La Bible en ses Traditions

Ecclésiastique 38,1–39

G
V
S

Au médecin, pour ses services, rends les honneurs qui lui sont dus

car, lui aussi, le Seigneur l’a créé.

Honore le médecin, parce qu'il est nécessaire ;

en effet, le Très-Haut l’a créé.

...

C’est du Très-Haut, en effet, que vient la guérison

et du roi lui-même il reçoit des présents.

Toute médecine vient de Dieu

et du roi elle recevra le droit de disposer de ses biens.

...

Le savoir du médecin relève sa tête

et devant les grands il est admiré.

Le savoir du médecin élèvera sa tête

et devant les grands il sera loué.

...

C'est le Seigneur qui, de la terre, a créé les médicaments

et un homme prudent ne les méprise pas.

Le Très-Haut, de la terre, a créé les médicaments 

et un homme prudent ne les dédaignera pas.

...

N'est-ce pas par du bois que l’eau fut rendue douce

pour qu'en fût connue la vertu ?

N'est-ce pas par du bois que l'eau amère fut adoucie ?

...

C'est lui aussi qui a donné aux hommes le savoir

pour se glorifier dans ses merveilles.

Leur vertu est faite pour être connue des hommes

et le Très-Haut a donné à l'homme la science

pour être honoré dans ses merveilles.

...

Par elles, [le médecin] soigne et enlève la souffrance

l'apothicaire en fait des mixtures.

Par elles, il a soigné et apaisé la douleur ;

l'apothicaire en fait des médicaments agréables

il composera des onguents agréables

et ses ouvrages n'auront pas de fin

...

Et ainsi ses œuvres n'ont pas de fin

et la paix vient de lui sur la face de la terre.

car la paix de Dieu [s’étend] sur la face de la terre.

...

Enfant, dans ta maladie, ne sois pas négligent

mais prie le Seigneur, et lui te guérira.

Mon fils, dans ta maladie, ne détourne pas les yeux

mais prie le Seigneur, et il te guérira.

...

10 Écarte la faute, dirige droit tes mains

et de tout péché purifie ton cœur.

10 Détourne-toi de la faute et redresse les mains

et de toute faute purifie ton cœur. 

10 ...

11 Offre le parfum apaisant et le mémorial de fleur de farine

présente une grasse offrande, comme n'existant plus.

11 Offre le [parfum] suave et le mémorial de fleur de farine 

fais une oblation grasse puis laisse place au médecin

11 ...

12 Puis fais place au médecin, car le Seigneur l’a créé

et qu’il ne s’éloigne pas de toi, car tu as besoin de lui.

12 car le Seigneur l’a créé

et qu’il ne s'éloigne pas de toi, car ses œuvres [te] sont nécessaires.

12 ...

13 Il est des cas où le succès se trouve entre leurs mains

13 En effet, il viendra un temps où tu tomberas entre leurs mains

13 ...

14 car eux aussi prieront le Seigneur

d'accorder par eux la faveur d'un soulagement

et la guérison pour te sauver la vie.

14 et eux-mêmes supplieront le Seigneur de [t]'amener par eux le soulagement

et la santé, en raison de leur genre de vie.

14 ...

G V
S

15 Celui qui pèche

Vcommet une faute devant celui qui l'a fait

qu'il tombe entre les mains du médecin !

15 ...

G
V
S

16 Enfant, sur un mort répands des larmes

et, comme un homme accablé, entonne le chant funèbre

ensevelis son corps selon qu'il lui est dû

et ne néglige pas sa sépulture.

16 Mon fils, sur un mort répands des larmes 

et, comme un homme qui a souffert de cruels traitements, mets-toi à pleurer ;

selon ce qu'il convient, ensevelis son corps

et ne néglige pas sa sépulture.

16 ...

17 Pleure amèrement, donne-toi des couprs brûlants

et observe le deuil, selon son mérite

un jour ou deux, à cause de la calomnie

puis console-toi de la tristesse

17 À cause de la délation, porte son deuil amèrement pendant un jour 

et console-toi de la tristesse

17 ...

18 car de la tristesse vient la mort

et la tristesse du cœur abat les forces.

18 

18 ...

19 Avec le malheur demeure aussi la tristesse

et la vie du pauvre dépend de son cœur.

19 car la tristesse hâte la mort et elle accablera l'énergie

et la tristesse du cœur fera courber la tête.

19 ...

20 Ne livre pas ton cœur à la tristesse

chasse-la, te souvenant de la fin.

20 La tristesse s’entretient dans la solitude

et la vie du pauvre est selon son cœur.

20 ...

21 Ne l’oublie pas : il n’y a pas de retour !

À lui tu ne serais pas utile, et à toi-même tu ferais du mal.

21 Tu ne livreras pas ton cœur à la tristesse

mais éloigne-la de toi

et souviens-toi de ta fin dernière.

21 ...

22 Souviens-toi de ma sentence, qui sera aussi la tienne :

à moi hier, à toi aujourd’hui. 

22 Ne l’oublie pas, car il n’y a pas de retour :

tu ne lui serviras de rien et tu te feras le plus grand mal à toi-même.

22 ...

23 Quand le mort repose, laisse reposer sa mémoire

et console-toi de lui quand son souffle est parti.

23 Souviens-toi de ma sentence car ainsi sera la tienne

à moi hier, et à toi aujourd’hui.

23 ...

24 La sagesse du scribe s’acquiert à la faveur du loisir

et qui donne peu à l'action pourra devenir sage.

24 Dans le repos d'un mort, laisse reposer sa mémoire

et console-le au départ de son esprit.

24 ...

25 Comment deviendrait-il sage celui qui tient la charrue

et qui se glorifie d'avoir pour lance l’aiguillon

qui conduit des bœufs et se mêle à leurs travaux

et qui ne parle que des petits de taureaux ?

25 Célèbre la sagesse dans un temps de loisir :

celui qui agit peu acquerra la sagesse ;

de quelle sagesse pourra se remplir

25 ...

26 Il applique son cœur à tracer des sillons

et ses veilles sont vouées au fourrage à ses génisses.

26 celui qui tient une charrue sans tirer sa gloire d'un javelot ?

Il guide les bœufs avec un aiguillon et vit au milieu de leurs travaux

et son entretien porte sur les petits des taureaux ;

26 ...

27 Ainsi en est-il de tout charpentier et maître d'œuvre

qui nuit et jour travaillent

de ceux qui gravent des empreintes de sceaux

et qui s'acharnent à en varier le dessin :

chacun applique son cœur à reproduire l'image

et ses veilles se passent à parfaire l'ouvrage.

27 il appliquera son cœur à tracer des sillons

et ses veilles à engraisser des génisses.

27 ...

28 Ainsi en est-il du forgeron assis près de l'enclume

et examinant le fer qu'il travaille :

la vapeur du feu fait fondre ses chairs

et il lutte contre la chaleur du four ;

le bruit du marteau résonne sans cesse à son oreille

il tient les yeux fixés sur le modèle de l'objet

il applique son cœur à parfaire ses œuvres

et ses veilles se passent à leur donner une ordonnance parfaite.

28 Ainsi en est-il de tout artisan et architecte

qui passe à son travail la nuit comme le jour ;

de celui qui grave les cachets ciselés

et par un travail assidu varie le dessin :

il appliquera son cœur à la représentation de l'image

et par ses veilles il achève son œuvre.

28 ...

29 Ainsi en est-il du potier assis à son ouvrage

et tournant la roue avec ses pieds

de son ouvrage il est en souci constant

et tout son travail est compté.

29 Ainsi le forgeron assis près de l'enclume et considérant son ouvrage de fer :

la vapeur du feu desséchera ses chairs

et il lutte contre la chaleur du four ;

29 ...

30 Avec son bras il façonne la glaise

et devant ses pieds fait fléchir sa résistance

il applique son cœur à parfaire le vernis

et ses veilles se passent à nettoyer le four.

30 le bruit du marteau frappera sans cesse son oreille 

et ses yeux seront sur l'objet qu’il veut représenter ;

30 ...

31 Tous ceux-là mettent leur confiance dans leurs mains

et chacun d’eux se montre habile dans son métier.

31 il appliquera son cœur à la perfection de son ouvrage

et par ses veilles il l’embellira jusqu'à la perfection.

31 ...

32 Sans eux aucune ville ne serait bâtie

on n’y habiterait pas, on n'y circulerait pas.

32 Ainsi le potier assis près de son ouvrage

tournant la roue avec ses pieds :

il est toujours voué au souci à cause de son ouvrage

et tout son travail est incommensurable ;

32 ...

33 Mais pour le conseil du peuple on n'ira pas les chercher

et dans l’assemblée ils n'émergeront pas

sur le siège du juge ils ne s'assiéront pas

et pour l'alliance du décret on ne pensera pas à eux.

33 par son bras il façonnera l’argile

et devant ses pieds il courbera sa force ; 

33 ...

34 Ils ne feront briller ni l'instruction ni le droit

on ne les trouvera pas parmi les auteurs de maximes.

Cependant, ils affermissent la création éternelle

et leur prière se rapporte aux travaux de leur métier.

34 il appliquera son cœur à parfaire le vernis

et par ses veilles il nettoiera le four.

35. Tous ceux-là ont mis leur confiance en leurs mains

et chacun est sage dans son art.

36. Sans eux tous, il ne se bâtit pas de cité

37. mais ils n'y habiteront pas et ne s'y promèneront pas

et ils n’entreront pas dans l'assemblée ;

38. ils ne seront pas assis sur le siège du juge

ils ne comprendront pas l'alliance du droit

ils ne feront pas briller la discipline et le droit

et on ne les trouvera pas [occupés] aux paraboles ;

39. mais ils affermiront les créatures du monde

et leur prière se rapporte au travail de leur art :

ils y appliquent leur âme

et ils cherchent à suivre la Loi du Très-Haut.

34 ...

Réception

Arts visuels

23 Souviens-toi de ma sentence

Gravure néerlandaise, 17e s.

Jan David (1545-1613), Méditation sur la mort (gravure sur bois, 17e s.)

in Christeliicken waerseggher : de principale stucken van t'christen geloof en Leuen int cort begrijpende. Met een rolle der deugtsaemheyt daer op dienende. Ende een schildt-wacht teghen de valsche waersegghers, tooueraers, etc., Anvers (Belgique), Pitts Theology Library→ © Domaine public

Un tas de crânes s'élève sous la croix du Christ, dans un cercle de tombes près d'un panneau indiquant « apprenez de moi » (Mt 11,29) ; un squelette porte une pancarte sur laquelle il est écrit : « à moi hier, et à toi aujourd'hui » (Si 38,23). Un maître enseigne à un groupe de jeunes étudiants et Jésus enseigne à un groupe d'hommes à l'arrière-plan. L'inscription latine se lit comme suit : « Le summum de la philosophie, [c'est] la méditation sur la mort », et le texte en-dessous de l'image signifie : « Qui enseigne aux arriérés méprisants du monde de les fouler ? Les ossements en décomposition de ceux qui sont enterrés dans des sépultures de rang ».