Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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15 Et lorsque mourut Enemessar, Sennachérib, son fils, régna à sa place ; et ses voies furent mauvaises, et je ne pus continuer d'aller en Médie.
15 Il se dirigeait donc vers tous ceux qui étaient captifs et leur donnait des conseils salutaires.
15 ...
16 Et du temps d'Enemassar, j'avais fait beaucoup d'aumônes.
16 Comme alors il s'était rendu à Ragès ville des Mèdes,
et qu'il avait dix talents d'argent provenant des largesses dont le roi l’avait enrichi,
16 ...
17 J'avais donné mes pains aux affamés et mes vêtements aux dénudés et si je voyais l'un de ma famille mort et gisant derrière les murailles de Ninive, je l'ensevelissais.
17 comme il avait vu parmi le grand nombre de ses compatriotes Gabélus, un homme de sa tribu
qui était dans le besoin, il lui donna contre un reçu cette somme d’argent.
17 ...
18 Et si le roi Sénnacherib, quand il fut revenu en fugitif de Judée, faisait périr quelqu'un, je l'ensevelissais à la dérobée. Car, dans sa colère, il en tua beaucoup : quand les corps furent recherchés par le roi, on ne les trouva plus.
18 Longtemps après, le roi Salmanasar étant mort, comme
son fils Sennachérib régna à sa place
et qu'il avait une grande haine contre les fils d’Israël,
18 ...
19 L'un de ceux de Ninive s'étant rendu auprès du roi, lui montra que c'était moi qui les inhumais, et je me cachais
mais ayant appris que l'on me cherchait pour me tuer, ayant pris peur, je m'éloignai.
19 Tobie allait visiter chaque jour tous ceux de sa parenté et il les consolait
il distribuait aussi de ses biens à chacun, selon son pouvoir.
19 ...
20 Et tous mes biens furent pillés, et il ne me resta plus rien sauf ma femme Anne et mon fils Tobie.
20 Il donnait à manger à ceux qui avaient faim, procurait des vêtements à ceux qui étaient nus
et mettait un grand zèle à donner la sépulture à ceux qui étaient morts ou qui avaient été tués.
20 ...
21 Or cinquante jours n'étaient pas encore passé que deux de ses fils le tuèrent
et ils se réfugièrent au mont Ararat, et son fils Sacherdon régna à sa place.
Il plaça Achiachare, fils de mon oncle Anaël à la tête de toutes les finances royales et de tout son gouvernement.
21 Ensuite lorsque le roi Sennachérib fuyant la région de Judée, après la défaite dont Dieu l’avait frappé pour ses blasphèmes
faisait mettre à mort dans sa fureur un grand nombre des fils d’Israël, Tobie enterrait leurs corps.
21 ...
22 Et Achiachare réclama en ma faveur et je retournai à Ninive. Or Achiachare était échanson, garde du sceau royal, maître du gouvernement et des finances, Sacherdon l'avait placé à la seconde place. Et c'était mon cousin.
22 Et dès que la nouvelle fut apportée au roi, il ordonna de le mettre à mort et lui ôta tous ses biens.
22 ...
1,1–10,1 Va! Tobie... Oratorio de Charles Gounod
Introduit par des harmonies cristallines et alertes des bois, le récitatif de l’Ange — presque un arioso qui pourrait être celui d’un Page d’opéra — annonce au vieux Tobie que son fils va lui rendre la vue et, comme il sent quelque défiance, Raphaël insiste : « Quand c’est Dieu qui promet le doute est-il permis ? » avant de se lancer dans un air presque galant de ton, avec des arabesques de violons rebondissant sur le soutien des cors : « Va ! Tobie et sois sans crainte ». Tobie y répond symétriquement puis le père, la mère, le fils et l’ange se rassemblent pour une nouvelle reprise.
(France Musique © 2018)