Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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46 Et Marie dit :
— Mon âme magnifie le Seigneur
47 et mon esprit exulte en Dieu, mon Sauveur
Vsalut
48 parce qu’il a jeté les yeux sur l'humilité de son esclave
Vsa servante.
Voici, en effet : désormais toutes les générations me diront « bienheureuse »
49 parce que le Puissant fit pour moi de grandes choses et saint est son nom
50 et sa miséricorde se répand de génération en génération sur ceux qui le craignent.
51 Il a déployé la force
Sla victoire par son bras, il a dispersé les orgueilleux dans la pensée de leur cœur
52 il a renversé les puissants de leur trône et élevé les humbles
53 il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides.
54 Il a secouru Israël, son serviteur
Vfils se souvenant de sa miséricorde,
55 — comme il l'a dit à nos pères — en faveur d’Abraham et de sa descendance à jamais.
56 Marie demeura avec elle
Sauprès d'Elisabeth environ trois mois
puis elle s'en retourna dans sa maison.
39–56 Marie partit en hâte FÊTE de la Visitation La fête de la Visitation de la Bienheureuse Vierge Marie célèbre la visite de Marie à sa cousine Élisabeth après l’Annonciation de la naissance de Jésus.
La première célébration de cette fête se retrouve chez les franciscains en 1263 sous l’impulsion de saint Bonaventure, puis dans quelques églises particulières comme celles du Mans, de Reims et de Paris.
Le pape Urbain VI l’étendit à toute l’Église en 1379. Les Leçons de l’Office primitivement composé pour cette fête nous apprennent qu’elle avait été instituée pour obtenir la cessation du schisme qui déchirait l’Église à l’époque : Marie apparaît comme la véritable arche d’alliance qui porte en elle l’Emmanuel, témoignage vivant d’une alliance entre la terre et les cieux.
La date traditionnelle de cette fête était le 2 juillet, huit jours après la célébration de la nativité de saint Jean-Baptiste puisque l’évangile de Luc nous rapporte que Marie est restée chez sa cousine Élisabeth jusqu’à la naissance du Précurseur, en prenant en compte les huit jours correspondant aux rites de l’imposition du nom.
Aujourd’hui la Visitation est fêtée le 31 mai, dernier jour du mois consacré à la Vierge Marie.
La première lecture est tirée du livre du prophète Sophonie (So 3,14-18) qui annonce la joie d’Élisabeth recevant la visite de la Mère du Sauveur : « Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi ». Le cantique fait résonner la voix du prophète Isaïe (Is 12,2-6) dans une louange aux accents du Magnificat. L’évangile de Luc (Lc 1,39-56) nous livre le récit de l’événement avec le cantique de la Vierge Marie, le Magnificat.
Le Magnificat (Intertextualité biblique Lc 1,46–55), son usage liturgique (Liturgie Lc 1,46–50) et les bienfaits de sa récitation quotidienne (Tradition chrétienne Lc 1,46–59).
Sandro
(ca 1445-1510), tondo de la Madone du Magnificat, (tempera sur bois, 118 cm × 119 cm, 1481)inv. 1609, Galerie des Offices, Florence, Italie © Domaine public→
La Visitation tombe aujourd’hui le dernier jour du mois de mai, traditionnellement consacré à la Vierge Marie. Cette coutume remonte au Moyen-Âge, avec une montée de la piété mariale qui comporte l’élévation d’autels à la Sainte Vierge ou le tressage de couronnes de fleurs à la période de la floraison dès le début du mois de mai. Aujourd’hui encore on peut voir des autels domestiques en honneur de la Vierge Marie dans les foyers chrétiens, devant lesquels la famille récite la prière du Rosaire.
En Alsace et en Champagne la tradition veut que des groupes de jeunes filles aillent de maison en maison chanter des cantiques mariaux en faisant une quête au profit de la rénovation des autels consacrés à la Sainte Vierge : elles sont connues sous le nom de « trimazettes ».
Image religieuse allemande de la fin du 19e s. pour la promotion de la dévotion du mois de mai envers la Vierge Marie à travers le bouquet marial.