Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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24 ses ‘ăṭînîm
Vviscères sont pleines de graisse, la moëlle de ses os irriguée
Vses os sont irrigués de moëlle.
24 ...
25 L’autre
VMais un autre meurt dans l'amertume de âme, il n'a pas goûté au bonheur.
Vsans aucune richesse.
25 ...
26 Ensemble Vpourtant ils sont étendus
Vdormiront sur la poussière, et les vers les recouvrent.
Vrecouvriront.
26 ...
27 Ah ! Je connais vos pensées les avis dont vous me méprisez
27 ...
27 Certainement, je connais vos pensées et vos sentences iniques contre moi,
28 car vous dites : — Où est la maison du notable
Vdu prince ? Où est la tente où habitaient les méchants
Vdes impies ?
28 ...
29 N’avez-vous pas interrogé les passants du chemin et reconnu leurs indications ?
29 ...
29 Interrogez n'importe quel voyageur et vous reconnaîtrez qu'il comprend ces mêmes choses :
30 Car au jour de détresse le méchant est épargné au jour de la colère ils échappent
30 ...
30 que le méchant est réservé pour le jour de la perdition et conduit jusqu'au jour de la fureur.
31 Qui lui reprochera sa conduite en face ? qui lui rendra ce qu'il a fait ?
31 ...
32 On le dépose dans les tombeaux et on veille sur sa tombe
32 ...
32 Lui sera conduit aux sépulcres et il veillera parmi le monceau des morts ;
33 les mottes sont douces on pousse derrière lui le fleuve et tous les humains devant lui ils sont innombrables
33 ...
33 il a été doux aux graviers du Cocyte, il entraînera tout homme après lui, et ils sont innombrables devant lui.
34 Comme vous me consolez en vain ! vos réponses restent perfides
34 ...
34 Comment donc me consolez-vous en vain, puisqu'il a été démontré que votre réponse répugne à la vérité !
33 Cocyte (V) Inculturation et génie de Jérôme « il a été doux aux graviers du Cocyte » : Jérôme décide de traduire vallée ou torrent en hébreu par Cocytus, qui est un hapax dans la bible latine. Ce terme vient du grec Κωκυτός qui signifie « qui naît des larmes » et renvoie au fleuve des enfers dans la mythologie grecque, l’affluent de l’Achéron ou du Styx. Chez les poètes romains Cocytus désigne le fleuve de l'enfer et, au même titre que Tartarus (cf. Textes anciens 2P 2,4), symbolise par métonymie l’Enfer lui-même.
Ici, il est utilisé pour désigner le lieu où l’impie est précipité à sa mort, la partie de l’enfer qui reçoit les pécheurs.
Dans le 9e et dernier cercle de l'Enfer de Dante, le Cocyte est un lac gelé plutôt qu'un fleuve, bien qu'il provienne de la même source que les autres fleuves infernaux : les larmes d'une statue appelée « Le Vieil Homme de Crète», qui représente les péchés de l'humanité. Dante décrit le Cocyte comme le lieu des traîtres et des auteurs de fraudes complexes. Selon le type de leur trahison, ils sont ensevelis dans la glace à des degrés divers, allant de la hauteur du cou jusqu'à l'immersion totale dans la glace.