Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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20 Mais tu veux savoir, ô homme inconsistant, que la foi sans les œuvres est morte ?
V Nesoisive ?
20 ...
21 Abraham notre père, n'a-t-il pas été justifié par les œuvres
ayant offert son fils Isaac sur l’autel ?
21 ...
22 Tu vois que la foi coopérait à ses œuvres
et que par les œuvres la foi fut portée à la perfection.
22 ...
23 Et elle a été accomplie l'Écriture disant :
— Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice
et il fut appelé ami de Dieu.
23 ...
24 Vous voyez donc
V NesVous voyez que c'est par les œuvres qu'est justifié l'homme et non par la foi seulement.
24 ...
25 De semblable façon aussi la courtisane Rahab
VRaab
n'est-ce pas par les œuvres qu'elle fut justifiée
ayant reçu les envoyés et par un autre chemin les ayant rejetés ?
25 ...
26 De même que le corps sans souffle s'éteint dans la mort
de même la foi sans les œuvres est morte.
26 ...
3,1 Qu'il n'y ait pas un tres grand nombre de maîtres, mes frères
sachant que nous recevrons
Vvous recevrez un jugement plus grand.
1 ...
3,2 En beaucoup de points en effet nous trébuchons tous.
Si quelqu’un ne trébuche pas en parole, c’est un homme accompli
capable de tenir aussi tout le corps en bride.
2 ...
3,3 Regardez !
V NesOr si nous mettons un mors dans la bouche des chevaux pour qu'ils nous obéissent
Vnous en faire obéir
c'est aussi tout leur corps que nous conduisons.
Vfaisons tourner.
3 ...
3,4 Voici aussi les vaisseaux, alors qu'ils sont si grands
Vgrands et poussés par des vents forts
ils sont conduits
Vtournés par un très petit gouvernail là où l'impulsion de celui qui dirige le veut.
Vl'aura voulu.
4 ...
3,5 De même, la langue
est
Vest vraiment un petit membre et elle s'enorgueillit de grandes choses.
Voici combien un petit feu peut embraser une si grande forêt.
Nescombien un tel feu peut embraser une telle forêt.
Vcombien un feu peut embraser une grande forêt.
5 ...
3,6 La langue aussi est un feu, un monde d’iniquité.
Ainsi la langue
V NesLa langue est placée parmi nos membres
elle qui tache tout le corps
et enflamme le cours de notre vie, ayant été aussi enflammée
Vayant été enflammée par la géhenne.
6 ...
3,2 langue garder sa langue en bride La convergence entre l’éthique du comportement et l’éthique de l’expression transparait dans plusieurs maximes des sages comme chez Chilon, l’inventeur du célèbre apophtegme « rien de trop » (μηδὲν ἄγαν).
« Parle si tu as des mots plus forts que le silence, ou garde le silence ».
« La nature nous a donné deux oreilles et une langue afin que nous écoutions le double de ce que nous disons ».
3,2 Langue L’ontologie du silence Pour l’herméneutique réceptive et contemplative du silence de l’Être dévoile le silence comme un mode authentique de la parole.
Poèmes,
« La porte est devant nous ; que nous sert-il de vouloir ?
Il vaut mieux aller abandonnant l’espérance.
Nous n’entrerons jamais. Nous sommes las de la voir.
La porte en s’ouvrant laissa passer tant de silence
Que ni les vergers ne sont parus ni nulle fleur ;
Seul l’espace immense où sont le vide et la lumière
Fut soudain présent de part en part, combla le cœur
Et lava les yeux presque aveugles sous la poussière. », p. 36
2,1–26 ayez, sans faire acception des personnes, la foi La foi en acte de saint Jean l'Aumônier
, Saint Jean l'Aumônier (huile sur toile, 1545), 229 x 156 cm, retable du maître autel
église San Giovanni in Bragora, Venise (Italie) © Domaine Public→
Saint Jean l'Aumônier, représenté ici par
, vécut au 6e s. et fut patriarche d'Alexandrie, où il mena une lutte tenace contre le monophysisme. La Légende Dorée de fait état de ses nombreux actes de charité envers les pauvres, qu'il appelait « mes seigneurs » et pour qui il aurait vendu tous ses biens.La composition du tableau unit de manière particulièrement signifiante la foi et les œuvres. Sous une croix tenue par un enfant de chœur, saint Jean tient fermement de sa main gauche le livre ouvert des évangiles. De sa main droite, il fait l'aumône à un pauvre.
3,1–12 Si quelqu'un ne trébuche pas en parole La langue, « fléau sans repos » et offrent une illustration saisissante des ravages d'une langue indomptée que saint Jacques détaille dans sa lettre.
di Bondone (1267-1337), Invidia (ca. 1305-1306)
chapelle des Scrovegni, mur sud, tiers inférieur, Padoue (Italie) © Domaine public→
L'envie est représentée sous les traits d'une vieille femme laide marchant à tâtons dans un berceau de flammes. Cherchant une proie de sa main droite crispée, elle tient fermement une bourse à sa main gauche. De sa bouche jaillit un serpent tordu en arrière, comme pour lui crever les yeux : la médisance se retourne toujours contre son auteur ... La queue du serpent entoure les grandes oreilles de la figure. Ouvertes aux vilenies de tout poil, elles rappellent celles des diablotins. L'envie et la médisance sont intimement liées.
Giovanni
(ca. 1425/1433-1516), Le Mensonge (huile sur panneau de bois, 1490), 32 x 22 cmGallerie dell'Accademia, Venise (Italie) © Domaine public→
Un homme — le menteur ? — tient dans ses bras un immense coquillage dont jaillit un homme nu. À la fois coupable et victime, ce dernier est aux prises avec un serpent qui l'enlace. Le mensonge échappe à son auteur, impossible à contrôler et à rattraper, et frappe ici un innocent pèlerin. Le piédestal sur lequel il se tient porte le nom du peintre.
Pour une fois, le mensonge n'est pas représenté sous les traits d'une femme !