Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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3 — Moi, Tobie j'ai marché dans les voies de la vérité et de la justice, tous les jours de ma vie, et j'ai fait beaucoup d'aumônes à mes frères et à mon peuple, partis avec moi vers la région des Assyriens, vers Ninive.
3 de sorte que tous les jours il distribuait à ses frères captifs comme lui, qui étaient de sa nation, tout ce dont il pouvait disposer.
3 ...
4 Et lorsque j'étais dans mon pays en la terre d'Israël, étant encore jeune,
toute la tribu de Nephtali mon père se sépara de la Maison de Jérusalem, ville choisie entre toutes les tribus de Jérusalem pour que toutes les tribus y vinssent sacrifier.
Or il avait été consacré, le sanctuaire de la Résidence du Très-Haut, et bâti, pour toutes les générations, à jamais.
4 Et bien qu’il fût le plus jeune de ceux de la tribu de Nephtali, il n’y avait rien de juvénile en sa conduite
4 ...
5 Et toutes tribus qui s'en étaient séparées sacrifiaient à Baal la génisse et la maison de Nephtali de mon père le faisait aussi.
5 Aussi, tandis que tous se rendaient auprès des veaux d’or que Jéroboam roi d’Israël avait faits, lui seul fuyait la compagnie de tous
5 ...
6 Et moi seul j'allais plusieurs fois à Jérusalem les jours de fête selon ce qui est écrit pour tout Israël en la loi éternelle
apportant les prémices, les dîmes des fruits de mes champs et la première tonte de mes agneaux.
6 et il se rendait à Jérusalem au temple du Seigneur
et là il adorait le Seigneur son Dieu d’Israël, offrant fidèlement tous ses prémices et ses dîmes
6 ...
7 Et je les donnais [à titre de sacrifice] aux prêtres, fils d'Araon, à l'autel
la dîme de tous mes produits, je la donnais aux fils de Lévi alors en service à Jérusalem, et je vendais la seconde dîme et je m'en allais et j'en dépensais le prix à Jérusalem chaque année.
7 de telle sorte que tous les trois ans, il distribuait aux prosélytes et aux étrangers toute sa dîme.
7 ...
8 Et je donnais la troisième dîme à ceux à qui je le devais
comme l'ordonnait Débora, la mère de mon père, car mon père m'avait laissé sans mère.
8 Il observait ces choses et d’autres semblables, selon la loi de Dieu, dès son jeune âge.
8 ...
9 Quand je devins un homme, j'épousai Anne, femme de la tribu de mon père et j'eus d'elle Tobie.
9 Quand il devint un homme, il épousa une femme de sa tribu, Anne
et d'elle il engendra un fils auquel il donna son nom
9 ...
10 et quand je fus emmené captif à Ninive
tous mes frères et ceux de ma race, mangeaient de tous les aliments des gentils
10 et qu’il instruisit dès l’enfance à craindre Dieu et à s’abstenir de tout péché.
10 ...
11 mais moi je préservais mon âme pour ne point manger
11 Quand donc il fut arrivé comme captif avec sa femme et son fils
dans la ville de Ninive avec toute sa tribu
11 ...
12 Car je me souvenais de Dieu de toute mon âme.
12 bien que tous les autres mangeassent des mets des païens, il garda son âme pure
et jamais il ne se souilla par leurs viandes.
12 ...
13 Et le Très-Haut me donna grâce et beauté devant Enemessar, et je fus son pourvoyeur.
13 Et parce qu’il se souvenait fidèlement du Seigneur
Dieu lui concilia la faveur du roi Salmanasar
13 ...
14 Et je me rendis en Médie et je donnai à Gabaël, frère de Gabrias, à Ragès en Médie, dix talents d'argent.
14 et lui donna pouvoir d’aller partout où il voudrait, avec liberté de faire ce qu’il lui plairait.
14 ...
15 Et lorsque mourut Enemessar, Sennachérib, son fils, régna à sa place ; et ses voies furent mauvaises, et je ne pus continuer d'aller en Médie.
15 Il se dirigeait donc vers tous ceux qui étaient captifs et leur donnait des conseils salutaires.
15 ...
1,1–10,1 Va! Tobie... Oratorio de Charles Gounod
Introduit par des harmonies cristallines et alertes des bois, le récitatif de l’Ange — presque un arioso qui pourrait être celui d’un Page d’opéra — annonce au vieux Tobie que son fils va lui rendre la vue et, comme il sent quelque défiance, Raphaël insiste : « Quand c’est Dieu qui promet le doute est-il permis ? » avant de se lancer dans un air presque galant de ton, avec des arabesques de violons rebondissant sur le soutien des cors : « Va ! Tobie et sois sans crainte ». Tobie y répond symétriquement puis le père, la mère, le fils et l’ange se rassemblent pour une nouvelle reprise.
(France Musique © 2018)