Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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10 De toute chose qui arrive, le nom est déjà prononcé ;
on sait ce que sera un homme et qu'il ne pourra aller en justice contre qui est plus fort que lui :
10 …
10 Qui va exister, son nom est déjà donné ;
on le sait, il n'est qu'humain, il ne pourra aller en justice contre plus fort que lui :
11 car il y a beaucoup de paroles qui ne font qu’accroître la vanité : quel avantage en revient-il à l’homme ?
11 …
11 les paroles sont très nombreuses, quand on dispute beaucoup ne portent que vanité !
12 Car qui sait, en effet, ce qui est bon pour l’homme dans la vie
pendant les jours de sa vie de vanité qu’il passe comme une ombre ?
Et qui peut indiquer à l’homme ce qui sera après lui sous le soleil ?
12 …
12 7,1. Qu’est-il nécessaire à l’homme de rechercher ce qui est au-dessus de lui, lorsqu’il ignore ce qui lui est avantageux dans sa vie,
durant le nombre des jours de son pèlerinage et dans le temps qui passe comme l’ombre ?
Ou qui pourra lui indiquer ce qui après lui doit arriver sous le soleil ?
11 quel avantage en revient-il à l'homme ? : M + v.12 = V—Ecclésiaste 7,1. VERSIFICATION
Outre ce changement de chapitre, la Vulgate traduit plutôt librement les v. 11b-12.
Frontispice de la bible Polyglotte d’Alcalà (1514-1517), (gravure sur bois) © Domaine public→
Voici la traduction du décryptage allégorique imprimé au-dessus de ce frontispice, un écu à quinze carreaux surmontés de la croix et du chapeau cardinalice: « Les quinze carrés de cet écu te mettent en face les quinze jours que passèrent ensemble à Jérusalem saint Pierre qui prêchait aux juifs ou à ceux de la synagogue et saint Paul, apôtre des nations. Le chiffre 7 et en conséquence les 7 carrés de couleur de cet écu signifient la loi antique ou Ancien Testament ; le chiffre 8 ou les huit carrés d'autre couleur signifient la loi de grâce ou le Nouveau Testament. Le nombre 15 ou les quinze carrés les contiennent tous. »
1,1–12,14 LITURGIE SYNAGOGALE, LECTIONNAIRE : une des lectures principales de Sukkoth (Fête desTentes) De nos jours, à la synagogue, de nombreux Juifs lisent Qohélet (l'Ecclésiaste) à la fête des Huttes (Sûkkôt).
Simon
, « Sukkah in Mea Shearim, Jewish ultra-othordox neighbourhood, Jerusalem », (photographie numérique, 2008)Le temps de la fête, pieds des immeubles et balcons se transforment, avec des planches, en résidences plus frêles, où revivre l'expérience de la liberté et de la joie des nomades au désert ...
Simon
, « Sukkah near Western Wall in Jewish Quarter, Jerusalem », (photographie numérique, 2008)La proximité des éphémères constructions de Sukkot et du mur occidental, vestige du Temple résidence du Nom sur la terre, donne à méditer, dans l'esprit de l'Ecclésiaste, sur ce qui est stable et sur ce qui passe, dans la relation entre l'homme et Dieu...
1,1–12,14 Questions sur l’inspiration du livre (Séminaire des Sources Chrétiennes — HiSoMA→)
Qo a fait l’objet d’un nombre appréciable de commentaires, d’homélies et de citations chez les auteurs patristiques, qui reconnaissaient généralement le caractère inspiré, et même prophétique, du livre.
Le mot rêmata, « paroles » (Qo 1,1), amène en particulier des réflexions sur l’inspiration de l’Esprit Saint et le caractère prophétique de l’Ecclésiaste, par exemple
Le caractère déroutant de certaines affirmations a de fait conduit certains exégètes à les interpréter comme dites au nom d’autres personnes.
Selon plusieurs, Salomon aurait donc rapporté dans son livre maintes doctrines impies ou hérétiques afin de les combattre. Par exemple :
Cela peut conduire à élargir le propos à toute l’Église, sans remettre en question le bien-fondé des affirmations :
Les témoignages de rejet ou de prudence vis-à-vis du livre sont assez rares :
6,1–8,17 Ma fin est mon commencement
Guillaume
(1300-1377), Ma fin est mon commencementFairy Consort, label Panidea
"Et quand il vivrait deux fois mille ans, sans jouir du bonheur, tout ne va-t-il pas au même lieu ?" (Qo 6,6).
Guillaume de Machaut est le plus célèbre compositeur et écrivain français du XIVe siècle. Ce Rondeau illustre dans un style médiéval la répétition sans fin du cycle du temps dont parle l'Ecclésiaste.