Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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25 Et ils l’interrogèrent et lui dirent :
— Pourquoi donc baptises-tu si tu n'es ni le Christ ni Élie ni le Prophète ?
26 Et Jean répondit en disant :
— Moi, je baptise dans l’eau.
Byz V S TRMais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas.
27 C’est celui
S NesCelui qui vient
Vdoit venir après moi,
Byz V S TR qui avant moi a été fait,
dont moi
Nes[moi], je ne suis pas digne de délier la courroie de la sandale.
28 Tels sont les faits survenus à Béthanie
TRBéthabara au-delà du Jourdain où Jean baptisait alors.
29 Le lendemain, il
V S TRJean voit Jésus venir vers lui et dit :
— Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.
30 C’est celui de qui j’ai dit :
« — Après moi vient un homme qui est advenu avant moi parce qu’avant moi il était. »
30 ...
31 Et moi je ne le connaissais pas
mais c’est pour qu’il fût manifesté à Israël
que je suis venu, moi, baptiser dans l’eau.
32 Et Jean rendit témoignage en disant :
— J’ai vu l’Esprit descendre, comme une colombe, du ciel et il est demeuré sur lui.
33 Et moi je ne le connaissais pas
mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau, celui-là m’a dit :
— Celui sur lequel tu verras l’Esprit descendre et demeurer
Ven train de descendre et demeurer sur lui
c’est lui qui baptise dans l’Esprit Saint.
34 Et moi j’ai vu et j'ai rendu témoignage que c’est lui le Fils de Dieu.
29 voici l'agneau de Dieu Tableaux-reliquaires : deux « Agneaux de Dieu » de l'âge classique Dans le domaine des objets de piété, agnus et plus rarement agnus dei signifie : « Médaille de cire blanche, bénie par le pape, sur laquelle est imprimée l'effigie d'un agneau » (C.N.R.T.L.→) ; plus généralement, il peut s'agir de toute petite image de piété, souvent ornée de broderie, parfois enrichie de reliques, de fils d'or et de franges de soie et destinée aux enfants.
2.29b Invention de la « bulle » du neuvième art dans l'épigraphie chrétienne latine tardoantique (200-750) ? Un fresquiste antique semble avoir inventé les « bulles » des bande dessinées en mettant en parallèle les paroles de Jean l'évangéliste et de Jean le Baptiste ! Son œuvre offre, en effet, un exemple frappant d’interaction entre l’image et le texte. Les citations bibliques n'y ont aucune fonction d'identification des personnages représentés (étant donné la présence de légendes appropriées), mais constituent en quelque sorte la bande-son de la composition à laquelle elles participent visuellement aussi, grâce à la mise en page particulière.
Les inscriptions font partie de la décoration picturale au-dessus d'un arc dont les fragments ont été retrouvés, rangés avec soin, ainsi que de nombreux autres vestiges de plâtre présentant encore les peintures murales, à l'intérieur d'un sarcophage romain (2e s.) réutilisé comme tombe dans l'église.
Le décor présente au sommet de l'arc, dans un disque central, l'Agneau mystique ; des deux côtés, sur les piliers de l'arc, sont représentés Jean-Baptiste à gauche, et à droite l'évangéliste éponyme, identifiés respectivement par les inscriptions appropriées
Les deux saints ont la main levée et trois doigts étendus, signes d'une prise de parole selon la gestuelle rhétorique antique. Entre les deux personnages et l'Agneau central au sommet se trouvent les inscriptions
qui présentent textuellement les mots des deux saints, représentés dans l'acte même de parler ! Leur situation dans les espaces entre les figures des deux saints (représentés dans l'acte de parler) et le sujet central de l'Agneau, mettent celui-ci encore plus en relief comme point de jonction entre Ancienne Alliance (dont Jean-Baptiste est le dernier prophète) et Nouveau Testament (dont l’évangéliste Jean est le premier).