Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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7 Le disciple, celui que Jésus aimait, dit donc à Pierre :
— C’est le
Snotre Seigneur !
Simon Pierre
V-Pierre, entendant que
Vcomme il avait entendu « c’est le Seigneur »
se ceignit d'un vêtement
Vse ceignit d'une tunique
Sprit une tunique,
car il était nu,
et se jeta dans la merS pour aller à Jésus.
1–11 PARALITURGIE occidentale. Chemin de croix contemporain : une dix-septième station ! Pour retrouver une spiritualité moins doloriste, plus authentiquement pascale, de nombreux artistes occidentaux ne s'arrêtent pas à la mise au tombeau de Jésus et ajoutent des stations à la dévotion si populaire du →chemin de croix.
Jerzy
(1941-2004), 17 — En Galilée, (huile sur toile, 2000-2001), 185 x 117 cmChemin de croix ex voto de l'artiste, narthex, galerie haute du sanctuaire de l'icône miraculeuse, Sanctuaire de Czestochowa, Jasna Gora (Pologne)
© D.R. Jerzy Duda-Gracz Estate→ ; photo : J.-M. N., Jn 1,35-51 ; 21,1-11 ; Lc 5,1-11 ; Mt 4,18-22 ; Mc 1,16-20
Au chapitre 21 de l’évangile de St Jean, Jésus apparaît après sa mort : alors que Pierre et ses compagnons ont repris leur activité de pêcheurs, ils voient arriver le Christ ressuscité. Et là, il les invite à jeter les filets, à se mettre en chemin. Il va les nourrir, de ce pain de vie. Le pain de vie, c’est le Pain vivant, mais c’est aussi le Pain de Vie de l’humanité tout entière, le pain que nous avons vu sur le passage de la croix, du sac de farine, de ce pain brisé. Ici, le pain est unifié, le même pain. Pierre est à genoux, implorant toujours la miséricorde du Christ. Cette barque est une barque vide, où vont s’embarquer tous les prêtres qui sont représentés ici, sous ce filet. Ce filet est la tente de l’Église, qu’il faut jeter au cœur de la nuit : il faut jeter sans savoir ce qu’il y aura dans le filet ; mais en sachant qu’au fond du filet il y a le pain du partage. Il y a véritablement le pain de la communion, il y a le pain de la Vie. Ce pain où le Christ consacre tous ses prêtres, tous ses fidèles, tous ceux qui fractionnent, pour le peuple et avec le peuple, un Pain de Vie, le Pain pour les nations, une « messe sur le monde ». (J.-M. N.)
1–11 Après, Jésus se montra de nouveau Du lac de Galilée au Lac Léman : le ressuscité rejoint ses disciples partout où ils se trouvent
Konrad
(ca. 1400-1440), La pêche miraculeuse (huile sur bois, 1444), 132 x 154 cm, panneau d’un retableMusée d'Art et d'Histoire de Genève (Suisse) © Domaine public→
La scène ne se situe pas au bord du lac de Tibériade mais sur les rives du lac Léman : le paysage panoramique est identifiable et bien réel, avec le Salève qui domine Genève. La scène est ainsi contemporaine à la création de l’œuvre. Le tableau associe l’apparition du Christ sur les rives du lac de Tibériade (Jn 21,1-11) avec l’épisode de la pêche miraculeuse (Lc 5,1-11) ; reconnaissable au filet lourdement chargé hissé à bord de la barque. Sur la droite, est visible la rive sud du lac de Genève peinte avec une minutie topographique.
Au premier plan, le Christ à la surface des eaux, revêtu du manteau rouge de sa passion et sa résurrection, traverse le lac avec une telle hauteur que son auréole de gloire semble amarrée « sur l’autre-rive »… Il établit ce lien entre deux actions de saint Pierre que nous retrouvons dans la barque mais aussi dans l’eau ! Le Christ devient ainsi le Passeur de la mort à la vie. Insérer le Christ au cœur d’un paysage de notre réalité fait de lui le créateur de l’Univers, pour sauver Pierre, l’arrachant aux déluges de ses doutes et lui tendant la main pour le conduire au cœur de la foi. (J.-M. N.)