La Bible en ses Traditions

Jean 11,25

Byz V S TR Nes

25 Jésus lui dit :

— Moi je suis la résurrection et la vie

le croyant

V Scelui qui croit  en moi même s'il est mort vivra

Réception

Arts visuels

25 Je suis la Résurrection et la Vie  Prolongement eucharistique chez un peintre du 20e siècle 

Peinture française du 20e s.

Georges Desvallières (1861-1950), La Messe « Je suis la Résurrection et la Vie » (huile et essence sur papier marouflé, ca. 1936), 97 x 63 cm

Collection particulière (France) © Succession Desvallières→

  • L’artiste, membre du Tiers-ordre dominicain, en bon théologien, médite cette phrase en contemplant  la réalité de la messe. Il veut montrer au fidèle que, par l’intermédiaire du prêtre, il participe à un grand mystère, celui de la mort et de la Résurrection du Christ, qu’il figure sur son panneau. La Croix glorieuse et toute la scène ressortent sur un fond noir. Le Christ sort du tombeau, brandissant le drapeau de la victoire, encadré par deux grands anges au-dessus de l’autel illuminé. C’est le moment de la Consécration où le prêtre agenouillé lève l’hostie devant son Sauveur éblouissant derrière le petit tabernacle et les cierges allumés. L’artiste, comme il l’a souvent signalé, rajoute en arc de cercle au-dessus, la réalité du Mystère de l’Eucharistie, en lettres majuscules : « Ego sum resurrectio et vita ». C'est ce que Jésus dit à Marthe lors de la résurrection de son frère Lazare : « Je suis la Résurrection et la Vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort » (Jn 11,25-26).

Le critique Maurice Brillant connaissait  bien cette manière de procéder de l’artiste croyant qui veut témoigner de toutes les façons : « Et comme il sait unir aussi – pour les yeux – avec une puissante originalité, ce qui pour l’âme chrétienne est indissolublement uni : “la Messe et le Calvaire” – les phrases de la Messe et les phrases de la Passion. Il nous a émus ainsi plus d’une fois… Il est le peintre moderne de cette doctrine. » Le Matin publia une photographie de l’artiste devant le tableau où le contraste entre l’ombre et la lumière est saisissant. La messe de saint Vincent de Paul, aquarelle composée en 1934 pour le livre d’Henri Lavedan, représentait le célébrant de la même façon, à genoux dans un halo de lumière remplacé ici par les deux grands anges.