La Bible en ses Traditions

Sagesse 10,1–19,22

G V
S

C’est elle qui protégea le premier être formé

Vcelui qui a été formé le premier, le père de l'univers

Vdu cercle des terres

Vquand il était le seul créé

elle le tira de sa faute

...

et lui donna la force de gouverner toute chose.

...

Mais s’étant

VComme il s'est éloigné d’elle, un injuste dans sa colère

périt avec ses fureurs fratricides

Vpar la colère de l'homicide de la fraternité.

...

G
V
S

La sagesse sauva de nouveau la terre submergée à cause de lui

dirigeant le juste sur un bois misérable.

Quand l'eau fit disparaître la terre à cause de lui, la sagesse [la] guérit de nouveau

dirigeant le juste sur un bois misérable.

...

G V
S

Celle-ci, lorsque les nations étaient confondues dans la concorde de la méchanceté

Vl'injustice

connut le juste et le conserva irrépréhensible

Vsans reproche devant Dieu

et le garda fort contre son affection

Vsa tendresse pour son enfant

Vfils.

...

Ce fut elle qui sauva du milieu des méchants qui étaient détruits le juste

qui s’enfuit loin du feu descendu sur la Pentapole.

...

Témoignage encore de sa méchanceté

VEn témoignage de son injustice cette terre désolée reste fumante

les arbres portent des fruits à des saisons infertiles Ven un temps incertain

mémorial d’une âme incrédule, une colonne de sel reste debout.

...

Ayant négligé la sagesse

non seulement ils ont été privés de connaître

Vsont tombés de sorte qu'ils n'ont pas connu le bien

mais ils ont laissé aux vivants

Vhommes la mémoire de leur folie

afin que ce en quoi ils sont tombés dans l'erreur

Vont péché ne puisse rester cacher.

...

Mais la sagesse a délivré des peines ceux qui la servent.

...

10 C’est elle qui conduisit par des chemins droits,

Vvoies droites, le juste fuyant la colère de son frère

lui montra le royaume de Dieu

et lui donna la science des choses saintes

elle l’enrichit dans ses labeurs

et fit fructifier ses peines

Vlabeurs.

10 ...

11 Elle l’assista dans l'avidité

Vla perfidie de ses oppresseurs

et le rendit riche.

11 ...

12 Elle garda contre ses ennemis

et le protégea contre ceux qui lui dressaient des embûches

Vles séducteurs

elle lui décerna la victoire dans un rude combat

Vdonna un rude combat pour qu'il vainquît

pour qu'il sache que la piété est plus puissante que tout.

12 ...

13 Elle n’abandonna pas le juste vendu

mais le préserva du péché

Vdes pécheurs

13 ...

14 elle descendit avec lui dans la fosse

et ne le quitta pas dans les chaînes

jusqu’à ce qu’elle lui eut procuré le sceptre du royaume

et la puissance sur ceux qui le tyrannisaient

Vl'opprimaient

elle convainquit de mensonge ceux qui l’avaient déshonoré

et lui donna une gloire éternelle.

14 ...

15 Elle délivra des nations qui l’opprimaient

le peuple pieux

Vjuste et la race irrépréhensible

Vsans reproche.

15 ...

16 Elle entra dans l’âme du serviteur du Seigneur

et s'opposa à des rois redoutables par des prodiges et des signes.

16 ...

17 Elle rendit aux pieux le salaire de leurs peines

elle les conduisit par une route merveilleuse

et devint pour eux une protection

Vun voile pendant le jour

et le flamboiement

Vla lumière des étoiles pendant la nuit.

17 ...

18 Elle leur fit traverser la mer Rouge

et les conduisit à travers les grandes eaux.

18 ...

19 Elle submergea leurs ennemis

puis des profondeurs de l’abîme elle les rejeta

Vretira.

19 ...

20 C’est pourquoi les justes dépouillèrent les

Venlevèrent les dépouilles des impies

et chantèrent, Seigneur, ton saint nom

et louèrent de concert ta main tutélaire

Vvictorieuse.

20 ...

21 Car la sagesse ouvrit la bouche des muets

et rendit éloquente la langue des enfants.

21 ...

11,1 Elle guida heureusement

Vdirigea leurs œuvres par la main

Vles mains d’un saint prophète.

...

11,2 Ils traversèrent

Vfirent route à travers un désert inhabité

Vqui n'était pas habité

et dressèrent leurs tentes dans des [lieux] impraticables

Vlieux secrets.

...

11,3 Ils résistèrent aux adversaires et repoussèrent les ennemis.

...

11,4 Ils eurent soif et t'invoquèrent

et l’eau leur fut donnée d’un rocher escarpé

et un remède à

Vl'apaisement de la soif d'une pierre dure.

...

11,5 Car ce par quoi leurs ennemis furent châtiés

Vsouffrirent des châtiments

par cela-même, étant

Vcomme ils étaient dans le besoin, ils reçurent des bienfaits.

...

G
V
S

11,6 Au lieu de la source intarissable d’un fleuve troublé par un sang putride

Au lieu de la source intarissable d’un fleuve tu as donné aux injustes du sang humain

...

11,7 en punition du décret d'infanticide

tu leur as donné contre tout espoir une eau abondante

et comme ils diminuaient en punition des enfants tués

tu leur as donné contre tout espoir une eau abondante

...

G V
S

11,8 montrant par la soif d'

Vqui fut alors 

comment tu châtiais les

Vrelevais les tiens et faisais mourir leurs adversaires.

...

11,9 Car quand ils furent éprouvés — quoique punis

Vrecevant une punition avec miséricorde —

ils surent comment étaient suppliciés

Vrecevaient des supplices les impies jugés dans la colère.

...

11,10 Tu as mis à l'épreuve les uns comme un père qui avertit

et tu as interrogé

Vcondamné les autres comme un roi sévère qui condamne

Vinterroge.

10 ...

11,11 Absents ou présents, ils furent également torturés.

11 ...

11,12  Un double chagrin les saisit

et un gémissement au souvenir de ce qui était arrivé.

12 ...

11,13 Car quand ils apprirent

Gapprenant que par leurs propres tourments

ceux-là tiraient des bienfaits, ils s'aperçurent

Vse souvinrent du Seigneur.

13 ...

11,14 Car celui qu'autrefois jeté en Vcruelle exposition ils refusèrent en le raillant

Vraillèrent

ils l’admirèrent à la fin des événements

ayant eu une soif non semblable à celle des

Vne faisant pas semblablement aux justes.

14 ...

11,15 À cause des pensées extravagantes de leur injustice

V— leurs injustices —

par lesquelles égarés ils vénérèrent des reptiles sans raison

Vmuets et de viles

Vd'inutiles bestioles

tu leur envoyas une multitude de bêtes sans raison

Vmuettes en vengeance

15 ...

11,16 pour qu'ils sachent que l’on est châtié par où l’on a péché.

16 ...

11,17 Car il n’était pas impossible que ta main toute-puissante

qui avait créé l'univers

Vle cercle des terres d’une matière informe

Vinvisible

envoyât contre eux une multitude d’ours ou des lions féroces

17 ...

11,18 ou des bêtes pleines de fureur nouvellement créée

Vd'un genre nouveau et inconnues

expirant une vapeur enflammée

dispersant une infection

Vproduisant une odeur de fumée

ou lançant par les yeux de terribles étincelles

18 ...

11,19 dont non seulement le dommage [qu'elles causent] pouvait les anéantir

mais encore dont l'aspect terrifiant

Vpar la frayeur pouvait les détruire.

Vtuer.

19 ...

11,20 Et, sans cela même, ils pouvaient être tués d'un seul souffle

poursuivis par la justice

Vleurs propres faits

et dispersés par le souffle de ta puissance.

Mais tu as tout disposé avec mesure, en nombre et avec poids.

20 ...

11,21 Car déployer une grande force t'est toujours possible

Vsurabonde toujours pour toi seul

et qui résisterait à la puissance de ton bras ?

21 ...

11,22 L'univers entier

VLe cercle des terres est devant toi comme le poids infime Gqu'on retire des plateaux de la balance

comme la goutte de rosée matinale qui descend sur la terre.

22 ...

11,23 Mais tu as pitié de tous parce que tu peux tout

et tu fermes les yeux sur

Vdissimules les péchés des hommes en vue du repentir.

23 ...

11,24 Car tu aimes tout ce qui existe

et tu ne ressens de dégoût pour rien de ce que tu as fait

car si tu avais haï quelque chose, tu ne l’aurais pas créée.

24 ...

11,25 Et comment quelque chose subsisterait-il, si tu ne le voulais pas

ou ne se conserverait-il pas, si tu l'as appelé à l’existence ?

25 ...

11,26 Mais tu épargnes tout parce que tout est à toi Seigneur ami de la vie.

26 ...

12,1 Car ton esprit incorruptible

Vbon est en tous.

...

12,2 C’est pourquoi tu châties peu à peu ceux qui tombent

Vs'égarent

et leur rappelant

Vles avertissant quant à ce en quoi ils péchent, tu les avertis

Vexhortes

afin que renonçant à leur méchanceté ils croient en toi Seigneur.

...

12,3 Car haïssant les anciens habitants de ta terre sainte

...

12,4 par ce qu'ils faisaient de détestables œuvres

Vpar de sortilèges et de rites d'initiation impies

Vsacrifices injustes

...

G
V
S

12,5 les meurtres impitoyables d'enfants

le banquet des dévore-entrailles de chairs humaines et de sang

les initiés au milieu du festin

les meurtriers sans miséricorde de fils

les dévoreurs de viscères humaines

et la dévoration de sang loin du milieu de tes mystères

...

G V
S

12,6 les parents assassins

Vgarants de vies sans défense

tu as voulu les détruire par la main de nos pères

...

12,7 afin que reçût une digne colonie d’enfants de Dieu

la terre la plus précieuse de toutes selon toi.

...

12,8 Cependant tu les as épargnés parce qu'ils étaient des hommes

et tu as envoyé, comme avant-coureurs de ton armée, des frelons

pour les faire périr peu à peu.

...

12,9 N'étant pas incapable, dans la bataille

VNon que tu n'étais pas capable, dans la guerre, de faire tomber ces impies sous la main des justes

ou de les exterminer d’un seul coup par des bêtes féroces ou par une parole brusque

...

12,10 mais punissant par degré tu leur donnais l'occasion du repentir

quoique n'ignorant pas que leur lignée

Vnation était perverse

que leur méchanceté était innée

et que leurs pensées ne pourraient changer dans l'éternité

10 ...

12,11 car c’était une race maudite dès le commencement.

Ce n’est pas non plus par crainte de quelqu'un que tu as donné l'impunité

Vdonnais le pardon pour ce en quoi ils ont péché

Vleurs péchés.

11 ...

G
V
S

12,12 Car qui dira : — Qu’as-tu fait ?

Qui s’opposera à ton jugement ?

Qui t'accusera de faire périr les nations que tu as faites ?

Qui viendra pour t'apporter l'apaisement comme défenseur d’hommes injustes ?

12 Car qui dira :  — Qu’as-tu fait ?

Qui s’opposera à ton jugement ?

Qui viendra à ta vue en défenseur d'hommes injustes ?

Qui t'accusera de faire périr les nations que tu as faites ?  

12 ...

G V
S

12,13 Car il n’y a pas d’autre Dieu que toi qui prends soin de tout

afin de montrer que tu n'as pas jugé injustement.

13 ...

12,14 Il n’y a ni roi ni tyran Vdevant ta face

qui puisse te résister

Vdemander des comptes quant à ceux que tu as châtiés

Vfait périr.

14 ...

12,15 Mais,

VPuisque donc tu es juste, tu gouvernes tout justement

et tu regardes comme étranger à ta puissance

Vforce de condamner celui qui ne mérite pas de châtiment

Vdoit pas être puni.

15 ...

12,16 Car ta force est le commencement de la justice

et que tu domines

Vdu fait que tu es le Seigneur de tout

fait

Vtu fais que tu épargnes tout.

16 ...

12,17 C’est à ceux qui ne croient pas à l'accomplissement de ta puissance

Vforce que tu montres ta force

et tu confonds l’audace en ceux qui la connaissent.

17 ...

12,18 Toi, maîtrisant

Vmaître de la force, tu juges avec douceur

Vtranquilité

et tu nous gouvernes avec beaucoup d'indulgence

car le fait de pouvoir est avec

Vpouvoir dépend de toi quand tu le veux.

18 ...

12,19 Tu as appris à ton peuple par cette conduite

qu'il faut que le juste soit humain

et tu as fait à tes fils bonne espérance

de donner le

V, en jugeant, l'occasion du repentir pour les péchés.

19 ...

12,20 Car si tu as puni

Vsupplicié avec tant de ménagement

les ennemis de tes enfants

Vserviteurs qui étaient dignes de mort et les as sauvés

leur donnant le temps et l’occasion

par lesquels ils pussent se détourner

Vconvertir de leur méchanceté,

20 ...

12,21 avec quelle précision as-tu jugé tes fils

aux pères desquels tu as donné des serments et des alliances de bonnes promesses !

21 ...

12,22 Quand tu nous corriges

Vdonnes une correction, donc, tu flagelles nos ennemis mille fois plus fort

pour que, quand nous jugeons, nous méditions ta bonté

et que, quand nous sommes jugés, nous espérions ta miséricorde.

22 ...

G
V
S

12,23 C'est pourquoi, ceux qui ont vécu une vie de manière injuste dans la folie

tu les as tourmentés par leurs propres abominations.

23 C'est pourquoi, ceux qui ont vécu dans leur vie de manière injuste et insensée

tu leur as infligé de très grands tourments par ce qu'ils vénéraient.

23 ...

12,24 Car ils erraient si loin dans les voies de l’erreur

qu’ils considéraient comme des dieux ceux qui sont vils parmi les animaux parmi ceux qui sont méprisables

s’étant laissé tromper comme des enfants sans intelligence.

24 Car ils erraient si loin dans les voies de l’erreur

qu’ils considéraient comme des dieux ceux qui sont inutiles parmi les animaux vivant comme des enfants sans raison.

24 ...

G V
S

12,25 Aussi comme à des enfants sans raison envoyé un jugement pour dérision

25 ...

12,26 Mais ceux qui ne sont pas corrigés par une réprimande pour dérisions

Vles moqueries du reproche

expérimenteront un jugement digne de Dieu.

26 ...

G
V
S

12,27 Car ils s'indignaient, souffrant à cause d'eux

à cause de ceux qu’ils prenaient pour des dieux, étant châtiés en eux

voyant celui qu’ils refusaient autrefois de connaître ils le reconnurent pour le Dieu véritable

c’est pourquoi le comble de la condamnation tomba sur eux.

27 Car ils supportaient avec peine en ce qu'ils souffraient

ils s'indignaient, souffrant à cause d'eux

à cause de ceux qu’ils prenaient pour des dieux, comme ils étaient exterminés en eux

voyant celui qu’ils refusaient autrefois de connaître ils le reconnurent pour le Dieu véritable

c’est pourquoi le comble de la condamnation tomba sur eux.

27 ...

G V
S

13,1 Insensés par nature tous les hommes qui n'avaient

Vont pas la connaissance de Dieu

et qui n’ont pas su, par les biens visibles

Vqui se voient, connaître celui qui est

ni, considérant ses œuvres, reconnaître l’ouvrier.

...

13,2 Mais le feu, le vent, l’air rapide

le cercle des étoiles, l’eau impétueuse

Ven excès

les flambeaux du ciel,

Vle soleil et la lune, ils les ont tenus pour des dieux gouverneurs de l’univers.

Vdu cercle des terres.

...

13,3 Si, charmés de leur beauté, ils ont pris ces [créatures] pour des dieux

qu’ils sachent combien leur maître est plus beau

car c’est l’auteur même de la beauté qui les a Vtoutes créées.

...

13,4 Et s’ils en admiraient la puissance et l'activité

Vforce et les œuvres

qu’ils en concluent combien est plus puissant celui qui les a formées.

...

G
V
S

13,5 Car à partir de la grandeur et la beauté des créatures

leur créateur peut être contemplé par analogie.

Car à partir de la grandeur de la beauté et de la créature

leur créateur peut être vu de manière à être connu.

...

G V
S

13,6 Mais cependant pour eux le reproche est petit

car ils s’égarent peut-être

en cherchant Dieu et en voulant le trouver.

...

13,7 Car s'appliquant à ses œuvres, ils le recherchent

et sont persuadés par l’apparence parce que ce qu’ils voient est beau.

...

13,8 Mais à nouveau ils ne sont pas non plus pardonnables

Von ne doit pas leur pardonner

...

13,9 car s’ils ont été capables d'

Vpu en savoir assez pour pouvoir conjecturer l'éternité

comment n’ont-ils pas trouvé plus rapidement

Vfacilement leur maître ?

...

13,10 Mais ils sont malheureux et leurs espoirs sont placées en des morts

ceux qui ont appelé dieux des ouvrages de la main des hommes

de l’or et de l’argent, objet d'art, des figures d’animaux

ou une pierre inutile, ouvrage d’une main antique.

10 ...

G
V
S

13,11 Et si un artisan bûcheron ayant coupé un arbre facile à travailler

en ôte adroitement toute l’écorce

et l'ayant façonné avec habileté fabrique un objet utile pour l’usage de la vie

11 Et si un artisan ouvrier coupe un arbre droit de la forêt

en ôte adroitement toute l’écorce

et ayant usé de son art fabrique un vase utile pour l’usage de la vie

11 ...

13,12 les restes de son travail, les ayant brûlés pour la préparation des aliments, il se rassasie.

12 les restes de son travail, il les brûle pour la préparation des aliments.

12 ...

G V
S

13,13 Le reste de cela, utile à rien

Vdont il ne fait aucun usage

le bois tordu et plein de nœuds

l'ayant pris, il le sculpte avec le soin de son loisir

Vsoin durant son loisir

et, avec l'habileté de l'intelligence

Vl'art, le modèle

il le fait représenter une image d'homme.

13 ...

G
V
S

13,14 Ou bien il le rend semblable à quelque vil animal

l'ayant peint de vermillon enduit aussi de rouge sa surface

et recouvre d'enduit toutes les taches qui sont sur lui

14 Ou bien il le rend semblable à quelque animal

le peignant de vermillon et faisant sa couleur rouge de fucus

et recouvre d'enduit toutes les taches qui sont sur lui

14 ...

G V
S

13,15 et lui ayant fait une habitation digne Gde lui

il le place

Vle plaçant dans le mur le fixant avec du fer

15 ...

13,16 afin donc qu'il ne tombe pas, il veille sur lui

sachant qu'il ne peut pas s’aider lui-même

car c’est une image et il a besoin d’appui.

16 ...

13,17 Mais le priant

Vfaisant des vœux il le prie au sujet de ses biens, de ses mariages et de ses enfants

Venfants et de son mariage

il ne rougit pas de parler à ce qui n’a pas d’âme.

Pour la santé il supplie l'infirme

17 ...

13,18 pour la vie il demande à ce qui est mort

pour le secours il invoque ce qui est tout à fait inexpérimenté

Vinutile

pour les voyages, Vil sollicite ce qui ne peut faire un pas

Vmarcher.

18 ...

13,19 Pour les profits, les entreprises, le succès des mains

Vde toute chose

il demande l’énergie à ce qui n'est pas énergique par ses mains

Và ce qui est inutile en tout.

19 ...

14,1 Tel autre encore qui pense

Vse prépare à prendre la mer

et se dispose

Vcommence à voyager sur les flots en fureur

invoque un bois plus fragile encore que le vaisseau qui le porte

...

14,2 car celui-ci, c’est le désir des acquisitions

Vd'acquérir qui l’a inventé

et c’est la sagesse de l’artisan qui l’a construit

Vl’artisan qui l’a construit par sa sagesse.

...

14,3 Mais, Père, c’est ta providence qui le gouverne

parce que tu as donné une route dans la mer

et un chemin Vtrès sûr dans les flots

...

14,4 montrant que tu peux sauver de tout péril pour que, même sans connaissance

Vradeau, on s'embarque

Vavance.

...

14,5 Tu veux que les œuvres de ta sagesse ne soient pas inutiles

c'est pourquoi les hommes confient leur vie à un bois fragile

et traversant les flots

Vla mer sur un radeau, sont sauvés. 

...

14,6 Car au commencement, alors que les géants orgueilleux périssaient

l’espérance de l’univers

Vdu cercle des terres se réfugiant sur un radeau

laissa au siècle la semence de la génération, Velle qui était gouvernée par ta main.

...

14,7 Car béni est le bois d'où naît la justice.

...

14,8 Mais maudite l’œuvre de la main [de l'homme], ainsi que celui qui l'a faite

celui-ci parce qu’il l’a fabriquée

celle-là parce que, périssable

Vquoiqu'elle fût fragile, elle a été appelée dieu

...

14,9 car Dieu hait également l’impie et son impiété

...

14,10 et ainsi ce qui est fait souffrira les châtiments

Vsera châtié avec celui qui l'a fait

Va opéré.

10 ...

14,11 C’est pourquoi aussi il y aura une visite parmi

Vn'y aura pas de visite pour les idoles des nations

parce que, dans la création

Vcréatures de Dieu, elles sont devenues une abomination

un scandale

Vune tentation pour les âmes des hommes

un piège

Vune ratière pour les pieds des insensés.

11 ...

14,12 L'idée

VLa recherche des idoles fut le commencement de la fornication

et leur invention la corruption de la vie.

12 ...

14,13 Il n’y en avait pas à l’origine et il n’y en aura pas toujours.

13 ...

G
V
S

14,14 C’est par la vanité des hommes qu'elles sont entrées dans l'univers

et c'est pourquoi leur fin prompte est arrêtée.

14 C’est la vanité des hommes qui est venue dans le cercle des terres

aussi leur fin prompte est arrêtée.

14 ...

14,15 Car un père accablé par un deuil prématurée

ayant fait l’image d’un enfant qui a été trop vite enlevé

et cet homme alors mort

il l'honore maintenant comme un dieu

et il transmet parmi ses serviteurs des mystères et des rites.

15 Car un père accablé par un deuil amer

ayant fait l’image d’un fils qui lui a été trop vite enlevé

et cet homme qui était alors mort

maintenant pour autant il commença à l'honorer comme un dieu

et il établit parmi ses serviteurs des rites et des sacrifices.

15 ...

14,16 Puis s’affermissant avec le temps

cette coutume impie fut observée comme une loi

16  Puis le temps intervenant

la coutume inique grandissant

cette erreur fut observée comme une loi

16 ...

14,17 et sur ordre des tyrans des représentations furent honorées.

Si l'on ne pouvait les honorer en face parce qu’ils habitaient trop loin

reproduisant leur figure de loin

on faisait une image visible du roi honoré

afin de vénérer l’absent avec empressement comme s’il eût été présent.

17 et sur ordre des tyrans des représentations furent honorées.

Si les hommes ne pouvaient les honorer en face, parce qu’ils étaient trop loin

leur figure ayant été rapportée de loin

ils firent une image visible du roi qu'ils voulaient honorer

afin de vénérer l’absent avec leur sollicitude comme s’il eût été présent.

17 ...

G V
S

14,18 Et même ceux qui ne le connaissaient pas l’ambition

Vl’extraordinaire habileté de l’artisan les poussa à l'extension de la dévotion

Vla dévotion à leur égard.

18 ...

G
V
S

14,19 Car celui-ci voulant sans doute plaire au souverain

força par son art la ressemblance en vue de la beauté.

19 Car celui-ci voulant sans doute plaire au souverain

s'appliqua avec son art pour façonner la ressemblance en mieux.

19 ...

14,20 Et la foule, séduite par l’élégance de l’œuvre

considéra l'homme qui était honoré il y a peu comme un objet d'adoration.

20 Et la foule, séduite par l’élégance de l’œuvre

considéra celui qui naguère était honoré comme un homme comme un dieu.

20 ...

G V
S

14,21 Ce fut un piège pour la vie humaine

que les hommes, étant esclaves de l’infortune

Vdes affections ou de la tyrannie

Vdes rois

donnassent à la pierre ou au bois le nom incommunicable.

21 ...

14,22 Bientôt il ne Vleur suffit plus d’errer quant à la connaissance de Dieu

mais encore vivant dans la grande guerre de l'ignorance

ils appelèrent paix de tels

Vtant de si grands maux.

22 ...

G
V
S

14,23 Célébrant des rites infanticides

ou des mystères clandestins

ou de furieuses débauches de célébrations étranges

23 Célébrant des rites infanticides

faisant des sacrifices clandestins

ayant des veillées pleines de folie

23 ...

G V
S

14,24 ils n’ont plus gardé ni leurs vies ni leurs mariages purs.

L’un tue l’autre par trahison

Vjalousie, ou l’outrage par l’adultère.

24 ...

14,25 Tout est un mélange

Vmélangé :

sang et

V, meurtre, vol et tromperie

corruption, incroyance, révolte Vet parjure

25 ...

14,26 persécution des gens de biens

oubli des bienfaits

Vdu Seigneur

souillure des âmes

inversion de la naissance

inconstance des mariages

adultère et impudicité.

26 ...

14,27 Car le culte des idoles sans nom

est le principe, la cause

Vla cause, le principe et la fin de tout mal.

27 ...

14,28 Car soit en se réjouissant ils sont fous

soit ils prophétisent des mensonges

soit ils vivent injustement soit ils se parjurent rapidement.

28 ...

14,29 Car s'étant fiés en des idoles Vqui sont sans vie

ayant fait de faux serments ils n'attendent pas de subir des dommages.

29 ...

14,30 Mais un double [châtiment]

Vchacun des deux [châtiments] les frappera

parce que, s’approchant des idoles, ils ont eu sur Dieu des pensées mauvaises

et qu’ils ont injustement fait par fourberie des faux serments, méprisant la piété.

30 ...

14,31 Car ce n’est pas la force de ceux par qui ils ont juré

mais c’est la peine infigée aux pécheurs qui atteint toujours la prévarication des injustes.

31 ...

15,1 Mais toi, ô notre Dieu, tu es bon et vrai

patient et gouvernant tout avec miséricorde.

...

15,2 Lors même que nous péchons, nous sommes à toi

connaissant ta puissance

mais nous ne pécherons pas, sachant

Vet si nous ne péchons pas, nous savons que nous sommes comptés parmi les tiens.

...

15,3 Te connaître est la justice parfaite

et savoir Vta justice et ta force est la racine de l’immortalité.

...

G
V
S

15,4 Car ni l’invention humaine d’un art mauvais ne nous a égarés

ni le travail infructueux d’un peintre

représentation barbouillée de diverses couleurs

Car ni l’invention humaine d’un art mauvais ne nous a égarés

ni l'ombre de la peinture, travail sans fruit

représentation sculptée de diverses couleurs

...

G V
S

15,5 dont l’aspect excite la concupiscence de l’insensé

et lui fait désirer la représentation inanimée d’une image morte.

...

G
V
S

15,6 Amants du mal et dignes de telles espérances

ceux qui les fabriquent, ceux qui les aiment, ceux qui les adorent.

Les amants du mal sont dignes d'avoir espérance en de tels [objets]

ceux qui les fabriquent, ceux qui les aiment, ceux qui les adorent.

...

15,7 En effet, le potier qui pétrit laborieusement la terre molle

façonne chacun pour notre usage

et de la même argile il a modelé les ustensiles domestiques des travaux purs

et les ustensiles contraires, tous pareillement

quel est l'emploi de chacun d’eux

c’est le potier qui est juge.

En effet, le potier qui pétrit laborieusement la terre molle

façonne chacun des ustensiles pour notre usage

et de la même argile il modèle les ustensiles qui sont purs dans l'usage

et pareillement les ustensiles qui leur sont contraires

quel est l'emploi de ces ustensiles

c’est le potier qui est juge.

...

15,8 Et, par un mauvais travail, il façonne de la même argile un dieu vain

lui qui né de terre depuis peu

retourne bientôt d’où il a été tiré

quand on lui demandera de restituer son âme.

Et, par un travail, il façonne de la même argile un dieu vain

lui qui avait été fait de terre depuis peu

et retourne bientôt d’où il a été tiré

quand on lui demandera de restituer l'âme qu'il avait.

...

G V
S

15,9 Pourtant il n'a cure de ce qu'il s’épuise

ni de ce qu'il a une vie

Vque sa vie est courte

mais il rivalise avec ceux qui travaillent l’or et l’argent

il imite ceux qui travaillent l’airain

et met sa gloire à exécuter des faux

Vchoses inutiles.

...

15,10 Son cœur est de la cendre

son espérance est plus vile que la terre

Vune terre inutile

et sa vie est plus vile que l’argile.

10 ...

15,11 Parce qu'il méconnaît celui qui l’a fait

qui lui a inspiré une âme active

Vqui agit

et a mis en lui

Vlui a insufflé un souffle vital.

11 ...

G
V
S

15,12 Ils pensent que notre vie est un amusement

et l'existence une foire lucrative

car il faut, disent-ils, acquérir par tous les moyens, même le mal.

12 Ils pensent que notre vie est un amusement

et la conduite de vie disposée pour le profit

et qu'il faut acquérir par tous les moyens, même le mal.

12 ...

G V
S

15,13 Car celui-là, plus que tous, sait qu'il pèche

lui qui, de la matière terreuse, façonne des objets fragiles et des idoles.

13 ...

15,14 Mais ils sont tous Gtrès insensés et plus malheureux que l’âme d’un petit enfant

les ennemis de ton peuple qui l'ont dominé

Vet ceux qui le dominent.

14 ...

15,15 Parce qu'ils ont aussi considéré comme des dieux toutes les idoles des nations

qui n'ont pas usage de leurs yeux

Vdont la vue des yeux n'est pas pour voir

ni leurs narines pour respirer l’air

ni leurs oreilles pour entendre

ni les doigts de leurs mains pour toucher

et dont les pieds sont incapables de marcher.

15 ...

15,16 Car c’est un homme qui les a faites

et c’est celui à qui on a prêté le souffle qui les a façonnées.

Il n’est pas d’homme qui puisse façonner un dieu semblable à lui

16 ...

G
V
S

15,17 étant mortel il produit de ses mains iniques une œuvre morte

car il vaut mieux que ce qu’il adore

parmi eux il a vécu, mais eux jamais eue.

17 en effet, comme il est mortel, il produit de ses mains iniques une œuvre morte

car il vaut mieux que ceux qu’il adore

parce que, puisqu'il est mortel, il a vécu, mais eux jamais. 

17 ...

G V
S

15,18 Ils adorent les animaux les plus odieux

car, jugés d’après la stupidité

Vcomparés à eux stupidement, ils sont pires que les autres.

18 ...

G
V
S

15,19 Il n’y a rien de bon en eux qui les fasse désirer comme à la vue d’autres animaux

ils échappent à la louange de Dieu et à sa bénédiction.

19 Mais à leur vue, l'on ne peut rien apercevoir de bon de ces animaux

ils échappent à la louange de Dieu et à sa bénédiction.

19 ...

G V
S

16,1 C’est pourquoi ils ont été justement châtiés

Vsouffert de justes tourments par des

Vleurs semblables

et tourmentés

Vexterminés par une multitude de bêtes.

...

G
V
S

16,2 À la place de ces châtiments, tu as accordé des bienfaits à ton peuple

pour satisfaire leur désir de nourriture, c'est une saveur merveilleuse

que tu leur as préparée à manger — une caille.

À la place de ces châtiments, tu as accordé des bienfaits à ton peuple

auxquels tu as donné leur désir de nourriture, c'est une saveur nouvelle

que tu leur as préparée à manger — une caille.

...

G V
S

16,3 de sorte que les uns, désirant manger

à l’aspect répugnant de ce qui a été

Và cause de ce qui leur a été montré et envoyé

prennent en aversion même leur appétit nécessaire

tandis que les autres, après une légère privation

auraient en partage une saveur merveilleuse

Vnourriture nouvelle.

...

16,4 Car il fallait qu’une disette inévitable

Vmort sans échappatoire s'abattît sur ceux-là, ceux qui oppressent

et qu’il fût seulement montré aux autres comment leurs ennemis étaient tourmentés

Vexterminés.

...

16,5 En effet, lorsque la terrible fureur de bêtes sauvages arriva sur eux

et qu’ils périssaient sous la morsure de serpents tortueux

ta colère ne dura pas jusqu’à la fin

Vpour l'éternité.

...

16,6 VMais en vue de leur correction, ils furent troublés pour peu de temps

ayant un signe de salut, pour leur rappeler le précepte de ta loi.

...

16,7 Car qui se retournait était sauvé non par l’objet qu’il voyait

mais par toi, le sauveur de tous.

...

16,8 Et en cela tu as montré à nos ennemis

que tu es celui qui délivre de tout mal.

...

16,9 En effet, les morsures des sauterelles et des mouches les firent périr

et il ne se trouva pas de guérison pour leur vie

parce qu’ils méritaient d’être châtiés par de telles [bêtes]

Vexterminés de cette manière.

...

16,10 Et tes fils, même les dents de serpents venimeux ne les vainquirent pas

car ta miséricorde vint à leur secours et

V, arrivant, les guérit.

10 ...

G
V
S

16,11 C’est pour que tes paroles leur revinssent en mémoire qu’ilsrecevaient des coups d'aiguillon et guéris

de peur que tombant dans un oubli profond ils ne fussent exclus de ta bienfaisance.

11 C’est pour que tes paroles leur revinssent en mémoire qu’ils étaient éprouvés et promptement guéris

de peur que tombant dans un oubli profond il leur soit impossible de jouir de ton secours.

11 ...

G V
S

16,12 Ce ne fut ni une herbe, ni un émollient qui les soigna

Vguérit

mais ta parole, Seigneur, qui guérit tout.

12 ...

16,13 Car toi, tu as puissance sur la vie et sur la mort

tu mènes aux portes de l'Hadès

Vla mort et tu en ramènes.

13 ...

G
V
S

16,14 L’homme tue par sa méchanceté

mais il ne ramène pas l’esprit une fois sorti

ni ne délivre l’âme qui a été reçue.

14 L’homme tue par méchanceté son âme

mais quand l'esprit sortira il ne reviendra pas

et il ne rappelera pas l’âme qui a été reçue.

14 ...

G V
S

16,15 Mais il est impossible d’échapper à ta main.

15 ...

16,16 Les impies qui prétendaient ne pas te connaître

ont été flagellés par la force de ton bras

ayant été tourmentés par des eaux extraordinaires, des grêlons et des pluies inexorables et consumés par le feu.

16 ...

16,17 Ce qui était Vle plus extraordinaire, c’est que, dans l’eau qui éteint tout le feu n’était que plus ardent

car l’univers est le défenseur

Vvengeur des justes.

17 ...

G
V
S

16,18 Tantôt la flamme s’adoucissait

afin de ne pas consumer les animaux envoyés contre les impies

et afin que ceux-ci, à cette vue, sussent qu’ils étaient poursuivis par un jugement de Dieu.

18 Tantôt la flamme s’adoucissait

afin de ne pas consumer les animaux envoyés contre les impies

et afin que ceux-ci, à cette vue, sussent que c'est par un jugement de Dieu qu'ils souffraient cette persécution.

18 ...

G V
S

16,19 Tantôt elle brûle

Vbrûlait au milieu même de l’eau au-delà de la force du feu

afin de détruire les produits d’une nation

Vla nation d'une terre impie.

19 ...

16,20 Au lieu de cela, tu as nourri ton peuple de la nourriture des anges

et tu leur as donné du ciel, sans travail, un pain tout préparé

pouvant avoir Ven soi tout parfum agréable

et étant approprié à tous les goûts

Vla suavité de toute saveur.

20 ...

G
V
S

16,21 Car cette substance tienne montrait ta douceur envers tes enfants

et s’accommodant au désir de celui qui la mangeait se changeait en ce qu’il voulait.

21  Car cette substance tienne montrait la douceur que tu as pour tes fils

et étant esclave de la volonté de chacun se changeait en ce que l'on voulait.

21 ...

G V
S

16,22 La neige et la glace résistaient au

Vsoutenaient la force du feu et ne fondaient pas

afin qu’ils sussent que le feu brûlant dans la grêle et lançant des éclairs

Vs'agitant dans la pluie détruisait les fruits des ennemis

22 ...

16,23 celui-ci à nouveau, pour que les justes se nourrissent

oubliait même sa propre puissance.

23 ...

16,24 Car la créature soumise à toi son auteur se déploie

Vs'enflamme pour le châtiment contre les injustes

et se relâche

Vdevient plus douce pour procurer du bien à ceux qui se confient en toi.

24 ...

16,25 C’est pourquoi, se pliant alors à tous ces changements elle était au service de ton don, qui nourrit tout

selon la volonté de ceux qui sont dans le besoin

Vl'ont sollicité de toi.

25 ...

16,26 afin que tes fils que tu as aimés, Seigneur

apprissent que ce ne sont pas les productions de fruits

Vfruits de production qui nourrissent l'homme

mais que c’est ton discours qui conserve ceux qui croient en toi.

26 ...

16,27 Car ce qui n'était pas

Vne pouvait pas être détruit par le feu

fondait simplement

Vaussitôt, échauffé par le moindre rayon de soleil

27 ...

16,28 afin qu'il fût connu Vde tous

qu’il faut devancer le soleil pour te rendre grâces

Vta bénédiction

et te rencontrer au lever du jour.

28 ...

16,29 Quant à l’ingrat, en effet, son espérance

Vsa foi fondra comme la glace d’hiver

et s’écoulera

Vdisparaîtra comme une eau inutile.

29 ...

17,1 Car tes jugements sont grands

et Vtes paroles inénarrables

c'est pourquoi les âmes sans instruction se sont égarées.

...

17,2 Car alors que les iniques s’étaient persuadés qu’ils pouvaient opprimer la nation sainte

enchaînés par les ténèbres et prisonniers d’une longue nuit

enfermés sous un toit, bannis de

Vfuyant ta providence éternelle, ils gisaient.

...

17,3 Car alors qu’ils pensaient rester cachés avec leurs péchés secrets

sous le voile épais de l’oubli ils furent dispersés

terriblement épouvantés et effrayés par des fantômes

Vexcessivement troublés par étonnement.

...

G
V
S

17,4 Le réduit qui les renfermait ne les préservait pas de la crainte

des bruits effrayants retentissaient autour d’eux

et des spectres mornes leur apparaissaient avec des visages lugubres.

L'antre qui les renfermait ne les préservait pas de la crainte

parce que le bruit qui descendait les troublait

et les personnages mornes qui leur apparaissaient les emplissaient d'épouvante.

...

G V
S

17,5 Aucune force de feu n'était capable de

Vne pouvait donner de la lumière

et les flammes brillantes des astres ne supportaient d'

Vpouvaient illuminer cette horrible nuit.

...

17,6 Leur apparaissait seulement un brasier allumé de lui-même

Vun feu soudain, effrayant

et épouvantés

Veffrayés de cette vision qu'ils ne voyaient plus

ils estimaient que ce qu'ils voyaient était plus terrible encore.

...

17,7 Les moqueries de l'art magique gisaient

ainsi que le reproche outragé de sa prétention à la prudence

Vde sa gloire de sagesse avec outrage.

...

17,8 Ceux qui se faisaient forts de chasser de l'âme malade la terreur et le trouble

étaient malades eux-mêmes d’une peur ridicule.

...

17,9 Car, quoiqu’il n’y eût rien de terrible pour les effrayer

Vtroubler

effrayés par le passage des animaux et le sifflement des serpents et ils mouraient de frayeur

refusant de voir l'air auquel on ne pouvait en aucune manière échapper.

...

17,10 Car chose craintive que la méchanceté

Vpuisque la méchanceté est craintive, condamnée par son propre témoin

Velle rend témoignage

pressée par sa conscience, elle présume toujours des maux.

10 ...

17,11 La crainte, en effet, n’est pas autre chose que l’abandon des secours qu’apporterait

Vaides de la supposition, des secours de la réflexion.

11 ...

17,12 L’espérance étant moindre intérieurement

on connaît d’autant plus l'ignorance

Vla science de la cause provoquant

Vqui présente le tourment.

12 ...

17,13 Eux, pendant cette nuit vraiment impuissante venue des profondeurs de l'Hadès impuissant

Vdu plus bas et du plus profond des enfers

endormis du même sommeil

13 ...

17,14 étaient tantôt agités par des spectres monstrueux

Vla peur des monstres

tantôt abattus par la défaillance de leur âme

car une peur subite et inattendue s’était répandue

Vétait venue sur eux.

14 ...

G
V
S

17,15 Puis aussi celui qui à un moment quelconque était là, tombant

était retenu enfermé dans la prison sans verrous.

15 Puis si l'un d'eux tombait

il était retenu enfermé dans la prison sans verrous.

15 ...

G V
S

17,16 Car, si l'on était laboureur, berger ou ouvrier des rudes travaux au désert

Vde la campagne

Gsurpris, l'on était soumis à l’inévitable nécessité

car tous étaient liés par une seule chaîne de ténèbres.

16 ...

17,17 Le vent sifflant ou le chant mélodieux des oiseaux dans les rameaux épais

ou le bruit de l'eau cheminant avec force

Vla force de l'eau courant vivement

ou le fracas brutal des pierres précipitées

17 ...

17,18 ou la course invisible d'animaux bondissants

Vjouant

ou la voix des bêtes très féroces hurlant

ou l’écho se répercutant dans les cavités des montagnes

les faisaient pâmer d’effroi.

18 ...

17,19 Car tout l’univers

Vle cercle des terres était éclairé d’une lumière brillante

et se livrait à des travaux sans entrave

19 ...

17,20 sur eux seuls s’étendait une nuit pesante

image des ténèbres qui devaient les recevoir

Vsurvenir pour eux

mais

Vdonc ils étaient pour eux-mêmes plus lourds que les ténèbres.

20 ...

17,21 

21 ...

18,1 Cependant il y avait une très grande lumière pour tes pieux

Vsaints

entendant

Vils entendaient leur voix

et ne voyant

Vvoyaient pas leur forme

Vfigure

ils les proclamaient heureux

Vmagnifiaient parce que ceux-ci

Vqu'eux-mêmes non plus n'ont pas souffert.

...

G
V
S

18,2 Et parce que, après avoir été auparavant maltraités, ils ne les lésaient pas, ils leur rendaient grâces

et leur demandaient pardon de les avoir traités en ennemis.

Et parce que, après avoir été auparavant lésés, ils n'étaient pas lésés, ils leur rendaient grâces

et leur demandaient ce don qu'il y eût une différence.

...

18,3 À la place de cela tu as donné à tes pieux une colonne comme flamboyante guide dans une route inconnue

soleil inoffensif pour leur glorieux pèlerinage.

À la place de cela ils eurent une colonne ardente de feu comme guide dans une route inconnue

et tu leur donnas un soleil inoffensif de bonne hospitalité.

...

G V
S

18,4 Car ceux-ci étaient dignes d’être privés de lumière et d’être retenus

Vde souffrir la prison dans les ténèbres

ceux qui ont retenu captifs tes fils

par qui la lumière incorruptible de la loi devait être donnée au siècle.

...

18,5 Ceux qui

VComme ils avaient résolu de faire périr les petits enfants des pieux

un enfant ayant aussi été exposé et sauvé

en punition tu leur as enlevé la multitude de leurs enfants

Vfils

et tu les as détruits tous ensemble dans une eau impétueuse.

...

18,6 Cette nuit avait été connue d’avance par nos pères

Vparents

afin que, sachant bien à quels serments ils avaient cru, ils se réjouissent

Vsoient plus courageux.

...

18,7 Et ainsi ton peuple attendit

Vreçut

le salut des justes et l’extermination des ennemis

Vinjustes.

...

G
V
S

18,8 Ce par quoi tu as châtié les adversaires

par cela tu nous as glorifiés en nous appelant à toi.

De même que tu as châtié les adversaires

de même tu nous as magnifiés en nous appelant à toi.

...

G V
S

18,9 En effet, les pieux enfants des bons sacrifiaient en secret

et établirent d’un commun accord cette loi de divinité

Vjustice

que les saints recevraient semblablement les biens et les dangers Gmêmes

— chantant déjà d’avance les louanges des pères

Vau père.

...

18,10 Retentissait en écho le cri discordant

Vla voix discordante des ennemis

et l’on entendait la voix

Vplainte affligée sur les enfants qu’on pleurait.

10 ...

18,11 L’esclave et le maître étaient punis de la même peine

et l’homme du peuple souffrait la même chose que le roi.

11 ...

18,12 Ils avaient tous pareillement dans un seul genre de mort des cadavres

Vmorts innombrables

et les vivants ne suffisaient pas aux funérailles

parce que leur descendance

Vnation qui était fort noble avait été exterminée en un instant.

12 ...

G
V
S

18,13 Ils avaient complètement refusé de croire à cause de leurs sortilèges

du fait de l’extermination des premiers-nés

ils reconnurent que le peuple était fils de Dieu.

13 Ils avaient complètement refusé de croire à cause de leurs sortilèges

quand eut lieu l’extermination des premiers-nés

ils garantirent qu'ils étaient le peuple de Dieu.

13 ...

G V
S

18,14 Pendant qu’un profond silence enveloppait tout

et que la nuit était arrivée au milieu de sa course rapide

14 ...

18,15 ta parole toute-puissante

Vton discours tout-puissant s’élança du haut du ciel, de son trône royal

guerrier impitoyable, au milieu de la terre funeste portant comme un glaive aigu ton irrévocable décret.

15 ...

18,16 elle se tenait là, remplissant tout de mort

elle touchait au ciel et marchait

Vse tenait sur la terre.

16 ...

18,17 Aussitôt des visions de songes effrayants les troublèrent

et des peurs inattendues tombèrent sur eux

Vsurvinrent.

17 ...

18,18 Jetés par terre çà et là à demi-morts

ils révélaient la cause pour laquelle ils mouraient.

18 ...

18,19 Car les songes qui les consternaient

Vtroublaient les en avaient prévenus

afin qu’ils ne mourussent pas sans savoir pourquoi ils souffraient si rudement

Vdes maux.

19 ...

18,20 L’épreuve de la mort atteignit aussi les justes

et il y eut dans le désert une destruction

Vun soulèvement de la multitude

mais ta colère ne dura pas longtemps.

20 ...

G
V
S

18,21 Car un homme sans reproche se hâta de combattre pour eux

prenant les armes de son ministère

la prière et l’expiation de l'encens

il résista à la colère divine et mit un terme au fléau montrant qu’il était ton serviteur.

21 Car un homme sans reproche se hâta de combattre pour eux

prenant le bouclier de son ministère, la prière

faisant connaître sa prière l’encens

il résista à la colère divine et mit un terme au fléau montrant qu’il était ton serviteur.

21 ...

G V
S

18,22 Il vainquit la colère

Vles troubles non par la force du corps ni par la puissance des armes

Vun armement de puissance

mais il dompta par la parole celui qui les châtiait

en rappelant les serments et les alliances des pères.

22 ...

G
V
S

18,23 Lorsque déjà les cadavres étaient tombés en tas les uns sur les autres

s’interposant, il arrêta la colère

et coupa la route vers les vivants.

23 Lorsque déjà les morts étaient tombés en tas les uns sur les autres

il s’interposa, arrêta la charge

et coupa la route qui menait vers les vivants.

23 ...

18,24 Car sur le vêtement talaire était tout l’univers

sur la gravure des quatre rangées de pierres les gloires des pères

et sur le diadème de sa tête ta magnificence.

24 Car sur le vêtement de l'aube qu'il avait était tout le cercle des terres

sur les quatre rangées de pierres étaient sculptées les merveilles des pères

et sur le diadème de sa tête était inscrite ta magnificence.

24 ...

G V
S

18,25 VMais cela, devant cela, celui qui exterminait se retira, il en fut effrayé

car la seule expérience de ta colère était suffisante.

25 ...

19,1 Mais une colère sans miséricorde poursuit les impies jusqu’à la fin

car Dieu savait d’avance ce qu'ils feraient encore :

...

G
V
S

19,2 Qu’après leur avoir permis de s’en aller

et les avoir renvoyés avec grande instance changeant d'avis ils les poursuivraient.

Qu’après s'être retournés pour s’en aller

et les avoir renvoyés avec grande instance

se repentant de leur acte ils les poursuivraient.

...

G V
S

19,3 En effet, ils n’avaient pas encore achevé leurs deuils

et ils se lamentaient encore aux tombeaux des morts

qu’ils s’engagèrent dans un autre dessein de folie

et ceux qu’ils avaient fait s’éloigner en les suppliant

ils les poursuivirent comme des fugitifs.

...

19,4 Une digne nécessité les entraînait à cette fin

et leur apportait l'oubli de ce qui était arrivé

afin qu’ils subissent dans la pleine mesure le châtiment qui manquait à leurs tourments

...

19,5 et que ton peuple fît l'expérience d’un glorieux passage

Vtraversât admirablement

et, au contraire, qu'eux trouvassent une mort étrange

Vnouvelle.

...

19,6 Car la création tout entière selon son espèce fut modelée à nouveau depuis le début

obéissant à tes ordres

afin que tes enfants fussent conservés à l’abri de tout mal.

...

19,7 Ainsi on vit une nuée qui couvrait le camp de son ombre

là où il y avait auparavant de l’eau, l'apparition de la terre ferme

de la mer Rouge une route sans entrave

et un champ de verdure dans les flots impétueux

Vdes profondeurs extrêmes.

...

G
V
S

19,8 Ils y passèrent, — toute une nation, — protégés par ta main

ayant sous les yeux de merveilleux prodiges.

Toute une nation y passa, qui était protégée par ta main

ayant sous les yeux de merveilleux prodiges.

...

G V
S

19,9 Comme des chevaux broutaient

et comme des agneaux bondissaient

te glorifiant

Vmagnifiant, Seigneur, toi qui les as délivrés

...

19,10  ils se rappelaient en effet ce qui s’était passé en leur séjour en pays étranger

comment, à la place de la naissance d'animaux, la terre avait produit des moustiques

et au lieu de bêtes aquatiques

Vpoissons, le fleuve avait vomi une multitude de grenouilles.

10 ...

19,11 Plus tard, ils virent encore une naissance nouvelle

Vcréation d’oiseaux

lorsque, poussés par le désir, ils demandèrent une nourriture de festin

11 ...

19,12 pour leur satisfaction

Vla satisfaction de leur désir des cailles montèrent de la mer.

12 ...

19,13 Et les châtiments tombèrent sur les pécheurs

non sans pour signes précurseurs par la force des éclairs.

Il souffrirent justement selon leurs propres crimes

car ils avaient montré pour l'étranger une haine fort odieuse.

13 ...

G
V
S

19,14 D’autres n’avaient pas voulu recevoir des gens qui étaient présents qui ne les connaissaient pas

ceux-là avaient réduit en esclavage des étrangers qui leur avaient fait du bien.

14 D’autres n’avaient pas voulu recevoir des gens qui étaient présents qui ne les connaissaient pas

d'autres avaient réduit en esclavage de bons hôtes.

14 ...

G V
S

19,15 Il y a plus, — car voici il y aura pour eux une visite

puisque qu’ils recevaient ces étrangers en ennemis

Và contre-cœur

15 ...

19,16 ceux-là, au contraire, ayant reçu avec des fêtes

Vjoie

ceux qui avaient part aux mêmes droits

les accablèrent de cruelles souffrances.

16 ...

19,17 Aussi furent-ils frappés d’aveuglement

comme ceux-là aux portes du juste

lorsque, enveloppés de ténèbres profondes

Vsoudaines

chacun cherchait l’accès de sa porte.

17 ...

G
V
S

19,18 Car les éléments permutaient entre eux

comme dans le psaltérion les sons changent le nom du rythme

tout en conservant le même ton.

C’est ce qu'il est possible de conjecturer à la vue de ce qui s'est passé.

18 Car les éléments permutaient entre eux

comme dans un instrument de musique le son de qualité change

mais tout conserve son propre son.

C’est ce qu'il est possible de conjecturer à partir de cette vue certaine elle-même.

18 ...

G V
S

19,19 Les animaux terrestres devenaient aquatiques

et ceux qui nagent marchaient

Vpassaient sur la terre.

19 ...

19,20 Le feu dépassait dans l’eau sa propre puissance

et l’eau oubliait sa nature qui est d'éteindre.

20 ...

G
V
S

19,21 D’autre part les flammes ne consumaient pas les chairs des animaux corruptibles qui allaient et venaient

et cette sorte de nourriture d'ambroisie semblable au givre et facilement fusible n'était pas fondue.

21 D’autre part les flammes ne consumaient pas les chairs des animaux corruptibles qui allaient et venaient

et ne dissolvaient pas cette bonne nourriture qui était facile à dissoudre comme la glace.

21 ...

G V
S

19,22 En toutes choses, Seigneur, tu as glorifié

Vmagnifié ton peuple, tu l’as honoré

et tu ne l'as pas méprisé, l'assistant en tout temps et en tout lieu.

VICI FINIT LE LIVRE DE LA SAGESSE DE SALOMON

22 ...

Contexte

Repères historiques et géographiques

Milieux de vie

14,1–15,19 RELIGION Idoles dans la Mésopotamie ancienne

Chalcolithique

Anonyme, idole aux yeux (sculpture sur albâtre de gypse, ca. 3700–3500 av. J.-C., Uruk moyen : idole ? offrande ?) 6.5 x 4.2 x 0.6 cm, Tell Brak, Syrie

Met Fifth Avenue, Gallery 402

Public Domain © Metropolitan Museum→, New York

Des milliers de figurines de ce type, connu sous le nom d'« idole aux yeux », en pierre avec des yeux incisés, ont été découvertes à Tell Brak, dans un bâtiment qui s'appelle maintenant le Temple de l'œil. Elles y ont probablement été dédiées comme offrandes. Beaucoup sont incisées avec plusieurs jeux d'yeux, d'autres avec des bijoux, et d'autres encore avec des représentations d'enfants — des yeux et un corps plus petits gravés sur le corps de la plus grande idole.

Ces grands yeux témoigneraient de l'attention portée aux dieux dans une grande partie de l'art mésopotamien et cependant « elles ont des yeux et ne voient pas... » (Ps 115,5-6). 

L'identification de ces figures reste l'objet de débats : certains archéologues voient dans de telles statuettes non des objets rituels mais... des poids étalonnés ou des poids de métiers à tisser, voire des chenets qui auraient été disposés autour d'un foyer. 

Domaine akkadien

Anonyme, Stèle de victoire de Narâm-Sin, roi d'Akkad (calcaire gréseux, ca. 2350-2000 av. J.-C.), 200 x 105 cm

Musée du Louvre→, département des antiquités orientales

© CC BY-SA 3.0 FR→

Le roi Narâm-Sin, victorieux, représenté au sommet de la stèle, en héros deux fois plus grand que les autres humains, coiffé d'une tiare à corne : peut-être ici pour la première fois dans l'art, un homme est élevé au statut divin ? Cette stèle nous ferait ainsi assister presque en direct à la « naissance » de l'idololâtrie visuelle d'un être humain.

L'histoire de l'art reconnaît également dans cette stèle le premier exemple connu de l’introduction du paysage : une montagne dans le monde, des arbres et des disques mi-étoiles/mi-soleil qui sont peut-être une représentation des dieux.

Domaine paléo-babylonien

La plaque Burney, appelée aussi La Reine de la Nuit, est un relief en terre cuite daté de la période paléo-babylonienne (sous le règne du roi Hammurabi).

Anonyme, Reine de la nuit (terre cuite, découverte à Babylone, ca.1800-1750 av. J.-C.), 49,5 x 37 x 4,8 cm

British Museum→, Londres

© CC BY 2.5→

Une femme nue portant une coiffe à cornes tient un bâton et un anneau de justice. Il s'agit peut-être de la déesse Ishtar, de la déesse Ereshkigal ou de la démone Lilith. Les orbites aujourd'hui vides étaient sans doute garnies de pierres semi-précieuses ou de verreries imitant la transparence des yeux : même alors, elle eut « des yeux et ne vit pas » (Ps 115,5-6)

Les chromatismes reconstitués suggèrent le pouvoir de fascination qu'exerçaient de telles figures :

Anonyme, Reine de la nuit (terre cuite), 49,5 x 37 x 4,8 cm

British Museum→, Londres

© CC BY-SA 2.0 FR→

Réception

Liturgie

10,20s Votre main victorieuse, Seigneur - Introït

« Victricem manum tuam »

Traditionnel, Introït - Victricem manum tuam

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→, Sg 10,20s Ps 97,1

Introït chanté au temps pascal.

12,1 Que ton esprit est bon, Seigneur ! Alleluia

« O quam bonus »

Traditionnel, Alleluia - O quam bonus

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux, (enregistrement en direct)

© Abbaye du Barroux→, Sg 12,1

14,7 Dulce lignum

Alleluia "Dulce lignum"

Alleluia - Dulce lignum

Chœur des moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

© Abbaye du Barroux→, Sg 14,7 1Co 1,18 1P 2,24

Alleluia de la fête de la Sainte Croix le 14 septembre.

Arts visuels

10,6 le juste qui s'enfuit loin du feu

Peinture néerlandaise du 17e s.

Jacob Joardaens est l'un des trois maîtres renommés de l'école de peinture anversoise du 17e s. avec Pierre-Paul Rubens et Antoine Van Dyck. Il réalise ce tableau représentant la fuite de Lot d'après Rubens.

Jacob Jordaens (1593-1678), La fuite de Lot et sa famille (huile sur toile, ca. 1618-1620), 169,5 x 198,5 cm

 n° INV. P.1978-0006, National Museum of Western Art, Tokyo (Japon) © Domaine public→

12,1 ton esprit incorruptible est en tous Liturgie cosmique

Art contemporain, 21 s.

Hubert Dolinkiewicz (1998 - ), Bo we wszystkim jest Twoje nieśmiertlene Tchnienie [Car ton souffle immortel est en tous]], (xylographie sur papier), courtesy Vera Icon→, Sg 12,1

Toute la création participe à la liturgie céléste. La composition imite la disposition des iconostases byzantins et des portes des cathédrales romanes.

12,4ss Comble de l'abomination : les parents mangeant leurs enfants La défaite des Cananéens est ici expliquée par leur pratique des sacrifices d'enfants : cf. Dt 12,29-31. C'est un objet d'épouvante qui revient en diverses circonstances au fil des Écritures. 

Horreurs de la guerre : motif récurrent dans les récits de sièges

Heinrich Merz (1806-1875), Destruction de Jérusalem (détail) (gravure, 19e s.)

Library of Congress, Washington (États-Unis) © Domaine public→

Il s'agit d'une malédiction annoncée en cas de désobéissance à l'alliance : Lv 26,22.29 ; Dt 28,53-57

Elle est réalisée lors du siège de Samarie (2R 6,26-30) et lors du siège de Jérusalem par Babylone (Lm 2,20 ; 4,10). Le motif de la mère dévorant son enfant se retrouve dans le récit du siège de Jérusalem de 70 : cf.  Josèphe B.J. 6.3.4 [201-213].

Elle est dénoncée par les prophètes (Ez 5,9).

Un rite sacrificiel offert au dieu Moloch

La même abomination en vient à caractériser le culte illicite des idoles locales : interdiction (Lv 18,21 ; 20,2-3) et dénonciation par les hagiographes et les prophètes (2R 23,10 ; Jr 32,35).

Charles Foster, Sacrifice à Moloch (gravure, 1897)

in Bible Pictures and What They Teach Us © Domaine public→

Une légende accompagne la gravure :  

« Ceci est une idole nommée Molech. Un grand nombre de personnes avaient l'habitude de prier cette idole. Il avait une tête de veau et était en laiton. Il était creux à l'intérieur. Il y avait un endroit sur le côté pour y faire du feu. Quand il faisait très chaud, les méchants mettaient leurs petits enfants dans ses bras. Les petits enfants ont été brûlés vifs là-bas. L'homme de l'image est sur le point de mettre un petit enfant dans les bras de l'idole. D'autres hommes sonnent des trompettes, battent du tambour et font beaucoup de bruit pour que personne ne puisse entendre le pauvre petit enfant pleurer. »

William Blake (1757-1827), Le vol de Moloch (stylo et aquarelle sur papier vélin, ca. 1815), 16 x 12,5 cm

Bibliothèque Huntington (États-Unis) © Domaine public→

Le diable dévoreur

Rien d'étonnant à ce que ces scènes de dévoration anthropophage soient projetées dans la représentation du mal par excellence qu'est le diable :

Dante Alighieri (Florence, 1265-Ravenne, 1321), Le diable dévoreur (enluminure, 14e s.)

Codex Altonensis, f.48r, Bibliotheca Gymnasii Altonani, Hamburg (Allemagne) © Domaine public→

Mythologie-psychologie des profondeurs : les parents mangeant leurs enfants

Saturne ou Cronos

Dans la mythologie grecque, Chronos, pour éviter que ne s'accomplisse la prédiction selon laquelle il serait détrôné par l'un de ses fils, dévore chacun d'eux à leur naissance.

Francisco de Goya (1746-1828), Saturne dévorant son fils (peinture murale à l'huile transférée sur toile, ca. 1819-1823), 143 cm × 81 cm

Musée National du Prado, Madrid (Espagne) © Domaine public→

Cette peinture fait partie de la série Black paintings que l'artiste espagnol Francisco de Goya a peintes directement sur les murs de sa maison entre 1819 et 1823.

Ce motif du parent dévorant son enfant est profondément à l'œuvre dans le récit du massacre des innocents : Hérode assassine tout petit qui pourrait lui succéder. 

19,17 chacun cherchait l’accès de sa porte Art contemporain Transitus

Katarzyna Homoncik (1996-), Transitum quaerebat [Cherchant le passage], (collage ; acrylique sur le papier, 2020), 29 x 21 cm,

Coll. part., courtesy Vera Icon→, Sg 19,17

Musique

10,1–11,27 La Sagesse dirige toutes les œuvres du Créateur

17e s.

Henry Purcell (1659-1695), O Lord Our Governor, Z. 39, 1679

Church Cathedral Choir, Stephen Farr, William Clements, Robert MacDonald

© Licence YouTube Standard→, Sg 10,1-11,27 Ps 8,1-10

Composition

Cette composition polyphonique à quatre voix de l'anglais Henry Purcell reprend le texte du Psaume 8. Ce texte exalte le règne du Seigneur sur toute sa création et insiste sur la Sagesse créatrice qui dirige toutes ses œuvres.