Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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2 Considérez chaque fois comme une joie mes frères, de tomber dans différentes tentations,
2 ...
3 sachant que l’épreuve de votre foi opère la patience.
3 ...
4 Mais que la patience possède une œuvre accomplie
afin que vous soyez accomplis et intacts, ne manquant de rien.
4 ...
5 Si cependant quelqu'un parmi vous manque
Vest dépourvu de sagesse
qu'il la demande à Dieu qui donne à tous en abondance et sans faire de reproche
et elle lui sera donnée.
5 ...
6 Qu’il demande cependant dans la foi, n'hésitant en rien
car celui qui hésite est semblable au flot de la mer agité
Vqui est agité et ballotté par le vent.
6 ...
7 Que cet homme ne pense donc pas qu’il recevra quelque chose du Seigneur
7 ...
8 homme double,
Vdouble par l'âme, inconstant dans toutes ses voies.
8 ...
9 Que se glorifie en revanche le frère humble dans son élévation.
9 ...
10 Mais que le riche le soit dans son humilité
parce que comme la fleur de l'herbe il passera.
10 ...
11 De fait le soleil s’est levé avec [sa chaleur] ardente et il a desséché l’herbe
et sa fleur est tombée
et la beauté de son aspect a péri
de même aussi le riche se flétrira dans ses voyages.
11 ...
12 Heureux l’homme qui supporte la tentation
parce qu'une fois éprouvé
Vque quand il aura été éprouvé il recevra la couronne de vie
qu'il
Byz TRque le Seigneur
Vque Dieu a promise à ceux qui l’aiment.
12 ...
13 Que nul alors qu'il est tenté ne dise : — Je suis tenté par Dieu.
Dieu en effet n'est pas tenté par de mauvaises actions
et lui
Vlui-même ne tente personne.
13 ...
14 Mais chacun est tenté par sa propre concupiscence attiré et séduit.
14 ...
15 Ensuite la concupiscence lorsqu'elle a conçu enfante le péché
et le péché lorsqu'il a été consommé engendre la mort.
15 ...
16 Ne
VC'est pourquoi ne vous égarez pas mes frères bien-aimés.
Vtrès chéris.
16 ...
17 Tout don bon
Vexcellent et tout cadeau parfait vient d’en haut
descendant du Père des lumières
chez qui n’est pas de changement ni d'ombre d'alternance.
17 ...
18 En l'ayant voulu
VDe façon volontaire il nous a engendrés par la parole de vérité
afin que nous soyons une sorte de commencement de ses créatures.
18 ...
19 Sachez-le,
Byz TRPar conséquent,
VVous le savez, mes frères bien-aimés
Vchéris
que tout homme soit prompt à écouter
mais lent à parler, lent
Vet lent à la colère.
19 ...
20 Car la colère de l’homme n’opère pas la justice de Dieu.
20 ...
21 Pour cette raison ayant rejeté
Vrejetant toute souillure et profusion de méchanceté
dans la douceur recevez la parole entée
pouvant
Vqui peut sauver vos âmes.
21 ...
22 Et devenez
Vsoyez les réalisateurs de la parole et non seulement des auditeurs vous abusant vous-mêmes
22 ...
23 parce que si quelqu’un est auditeur de la parole et non [son] réalisateur
il est semblable
Vsera comparé à un homme observant le visage de sa naissance dans un miroir
23 ...
24 il s'est en effet observé lui-même
Vil s'est en effet observé et il est parti
et aussitôt il a oublié quel il était.
24 ...
25 Mais celui qui a porté
Vaura porté son regard dans la loi parfaite, la loi de liberté
Vdans la loi parfaite de liberté et qui est demeuré
Vsera demeuré en elle
étant devenu
Byz TRcelui-ci, étant devenu
Vdevenu non un auditeur oublieux mais le réalisateur de l'œuvre
celui-là sera heureux dans son entreprise.
25 ...
26 Et si quelqu’un parmi vous
V Nesquelqu’un pense être
Vqu'il est pieux
en ne contenant pas sa langue mais en trompant
Vdétournant son coeur,
vaine est sa religion.
26 ...
27 La religion pure et sans tache devant le Dieu et Père est celle-ci
visiter les orphelins et les veuves dans leur tribulation ;
se garder soi-même,
Vse garder, sans tache, de ce monde.
27 ...
2,1 Mes frères
ayez, libre de toute considération de personnes
Vsans faire acception des personnes, la foi en Jésus Christ
VJésus-Christ notre Seigneur de gloire.
1 ...
2,2 De fait, s'il entre dans votre assemblée un homme ayant un anneau d’or, dans un vêtement resplendissant
et s'il y entre aussi un pauvre dans un habit sordide
2 ...
2,3 et devez porter votre regard sur celui qui s'est habillé d'un vêtement éclatant
et lui dire
V Neset dire : — Toi, assieds-toi bien ici
et au pauvre en revanche dire :
— Toi, tiens-toi là debout ou assieds-toi
Byz V TRassieds-toi ici au bas de mon marchepied,
3 ...
2,4 ne portez-vous pas des jugements entre vous-mêmes
et n'êtes-vous pas devenus des juges aux pensées iniques ?
4 ...
2,5 Écoutez, mes frères bien-aimés
Vtrès chéris
Dieu n’a-t-il pas choisi les pauvres aux yeux du monde
Byzdu monde
TRde ce monde
Ven ce monde
comme riches dans la foi et héritiers du royaume qu'il
Vque Dieu a promis à ceux qui l’aiment ?
5 ...
2,6 Vous en revanche vous avez privé d'honneur le pauvre.
Les riches ne vous oppriment-ils pas
Vne vous oppriment-ils pas en usant de leur pouvoir
et ne vous traînent-ils pas
Vne vous traînent-ils pas eux-mêmes devant les tribunaux ?
6 ...
2,7 Ces riches
VCes mêmes riches n'outragent-ils pas le beau nom qui est invoqué sur vous ?
7 ...
2,8 Cependant si vous accomplissez la loi royale selon les Écritures :
— Tu aimeras ton prochain comme toi-même, vous faites bien.
8 ...
2,9 Si en revanche vous faites acception des personnes vous commettez un péché
en étant dénoncés par la loi comme transgresseurs.
9 ...
2,10 Car quiconque
VQuiconque en revanche aura observé toute la loi
s’il faillit en un seul point devient coupable de tous.
10 ...
2,11 En effet, celui qui a dit : — Tu ne commettras point d’adultère, a dit aussi : — Tu ne tueras point.
Que si tu ne commets point d'adultère mais en revanche tues
tu es devenu un transgresseur de la loi.
11 ...
2,12 Parlez et agissez
comme devant
Vcommençant à être jugés par la loi de liberté.
12 ...
2,13 En effet le jugement est sans miséricorde
TRpitié pour celui qui n’a pas fait miséricorde
la
TRet en revanche la
Ven revanche la miséricorde triomphe du jugement.
13 ...
2,14 Que servira-t-il, mes frères, à un homme de dire qu’il a la foi
s’il n’a pas les œuvres ?
Est-ce que la foi peut
Vpourra le sauver ?
14 ...
2,15 Si
Byz V TRSi en revanche un frère ou une sœur sont nus et manquent de quoi vivre chaque jour
15 ...
2,16 et que l’un de vous leur dise :
— Allez en paix, chauffez-vous et rassasiez-vous
mais que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps
à quoi cela sert-il ?
Vservira-t-il ?
16 ...
2,17 De même la foi aussi, si elle n’a pas les œuvres, elle est morte pour elle-même.
17 ...
2,18 Mais quelqu'un dira : — Tu as la foi et moi j’ai les œuvres.
Montre-moi ta foi à partir de tes œuvres
V TR Nessans les œuvres
et moi je te montrerai, issue de mes oeuvres, la foi.
Byz TRissue de mes œuvres, ma foi.
Vissue des œuvres, ma foi.
18 ...
2,19 Tu crois qu’il y a un seul Dieu
tu fais bien.
Les démons le croient aussi et ils tremblent.
19 ...
2,20 Mais tu veux savoir, ô homme inconsistant, que la foi sans les œuvres est morte ?
V Nesoisive ?
20 ...
2,21 Abraham notre père, n'a-t-il pas été justifié par les œuvres
ayant offert son fils Isaac sur l’autel ?
21 ...
2,22 Tu vois que la foi coopérait à ses œuvres
et que par les œuvres la foi fut portée à la perfection.
22 ...
2,23 Et elle a été accomplie l'Écriture disant :
— Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice
et il fut appelé ami de Dieu.
23 ...
2,24 Vous voyez donc
V NesVous voyez que c'est par les œuvres qu'est justifié l'homme et non par la foi seulement.
24 ...
2,25 De semblable façon aussi la courtisane Rahab
VRaab
n'est-ce pas par les œuvres qu'elle fut justifiée
ayant reçu les envoyés et par un autre chemin les ayant rejetés ?
25 ...
2,26 De même que le corps sans souffle s'éteint dans la mort
de même la foi sans les œuvres est morte.
26 ...
1,23 il sera comparé à un homme observant le visage de sa naissance dans un miroir La parole comparée au miroir : le « miroir » comme genre littéraire ? Dans ce verset, l'auteur compare celui qui écoute la parole sans la mettre en pratique à un homme qui se regarde dans un miroir.
Le lien entre parole (éventuellement parole écrite et consignée dans un livre, d'où elle peut ensuite être proclamée) et miroir dans lequel on peut s'évaluer soi-même, a pu jouer un certain rôle dans la naissance du genre littéraire du speculum, ou « miroir », terme souvent employé dans le titre d'ouvrages d'édification religieuse et morale.
On songe en particulier au « miroirs aux princes », traités médiévaux destinés aux dirigeants pour leur rappeler leurs devoirs moraux et les valeurs chrétiennes qu'ils devaient incarner dans leur conduite personnelle et leur gouvernance. L'image du miroir, dans les deux cas, suggère auto-examen et engagement. Pour Jacques, le croyant doit mettre en œuvre la parole de Dieu ; pour les auteurs des « miroirs aux princes », le dirigeant doit traduire en actes les idéaux de justice, de piété et de vertu.
Les « miroirs aux princes », apparus à l'époque carolingienne, s'inspirent des rois de l'Ancien Testament (Ézéchias, Josias, David et Salomon) et des empereurs chrétiens tels que Constantin ou Justinien pour offrir aux princes de cette époque des modèles à imiter. Ils s’inscrivent dans une longue tradition littéraire.
Alors virent le jour les Miroirs les plus célèbres :
Il ne s'agit pas vraiment d'un genre littéraire, car ces Miroirs forment un ensemble d’œuvres sans unité formelle à proprement parler, mais avec une certaine unité de contenu par leurs prétentions morale, politique, religieuse et historiographique.
1,1–27 ici commence l'épître de Jacques Représentations majeures de saint Jacques le Mineur L'auteur de l'épître a été identifié par la tradition avec l'apôtre Jacques le Mineur. En voici quelques images remarquables :
Cette copie complète a été la principale source de restauration de l'original sur vingt ans (1978-1998). Il comprend plusieurs détails perdus tels que les pieds du Christ, les carafes en verre transparent sur la table et les motifs floraux des tapisseries qui décorent l'intérieur de la pièce. Bartolomeo Sanese mentionne pour la première fois en 1626 qu'il était suspendu à Certosa di Pavia, un monastère situé près de Pavie, en Italie, mais il est peu probable qu'il ait été réalisé pour ce lieu. À une date inconnue, le tiers supérieur de l'image a été coupé et la largeur réduite. Giampietrino aurait collaboré étroitement avec Leonardo lorsqu'il était à Milan. Une très belle copie de cette peinture est exposée à l'abbaye de Tongerlo à Westerlo, près d'Anvers, en Belgique.
Le Ressuscité apparaît à son apôtre et rompt le pain avec lui (cf. le récit de
Vir. ill. 2, censé venir de l'évangile des Hébreux).James a en main un bâton.
Cette représentation de saint Jacques avec ses attributs d'évêque figure sur l'un des volets de l'orgue de l'église San Jacopo à Murano — l'autre portant la figure de saint Augustin.
D'une main Jacques porte le livre symbole de son statut d'auteur inspiré. c'est la seule concesssion à la tradition, car
adapte le sujet à son maniérisme et le dépouille de ses attributs iconographiques traditionnels.Jacques, à l'image d'un Christ au jardin des oliviers, prie à genoux les bras étendus. Peut-être est-ce une référence à Hégésippe de Jérusalem (110-180) qui rapporte que Jacques passait tellement de temps à genoux qu'il les avait aussi durs que ceux d'un chameau.
1,17 Père des lumières Immutabilité divine et agilité de la grâce
Le peintre permet ici au spectateur d'admirer la paix divine qui succéda au déluge. Faut-il voir dans ce soleil radieux le visage du « Père des lumières », qui est immuable sans « ombre d'alternance » mais de qui vient pourtant « tout don excellent » ?
2,1–26 ayez, sans faire acception des personnes, la foi La foi en acte de saint Jean l'Aumônier
Saint Jean l'Aumônier, représenté ici par
, vécut au 6e s. et fut patriarche d'Alexandrie, où il mena une lutte tenace contre le monophysisme. La Légende Dorée de fait état de ses nombreux actes de charité envers les pauvres, qu'il appelait « mes seigneurs » et pour qui il aurait vendu tous ses biens.La composition du tableau unit de manière particulièrement signifiante la foi et les œuvres. Sous une croix tenue par un enfant de chœur, saint Jean tient fermement de sa main gauche le livre ouvert des évangiles. De sa main droite, il fait l'aumône à un pauvre.