Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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11 Sur ce sujet, nous avons bien des choses à dire, et difficiles à expliquer
parce que vous êtes devenus lents à comprendre.
11 ...
12 Vous devriez être, depuis le temps, des maîtres
et vous avez encore besoin qu’on vous enseigne
les tout premiers éléments des paroles de Dieu
et vous en êtes venus à avoir besoin de lait, non de nourriture solide.
12 ...
13 En effet, quiconque en est encore au lait n'a pas l'expérience de la parole de justice
car c’est un enfant.
13 ...
14 Mais la nourriture solide est pour les parfaits,
eux qui, par la pratique, ont les sens exercés au discernement du bien et du mal.
14 ...
6,1 C’est pourquoi, laissant l’enseignement initial sur le Christ, portons-nous vers ce qui est parfait
sans poser de nouveau le fondement du repentir des œuvres mortes
et de la foi en Dieu
1 ...
6,2 de la doctrine des baptêmes
et de l'imposition des mains
de la résurrection des morts
et du jugement éternel :
2 ...
6,3 nous allons le faire, si du moins Dieu le permet.
3 ...
6,4 Il est impossible, en effet, pour ceux qui ont été une fois illuminés
qui ont goûté au don céleste
qui ont eu part à l'Esprit Saint
4 ...
6,5 qui ont Végalement goûté la belle parole
Vle bon verbe de Dieu
et les forces du monde
Vvertus du siècle à venir
5 ...
6,6 et qui sont tombés
d'être rénovés une seconde fois pour le repentir
Ven vue de la pénitence
alors que, pour leur compte, ils crucifient une seconde fois le Fils de Dieu et l'exposent aux injures.
Vl'exposent aux injures.
6 ...
6,7 Lorsqu’une terre boit les fréquentes pluies qui tombent sur elle
et produit une végétation utile à ceux pour qui on la cultive
Vqui la cultivent
elle reçoit de Dieu sa part de bénédiction
7 ...
6,8 mais produit-elle épines et chardons, elle est réprouvée et proche de la malédiction :
sa consommation sera la combustion !
8 ...
6,9 Quant à vous, bien-aimés, nous sommes convaincus
bien que nous parlions ainsi
que vous êtes dans une situation meilleure et plus favorable à votre salut.
9 Mais nous nous promettons de vous, très chers, des choses meilleures et qui vous rapprochent davantage du salut,
quoique nous parlions ainsi.
9 ...
6,10 Car Dieu n’est pas injuste
pour oublier votre œuvre
et le labeur de la charité que vous avez montrée
V Neset la charité que vous avez montrée en son nom
ayant servi les saints et en les servant encore.
10 ...
6,11 Mais nous désirons que chacun de vous montre le même empressement
jusqu’à la fin pour que votre espérance soit complète
11 ...
6,12 en sorte que vous ne deveniez pas indolents
mais que vous imitiez ceux qui, par la foi et la patience, héritent
Vhériteront des promesses.
12 ....
6,13 Car faisant promesse à Abraham Dieu,
comme il n'avait personne de plus grand par qui jurer,
jura par lui-même
13 ...
6,14 disant :
« — Oui, je te bénirai en te bénissant
et je te multiplierai en te multipliant ! »
14 ...
6,15 et ainsi, ayant patiemment attendu, il obtint ce qui avait été promis.
15 ...
6,16 Certes les
V NesLes hommes jurent, en effet, par un plus grand qu’eux
et de toute contestation entre eux la fin se trouve dans la confirmation du serment :
16 ...
6,17 aussi Dieu, voulant montrer davantage aux héritiers de la promesse l’immutabilité de son dessein,
fit-il intervenir le serment
17 ...
6,18 afin que par deux réalités immuables
par lesquelles il est impossible que Dieu mente
nous ayons le plus puissant réconfort, nous qui avons trouvé refuge dans le fait de tenir
Ven tenant ferme l’espérance qui nous est proposée.
18 ...
6,19 Nous la gardons comme une ancre de l’âme, sûre et ferme
et qui pénètre jusqu'au-delà
Vjusqu’à l'intérieur du voile
19 ...
6,20 là où Jésus est entré pour nous en précurseur
devenu grand prêtre
Vpontife pour l'éternité selon l’ordre de Melchisédech
VMelchisédec.
20 ...
4,14–5,14 pontife éminent Jésus Christ grand prêtre souverain et éternel Ces deux vitraux anglais forment un beau parallèle entre le premiers grands prêtres, dans la gloire de leurs ornements au moment d'entrer dans le sanctuaire et Jésus, pontife ultime, entré dans le sanctuaire non fait de main d'homme.
6,19s ancre de l’âme Espérance cruciforme
L’ancre est un symbole cher aux Grecs et aux Latins signifiant à la fois l’espoir et la stabilité. Le navire pris dans la tempête aspire à pouvoir jeter l'ancre en sécurité. Le christianisme primitif va reprendre ce thème iconographique et y inscrire la forme de la croix, cette ancre qui est plongée dans l’océan de la mort pour nous faire émerger à l'air libre du salut.
L’idée de dissimuler la croix sous la forme d’une ancre est apparue dès le 2e s. Pour les premiers chrétiens, tout repose sur l’espérance d’accéder à l’au-delà. La lettre aux Hébreux compare explicitement cette vertu théologale à une ancre : « En l’espérance, nous avons pour notre âme comme une ancre sûre et solide, qui pénètre au-delà du voile du Temple, là où Jésus est entré pour nous. » (He 6,19-20)
Cette ancre cruciforme est aussi un hameçon auquel viennent mordre deux poissons représentant les fidèles repêchés par la croix. Cela fait allusion aux paroles du Christ aux pêcheurs qui devinrent ses premiers disciples : « Je ferai de vous des pêcheurs d’hommes » (Mt 4,18-22). À nous de nous accrocher à l’ancre du salut qui vient nous retirer des profondeurs abyssales de nos peurs et de nos nuits. (Cf. P. J.-M. Nicolas)