Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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1 Qu'il n'y ait pas un tres grand nombre de maîtres, mes frères
sachant que nous recevrons
Vvous recevrez un jugement plus grand.
1 ...
2 En beaucoup de points en effet nous trébuchons tous.
Si quelqu’un ne trébuche pas en parole, c’est un homme accompli
capable de tenir aussi tout le corps en bride.
2 ...
3 Regardez !
V NesOr si nous mettons un mors dans la bouche des chevaux pour qu'ils nous obéissent
Vnous en faire obéir
c'est aussi tout leur corps que nous conduisons.
Vfaisons tourner.
3 ...
4 Voici aussi les vaisseaux, alors qu'ils sont si grands
Vgrands et poussés par des vents forts
ils sont conduits
Vtournés par un très petit gouvernail là où l'impulsion de celui qui dirige le veut.
Vl'aura voulu.
4 ...
5 De même, la langue
est
Vest vraiment un petit membre et elle s'enorgueillit de grandes choses.
Voici combien un petit feu peut embraser une si grande forêt.
Nescombien un tel feu peut embraser une telle forêt.
Vcombien un feu peut embraser une grande forêt.
5 ...
6 La langue aussi est un feu, un monde d’iniquité.
Ainsi la langue
V NesLa langue est placée parmi nos membres
elle qui tache tout le corps
et enflamme le cours de notre vie, ayant été aussi enflammée
Vayant été enflammée par la géhenne.
6 ...
7 De fait toutes les espèces de quadrupèdes, d’oiseaux, de reptiles et d'animaux marins
Vet autres reptiles
sont domptées et ont été domptées par la nature humaine.
7 ...
8 La langue en revanche, nul parmi les hommes ne pourrait la dompter
c’est un mal agité
Byz TRirrépressible
Vsans repos
elle est pleine d’un venin mortifère.
8 ...
9 En elle nous bénissons le Dieu
V NesSeigneur et Père
et en elle nous maudissons les hommes qui ont été faits à l’image de Dieu.
9 ...
10 De la même bouche sortent bénédiction et malédiction.
Il ne faut pas, mes frères, qu’il en soit ainsi.
10 ...
11 Est-ce qu'une source, de la même ouverture, fait jaillir une eau et douce et amère ?
11 ...
12 Est-ce qu'un figuier, mes frères, pourrait produire des olives, ou une vigne des figues ?
Ainsi aucune source
Vune [source] salée ne peut pas non plus produire de l’eau douce.
12 Ou est-ce qu'un figuier, mes frères, peut produire des olives, ou une vigne des figues ?
Ainsi des eaux salées ne peuvent pas être rendues douces.
12 Est-ce qu'un figuier, mes frères, peut produire des olives, ou une vigne des figues ?
Une eau salée [ne peut pas] non plus produire du doux.
13 Qui est sage et instruit parmi vous ?
Qu'il montre d'un bon mode de vie son œuvre dans la douceur de sagesse.
13 ...
14 Mais si vous avez un zèle amer et des disputes en vos cœurs,
n'en tirez pas gloire et ne soyez pas menteurs contre la vérité.
14 ...
15 Pareille sagesse ne vient pas d’en haut
mais elle est terrestre, charnelle, diabolique.
15 ...
16 En effet, là où se trouvent zèle et dispute, là se trouvent l'instabilité et toute œuvre mauvaise.
16 ...
17 En revanche la sagesse qui est d’en haut
premièrement est pure
Vpudique
ensuite pacifique, modeste, traitable
pleine de miséricorde et de bons fruits
impartiale et sincère.
Nesimpartiale, sincère.
Vne jugeant pas, sans hypocrisie.
17 ...
18 Le fruit de justice en revanche est semé dans la paix pour ceux qui font la paix.
18 ...
4,1 D’où [viennent] les guerres et d'où [viennent] les litiges
Byz V TRD’où [viennent] les guerres et les litiges parmi vous ?
N’est-ce pas de là, de vos concupiscences qui combattent dans vos membres ?
1 ...
4,2 Vous convoitez et vous n’avez pas,
vous tuez, vous enviez et vous ne pouvez obtenir,
vous êtes en litige et vous êtes en conflit
mais vous
Byz V Nesvous ne possédez pas parce que vous,
Vparce que vous ne demandez pas,
2 ...
4,3 vous demandez et vous ne recevez pas pour la raison que vous demandez mal
en voulant dépenser dans vos concupiscences.
3 ...
4,4 Hommes et femmes adultères,
V NesAdultères, vous ne savez pas que l’amitié de ce monde est ennemie de Dieu.
Quiconque donc aura voulu être ami de ce monde
en ennemi de Dieu est établi.
4 ...
4,5 Ou bien pensez-vous que ce soit en vain que l'Écriture dise :
— Jusqu’à la jalousie désire l’esprit qui habite en nous ?
5 ...
4,6 Il donne en revanche une grâce plus grande
c'est pourquoi il dit :
— Dieu résiste aux superbes, aux humbles en revanche il donne sa grâce.
6 ...
4,7 Soyez donc soumis à Dieu
résistez
Byz V Nesrésistez en revanche au diable et il fuira loin de vous.
7 ...
4,8 Approchez-vous du Seigneur et il s’approchera de vous
purifiez vos mains, pécheurs
et purifiez vos cœurs, vous qui avez l’âme double.
8 ...
4,9 Soyez misérables
et prenez le deuil et pleurez
que votre rire se transforme
V Neschange en deuil
et votre joie en affliction.
9 ...
4,10 Humiliez-vous sous le regard du Seigneur et il vous élèvera.
10 ...
3,2 langue garder sa langue en bride La convergence entre l’éthique du comportement et l’éthique de l’expression transparait dans plusieurs maximes des sages comme chez Chilon, l’inventeur du célèbre apophtegme « rien de trop » (μηδὲν ἄγαν).
« Parle si tu as des mots plus forts que le silence, ou garde le silence ».
« La nature nous a donné deux oreilles et une langue afin que nous écoutions le double de ce que nous disons ».
3,2 Langue L’ontologie du silence Pour l’herméneutique réceptive et contemplative du silence de l’Être dévoile le silence comme un mode authentique de la parole.
Poèmes,
« La porte est devant nous ; que nous sert-il de vouloir ?
Il vaut mieux aller abandonnant l’espérance.
Nous n’entrerons jamais. Nous sommes las de la voir.
La porte en s’ouvrant laissa passer tant de silence
Que ni les vergers ne sont parus ni nulle fleur ;
Seul l’espace immense où sont le vide et la lumière
Fut soudain présent de part en part, combla le cœur
Et lava les yeux presque aveugles sous la poussière. », p. 36
3,1–12 Si quelqu'un ne trébuche pas en parole La langue, « fléau sans repos » et offrent une illustration saisissante des ravages d'une langue indomptée que saint Jacques détaille dans sa lettre.
L'envie est représentée sous les traits d'une vieille femme laide marchant à tâtons dans un berceau de flammes. Cherchant une proie de sa main droite crispée, elle tient fermement une bourse à sa main gauche. De sa bouche jaillit un serpent tordu en arrière, comme pour lui crever les yeux : la médisance se retourne toujours contre son auteur ... La queue du serpent entoure les grandes oreilles de la figure. Ouvertes aux vilenies de tout poil, elles rappellent celles des diablotins. L'envie et la médisance sont intimement liées.
Un homme — le menteur ? — tient dans ses bras un immense coquillage dont jaillit un homme nu. À la fois coupable et victime, ce dernier est aux prises avec un serpent qui l'enlace. Le mensonge échappe à son auteur, impossible à contrôler et à rattraper, et frappe ici un innocent pèlerin. Le piédestal sur lequel il se tient porte le nom du peintre.
Pour une fois, le mensonge n'est pas représenté sous les traits d'une femme !
4,1–17 purifiez vos cœurs Madeleine, ou la vie pénitente
Georges de
a peint quatre versions de la « Madeleine pénitente ». Chaste silence de la méditation et clair-obscur mimant le passage progressif des ténèbres à la lumière, ou le renoncement aux vaines lumières de ce monde, ces compositions invitent à la conversion intérieure.Madeleine se regarde, mais par un jeu de miroir dont memento mori.
est coutumier, le spectateur ne voit que le reflet du crâne : efficaceMarie Madeleine se tient assise devant une table sur laquelle repose un cierge, dont la flamme effilée se reflète dans un miroir au cadre orné de motifs. Le collier de perles placé sous le miroir et les bijoux qui gisent à ses pieds, abandonnés dans l'ombre symbolisent la vanité des plaisirs et de la vie légère à laquelle elle a renoncé. Câlé entre ses genoux et ses mains repose un crâne, élément classique du genre pictural de la vanité. La bougie déjà bien entamée et la flamme vacillante, qu'un souffle peut faire mourir, évoquent la fragilité et l'évanescence de la vie humaine. On entend alors de façon nouvelle les mots de saint Jacques : « Vous êtes une vapeur qui paraît un instant et s'évanouit ensuite » (Jc 4,14). Le regard de la pénitente, dont le visage pénétré et baigné de lumière est tourné de trois quarts, plonge au-dessus du miroir vers un rideau d'ombre, nous invitant nous aussi à contempler des réalités d'un autre ordre. La finesse des plis, le blanc lumineux de la chemise, ainsi que la délicatesse des mains jointes en prière sont remarquables.