La Bible en ses Traditions

Proverbes 23,1–24,22

M V
G S

Si tu sièges pour dîner avec un grand, fais attention à

Vconsidère avec attention ce qui est devant toi.

...

Mets un couteau à ta gorge, si tu as trop d’avidité

Vdu moins tu es maître de ton âme.

...

Ne convoite pas ses

Vles mets délicats car c’est

Vde celui chez qui se trouve un pain de mensonge.

...

Ne te tourmente

Vtravaille pas pour devenir riche, abstiens-toi d’y appliquer ton intelligence

Vmets des bornes à ta prudence.

...

M
G S
V

Poses-tu tes yeux sur ce but ? il n'est plus, il sait se faire des ailes, comme l'aigle il s'envolera vers les cieux.

...

Ne lève pas tes yeux vers des richesses que tu ne peux avoir, car elles se feront des ailes comme l'aigle et s'envoleront vers le ciel.

M V
G S

Ne mange pas le pain de l’homme à l'œil torve,

Venvieux, ne convoite pas ses mets Mdélicats

...

car il ne vaut pas plus que la mesure de son âme

Vcar il juge des choses qu'il ignore à la façon d'un haruspice ou d'un devin

— Mange et bois, te dira-t-il, mais son cœur

Vesprit n’est pas avec toi.

...

Tu vomiras le morceau que tu as mangé, tu en seras pour

Vperdras tes belles paroles.

...

Ne parle pas aux oreilles de l’insensé, car il méprisera la sagacité de tes discours

Vla doctrine de tes paroles.

...

10 Ne déplace

Vtouche pas la borne antique, n’entre pas dans le champ des orphelins.

10 ...

11 Car leur vengeur est puissant,

Vil est puissant celui qui s'est fait proche d'eux, il défendra

Vjugera leur cause contre toi.

11 ...

12 Applique ton cœur à l’instruction

VQue ton cœur entre dans la doctrine et tes oreilles aux paroles de science.

12 ...

13 Ne soustrais pas l'enfant à la discipline ; si tu le frappes de la verge, il ne mourra point.

13 ...

14 Tu le frappes de la verge et tu délivres son âme du shéol

Vde l'enfer.

14 ...

15 Mon fils si ton cœur

Vesprit est sage, mon cœur à moi aussi sera dans la joie

Vse réjouira avec toi.

15 ...

16 Mes reins tressailliront d’allégresse quand tes lèvres diront ce qui est droit.

16 ...

17 Que ton cœur n’envie pas les pécheurs, mais qu’il reste tout le jour dans la crainte de YHWH

Vdu Seigneur 

17 ...

18 car il y a un avenir

Vtu seras confiant à ton dernier instant et ton espérance ne sera pas anéantie

Vte sera pas ravie.

18 ...

19 Et maintenant écoute

VÉcoute mon fils et sois sage, dirige ton cœur dans la voie.

19 ...

M
G S
V

20 Ne sois pas parmi les buveurs de vin, parmi ceux qui se gavent de viandes

20 ...

20 Ne sois pas parmi les buveurs ni dans les débauches, parmi ceux qui apportent des viandes à partager

M V
G S

21 car le buveur et le gourmand s’appauvrissent

Vvaquant aux banquets et payant leur écot, ils se ruineront et la somnolence les revêtira de haillons.

21 ...

22 Écoute ton père, lui qui t’a engendré ; ne méprise pas ta mère devenue vieille.

22 ...

M
G S
V

23 Acquiers la vérité et ne la vends pas

de même sagesse, instruction et intelligence.

23 ...

23 Acquiers la vérité et ne vends pas sagesse, instruction et intelligence.

M V
G S

24 Le père du juste est dans l’allégresse ; celui qui donne le jour à un sage se réjouira en lui.

24 ...

25 Que ton père et ta mère se réjouissent ; que celle qui t’a enfanté soit dans l’allégresse

25 ...

26 Mon fils donne-moi ton cœur ; que tes yeux exultent à

Vgardent mes voies

26 ...

27 car la courtisane est une fosse profonde et l’étrangère un puits étroit.

27 ...

28 Elle dresse des embûches Vsur le chemin comme pour une proie,

Vun voleur, elle accroît parmi les hommes le nombre des aigrefins

Vtue ceux qu'elle voit n'étant pas sur leurs gardes.

28 ...

29 Pour qui les ah ? Pour qui les hélas ? Pour qui les disputes ? Pour qui les murmures ?

VMalheur à qui ? au père de qui dira-t-on « malheur » ? pour qui les rixes ? pour qui les fosses ? Pour qui les blessures sans cause ? Pour qui les yeux qui voient double ?

Vtroubles ?

29 ...

30 VN'est-ce pas pour ceux qui s’attardent auprès du vin ? pour ceux qui vont goûter du vin aromatisé ?

Vse mettent en quête de coupes à vider ?

30 ...

31 Ne regarde pas le vin : comme il est vermeil

Vclair - comme il donne son éclat dans la coupe

Vlorsque sa couleur resplendit dans le verre

 comme il y coule tout droit

Ventre agréablement

31 ...

32 il finit par mordre comme un serpent et par piquer comme un

Vdiffuser son venin comme le basilic.

32 ...

33 Tes yeux verront des choses étranges

Vse porteront sur des étrangères et ton cœur tiendra des  propos sans suite

Vdiscours pervers.

33 ...

34 Tu seras comme un homme couché au milieu de la mer et comme un homme

Vtimonier endormi au sommet d’un mât

Vqui a perdu la barre.

34 ...

M
G S
V

35 On m’a frappé... Je n’ai point de mal ! On m’a battu... Je ne sens rien !... Quand me réveillerai-je ?

J'en redemande, j'en veux encore

35 ...

35 Tu diras : — Ils m'ont battu mais je n'ai pas mal, ils m'ont traîné, je ne l'ai pas senti.

Quand m'éveillerai-je, pour trouver encore du vin ?

M V
G S

24,1 N'envie pas les hommes méchants, ne désire pas d’être avec eux.

...

24,2 Car leur cœur

Vesprit médite la violence

Vdes rapines et leurs lèvres ne profèrent que le crime

Vla fraude.

...

24,3 C’est par la sagesse qu’une maison s’élève et par l’intelligence

Vla prudence qu’elle s’affermit.

...

24,4 C’est par la science

Vdoctrine que les pièces se remplissent de tous les biens précieux et agréables.

...

24,5 Un homme sage est plein de force et le docte montre une grande puissance

Vest robuste et valide.

...

24,6 Car avec l'art du gouvernement tu conduiras

Vde sages dispositions se conduit la guerre et la victoire

Vle salut est dans le grand nombre des conseillers.

...

24,7 La sagesse est trop haute pour l’insensé, il n’ouvre pas la bouche à la porte de la ville.

...

24,8 Celui qui pense à faire le mal s’appelle un artisan d’intrigues

Vsot.

...

24,9 Le dessein de l’insensé c’est le péché ; le railleur

Vmédisant est en abomination parmi les hommes.

...

24,10 Si tu te montres faible

Vlas au jour de la détresse, ta force n’est que faiblesse.

Vdiminuera.

10 ...

24,11 Délivre ceux que l'on mène

Vque l'on conduit à la mort et ceux qui vont en chancelant au massacre, sauve-les.

Vne cesse pas de libérer ceux qu'on traîne vers le trépas.

11 ...

M V
G
S

24,12 Si tu dis : — Voici, nous ne savions pas cela,

V— Les forces ne suffisent pas, celui qui pèse les cœurs, ne le considérera-t-il pas ?

Vest l'inspecteur du cœur, lui il comprend.

Et celui qui garde

Vle sauveur de ton âme, lui il [le] sait

Vrien ne [le] trompe et il rendra à l'homme selon son œuvre.

Vses œuvres.

12 Si tu dis : — Je ne connais pas celui-ci, sache que le Seigneur connaît les cœurs de tous.

Et celui qui a formé un souffle en tous sait tout, [c'est lui] qui rend à chacun selon ses œuvres.

12 ...

M V
G S

24,13 Mon fils, mange du miel, car il est bon, un rayon de miel est doux à ton palais.

Vta gorge.

13 ...

24,14 Sache que la

VLa doctrine de sagesse est la même chose pour ton âme 

 si tu la trouves, il est un avenir

Vquand tu l'auras trouvée, tu l'auras à ta dernière heure et ton espérance ne sera pas frustrée.

Vpérira pas.

14 ...

24,15 Ne tends pas, ô méchant, des embûches à la demeure du juste,

VNe tends point de piège dans la maison juste, n'y recherche pas l'impiété, ne dévaste pas le lieu où il repose

15 ...

24,16 car sept fois le juste tombe et il se relève, mais les méchants trébuchent

Vseront précipités dans le malheur.

16 ...

24,17 Si ton ennemi tombe ne te réjouis pas, que ton cœur ne se réjouisse pas de sa ruine

17 ...

24,18 de peur que YHWH

Vle Seigneur ne le voie, que cela soit mauvais à ses yeux

Vque cela ne lui déplaise  et qu’il ne détourne de lui sa colère.

18 ...

24,19 Ne t’irrite pas à cause des

Vjalouse pas les méchants, n'envie pas les pervers

19 ...

24,20 car il n’y a point d’avenir

Vd’espérance des fins dernières pour celui qui fait le mal et la lampe des méchants

Vimpies s’éteindra.

20 ...

24,21 Mon fils, crains YHWH

Vle Seigneur et le roi ; ne te mêle pas avec les hommes remuants

Vmédisants

21 ...

M V
G
S

24,22 car soudain surgira leur calamité

Vperdition et qui connaît

Va connu la ruine de l'un et de l'autre ?

22 car soudain ils feront payer les impies et qui connaîtra les punitions de l'un et de l'autre ?

Un fils qui garde la parole sera loin de la destruction, en la recevant il l'a reçue.

Que rien de mensonger ne soit dit par une langue au roi et rien de mensonger ne sortira par sa langue.

Une langue de roi [est] un glaive et [elle n'est] pas de chair et celui qui [y] est livré sera brisé.

Car si sa colère est aiguisée, il détruit des hommes avec [leurs] nerfs.

Et des os des hommes il [les] dévore et consume comme une flamme afin d'être immangeables à des petits d'aigles.

22 ...

Réception

Arts visuels

24,13 un rayon de miel est doux à ta gorge

Emblème, 18e s.

Jan Luyken (1649-1712), L'abeille : selon sa nature (gravure, 1708)

in Beschouwing der wereld, Amsterdam (Pays-Bas) Pitts Theology Library→ © Domaine public

Description : Deux hommes regardent des rangées de ruches. L'artiste et poète néerlandais Jan Luyken fut chargé de dessiner cet emblème et composa le poème qui l'accompagne.

Devise : Celui qui aime la bonté, trouve la bonté.

Poème : Bien que l'abeille vole à beaucoup de fleurs, / Elle ne portera cependant / Aucun poison, ou autre chose nuisible, / Mais n'aura pour fardeau que la cire et le miel. / De même les sens humains devraient aussi / Lorsqu'ils prennent leur envol depuis le cœur, / Laisser le venin aux araignées, / Et ne rien porter d'autre que la douceur céleste / Pour former un cœur empli de miel, / Afin que la fortune ne le traite pas mal, / Afin qu'il trouve dans la plus haute demeure / Une terre où l'été est éternel. / Arrivé là, il se divertirait si merveilleusement, / Et volerait en toute sécurité, / Et il se nourrirait de la fleur du paradis, / où son abondance ne cesserait jamais. / Homme, toi qui as été créé dans un but supérieur, / Si tu veux récolter le venin mortel / De la vanité matérielle / Sur des fleurs au bel aspect, / Abandonne la nature perverse des araignées, / Et deviens une noble abeille, / Afin de gagner la ruche du cœur emplie de douceur, / Et que cela soit ta nourriture éternelle.

Musique

15,10s ; 10,17 ; 19,20 ; 13,24 ; 22,15 ; 23,13s ; 29,15ss La menace de la correction ou de l'amour détruit

20e s.

Albert Roussel (1869-1937), La menace, Op. 9, 1908

Marie Devellereau, Yann Beuron, Laurent Naouri, Billy Eidi, Orchestre Philarmonique du Luxembourg

© Licence YouTube Standard→, Pr 15,31s.10,17.15,10.19,20.13,24.22,15.23,13s.29,15.17

Composition

Ce poème symphonique pour voix et orchestre d'Albert Roussel est composé sur un poème d'Henri de Régnier. Les mélodies romantiques du poème évoquent la menace d'un amour détruit qui correspond aux corrections et réprimandes éducatives que suggère le livre des Proverbes pour éviter la perte de l'amour de Dieu. Saint Benoît suggère les mêmes réprimandes dans sa Règle : « Aussi, lorsque les plus jeunes frères, (...) tomberont dans une faute, on leur infligera des jeûnes prolongés, ou on les punira par de rudes coups de bâton, afin qu’ils guérissent ».