrifiaient à Baal la génisse et la maison de Nephtali de mon père le faisait aussi.

Aussi, tandis que tous se rendaient auprès des veaux d’or que Jéroboam roi d’Israël avait faits, lui seul fuyait la compagnie de tous

...

Et moi seul j'allais plusieurs fois à Jérusalem les jours de fête selon ce qui est écrit pour tout Israël en la loi éternelle

apportant les prémices, les dîmes des fruits de mes champs et la première tonte de mes agneaux.

et il se rendait à Jérusalem au temple du Seigneur

et là il adorait le Seigneur son Dieu d’Israël, offrant fidèlement tous ses prémices et ses dîmes

...

Et je les donnais [à titre de sacrifice] aux prêtres, fils d'Araon, à l'autel 

la dîme de tous mes produits, je la donnais aux fils de Lévi alors en service à Jérusalem, et je vendais la seconde dîme et je m'en allais et j'en dépensais le prix à Jérusalem chaque année.

de telle sorte que tous les trois ans, il distribuait aux prosélytes et aux étrangers toute sa dîme.

...

Et je donnais la troisième dîme à ceux à qui je le devais

comme l'ordonnait Débora, la mère de mon père, car mon père m'avait laissé sans mère.

Il observait ces choses et d’autres semblables, selon la loi de Dieu, dès son jeune âge.

...

Quand je devins un homme, j'épousai Anne, femme de la tribu de mon père et j'eus d'elle Tobie.

Quand il devint un homme, il épousa une femme de sa tribu, Anne

et d'elle il engendra un fils auquel il donna son nom

...

10 et quand je fus emmené captif à Ninive

tous mes frères et ceux de ma race, mangeaient de tous les aliments des gentils

10 et qu’il instruisit dès l’enfance à craindre Dieu et à s’abstenir de tout péché.

10 ...

11 mais moi je préservais mon âme pour ne point manger

11 Quand donc il fut arrivé comme captif avec sa femme et son fils

dans la ville de Ninive avec toute sa tribu

11 ...

12 Car je me souvenais de Dieu de toute mon âme. 

12 bien que tous les autres mangeassent des mets des païens, il garda son âme pure

et jamais il ne se souilla par leurs viandes.

12 ...

13 Et le Très-Haut me donna grâce et beauté devant Enemessar, et je fus son pourvoyeur.

13 Et parce qu’il se souvenait fidèlement du Seigneur

Dieu lui concilia la faveur du roi Salmanasar

13 ...

14 Et je me rendis en Médie et je donnai à Gabaël, frère de Gabrias, à Ragès en Médie, dix talents d'argent.

14 et lui donna pouvoir d’aller partout où il voudrait, avec liberté de faire ce qu’il lui plairait.

14 ...

15 Et lorsque mourut Enemessar, Sennachérib, son fils, régna à sa place ; et ses voies furent mauvaises, et je ne pus continuer d'aller en Médie.

15 Il se dirigeait donc vers tous ceux qui étaient captifs et leur donnait des conseils salutaires.

15 ...

16 Et du temps d'Enemassar, j'avais fait beaucoup d'aumônes.

16  Comme alors il s'était rendu à Ragès ville des Mèdes,

et qu'il avait dix talents d'argent provenant des largesses dont le roi l’avait enrichi,

16 ...

17 J'avais donné mes pains aux affamés et mes vêtements aux dénudés et si je voyais l'un de ma famille mort et gisant derrière les murailles de Ninive, je l'ensevelissais.

17 comme il avait vu parmi le grand nombre de ses compatriotes Gabélus, un homme de sa tribu

qui était dans le besoin, il lui donna contre un reçu cette somme d’argent.

17 ...

18 Et si le roi Sénnacherib, quand il fut revenu en fugitif de Judée, faisait périr quelqu'un, je l'ensevelissais à la dérobée. Car, dans sa colère, il en tua beaucoup : quand les corps furent recherchés par le roi, on ne les trouva plus.

18 Longtemps après, le roi Salmanasar étant mort, comme

son fils Sennachérib régna à sa place

et qu'il avait une grande haine contre les fils d’Israël,

18 ...

19 L'un de ceux de Ninive s'étant rendu auprès du roi, lui montra que c'était moi qui les inhumais, et je me cachais

mais ayant appris que l'on me cherchait pour me tuer, ayant pris peur, je m'éloignai. 

19  Tobie allait visiter chaque jour tous ceux de sa parenté et il les consolait

il distribuait aussi de ses biens à chacun, selon son pouvoir. 

19 ...

20 Et tous mes biens furent pillés, et il ne me resta plus rien sauf ma femme Anne et mon fils Tobie.

20 Il donnait à manger à ceux qui avaient faim, procurait des vêtements à ceux qui étaient nus

et mettait un grand zèle à donner la sépulture à ceux qui étaient morts ou qui avaient été tués.

20 ...

21 Or cinquante jours n'étaient pas encore passé que deux de ses fils le tuèrent

et ils se réfugièrent au mont Ararat, et son fils Sacherdon régna à sa place.

Il plaça Achiachare, fils de mon oncle Anaël à la tête de toutes les finances royales et de tout son gouvernement.

21 Ensuite lorsque le roi Sennachérib fuyant la région de Judée, après la défaite dont Dieu l’avait frappé pour ses blasphèmes

faisait mettre à mort dans sa fureur un grand nombre des fils d’Israël, Tobie enterrait leurs corps.

21 ...

Réception

Musique

1,1–10,1 Va! Tobie... Oratorio de Charles Gounod

19e s.

Charles Gounod (1818-1893), Tobie, quatuor "Par la main de ce fils", 1854

Jesko Sirvend (dir.), Jodie Devos, Kate Aldrich

© License YouTube Standard→, Tb 1,1-10,1

Composition

Introduit par des harmonies cristallines et alertes des bois, le récitatif de l’Ange — presque un arioso qui pourrait être celui d’un Page d’opéra — annonce au vieux Tobie que son fils va lui rendre la vue et, comme il sent quelque défiance, Raphaël insiste : « Quand c’est Dieu qui promet le doute est-il permis ? » avant de se lancer dans un air presque galant de ton, avec des arabesques de violons rebondissant sur le soutien des cors : « Va ! Tobie et sois sans crainte ». Tobie y répond symétriquement puis le père, la mère, le fils et l’ange se rassemblent pour une nouvelle reprise.

(France Musique © 2018)