La Bible en ses Traditions

Tobie 1,1–3,15

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Livre des paroles de Tobie [fils] de Tobiel [fils] d'Ananiel [fils] d'Adouel [fils] de Gabael de la famille d'Asiel de la tribu de Nephthali

ICI COMMENCE LE LIVRE DE TOBIE

Tobie, de la tribu et d’une ville de Nephtali qui est dans la Galilée supérieure, au-dessus de Naasson, derrière le chemin qui va au couchant, ayant à gauche la ville de Séphet

...

qui fut emmené captif au temps d'Enemessar, roi des Assyriens de Thisbé

qui est à droite de Kudios de Nephthali en Galilée au dessus d'Aser :

après qu'il fut emmené captif au temps de Salmanasar, roi des Assyriens 

dans sa captivité même, n’abandonna pas le chemin de la vérité.

...

— Moi, Tobie j'ai marché dans les voies de la vérité et de la justice, tous les jours de ma vie, et j'ai fait beaucoup d'aumônes à mes frères et à mon peuple, partis avec moi vers la région des Assyriens, vers Ninive.

de sorte que tous les jours il distribuait à ses frères captifs comme lui, qui étaient de sa nation, tout ce dont il pouvait disposer.

...

Et lorsque j'étais dans mon pays en la terre d'Israël, étant encore jeune,

toute la tribu de Nephtali mon père se sépara de la Maison de Jérusalem, ville choisie entre toutes les tribus de Jérusalem pour que toutes les tribus y vinssent sacrifier.

Or il avait été consacré, le sanctuaire de la Résidence du Très-Haut, et bâti, pour toutes les générations, à jamais.

Et bien qu’il fût le plus jeune de ceux de la tribu de Nephtali, il n’y avait rien de juvénile en sa conduite

...

Et toutes tribus qui s'en étaient séparées sacrifiaient à Baal la génisse et la maison de Nephtali de mon père le faisait aussi.

Aussi, tandis que tous se rendaient auprès des veaux d’or que Jéroboam roi d’Israël avait faits, lui seul fuyait la compagnie de tous

...

Et moi seul j'allais plusieurs fois à Jérusalem les jours de fête selon ce qui est écrit pour tout Israël en la loi éternelle

apportant les prémices, les dîmes des fruits de mes champs et la première tonte de mes agneaux.

et il se rendait à Jérusalem au temple du Seigneur

et là il adorait le Seigneur son Dieu d’Israël, offrant fidèlement tous ses prémices et ses dîmes

...

Et je les donnais [à titre de sacrifice] aux prêtres, fils d'Araon, à l'autel 

la dîme de tous mes produits, je la donnais aux fils de Lévi alors en service à Jérusalem, et je vendais la seconde dîme et je m'en allais et j'en dépensais le prix à Jérusalem chaque année.

de telle sorte que tous les trois ans, il distribuait aux prosélytes et aux étrangers toute sa dîme.

...

Et je donnais la troisième dîme à ceux à qui je le devais

comme l'ordonnait Débora, la mère de mon père, car mon père m'avait laissé sans mère.

Il observait ces choses et d’autres semblables, selon la loi de Dieu, dès son jeune âge.

...

Quand je devins un homme, j'épousai Anne, femme de la tribu de mon père et j'eus d'elle Tobie.

Quand il devint un homme, il épousa une femme de sa tribu, Anne

et d'elle il engendra un fils auquel il donna son nom

...

10 et quand je fus emmené captif à Ninive

tous mes frères et ceux de ma race, mangeaient de tous les aliments des gentils

10 et qu’il instruisit dès l’enfance à craindre Dieu et à s’abstenir de tout péché.

10 ...

11 mais moi je préservais mon âme pour ne point manger

11 Quand donc il fut arrivé comme captif avec sa femme et son fils

dans la ville de Ninive avec toute sa tribu

11 ...

12 Car je me souvenais de Dieu de toute mon âme. 

12 bien que tous les autres mangeassent des mets des païens, il garda son âme pure

et jamais il ne se souilla par leurs viandes.

12 ...

13 Et le Très-Haut me donna grâce et beauté devant Enemessar, et je fus son pourvoyeur.

13 Et parce qu’il se souvenait fidèlement du Seigneur

Dieu lui concilia la faveur du roi Salmanasar

13 ...

14 Et je me rendis en Médie et je donnai à Gabaël, frère de Gabrias, à Ragès en Médie, dix talents d'argent.

14 et lui donna pouvoir d’aller partout où il voudrait, avec liberté de faire ce qu’il lui plairait.

14 ...

15 Et lorsque mourut Enemessar, Sennachérib, son fils, régna à sa place ; et ses voies furent mauvaises, et je ne pus continuer d'aller en Médie.

15 Il se dirigeait donc vers tous ceux qui étaient captifs et leur donnait des conseils salutaires.

15 ...

16 Et du temps d'Enemassar, j'avais fait beaucoup d'aumônes.

16  Comme alors il s'était rendu à Ragès ville des Mèdes,

et qu'il avait dix talents d'argent provenant des largesses dont le roi l’avait enrichi,

16 ...

17 J'avais donné mes pains aux affamés et mes vêtements aux dénudés et si je voyais l'un de ma famille mort et gisant derrière les murailles de Ninive, je l'ensevelissais.

17 comme il avait vu parmi le grand nombre de ses compatriotes Gabélus, un homme de sa tribu

qui était dans le besoin, il lui donna contre un reçu cette somme d’argent.

17 ...

18 Et si le roi Sénnacherib, quand il fut revenu en fugitif de Judée, faisait périr quelqu'un, je l'ensevelissais à la dérobée. Car, dans sa colère, il en tua beaucoup : quand les corps furent recherchés par le roi, on ne les trouva plus.

18 Longtemps après, le roi Salmanasar étant mort, comme

son fils Sennachérib régna à sa place

et qu'il avait une grande haine contre les fils d’Israël,

18 ...

19 L'un de ceux de Ninive s'étant rendu auprès du roi, lui montra que c'était moi qui les inhumais, et je me cachais

mais ayant appris que l'on me cherchait pour me tuer, ayant pris peur, je m'éloignai. 

19  Tobie allait visiter chaque jour tous ceux de sa parenté et il les consolait

il distribuait aussi de ses biens à chacun, selon son pouvoir. 

19 ...

20 Et tous mes biens furent pillés, et il ne me resta plus rien sauf ma femme Anne et mon fils Tobie.

20 Il donnait à manger à ceux qui avaient faim, procurait des vêtements à ceux qui étaient nus

et mettait un grand zèle à donner la sépulture à ceux qui étaient morts ou qui avaient été tués.

20 ...

21 Or cinquante jours n'étaient pas encore passé que deux de ses fils le tuèrent

et ils se réfugièrent au mont Ararat, et son fils Sacherdon régna à sa place.

Il plaça Achiachare, fils de mon oncle Anaël à la tête de toutes les finances royales et de tout son gouvernement.

21 Ensuite lorsque le roi Sennachérib fuyant la région de Judée, après la défaite dont Dieu l’avait frappé pour ses blasphèmes

faisait mettre à mort dans sa fureur un grand nombre des fils d’Israël, Tobie enterrait leurs corps.

21 ...

22 Et Achiachare réclama en ma faveur et je retournai à Ninive. Or Achiachare était échanson, garde du sceau royal, maître du gouvernement et des finances, Sacherdon l'avait placé à la seconde place. Et c'était mon cousin.

22 Et dès que la nouvelle fut apportée au roi, il ordonna de le mettre à mort et lui ôta tous ses biens.

22 ...

23 Ø

23 Mais Tobie fuyant avec son fils et sa femme, dépouillé, put se cacher parce que beaucoup l'avaient en estime.

23 ...

24 Ø

24 Et quarante-cinq jours après, le roi fut tué par ses propres fils

24 ...

25 Ø

25 et Tobie revint dans sa maison et tous ses biens lui furent rendus.

25 ...

2,1 Quand je revins chez moi et que ma femme Anne et mon fils Tobie me furent rendus

à la fête du cinquantième jour, sanctifié à la fin des sept semaines, il y eut chez moi un beau festin et je me mis à table pour manger.

Alors après cela, comme c'était le jour de la fête du Seigneur

et qu'un grand repas avait été préparé dans la maison de Tobie

...

2,2 Ayant aperçu beaucoup d'aliments, je dis alors à mon fils :

— Va et amène moi celui que tu trouves indigent parmi nos frères, qui se souvienne du Seigneur : 

tu vois, je t'attends.

il dit à son fils : — Va et amène quelques hommes de notre tribu, craignant Dieu, et qu’ils mangent avec nous.

...

2,3 En rentrant il dit : — Père, un homme de notre peuple gît étranglé sur la place.

Et comme il était parti, à son retour il lui annonça qu’un des fils d’Israël, assassiné, gisait dans la rue

et se levant aussitôt de table et, laissant là le repas sans avoir rien mangé, arriva au cadavre

...

2,4 Et moi avant que je me mette à manger, je m'élançai et je l'emportai dans la maison pour le garder jusqu'au coucher du soleil.

et le prenant, il le ramena secrètement dans sa maison

afin de l’inhumer avec précaution après le coucher du soleil.

...

2,5 Et m'en étant retourné, je me lavai, et je pris mon repas dans la tristesse.

et lorsqu’il l’eut caché, il prit son repas avec larmes et tremblement

...

2,6 Et je me souvins de la prophétie d'Amos lorsqu'il a dit :

— Vos fêtes se transformeront en deuil et toutes vos joies en chants de deuil et de lamentations. 

au souvenir de cette parole que le Seigneur avait dite par le prophète Amos :

— Vos jours de fêtes seront changés en gémissements et en deuil. 

...

2,7 Et lorsque le soleil fut couché, je partis et ayant creusé une fosse, je l'inhumai.

Puis, quand le soleil fut couché, il sortit et l'enselevit.

...

2,8 Et mes voisins me raillèrent en disant :

Il ne craint donc plus d'être tué pour cette action ?

Il s'était déjà enfui et voici qu'il enterre à nouveau les morts.

Alors tous ses proches le blâmaient en disant :

— On a déjà ordonné de te faire mourir pour ce sujet, et à peine as-tu échappé à cet arrêt de mort

qu'à nouveau tu ensevelis les morts ! 

...

2,9 Et cette nuit même, je terminai la sépulture et comme j'étais souillé, je me couchai contre le mur de la cour, et mon visage était découvert.

Mais Tobie, craignant plus Dieu que le roi

enlevait les corps de ceux qui avaient été tués et les cachait dans sa maison

tandis qu'il les inhumait au milieu de la nuit.

...

2,10 Et je ne savais pas qu'il y avait des moineaux dans le mur, et comme mes yeux étaient ouverts, les moineaux firent tomber sur mes yeux leur fiente chaude et des taies apparurent sur mes yeux.

Et je me rendis auprès de médecins, et ils ne me servirent à rien. Mais Achiachare me nourrit jusqu'à ce que je partisse pour l'Elymaïs.

10 Et un jour, fatigué par le don de sépulture, rentrant chez lui, il se jeta au pied de la muraille et s’endormit.  

10 ...

2,11 Cependant ma femme tissait la laine dans les gynécées.

11 Pendant qu’il dormait, il tomba d’un nid d’hirondelles de la fiente chaude sur ses yeux et il devint aveugle.

11 ...

2,12 Et elle envoya son travail aux maîtres, qui en retour lui donnèrent un salaire en lui ajoutant en plus un chevreau.

12 Mais Dieu permit que cette épreuve lui arrivât afin que sa patience

comme celle du saint homme Job, fût donnée en exemple à la postérité.

12 ...

2,13 Or, quand elle revint vers moi, il commença à crier.

Je lui dis ensuite : D'où vient le chevreau ? N'est-il pas volé ? Rends-le à ses maîtres.

Car il n'est pas juste de manger ce qui est volé.

13 Car, comme il avait toujours craint Dieu dès son enfance et observé ses commandements

il ne s’attrista pas contre Dieu de ce que le malheur de la cécité l’avait atteint.

13 ...

2,14 Et elle répondit : — On me l'a donné en plus de mon salaire. Et je ne la crus pas, et je lui dis de la rapporter aux maîtres et j'eus honte d'elle.

Mais elle reprit en me disant : — Où sont tes aumônes et tes œuvres de justice ? Voici qu'elles se révèlent toutes en toi !

14 Mais il resta inébranlable dans la crainte de Dieu, lui rendant grâces tous les jours de sa vie.

14 ...

2,15 Ø

15 De même que les chefs de tribu insultaient le bienheureux Job, ainsi ses parents et ses amis raillaient sa conduite en disant :

15 ...

2,16 Ø

16 — Qu’est devenue ton espérance, pour laquelle tu faisais des aumônes et des sépultures aux morts ?

16 ... 

2,17 Ø

17  Mais Tobie les reprenait en disant : — Ne parlez pas ainsi

17 ...

2,18 Ø

18 car nous sommes enfants des saints et nous attendons cette vie que Dieu doit donner à ceux qui ne lui retirent jamais leur fidélité.

18 ...

2,19 Ø

19 Anne, sa femme, allait tous les jours tisser de la toile

et rapportait pour vivre ce qu'elle pouvait gagner du travail de ses mains.

19 ...

2,20 Ø

20 Il arriva ainsi qu’ayant reçu un chevreau, elle l’apporta à la maison.

20 ...

2,21  Ø

21  Comme son mari avait entendu le bêlement du chevreau, il dit : — Voyez si, par hasard, il n’aurait pas été dérobé, rendez-le à ses maîtres, car il ne nous est pas permis de rien manger qui provienne d’un vol, ni même d’y toucher.

21  ...

2,22 Ø

22 Alors sa femme répondit avec colère : — Il est manifeste que ton espérance est devenue vaine et voilà ce que t’ont rapporté tes aumônes !

22 ...

2,23 Ø

23 C’est par ces discours et d’autres semblables qu’elle l’injuriait.

23 ...

3,1 Et attristé je versais des larmes et je priais dans ma douleur en disant :

Alors Tobie gémit et commença à prier avec larmes

...

3,2 — Tu es juste Seigneur, et toutes tes œuvres

et toutes tes voies sont miséricorde et vérité, et toi tu juges avec vérité et justice dans tous les siècles.

en disant :

— Tu es juste, Seigneur, justes sont tous tes jugements

et toutes tes voies sont miséricorde, vérité et justice.

...

3,3 Souviens toi de moi et jette les yeux sur moi.

Ne me punis pas de mes péchés

ni de mes ignorances, ni celles de mes pères, fautes qu'ils ont commis contre toi.

Et maintenant, Seigneur, souviens-toi de moi

ne tire pas vengeance de mes péchés

et ne rappelle pas en ta mémoire mes offenses ou celles de mes pères.

...

3,4 Car ils ont désobéi à tes commandements.

Et tu nous as livrés au pillage, à la captivité et à la mort

et un exemple d'imposture pour toutes les nations dans lesquelles tu nous as dispersés.

Car nous n’avons pas obéi à tes préceptes

et nous avons été livrés au pillage, à la captivité, à la mort

à la risée et à l’opprobre parmi toutes les nations au sein desquelles tu nous a dispersés.

...

3,5 Et maintenant tous tes jugements sont véridiques au sujet des fautes que j'ai faites et de celles de mes pères, puisque nous n'avons pas suivi tes commandements.

Car nous n'avions pas marché en vérité devant toi.

Et maintenant, Seigneur, tes châtiments sont grands parce que nous n’avons pas agi selon tes préceptes

et que nous n’avons pas marché sincèrement devant toi.

...

3,6 Et maintenant fais de moi ce qu'il te semble bon

ordonne que le souffle me soit ôté, que je sois affranchi et que je devienne terre :

car mieux vaut pour moi mourir que vivre, puisque j'ai subi d'injustes reproches et qu'il y a en moi une grande tristesse.

Ordonne donc dès maintenant que je sois délivré de mes maux pour entrer dans le lieu éternel, ne détourne pas ton visage de moi.

Et maintenant, Seigneur, traite-moi selon ta volonté

et commande que mon esprit soit reçu en paix

car il est meilleur pour moi de mourir que de vivre.

...

3,7  Or ce jour là, il arriva à la fille de Raguel, Sara d'Ecbatane de Médie

que celle-ci fût outragée par les servantes de son père

En ce même jour à Ecbatane, ville des Mèdes, il arriva que Sara, fille de Raguël

entendit, elle aussi, les injures d’une des servantes de son père

 ...

3,8 parce qu'elle avait été donnée en mariage à sept hommes

et que le mauvais démon Asmodée les avait tués avant qu'ils eussent avec elle comme avec une femme.

Et les servantes lui dirent : Ne vois-tu pas que tu suffoques ces hommes ? Tu en as déjà eu sept et il n'y en a pas un seul dont tu portes le nom.

car elle avait été donnée en mariage à sept maris

et un démon, nommé Asmodée, les avait tués aussitôt qu’ils s'étaient approchés d’elle.

...

3,9 Pourquoi nous fouettes-tu ? Puisqu'ils sont morts, rejoins-les. Que jamais nous ne voyons de toi ni fils ni fille.

Comme elle reprenait donc cette servante pour sa faute, celle-ci lui répondit en disant :

— Que jamais nous ne voyions sur la terre ni fils ni fille de toi

meurtrière de tes maris !

...

3,10 Ayant entendu ces mots, elle ressentit une douleur violente de telle sorte qu'elle pensa à se pendre, mais elle dit :

Mon père n'a que moi, si je fais cela, je serai son opprobre

et de tristesse je conduirai sa vieillesse au tombeau.

10 Veux-tu donc me tuer aussi, comme tu as déjà tué sept maris ?

À cette parole, Sara monta dans la chambre haute de sa maison

et pendant trois jours et trois nuits, elle ne mangea ni ne but.

10 ...

3,11 Mais elle pria devant sa fenêtre et dit :

— Béni sois-tu Seigneur mon Dieu, béni soit ton nom glorieux et saint pour tous les siècles

que toutes tes œuvres te bénissent à jamais.

11 Mais, persévérant dans la prière, elle suppliait Dieu avec larmes

de la délivrer de cet opprobre.

11 ...

3,12 Et maintenant, Seigneur, je tourne vers toi mes yeux et mon visage.

12 Or il arriva que, le troisième jour, tandis qu'elle achevait sa prière en bénissant le Seigneur

12 ...

3,13 Elle dit : — Délivre-moi de cette terre, et que je n'entende plus jamais de tels outrages.

13 elle dit :

— Béni soit ton nom, Dieu de nos pères

qui, bien que tu sois irrité, fais miséricorde

et au temps de la tribulation, pardonnes les péchés à ceux qui t'invoquent.

13 ...

3,14 Tu sais, Seigneur, que je suis pure de tout péché avec un homme.

14 Vers toi, Seigneur, je tourne mon visage, vers toi j’élève mes yeux.

14 ...

3,15 Et je n'ai pas déshonoré mon nom, ni le nom de mon père sur la terre de ma captivité.

Je suis la seule née de mon père, et il n'a pas d'enfant qui héritera de lui, ni de frère auprès de lui, il n'a pas de fils pour que je préserve à lui pour femme.

Sept me sont déjà morts, pourquoi dois-je vivre ?

Mais s'il ne te plaît pas de me faire mourir, tourne ton regard vers moi, montre-moi ta miséricorde et que je n'entende plus l'insulte.

15 Je te demande, Seigneur, de me délivrer des liens de cet opprobre

sinon, de me retirer de cette terre.

15 ...

Réception

Arts visuels

1,1 La cécité de Tobie à travers les âges

Initiale historée

13e s.

Anonyme (ca. 1300), Tobit devenant aveugle (ca. 1300), Initiale T du livre de Tobie (initiale historée), 39,2 cm x 26,7 cm

dans Bible, f. 181v, n°0029,  Bibliothèque Mazarine→, Paris,

© CC Initiales→

Miniature au début du livre de Tobie

15e s.

Anonyme, Tobit devenant aveugle, (vers 1470-1480),

dans Bible, f. 195, H 007 (tome 1), BU Médecine→ Montpellier,

© CC Initiales→

Jean Mansel, Tobit devenant aveugle, (avant 1476),

dans Fleur des histoires, f. 090, n°0730 (0455), Musée Condé→, Chantilly,

© CC Initiales→

Musique

1,1–10,1 Va! Tobie... Oratorio de Charles Gounod

19e s.

Charles Gounod (1818-1893), Tobie, quatuor "Par la main de ce fils", 1854

Jesko Sirvend (dir.), Jodie Devos, Kate Aldrich

© License YouTube Standard→, Tb 1,1-10,1

Composition

Introduit par des harmonies cristallines et alertes des bois, le récitatif de l’Ange — presque un arioso qui pourrait être celui d’un Page d’opéra — annonce au vieux Tobie que son fils va lui rendre la vue et, comme il sent quelque défiance, Raphaël insiste : « Quand c’est Dieu qui promet le doute est-il permis ? » avant de se lancer dans un air presque galant de ton, avec des arabesques de violons rebondissant sur le soutien des cors : « Va ! Tobie et sois sans crainte ». Tobie y répond symétriquement puis le père, la mère, le fils et l’ange se rassemblent pour une nouvelle reprise.

(France Musique © 2018)