La Bible en ses Traditions

Jean 11,17–41

Byz V S TR Nes

17 Jésus arriva enfin Sà Béthanie et le trouva placé dans le sépulcre depuis quatre jours déjà.

18 Or Béthanie était près de Jérusalem, à quinze stades environ.

19 Beaucoup de Juifs étaient venus chez Marthe et Marie

pour les consoler au sujet de leur frère.

20 Marthe donc, quand elle entendit que Jésus venait, partit

Ssortit au-devant de lui

Marie, quant à elle, était assise à la maison.

21 Marthe dit donc à Jésus :

— Seigneur, si tu avais été ici mon frère ne serait pas mort ;

22 mais,

Nes[mais,] même maintenant, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera.

23 Jésus lui dit :

— Ton frère ressuscitera.

24 Marthe lui dit :

— Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection au dernier jour.

25 Jésus lui dit :

— Moi je suis la résurrection et la vie

le croyant

V Scelui qui croit  en moi même s'il est mort vivra

26 et tout vivant et croyant

V Squiconque vit et croit  en moi ne mourra jamais.

Crois-tu cela ?

27 Elle lui dit :

— Oui, Seigneur.

Moi j'ai Byz TR Nestoujours cru que toi, tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir

Ves venu

Svient en ce monde.

28 Ayant

VEt comme elle avait dit cela 

elle s’en alla et appela Marie sa sœur, disant en cachette

Vdiscrètement :

— Le Maître est

Svenu et il t’appelle.

29 Dès qu'elle eut entendu

Ventendit, celle-ci

SMarie se lève

S Nesleva  vite et venait

Byz V TRvient

Svint vers lui.

30 En effet, Jésus n’était pas encore arrivé dans le village

mais était V Nesencore à l'endroit où Marthe était venue à sa rencontre.

31  Alors les Juifs qui étaient avec elle dans la maison et la consolaient

voyant que

Vcomme ils avaient vu Marie  s'était vite levée et était sortie

V : qu'elle s'est vite levée et est sortie,

la suivirent

Vl'ont suivie, en pensant :

Byz Vdisant 

Elle

Vqu'elle va au sépulcre pour y pleurer.

32 Donc lorsque Marie vint

VAlors Marie, comme elle était arrivée là où Jésus était,

Byz S TR Nesen le voyant elle

V, tomba à ses pieds et lui dit :

— Seigneur si tu avais été ici, il ne serait pas mort, mon frère ...

33 Jésus, donc, quand il la vit en train de pleurer

et les Juifs qui étaient venus avec elle en train de pleurer aussi

se mit à frémir du fond de son esprit et se troubla.

34 Et il dit :

— Où l’avez-vous mis ?

Ils lui dirent :

— Seigneur, viens et vois.

35 V SEt Jésus pleura

Sles larmes de Jésus venaient.

36 Les Juifs disaient

Vdirent donc :

Voyez

VVoici, comme il l’aimait !

37 Mais quelques-uns d’entre eux dirent :

— Ne pouvait-il pas, lui qui a ouvert les yeux de l'aveugle, faire aussi que celui-ci ne mourût pas ?

38 Jésus donc, frémissant de nouveau en lui-même, vint au sépulcre ;

Vor c’était une grotte et une pierre avait été posée dessus.

39 Jésus dit :

— Enlevez la pierre.

Marthe, la sœur de celui qui était mort, lui dit :

— Seigneur, il sent

V Spue déjà 

car c'est le quatrième jour.

40 Jésus lui dit :

— Ne t'ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ?

41 Ils enlevèrent donc la pierre

et Jésus leva les yeux en haut et

V , les yeux levés en haut, dit :

— Père, je te rends grâces de m'avoir

Vpuisque tu m'as exaucé ;

Réception

Arts visuels

25 Je suis la Résurrection et la Vie  Prolongement eucharistique chez un peintre du 20e siècle 

Peinture française du 20e s.

Georges Desvallières (1861-1950), La Messe « Je suis la Résurrection et la Vie » (huile et essence sur papier marouflé, ca. 1936), 97 x 63 cm

Collection particulière (France) © Succession Desvallières→

  • L’artiste, membre du Tiers-ordre dominicain, en bon théologien, médite cette phrase en contemplant  la réalité de la messe. Il veut montrer au fidèle que, par l’intermédiaire du prêtre, il participe à un grand mystère, celui de la mort et de la Résurrection du Christ, qu’il figure sur son panneau. La Croix glorieuse et toute la scène ressortent sur un fond noir. Le Christ sort du tombeau, brandissant le drapeau de la victoire, encadré par deux grands anges au-dessus de l’autel illuminé. C’est le moment de la Consécration où le prêtre agenouillé lève l’hostie devant son Sauveur éblouissant derrière le petit tabernacle et les cierges allumés. L’artiste, comme il l’a souvent signalé, rajoute en arc de cercle au-dessus, la réalité du Mystère de l’Eucharistie, en lettres majuscules : « Ego sum resurrectio et vita ». C'est ce que Jésus dit à Marthe lors de la résurrection de son frère Lazare : « Je suis la Résurrection et la Vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort » (Jn 11,25-26).

Le critique Maurice Brillant connaissait  bien cette manière de procéder de l’artiste croyant qui veut témoigner de toutes les façons : « Et comme il sait unir aussi – pour les yeux – avec une puissante originalité, ce qui pour l’âme chrétienne est indissolublement uni : “la Messe et le Calvaire” – les phrases de la Messe et les phrases de la Passion. Il nous a émus ainsi plus d’une fois… Il est le peintre moderne de cette doctrine. » Le Matin publia une photographie de l’artiste devant le tableau où le contraste entre l’ombre et la lumière est saisissant. La messe de saint Vincent de Paul, aquarelle composée en 1934 pour le livre d’Henri Lavedan, représentait le célébrant de la même façon, à genoux dans un halo de lumière remplacé ici par les deux grands anges.