Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 Livre des paroles de Tobie [fils] de Tobiel [fils] d'Ananiel [fils] d'Adouel [fils] de Gabael de la famille d'Asiel de la tribu de Nephthali
1 ICI COMMENCE LE LIVRE DE TOBIE
Tobie, de la tribu et d’une ville de Nephtali qui est dans la Galilée supérieure, au-dessus de Naasson, derrière le chemin qui va au couchant, ayant à gauche la ville de Séphet
1 ...
2 qui fut emmené captif au temps d'Enemessar, roi des Assyriens de Thisbé
qui est à droite de Kudios de Nephthali en Galilée au dessus d'Aser :
2 après qu'il fut emmené captif au temps de Salmanasar, roi des Assyriens
dans sa captivité même, n’abandonna pas le chemin de la vérité.
2 ...
3 — Moi, Tobie j'ai marché dans les voies de la vérité et de la justice, tous les jours de ma vie, et j'ai fait beaucoup d'aumônes à mes frères et à mon peuple, partis avec moi vers la région des Assyriens, vers Ninive.
3 de sorte que tous les jours il distribuait à ses frères captifs comme lui, qui étaient de sa nation, tout ce dont il pouvait disposer.
3 ...
4 Et lorsque j'étais dans mon pays en la terre d'Israël, étant encore jeune,
toute la tribu de Nephtali mon père se sépara de la Maison de Jérusalem, ville choisie entre toutes les tribus de Jérusalem pour que toutes les tribus y vinssent sacrifier.
Or il avait été consacré, le sanctuaire de la Résidence du Très-Haut, et bâti, pour toutes les générations, à jamais.
4 Et bien qu’il fût le plus jeune de ceux de la tribu de Nephtali, il n’y avait rien de juvénile en sa conduite
4 ...
5 Et toutes tribus qui s'en étaient séparées sacrifiaient à Baal la génisse et la maison de Nephtali de mon père le faisait aussi.
5 Aussi, tandis que tous se rendaient auprès des veaux d’or que Jéroboam roi d’Israël avait faits, lui seul fuyait la compagnie de tous
5 ...
6 Et moi seul j'allais plusieurs fois à Jérusalem les jours de fête selon ce qui est écrit pour tout Israël en la loi éternelle
apportant les prémices, les dîmes des fruits de mes champs et la première tonte de mes agneaux.
6 et il se rendait à Jérusalem au temple du Seigneur
et là il adorait le Seigneur son Dieu d’Israël, offrant fidèlement tous ses prémices et ses dîmes
6 ...
7 Et je les donnais [à titre de sacrifice] aux prêtres, fils d'Araon, à l'autel
la dîme de tous mes produits, je la donnais aux fils de Lévi alors en service à Jérusalem, et je vendais la seconde dîme et je m'en allais et j'en dépensais le prix à Jérusalem chaque année.
7 de telle sorte que tous les trois ans, il distribuait aux prosélytes et aux étrangers toute sa dîme.
7 ...
8 Et je donnais la troisième dîme à ceux à qui je le devais
comme l'ordonnait Débora, la mère de mon père, car mon père m'avait laissé sans mère.
8 Il observait ces choses et d’autres semblables, selon la loi de Dieu, dès son jeune âge.
8 ...
9 Quand je devins un homme, j'épousai Anne, femme de la tribu de mon père et j'eus d'elle Tobie.
9 Quand il devint un homme, il épousa une femme de sa tribu, Anne
et d'elle il engendra un fils auquel il donna son nom
9 ...
10 et quand je fus emmené captif à Ninive
tous mes frères et ceux de ma race, mangeaient de tous les aliments des gentils
10 et qu’il instruisit dès l’enfance à craindre Dieu et à s’abstenir de tout péché.
10 ...
11 mais moi je préservais mon âme pour ne point manger
11 Quand donc il fut arrivé comme captif avec sa femme et son fils
dans la ville de Ninive avec toute sa tribu
11 ...
12 Car je me souvenais de Dieu de toute mon âme.
12 bien que tous les autres mangeassent des mets des païens, il garda son âme pure
et jamais il ne se souilla par leurs viandes.
12 ...
13 Et le Très-Haut me donna grâce et beauté devant Enemessar, et je fus son pourvoyeur.
13 Et parce qu’il se souvenait fidèlement du Seigneur
Dieu lui concilia la faveur du roi Salmanasar
13 ...
14 Et je me rendis en Médie et je donnai à Gabaël, frère de Gabrias, à Ragès en Médie, dix talents d'argent.
14 et lui donna pouvoir d’aller partout où il voudrait, avec liberté de faire ce qu’il lui plairait.
14 ...
15 Et lorsque mourut Enemessar, Sennachérib, son fils, régna à sa place ; et ses voies furent mauvaises, et je ne pus continuer d'aller en Médie.
15 Il se dirigeait donc vers tous ceux qui étaient captifs et leur donnait des conseils salutaires.
15 ...
16 Et du temps d'Enemassar, j'avais fait beaucoup d'aumônes.
16 Comme alors il s'était rendu à Ragès ville des Mèdes,
et qu'il avait dix talents d'argent provenant des largesses dont le roi l’avait enrichi,
16 ...
17 J'avais donné mes pains aux affamés et mes vêtements aux dénudés et si je voyais l'un de ma famille mort et gisant derrière les murailles de Ninive, je l'ensevelissais.
17 comme il avait vu parmi le grand nombre de ses compatriotes Gabélus, un homme de sa tribu
qui était dans le besoin, il lui donna contre un reçu cette somme d’argent.
17 ...
18 Et si le roi Sénnacherib, quand il fut revenu en fugitif de Judée, faisait périr quelqu'un, je l'ensevelissais à la dérobée. Car, dans sa colère, il en tua beaucoup : quand les corps furent recherchés par le roi, on ne les trouva plus.
18 Longtemps après, le roi Salmanasar étant mort, comme
son fils Sennachérib régna à sa place
et qu'il avait une grande haine contre les fils d’Israël,
18 ...
19 L'un de ceux de Ninive s'étant rendu auprès du roi, lui montra que c'était moi qui les inhumais, et je me cachais
mais ayant appris que l'on me cherchait pour me tuer, ayant pris peur, je m'éloignai.
19 Tobie allait visiter chaque jour tous ceux de sa parenté et il les consolait
il distribuait aussi de ses biens à chacun, selon son pouvoir.
19 ...
20 Et tous mes biens furent pillés, et il ne me resta plus rien sauf ma femme Anne et mon fils Tobie.
20 Il donnait à manger à ceux qui avaient faim, procurait des vêtements à ceux qui étaient nus
et mettait un grand zèle à donner la sépulture à ceux qui étaient morts ou qui avaient été tués.
20 ...
21 Or cinquante jours n'étaient pas encore passé que deux de ses fils le tuèrent
et ils se réfugièrent au mont Ararat, et son fils Sacherdon régna à sa place.
Il plaça Achiachare, fils de mon oncle Anaël à la tête de toutes les finances royales et de tout son gouvernement.
21 Ensuite lorsque le roi Sennachérib fuyant la région de Judée, après la défaite dont Dieu l’avait frappé pour ses blasphèmes
faisait mettre à mort dans sa fureur un grand nombre des fils d’Israël, Tobie enterrait leurs corps.
21 ...
22 Et Achiachare réclama en ma faveur et je retournai à Ninive. Or Achiachare était échanson, garde du sceau royal, maître du gouvernement et des finances, Sacherdon l'avait placé à la seconde place. Et c'était mon cousin.
22 Et dès que la nouvelle fut apportée au roi, il ordonna de le mettre à mort et lui ôta tous ses biens.
22 ...
23 Ø
23 Mais Tobie fuyant avec son fils et sa femme, dépouillé, put se cacher parce que beaucoup l'avaient en estime.
23 ...
24 Ø
24 Et quarante-cinq jours après, le roi fut tué par ses propres fils
24 ...
25 Ø
25 et Tobie revint dans sa maison et tous ses biens lui furent rendus.
25 ...
2,1 Quand je revins chez moi et que ma femme Anne et mon fils Tobie me furent rendus
à la fête du cinquantième jour, sanctifié à la fin des sept semaines, il y eut chez moi un beau festin et je me mis à table pour manger.
1 Alors après cela, comme c'était le jour de la fête du Seigneur
et qu'un grand repas avait été préparé dans la maison de Tobie
1 ...
2,2 Ayant aperçu beaucoup d'aliments, je dis alors à mon fils :
— Va et amène moi celui que tu trouves indigent parmi nos frères, qui se souvienne du Seigneur :
tu vois, je t'attends.
2 il dit à son fils : — Va et amène quelques hommes de notre tribu, craignant Dieu, et qu’ils mangent avec nous.
2 ...
2,3 En rentrant il dit : — Père, un homme de notre peuple gît étranglé sur la place.
3 Et comme il était parti, à son retour il lui annonça qu’un des fils d’Israël, assassiné, gisait dans la rue
et se levant aussitôt de table et, laissant là le repas sans avoir rien mangé, arriva au cadavre
3 ...
2,4 Et moi avant que je me mette à manger, je m'élançai et je l'emportai dans la maison pour le garder jusqu'au coucher du soleil.
4 et le prenant, il le ramena secrètement dans sa maison
afin de l’inhumer avec précaution après le coucher du soleil.
4 ...
2,5 Et m'en étant retourné, je me lavai, et je pris mon repas dans la tristesse.
5 et lorsqu’il l’eut caché, il prit son repas avec larmes et tremblement
5 ...
2,6 Et je me souvins de la prophétie d'Amos lorsqu'il a dit :
— Vos fêtes se transformeront en deuil et toutes vos joies en chants de deuil et de lamentations.
6 au souvenir de cette parole que le Seigneur avait dite par le prophète Amos :
— Vos jours de fêtes seront changés en gémissements et en deuil.
6 ...
2,7 Et lorsque le soleil fut couché, je partis et ayant creusé une fosse, je l'inhumai.
7 Puis, quand le soleil fut couché, il sortit et l'enselevit.
7 ...
2,8 Et mes voisins me raillèrent en disant :
Il ne craint donc plus d'être tué pour cette action ?
Il s'était déjà enfui et voici qu'il enterre à nouveau les morts.
8 Alors tous ses proches le blâmaient en disant :
— On a déjà ordonné de te faire mourir pour ce sujet, et à peine as-tu échappé à cet arrêt de mort
qu'à nouveau tu ensevelis les morts !
8 ...
2,9 Et cette nuit même, je terminai la sépulture et comme j'étais souillé, je me couchai contre le mur de la cour, et mon visage était découvert.
9 Mais Tobie, craignant plus Dieu que le roi
enlevait les corps de ceux qui avaient été tués et les cachait dans sa maison
tandis qu'il les inhumait au milieu de la nuit.
9 ...
2,10 Et je ne savais pas qu'il y avait des moineaux dans le mur, et comme mes yeux étaient ouverts, les moineaux firent tomber sur mes yeux leur fiente chaude et des taies apparurent sur mes yeux.
Et je me rendis auprès de médecins, et ils ne me servirent à rien. Mais Achiachare me nourrit jusqu'à ce que je partisse pour l'Elymaïs.
10 Et un jour, fatigué par le don de sépulture, rentrant chez lui, il se jeta au pied de la muraille et s’endormit.
10 ...
2,11 Cependant ma femme tissait la laine dans les gynécées.
11 Pendant qu’il dormait, il tomba d’un nid d’hirondelles de la fiente chaude sur ses yeux et il devint aveugle.
11 ...
2,12 Et elle envoya son travail aux maîtres, qui en retour lui donnèrent un salaire en lui ajoutant en plus un chevreau.
12 Mais Dieu permit que cette épreuve lui arrivât afin que sa patience
comme celle du saint homme Job, fût donnée en exemple à la postérité.
12 ...
2,13 Or, quand elle revint vers moi, il commença à crier.
Je lui dis ensuite : D'où vient le chevreau ? N'est-il pas volé ? Rends-le à ses maîtres.
Car il n'est pas juste de manger ce qui est volé.
13 Car, comme il avait toujours craint Dieu dès son enfance et observé ses commandements
il ne s’attrista pas contre Dieu de ce que le malheur de la cécité l’avait atteint.
13 ...
2,14 Et elle répondit : — On me l'a donné en plus de mon salaire. Et je ne la crus pas, et je lui dis de la rapporter aux maîtres et j'eus honte d'elle.
Mais elle reprit en me disant : — Où sont tes aumônes et tes œuvres de justice ? Voici qu'elles se révèlent toutes en toi !
14 Mais il resta inébranlable dans la crainte de Dieu, lui rendant grâces tous les jours de sa vie.
14 ...
2,15 Ø
15 De même que les chefs de tribu insultaient le bienheureux Job, ainsi ses parents et ses amis raillaient sa conduite en disant :
15 ...
2,16 Ø
16 — Qu’est devenue ton espérance, pour laquelle tu faisais des aumônes et des sépultures aux morts ?
16 ...
2,17 Ø
17 Mais Tobie les reprenait en disant : — Ne parlez pas ainsi
17 ...
2,18 Ø
18 car nous sommes enfants des saints et nous attendons cette vie que Dieu doit donner à ceux qui ne lui retirent jamais leur fidélité.
18 ...
2,19 Ø
19 Anne, sa femme, allait tous les jours tisser de la toile
et rapportait pour vivre ce qu'elle pouvait gagner du travail de ses mains.
19 ...
2,20 Ø
20 Il arriva ainsi qu’ayant reçu un chevreau, elle l’apporta à la maison.
20 ...
2,21 Ø
21 Comme son mari avait entendu le bêlement du chevreau, il dit : — Voyez si, par hasard, il n’aurait pas été dérobé, rendez-le à ses maîtres, car il ne nous est pas permis de rien manger qui provienne d’un vol, ni même d’y toucher.
21 ...
2,22 Ø
22 Alors sa femme répondit avec colère : — Il est manifeste que ton espérance est devenue vaine et voilà ce que t’ont rapporté tes aumônes !
22 ...
2,23 Ø
23 C’est par ces discours et d’autres semblables qu’elle l’injuriait.
23 ...
3,1 Et attristé je versais des larmes et je priais dans ma douleur en disant :
1 Alors Tobie gémit et commença à prier avec larmes
1 ...
3,2 — Tu es juste Seigneur, et toutes tes œuvres
et toutes tes voies sont miséricorde et vérité, et toi tu juges avec vérité et justice dans tous les siècles.
2 en disant :
— Tu es juste, Seigneur, justes sont tous tes jugements
et toutes tes voies sont miséricorde, vérité et justice.
2 ...
3,3 Souviens toi de moi et jette les yeux sur moi.
Ne me punis pas de mes péchés
ni de mes ignorances, ni celles de mes pères, fautes qu'ils ont commis contre toi.
3 Et maintenant, Seigneur, souviens-toi de moi
ne tire pas vengeance de mes péchés
et ne rappelle pas en ta mémoire mes offenses ou celles de mes pères.
3 ...
3,4 Car ils ont désobéi à tes commandements.
Et tu nous as livrés au pillage, à la captivité et à la mort
et un exemple d'imposture pour toutes les nations dans lesquelles tu nous as dispersés.
4 Car nous n’avons pas obéi à tes préceptes
et nous avons été livrés au pillage, à la captivité, à la mort
à la risée et à l’opprobre parmi toutes les nations au sein desquelles tu nous a dispersés.
4 ...
3,5 Et maintenant tous tes jugements sont véridiques au sujet des fautes que j'ai faites et de celles de mes pères, puisque nous n'avons pas suivi tes commandements.
Car nous n'avions pas marché en vérité devant toi.
5 Et maintenant, Seigneur, tes châtiments sont grands parce que nous n’avons pas agi selon tes préceptes
et que nous n’avons pas marché sincèrement devant toi.
5 ...
3,6 Et maintenant fais de moi ce qu'il te semble bon
ordonne que le souffle me soit ôté, que je sois affranchi et que je devienne terre :
car mieux vaut pour moi mourir que vivre, puisque j'ai subi d'injustes reproches et qu'il y a en moi une grande tristesse.
Ordonne donc dès maintenant que je sois délivré de mes maux pour entrer dans le lieu éternel, ne détourne pas ton visage de moi.
6 Et maintenant, Seigneur, traite-moi selon ta volonté
et commande que mon esprit soit reçu en paix
car il est meilleur pour moi de mourir que de vivre.
6 ...
3,7 Or ce jour là, il arriva à la fille de Raguel, Sara d'Ecbatane de Médie
que celle-ci fût outragée par les servantes de son père
7 En ce même jour à Ecbatane, ville des Mèdes, il arriva que Sara, fille de Raguël
entendit, elle aussi, les injures d’une des servantes de son père
7 ...
3,8 parce qu'elle avait été donnée en mariage à sept hommes
et que le mauvais démon Asmodée les avait tués avant qu'ils eussent avec elle comme avec une femme.
Et les servantes lui dirent : Ne vois-tu pas que tu suffoques ces hommes ? Tu en as déjà eu sept et il n'y en a pas un seul dont tu portes le nom.
8 car elle avait été donnée en mariage à sept maris
et un démon, nommé Asmodée, les avait tués aussitôt qu’ils s'étaient approchés d’elle.
8 ...
3,9 Pourquoi nous fouettes-tu ? Puisqu'ils sont morts, rejoins-les. Que jamais nous ne voyons de toi ni fils ni fille.
9 Comme elle reprenait donc cette servante pour sa faute, celle-ci lui répondit en disant :
— Que jamais nous ne voyions sur la terre ni fils ni fille de toi
meurtrière de tes maris !
9 ...
3,10 Ayant entendu ces mots, elle ressentit une douleur violente de telle sorte qu'elle pensa à se pendre, mais elle dit :
Mon père n'a que moi, si je fais cela, je serai son opprobre
et de tristesse je conduirai sa vieillesse au tombeau.
10 Veux-tu donc me tuer aussi, comme tu as déjà tué sept maris ?
À cette parole, Sara monta dans la chambre haute de sa maison
et pendant trois jours et trois nuits, elle ne mangea ni ne but.
10 ...
3,11 Mais elle pria devant sa fenêtre et dit :
— Béni sois-tu Seigneur mon Dieu, béni soit ton nom glorieux et saint pour tous les siècles
que toutes tes œuvres te bénissent à jamais.
11 Mais, persévérant dans la prière, elle suppliait Dieu avec larmes
de la délivrer de cet opprobre.
11 ...
3,12 Et maintenant, Seigneur, je tourne vers toi mes yeux et mon visage.
12 Or il arriva que, le troisième jour, tandis qu'elle achevait sa prière en bénissant le Seigneur
12 ...
3,13 Elle dit : — Délivre-moi de cette terre, et que je n'entende plus jamais de tels outrages.
13 elle dit :
— Béni soit ton nom, Dieu de nos pères
qui, bien que tu sois irrité, fais miséricorde
et au temps de la tribulation, pardonnes les péchés à ceux qui t'invoquent.
13 ...
3,14 Tu sais, Seigneur, que je suis pure de tout péché avec un homme.
14 Vers toi, Seigneur, je tourne mon visage, vers toi j’élève mes yeux.
14 ...
3,15 Et je n'ai pas déshonoré mon nom, ni le nom de mon père sur la terre de ma captivité.
Je suis la seule née de mon père, et il n'a pas d'enfant qui héritera de lui, ni de frère auprès de lui, il n'a pas de fils pour que je préserve à lui pour femme.
Sept me sont déjà morts, pourquoi dois-je vivre ?
Mais s'il ne te plaît pas de me faire mourir, tourne ton regard vers moi, montre-moi ta miséricorde et que je n'entende plus l'insulte.
15 Je te demande, Seigneur, de me délivrer des liens de cet opprobre
sinon, de me retirer de cette terre.
15 ...
1,1 La cécité de Tobie à travers les âges
1,1–10,1 Va! Tobie... Oratorio de Charles Gounod
Introduit par des harmonies cristallines et alertes des bois, le récitatif de l’Ange — presque un arioso qui pourrait être celui d’un Page d’opéra — annonce au vieux Tobie que son fils va lui rendre la vue et, comme il sent quelque défiance, Raphaël insiste : « Quand c’est Dieu qui promet le doute est-il permis ? » avant de se lancer dans un air presque galant de ton, avec des arabesques de violons rebondissant sur le soutien des cors : « Va ! Tobie et sois sans crainte ». Tobie y répond symétriquement puis le père, la mère, le fils et l’ange se rassemblent pour une nouvelle reprise.
(France Musique © 2018)