Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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14 Ayant donc un grand prêtre
Vpontife éminent qui a pénétré les cieux, Jésus, Fils de Dieu
tenons ferme la confession de foi.
14 ...
15 Nous n’avons pas en effet un grand prêtre
Vpontife incapable de compatir à nos faiblesses
car il a été éprouvé en tout d'une manière semblable, hormis le péché.
15 ...
16 Avançons donc avec assurance vers le trône de la grâce
pour obtenir miséricorde
et trouver la grâce d'un secours opportun.
16 ...
5,1 Tout grand prêtre
Vpontife en effet, pris d’entre les hommes,
est établi pour les hommes dans le service de Dieu,
afin d’offrir des dons et des sacrifices pour les péchés.
1 ...
5,2 Il peut se montrer indulgent
Vcompatir envers
Vavec les ignorants et les égarés
puisqu’il est lui-même enveloppé de faiblesse
2 ...
5,3 et qu'il doit, à cause d'elle, offrir des sacrifices pour les péchés
autant pour lui-même
Neslui que pour le peuple.
3 ...
5,4 Et on ne s’attribue pas à soi-même cet honneur ; mais on est appelé par Dieu
comme Aaron.
4 ...
5,5 C'est ainsi que le Christ non plus ne s’est pas donné lui-même la gloire de devenir grand prêtre
Vpontife
mais c'est celui qui lui a dit :
« — Tu es mon Fils, c'est moi, aujourd’hui, qui t’ai engendré »
5 ...
5,6 comme il dit encore ailleurs :
« — Tu es prêtre pour l'éternité selon l’ordre de Melchisédech
VMelchisédec. »
6 ...
5,7 C’est lui qui, aux jours de sa vie de chair, ayant offert des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort
avec un cri puissant et des larmes
ayant été exaucé en raison de sa crainte révérentielle
7 ...
5,8 tout Fils qu’il était, il apprit l'obéissance par ce qu'il souffrit
8 ...
5,9 et, parvenu à son accomplissement, il devint, pour tous ceux qui lui obéissent, cause du salut éternel
9 ...
5,10 ayant été proclamé par Dieu grand prêtre
Vpontife « selon l’ordre de Melchisédech
VMelchisédec ».
10 ...
5,11 Sur ce sujet, nous avons bien des choses à dire, et difficiles à expliquer
parce que vous êtes devenus lents à comprendre.
11 ...
5,12 Vous devriez être, depuis le temps, des maîtres
et vous avez encore besoin qu’on vous enseigne
les tout premiers éléments des paroles de Dieu
et vous en êtes venus à avoir besoin de lait, non de nourriture solide.
12 ...
5,13 En effet, quiconque en est encore au lait n'a pas l'expérience de la parole de justice
car c’est un enfant.
13 ...
5,14 Mais la nourriture solide est pour les parfaits,
eux qui, par la pratique, ont les sens exercés au discernement du bien et du mal.
14 ...
6,1 C’est pourquoi, laissant l’enseignement initial sur le Christ, portons-nous vers ce qui est parfait
sans poser de nouveau le fondement du repentir des œuvres mortes
et de la foi en Dieu
1 ...
6,2 de la doctrine des baptêmes
et de l'imposition des mains
de la résurrection des morts
et du jugement éternel :
2 ...
6,3 nous allons le faire, si du moins Dieu le permet.
3 ...
6,4 Il est impossible, en effet, pour ceux qui ont été une fois illuminés
qui ont goûté au don céleste
qui ont eu part à l'Esprit Saint
4 ...
6,5 qui ont Végalement goûté la belle parole
Vle bon verbe de Dieu
et les forces du monde
Vvertus du siècle à venir
5 ...
6,6 et qui sont tombés
d'être rénovés une seconde fois pour le repentir
Ven vue de la pénitence
alors que, pour leur compte, ils crucifient une seconde fois le Fils de Dieu et l'exposent aux injures.
Vl'exposent aux injures.
6 ...
6,7 Lorsqu’une terre boit les fréquentes pluies qui tombent sur elle
et produit une végétation utile à ceux pour qui on la cultive
Vqui la cultivent
elle reçoit de Dieu sa part de bénédiction
7 ...
6,8 mais produit-elle épines et chardons, elle est réprouvée et proche de la malédiction :
sa consommation sera la combustion !
8 ...
6,9 Quant à vous, bien-aimés, nous sommes convaincus
bien que nous parlions ainsi
que vous êtes dans une situation meilleure et plus favorable à votre salut.
9 Mais nous nous promettons de vous, très chers, des choses meilleures et qui vous rapprochent davantage du salut,
quoique nous parlions ainsi.
9 ...
6,10 Car Dieu n’est pas injuste
pour oublier votre œuvre
et le labeur de la charité que vous avez montrée
V Neset la charité que vous avez montrée en son nom
ayant servi les saints et en les servant encore.
10 ...
6,11 Mais nous désirons que chacun de vous montre le même empressement
jusqu’à la fin pour que votre espérance soit complète
11 ...
6,12 en sorte que vous ne deveniez pas indolents
mais que vous imitiez ceux qui, par la foi et la patience, héritent
Vhériteront des promesses.
12 ....
6,13 Car faisant promesse à Abraham Dieu,
comme il n'avait personne de plus grand par qui jurer,
jura par lui-même
13 ...
6,14 disant :
« — Oui, je te bénirai en te bénissant
et je te multiplierai en te multipliant ! »
14 ...
6,15 et ainsi, ayant patiemment attendu, il obtint ce qui avait été promis.
15 ...
6,16 Certes les
V NesLes hommes jurent, en effet, par un plus grand qu’eux
et de toute contestation entre eux la fin se trouve dans la confirmation du serment :
16 ...
6,17 aussi Dieu, voulant montrer davantage aux héritiers de la promesse l’immutabilité de son dessein,
fit-il intervenir le serment
17 ...
6,18 afin que par deux réalités immuables
par lesquelles il est impossible que Dieu mente
nous ayons le plus puissant réconfort, nous qui avons trouvé refuge dans le fait de tenir
Ven tenant ferme l’espérance qui nous est proposée.
18 ...
6,19 Nous la gardons comme une ancre de l’âme, sûre et ferme
et qui pénètre jusqu'au-delà
Vjusqu’à l'intérieur du voile
19 ...
6,20 là où Jésus est entré pour nous en précurseur
devenu grand prêtre
Vpontife pour l'éternité selon l’ordre de Melchisédech
VMelchisédec.
20 ...
7,1 Ce Melchisédech
VMelchisédec, roi de Salem
prêtre du Dieu Très-haut
qui alla au-devant d’Abraham à son retour de la défaite des rois
et qui le bénit
1 ...
7,2 et à qui Abraham remit la dîme de tout,
dont le nom d’abord se traduit « roi de justice »
et ensuite aussi « roi de Salem », c’est-à-dire « roi de paix »
2 ...
7,3 sans père
sans mère
sans généalogie
qui n’a ni commencement de jours ni fin de vie
ce Melchisédech, assimilé au Fils de Dieu demeure prêtre à perpétuité.
3 ...
7,4 Contemplez
VConsidérez combien il est grand, celui à qui Abraham a donné la dîme de la meilleure part du butin, lui, le patriarche !
4 ...
7,5 Ceux des fils de Lévi qui reçoivent le sacerdoce
ont l’ordre, selon la Loi, de lever la dîme sur le peuple
c’est-à-dire sur leurs frères
qui sont pourtant sortis des reins d’Abraham
5 ...
7,6 mais lui dont la génération n'est pas comptée parmi eux
a levé la dîme sur Abraham
et il a béni celui qui avait les promesses.
6 ...
7,7 Or, sans conteste
c'est l’inférieur qui est béni par le supérieur.
7 ...
7,8 Et ici, ceux qui perçoivent les dîmes sont des mortels
mais là c’est quelqu'un dont on atteste qu’il vit.
8 ...
7,9 Et pour ainsi dire
en la personne d'Abraham, même Lévi, qui perçoit les dîmes, a été soumis à la dîme.
9 ...
7,10 Car il était encore dans les reins de son aïeul lorsque Melchisédech
VMelchisédec vint à sa rencontre.
10 ...
7,11 Si donc le parfait accomplissement avait été atteint par le sacerdoce lévitique,
car c’est sur lui que se fonde la Loi ayant été donnée
V Nesdonnée au peuple,
quel besoin encore que se lève un autre prêtre « selon l’ordre de Melchisédech
VMelchisédec »,
au lieu de le dire « selon l'ordre d’Aaron » ?
11 ...
7,12 Car une fois changé le sacerdoce
nécessairement se produit aussi un changement de loi.
12 ...
7,13 De fait, celui dont ces choses sont dites appartient à une autre tribu
dont aucun membre n’a été affecté au service de l’autel.
13 ...
7,14 Il est notoire, en effet, que notre Seigneur est issu de Juda
tribu dont Moïse n’a rien dit à propos de la prêtrise.
V Nesdu sacerdoce.
14 ...
7,15 Cela devient encore plus évident
si, à la ressemblance de Melchisédech, se lève un autre prêtre
15 ...
7,16 qui l'est devenu, non selon la loi d'une prescription charnelle
mais selon la puissance d’une vie indestructible.
16 ...
7,17 Il [l'] a en effet attesté :
V NesIl est en effet attesté :
« — Tu es prêtre pour l'éternité selon l’ordre de Melchisédech
VMelchisédec. »
17 ...
7,18 Ainsi survient, d'une part, l'abrogation de la prescription antérieure
en raison de sa faiblesse et de son inutilité
18 ...
7,19 car la Loi n’a rien amené à la perfection
et, d'autre part, l'introduction d'une espérance meilleure
par laquelle nous approchons de Dieu.
19 ...
7,20 Et pour autant que [cela ne s’est pas fait]
Vce n’est pas sans serment
car ceux-là sont devenus prêtres sans serment
20 ...
7,21 mais lui, c'est avec serment, par celui qui lui a dit :
« — Le Seigneur l’a juré, et il ne s’en repentira pas : — Tu es prêtre pour l'éternité selon l’ordre de Melchisédech »
V Nes— Tu es prêtre pour l'éternité »
21 ...
7,22 pour autant donc, c'est d'une meilleure alliance que Jésus est devenu
Nesest aussi devenu garant.
22 ...
7,23 De plus, ceux-là sont devenus prêtres en grand nombre
parce que la mort les empêchait de durer ;
23 ...
7,24 mais lui, parce qu’il demeure pour l'éternité
possède un sacerdoce intransmissible
Vsempiternel.
24 ...
7,25 En conséquence, il peut sauver définitivement ceux qui par lui s’approchent de Dieu
puisqu’il est toujours vivant pour intercéder en leur faveur.
25 ...
7,26 Tel est
NesTel est aussi en effet le grand prêtre
Vpontife qui nous convenait :
saint, innocent, sans souillure,
séparé des pécheurs
et élevé au-dessus des cieux,
26 ...
7,27 qui n’a pas besoin comme les grands prêtres
d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés,
ensuite pour ceux du peuple,
car cela, il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant lui-même.
27 ...
7,28 La Loi, en effet, établit pour prêtres des hommes sujets à la faiblesse
mais la parole du serment qui intervient après la Loi
établit un Fils arrivé au parfait accomplissement
Vparfait pour l'éternité.
28 ...
8,1 Or, point capital en
Vsur ce qui vient d'être dit,
un tel grand prêtre
Vpontife, nous l'avons :
il s’est assis à la droite du trône de la Majesté, dans les cieux
1 ...
8,2 ministre du sanctuaire
Vdes choses saintes et de la tente
Vdu tabernacle véritable
celle qu'a dressée
Vcelui qu'a planté le Seigneur et non
Nesle Seigneur, non un homme !
2 ...
8,3 En effet, tout grand prêtre
Vpontife est établi pour offrir des dons et des sacrifices ;
d’où il est nécessaire qu'il ait, lui aussi, quelque chose à offrir.
3 ...
8,4 Si de fait
V Nesdonc il était sur terre il ne serait pas même prêtre
puisqu’il y a
Vaurait des prêtres
V Neshommes qui offrent
Voffriraient les dons conformément à la Loi ;
4 ...
8,5 ceux-ci rendent un culte à
Vdesservent une copie et une ombre des choses célestes
selon que Moïse en fut divinement averti lorsqu'il allait exécuter la Tente :
Vqu'il fut répondu à Moïse alors qu'il parachevait le Tabernacle :
« — Vois ! dit-il, tu feras
Vfabrique tout d’après le modèle
Vla copie qui t’a été montré
Vmontrée sur la montagne. »
5 ...
8,6 Or maintenant il a obtenu un ministère d’autant plus élevé
Vmeilleur
qu’il est le médiateur d’une alliance meilleure
Vd’un testament lui aussi meilleur
laquelle se fonde sur
Vparce qu'il est ratifié par des promesses meilleures.
6 ...
8,7 En vérité, si cette première
Vce premier avait été sans reproche
il n’y aurait pas eu lieu d'en chercher une deuxième ;
Vun second ;
7 ...
8,8 or c’est bien en les blâmant qu'il dit :
« — Voici, des jours viennent, dit le Seigneur
où je conclurai avec
Vje parachèverai pour la maison d’Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle
Vun testament nouveau
8 ...
8,9 non pas selon une alliance comme celle
V selon le testament que je fis avec
Vpour leurs pères
au jour où je les pris par la main pour les faire sortir de la terre d’Égypte :
— Puisque ceux-là ne sont pas restés dans mon alliance
Vtestament
moi aussi je les ai négligés, dit le Seigneur.
9 ...
8,10 Voici l’alliance
VTel sera le testament que j'établirai pour la maison d’Israël après ces jours-là, dit le Seigneur :
en donnant mes loisByz TR Nes, je les inscrirai dans leur pensée
et
Vje les inscrirai même sur leurs cœurs
et je serai leur Dieu
V Dieu pour eux
et eux seront mon
Vpour moi un peuple ;
10 ...
8,11 et aucun d'eux n’enseignera plus son concitoyen
V TRprochain, ni aucun son frère, disant :
— Connais le Seigneur !
puisque tous me connaîtront
du plus petit d'entre eux
V Nesdepuis le plus petit jusqu'au plus grand d'entre eux
11 ...
8,12 car je serai indulgent pour leurs iniquités
et de leurs péchés Byz TRet de leurs impiétés je ne me souviendrai plus. »
12 ...
8,13 Or en parlant d'alliance nouvelle
Vdisant « nouveau » il a déclaré vieille la première
Vvieilli le premier,
or ce qui devient ancien et se décatit
est près de disparaître.
Vproche de la fin.
13 ...
9,1 La première alliance aussi avait des règlements cultuels
et un sanctuaire terrestre.
1 ...
9,2 En effet, on a construit une première tente
où se trouvaient les chandeliers, la table et les pains de proposition, qui est appelée « Saint »,
2 ...
9,3 et derrière le second voile, une tente qui est appelée « Saint des Saints »
3 ...
9,4 contenant un encensoir d'or
et l'arche de l'Alliance toute recouverte d'or
dans laquelle se trouvait une urne d’or renfermant la manne
et la verge d’Aaron qui avait fleuri
et les tables de l’Alliance.
4 ...
9,5 Au-dessus étaient des chérubins de gloire, obombrant le propitiatoire.
Mais ce n’est pas ici le lieu de parler de ces choses en détail.
5 ...
9,6 Ces choses étant ainsi disposées
les prêtres entrent en tout temps dans la première tente
lorsqu'ils accomplissent le service du culte
Vdes sacrifices
6 ...
9,7 dans la seconde, en revanche,
une seule fois par an, seul entre le grand prêtre
Vpontife
et non sans le sang
qu’il offre pour les péchés non intentionnels commis par lui-même ou par le peuple.
Vsa propre ignorance et celle du peuple.
7 ...
9,8 L' Esprit Saint montre ainsi
que la voie vers le lieu saint n'est pas encore ouverte
tant que la première tente est debout.
8 Le Saint-Esprit montre ainsi
que la voie du sanctuaire n'est pas encore ouverte
tant que la première tente est debout.
8 ...
9,9 C’est une parabole pour le
V du temps présent
selon laquelle sont offerts des oblations et des sacrifices
Vdes présents et des victimes
qui ne peuvent rendre parfait, jusque dans sa conscience, celui qui observe ce culte
9 ...
9,10 — [prescriptions relatives] seulement aux aliments, aux boissons et aux diverses ablutions,
Byz TRet ordonnances charnelles imposées seulement jusqu’au temps de la réformation.
10 où il n'est question que de nourritures, de boissons, de divers baptêmes,
et sont des prescriptions selon la chair valables jusqu'au temps de la correction.
10 ...
9,11 Mais le Christ, ayant paru
Vadvenant comme grand prêtre
Vpontife des biens futurs
Nesà venir
à travers une tente plus vaste et plus parfaite, non faite de main d’homme
(c’est-à-dire ne relevant pas de cette création-ci)
11 ...
9,12 et par le sang, non de boucs et de jeunes taureaux
mais par son propre sang, est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire
après avoir acquis une rédemption éternelle.
12 ...
9,13 Car si le sang de taureaux et de boucs
V Nesde boucs et de taureaux
et si la cendre de génisse, dont on asperge ceux qui sont souillés, sanctifient pour la pureté de la chair
13 ...
9,14 combien plus le sang du Christ
qui, par l’Esprit éternel,
VSaint s’est offert lui-même sans tache à Dieu
purifiera-t-il notre conscience des œuvres mortes, pour servir le Dieu vivant !
14 ...
9,15 Et voilà pourquoi il est médiateur d’une nouvelle alliance
afin que, sa mort ayant eu lieu
Vétant intervenue
pour la rédemption des transgressions
Vprévarications commises sous la première alliance
ceux qui sont appelés reçoivent l’héritage éternel promis.
15 ...
9,16 Car là où il y a un testament
il est nécessaire que soit constatée
Vqu'intervienne la mort du testateur :
16 ...
9,17 un testament, en effet, n’est ferme qu’en cas de mort
puisqu'il reste sans force tant que vit le testateur.
17 ...
9,18 En conséquence, la première alliance elle-même n’a pas été inaugurée sans effusion de sang.
18 ...
9,19 Moïse, en effet, après avoir proclamé à tout le peuple chaque commandement
Vtous les commandements selon
Vde la Loi
prit le sang des veaux et des boucs
avec de l’eau, de la laine écarlate et de l’hysope
puis il aspergea le livre lui-même et tout le peuple
19 ...
9,20 en disant :
« — Ceci est le sang de l’alliance que Dieu a prescrite pour vous. »
20 ...
9,21 Puis, de la même manière
il aspergea de sang la tente et tous les objets du culte.
21 ...
9,22 Et, selon la Loi, presque tout est purifié par le sang
et sans effusion de sang il n’y a pas de rémission.
22 ...
9,23 Il est donc nécessaire que les copies des réalités célestes soient purifiées par ces rites
mais les réalités célestes elles-mêmes par des sacrifices meilleurs que ceux-là.
23 ...
9,24 Ce n'est pas, en effet, dans un sanctuaire fait de main d’homme
réplique du véritable, que le Christ
VJésus est entré
mais dans le ciel même
pour paraître maintenant devant la face de Dieu en notre faveur.
24 ...
9,25 Et ce n’est pas non plus afin de s’offrir lui-même maintes fois
comme le grand prêtre
Vpontife qui entre chaque année dans le sanctuaire avec un sang étranger ;
25 ...
9,26 autrement il aurait dû souffrir maintes fois depuis la fondation
Vle commencement du monde ;
mais maintenant il s’est manifesté une seule fois à la fin des âges
pour abolir le péché par son sacrifice.
26 ...
9,27 Et de même qu'il est établi que les hommes meurent une seule fois
après quoi c'est le jugement
27 ...
9,28 de même
Byz V Nesde même aussi le Christ, après s’être offert une seule fois pour enlever les péchés de la multitude
apparaîtra une seconde fois, sans plus de rapport avec le péché, pour donner le salut à ceux qui l’attendent.
28 ...
10,1 Ne possédant, en effet, que l'ombre des biens à venir
non l'image même des réalités
la Loi, avec ces mêmes sacrifices que l’on offre toujours chaque année
ne peut jamais rendre parfaits ceux qui en approchent.
1 ...
10,2 Autrement n’auraient-ils pas cessé d'être offerts
du fait que n’auraient plus aucune conscience de [leurs] péchés
Vd'aucun péché ceux qui rendent ce culte,
purifiés une fois pour toutes ?
2 ...
10,3 Alors que
VMais par ces sacrifices mêmes, on fait mémoire des péchés chaque année :
3 ...
10,4 il est impossible, en effet, par du sang de taureaux et de boucs que soient enlevés les péchés...
4 ...
10,5 C’est pourquoi, entrant dans le monde, il dit :
« — Sacrifice et oblation, tu n'en as pas voulu
mais tu m’as modelé un corps ;
5 ...
10,6 holocaustes et [sacrifices] pour le péché
Ven échange du péché ne t'ont pas plu
6 ...
10,7 alors j’ai dit : — Voici, je viens
(dans le rouleau
Ven tête du livre c'est écrit de moi)
pour faire, ô Dieu, ta volonté ! »
7 ...
10,8 Il dit tout d'abord :
« — Sacrifice, et offrande,
Nes« — Sacrifices, et offrandes, et holocaustes, et [sacrifices] pour le péché tu n’en as pas voulu
et ils ne t'ont pas plu
c'est bien ce qui est offert selon la Loi. »
8 Disant ci-dessus :
« — Que sacrifices, et offrandes, et holocaustes en échange du péché, tu n’en as pas voulu
et que ne t'a pas plu ce qu'on offre selon la Loi. »
8 ...
10,9 Il dit alors :
« — Voici, je viens pour faire, Dieu, ta volonté » :
Nesfaire ta volonté » :
il enlève la première chose pour établir la seconde.
9 ...
10,10 C’est en vertu de cette volonté que nous avons été sanctifiés
par l’offrande
Voblation du corps de Jésus Christ
VJésus-Christ, une fois pour toutes.
10 ...
10,11 Et tandis que tout prêtre se tient chaque jour debout, faisant le service
et offrant plusieurs fois les mêmes sacrifices
qui ne peuvent jamais enlever les péchés
11 ...
10,12 lui, en revanche, après avoir offert pour les péchés un sacrifice unique,
pour toujours s’est assis à la droite de Dieu,
12 lui, en revanche, après avoir offert pour les péchés un sacrifice unique,
pour toujours s’est assis à la droite de Dieu,
10,13 attendant désormais que ses ennemis soient mis comme marchepied de
Vescabeau sous ses pieds :
13 ...
10,14 c'est par une offrande
Voblation unique, en effet, qu'il a rendu parfaits pour toujours ceux qui sont sanctifiés.
14 ...
10,15 C’est ce que nous atteste aussi l’Esprit Saint
car après avoir dit à l'avance :
V Nesdit :
15 ...
10,16 « — Voici l’alliance
VTel sera le testament que j'établirai pour eux
après ces jours-là, dit le Seigneur :
je mettrai
Ven donnant mes lois dans leurs cœurs
et dans leur pensée je les inscrirai
V dans leur esprit aussi je les inscrirai
16 ...
10,17 et de leurs péchés et de leurs iniquités je ne me souviendrai plus. »
17 ...
10,18 Or, là où il y a rémission des péchés
il n’y a plus d'offrande
Voblation pour le péché.
18 ...
10,19 Ayant donc, frères, l'assurance d'une voie d'accès au sanctuaire par le sang de Jésus
Vdu Christ
19 ...
10,20 (voie qu’il a inaugurée pour nous, nouvelle et vivante
à travers le voile, c’est-à-dire sa chair)
20 ...
10,21 et un prêtre éminent établi sur la maison de Dieu,
21 ...
10,22 approchons-nous avec un cœur vrai, dans la plénitude de la foi
le cœur purifié de la mauvaise conscience
et le corps lavé par une eau pure ;
22 ...
10,23 gardons inflexible la profession
Vconfession de notre espérance
car il est fidèle celui qui a promis.
23 ...
10,24 Faisons attention
VConsidérons-nous les uns les autres pour nous stimuler à la charité et aux belles
Vbonnes œuvres
24 ...
10,25 ne désertant pas notre assemblée
comme c'est devenu une habitude chez certains,
mais en apportant des encouragements,
et ce, d’autant plus
que vous voyez approcher le jour.
Vaurez vu approcher le jour.
25 ...
10,26 En effet, si nous péchons
Vpour nous qui aurions péché volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité
il ne reste plus de sacrifice pour les péchés
26 ...
10,27 mais une terrible attente du jugement
et l'ardeur d'un feu qui doit dévorer les rebelles.
Vennemis.
27 ...
10,28 Quelqu'un violera-t-il la Loi de Moïse ?
Sans
VSans aucune miséricorde il est mis à mort sur la déposition de deux ou trois témoins ;
28 ...
10,29 de quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne
celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu,
tenu pour profane
Vsouillé le sang de l’alliance par lequel il a été sanctifié
et aura outragé l’Esprit de la grâce ?
29 ...
10,30 Nous le connaissons bien, en effet, celui qui a dit :
« — À moi la vengeance ! C’est moi qui rétribuerai ! Byz TRa dit le Seigneur »
et encore : « — Le Seigneur jugera son peuple » ...
30 ...
10,31 C'est effrayant de tomber aux mains du Dieu vivant !
31 ...
4,12–16 Vivante, en effet, est la parole de Dieu L'arbre vivant du Christ en croix Reprenant un motif cher à saint Bonaventure, la croix est représentée comme un arbre de vie. Du sommet de la croix jaillit une frondaison au creux de laquelle un pélican donne sa chair en nourriture pour ses oisillons, figurant de manière symbolique le sacrifice du Christ sur la croix pour le salut du monde. Autour de la croix sont disposés des médaillons représentant les prophètes de l'Ancien Testament. Leurs paroles inscrites dans des phylactères forment les branches de l'arbre de la croix. La parole divine manifestée par les prophètes ne reste ainsi pas lettre morte mais, vivante, elle s'accomplit dans la mort salvifique du Christ en croix.
4,14–5,14 pontife éminent Jésus Christ grand prêtre souverain et éternel Ces deux vitraux anglais forment un beau parallèle entre le premiers grands prêtres, dans la gloire de leurs ornements au moment d'entrer dans le sanctuaire et Jésus, pontife ultime, entré dans le sanctuaire non fait de main d'homme.
5,5–10 pontife Nature et grâce
Le titre de ce tableau rappelle avec une douce ironie le fameux adage attribué à Aristote : « la nature a horreur du vide ». Il est réinterprété en plaçant au milieu d'un fourmillement végétal tropical (la nature) un prêtre en chasuble richement ouvragée (la grâce), représentant le Christ et son sacerdoce. S'il est admis avec saint Thomas que la grâce ne supprime pas la nature, aurait-elle également horreur du vide ?
6,19s ancre de l’âme Espérance cruciforme
L’ancre est un symbole cher aux Grecs et aux Latins signifiant à la fois l’espoir et la stabilité. Le navire pris dans la tempête aspire à pouvoir jeter l'ancre en sécurité. Le christianisme primitif va reprendre ce thème iconographique et y inscrire la forme de la croix, cette ancre qui est plongée dans l’océan de la mort pour nous faire émerger à l'air libre du salut.
L’idée de dissimuler la croix sous la forme d’une ancre est apparue dès le 2e s. Pour les premiers chrétiens, tout repose sur l’espérance d’accéder à l’au-delà. La lettre aux Hébreux compare explicitement cette vertu théologale à une ancre : « En l’espérance, nous avons pour notre âme comme une ancre sûre et solide, qui pénètre au-delà du voile du Temple, là où Jésus est entré pour nous. » (He 6,19-20)
Cette ancre cruciforme est aussi un hameçon auquel viennent mordre deux poissons représentant les fidèles repêchés par la croix. Cela fait allusion aux paroles du Christ aux pêcheurs qui devinrent ses premiers disciples : « Je ferai de vous des pêcheurs d’hommes » (Mt 4,18-22). À nous de nous accrocher à l’ancre du salut qui vient nous retirer des profondeurs abyssales de nos peurs et de nos nuits. (Cf. P. J.-M. Nicolas)
7,1–10 assimilé au Fils de Dieu Éternel Melchisédech
Melchisédech (à gauche) recevant les offrandes (« dîme » dans le texte) comme pour une messe semble bel et bien précéder Abraham (à droite) qui fait demi-tour pour le rencontrer. Sur l'espace de la toile, en peinture occidentale, le côté gauche représente le commencement chronologique tandis que la fin se trouve à droite, comme dans la syntaxe. Melchisédech est donc du côté du commencement et de la vie : Abraham, comme tout un chacun, doit se retourner vers cet antitype du Christ pour recevoir la vie.
8,1–13 un tel pontife, nous l'avons Médiateur unique Rappelant la synagogye par sa parure, le Christ en gloire est à la jonction de tout : sur la croix, clef de l'éternité qui ouvre ici la toile en ténèbres ciselant la lumière glorieuse, il est flanqué de Jean, le dernier des prophètes à préparer sa venue, et de saint Vincent Ferrier, le saint prêcheur de l'apocalypse. De la pointe du pied, il effleure le calice de son sang, celui de l' « alliance nouvelle », posé à terre.
8,1–6 ministère d'autant meilleur Un grand prêtre peut en cacher un autre Ces deux vitraux anglais forment un beau parallèle entre le premiers grands prêtres, dans la gloire de leurs ornements au moment d'entrer dans le sanctuaire et Jésus, pontife ultime, entré dans le sanctuaire non fait de main d'homme.
9,19 Bible hiéroglyphique
10,1–39 parfaits La charité : théorie et pratique
La charité revêt ici les traits d'une figure féminine : couronnée de fleurs en signe de son bonheur terrestre, elle reçoit une bourse des mains de Dieu, symbole de la Providence. La corbeille débordante de fruits et de fleurs qu'elle tient dans sa main gauche, ainsi qu'à ses pieds les bourses destinées aux pauvres, montrent sa prodigalité.
Le pélican, dont on pense qu'il nourrit ses petits de sa propre chair, est vite considéré par les Pères de l'Église comme un symbole christique, puisqu'à l'image du pain eucharistique, son corps est donné en nourriture. →101 établit ainsi un parallèle entre le pélican et le Christ dont le sang vivifie les croyants. Dans son hymne « Adoro te devote », Enarr. Ps. désigne le Christ adoré en la sainte hostie comme le « pie pellicane », le pieux pélican. L'iconographie médiévale reprend à son compte l'oiseau comme allégorie de la charité.
La nature généreuse et verdoyante de ce tableau délicat évoque l'Âge d'or et le jardin d'Eden : la forêt, loin d'être hostile, offre à la tendresse maternelle un écrin protecteur. Alors qu'elle présente son sein au nourrisson, la Charité, en tenue d'Ève, reçoit des fruits de ses trois autres enfants, illustrant ainsi le cercle vertueux de l'amour, qui ne s'épuise jamais.
Sur fond d'architecture classique, une jeune femme imposante et majestueuse, auréolée du feu de l'amour divin, est accaparée par trois enfants dodus. L'un s'agrippe au sein qu'il tète, un deuxième plonge son regard dans celui de sa mère, tandis que le troisième tend ses bras potelés vers la grenade écorcée qui occupe le centre de la composition. Cette dernière, aux grains rouges et juteux, symbolise le corps et le sang du Christ qui vivifient les croyants. Les grains sont inépuisables, comme l'amour divin. Une symbolique associe leur nombre à celui des commandements du Pentateuque, et ainsi à la perfection de la Loi donnée à Moïse.
Nombre de peintres ont quant à eux fait droit à une charité à pied d'œuvre, par la représentation des sept œuvres de miséricorde, que sont
Le Caravage, connu pour ses compositions fortes et ses jeux de lumière spectaculaires, parvient ici à illustrer en une seule scène les sept œuvres de miséricorde.
Dans la moitié supérieure de la composition, la Vierge tient l'enfant Jésus dans ses bras : il regarde la terre tendrement, mi-interrogateur, mi-compatissant. Dans un grand froufrou d'ailes et de drapés, deux anges enlacés semblent dégringoler du ciel, comme pour montrer que par les actes de miséricorde des croyants, Dieu se penche sur la terre.
À gauche de la composition, un vieillard passe sa tête à travers les barreaux d'une geôle pour téter le sein tendu d'une jeune femme qui détourne le regard. C'est la scène dite de la « charité romaine », racontée par des auteurs de l'Antiquité classique comme
ou . Une jeune fille du nom de Péro aurait nourri de cette façon son père, Mycon, condamné à mourir de faim en prison. Caravage fait d'une pierre deux coups : cette histoire illustre à la fois le don de nourriture aux affamés et la visite aux prisonniers.Derrière, ces deux personnages, un homme en surplis — sans doute un prêtre — tient une torche d'une main, un linceul de l'autre. Aidé d'un autre homme, il semble faire entrer chez lui un cadavre dont on ne voit que les pieds (chose inhabituelle chez Caravage, ils sont propres !), mis en valeur par les jeux de lumière. C'est au commandement « enterrer les morts » qu'obéissent ainsi les deux hommes.
Au centre du tableau, un jeune homme bien mis regarde avec sollicitude un personnage à demi-nu qui semble mal en point ; il esquisse le geste de déchirer son manteau, faisant écho à un épisode de la vie de saint Martin de Tours. Le Caravage illustre ainsi deux œuvres de miséricorde : visiter les malades et vêtir ceux qui sont nus.
À droite, au second plan, un homme guide un pèlerin, reconnaissable à son chapeau orné d'une coquille de Compostelle ; on reconnaît ici l'hospitalité due à l'étranger.
Enfin, le dernier personnage buvant dans une mâchoire d'âne évoque un épisode de la vie de Samson (Jg 15), rappelant une dernière œuvre de miséricorde : donner à boire aux assoiffés.