La Bible en ses Traditions

Jacques 3,7–11

Byz V TR Nes
S

De fait toutes les espèces de quadrupèdes, d’oiseaux, de reptiles et d'animaux marins

Vet autres reptiles

sont domptées et ont été domptées par la nature humaine.

...

7 L’homme, roi de la création Gn 1,26 ; 9,2

La langue en revanche, nul parmi les hommes ne pourrait la dompter

c’est un mal agité

Byz TRirrépressible

Vsans repos

elle est pleine d’un venin mortifère.

...

8 Une langue de vipère Ps 140,4

En elle nous bénissons le Dieu

V NesSeigneur et Père

et en elle nous maudissons les hommes qui ont été faits à l’image de Dieu.

...

9 L’homme créé à l’image de Dieu Gn 1,26s

10 De la même bouche sortent bénédiction et malédiction.

Il ne faut pas, mes frères, qu’il en soit ainsi.

10 ...

10 Dites des paroles bonnes ! Ep 4,29

11 Est-ce qu'une source, de la même ouverture, fait jaillir une eau et douce et amère ?

11 ...

Réception

Arts visuels

1–12 Si quelqu'un ne trébuche pas en parole La langue, « fléau sans repos » Giotto et Bellini offrent une illustration saisissante des ravages d'une langue indomptée que saint Jacques détaille dans sa lettre.

Fresque du 14e s.

Giotto di Bondone (1267-1337), Invidia (ca. 1305-1306)

chapelle des Scrovegni, mur sud, tiers inférieur, Padoue (Italie) © Domaine public→

L'envie est représentée sous les traits d'une vieille femme laide marchant à tâtons dans un berceau de flammes. Cherchant une proie de sa main droite crispée, elle tient fermement une bourse à sa main gauche. De sa bouche jaillit un serpent tordu en arrière, comme pour lui crever les yeux : la médisance se retourne toujours contre son auteur ... La queue du serpent entoure les grandes oreilles de la figure. Ouvertes aux vilenies de tout poil, elles rappellent celles des diablotins. L'envie et la médisance sont intimement liées.

Peinture du 15e s.

Bernard l'ermite

Giovanni Bellini (ca. 1425/1433-1516), Le Mensonge (huile sur panneau de bois, 1490), 32 x 22 cm 

Gallerie dell'Accademia, Venise (Italie) © Domaine public→

Un homme — le menteur ? — tient dans ses bras un immense coquillage dont jaillit un homme nu. À la fois coupable et victime, ce dernier est aux prises avec un serpent qui l'enlace. Le mensonge échappe à son auteur, impossible à contrôler et à rattraper, et frappe ici un innocent pèlerin. Le piédestal sur lequel il se tient porte le nom du peintre. 

Pour une fois, le mensonge n'est pas représenté sous les traits d'une femme !