La Bible en ses Traditions

Hébreux 12,18–21

Byz TR Nes
V
S

18 Vous ne vous êtes pas approchés, en effet, d’une réalité palpable : feu ardent

et nuée obscure et noirceur

Nesténèbres et ouragan

18  Vous n'avez pas accédé, en effet, au feu palpable et ardent

ni au tourbillon ni à la nuée ténébreuse ni à la tempête

18 ...

19 et du son d'une trompette, et d'une clameur de paroles

telle que ceux qui l’entendirent demandèrent qu’on ne leur parlât pas davantage 

19 ni au son de la trompette ni à la voix qui disait les paroles,

que ceux qui l'entendirent évitèrent par des excuses, pour que le verbe ne leur advienne pas

19 ...

Byz V TR Nes
S

20 (car ils ne supportaient pas ce qui avait été prescrit

Vce qui leur était dit :

« — Quiconque, fût-ce un animal, touchera la montagne sera lapidé ou abattu d'une flèche. »

Byz V Neslapidé. »

20 ...

21 et si terrible était ce spectacle, que Moïse dit :

« — Je suis effrayé et tremblant ! ») ;

21 ...

Réception

Arts visuels

1–29 nuée de témoins L'eschatologie : jugement et triomphe Sur la fresque suivante, l'Église triomphante et l'Église militante figurent mêlées, cette dernière devenant triomphante.

Giotto di Bondone, Jugement dernier (1302-1305), 1000 x 840 cm, mur du fond

chapelle des Scrovegni, Padoue (Italie) © arthive→

Andrea di Bonaiuto (1343-1379), L'Église militante et triomphante (1365-1367), mur sud

chapelle des Espagnols, musée Santa Maria Novella, Florence (Italie) © Domaine public→

À gauche, au pied de la cathédrale Sainte-Marie de Florence, figure un groupe de fidèles, prélats, notables ou gens humbles. On peut y reconnaître les traits de différents personnages, comme ceux des poètes Dante, Boccace et Pétrarque, figures emblématiques de la Renaissance italienne. On peut également identifier le pape Innocent VI, ou encore Simone Saltarelli, commanditaire des fresques et prieur de l'illustre couvent dominicain de Santa Maria Novella, admonestant Guillaume d'Ockham et Michel de Césène, adversaires du thomisme. Le bestiaire médiéval qui se trouve à leurs pieds est à lire de manière allégorique : les brebis représentent le troupeau du peuple de Dieu, défendu de l'attaque des loups par les chiens à la robe noire et blanche, rappelant l'habit dominicain. À droite sont représentés deux aspects de la mission de saint Dominique : réfutant les arguments des hérétiques d'un côté, enseignant la Bible à des fidèles de l'autre.

Plus haut, une scène le représente confessant des pénitents tandis que derrière le confessional sont représentés les péchés confessés : vanité, gourmandise et luxure. Au centre de la composition, saint Dominique semble faire le lien entre la cité des hommes et la cité de Dieu, entre l'Église militante et l'Église triomphante. Il indique aux pénitents la porte du royaume de Dieu, où les accueillent saint Pierre et deux saintes qui ornent leur tête de couronnes de fleurs. Derrière la porte se tiennent des saints, parmi lesquels on devine des évangélistes, saint Laurent et son gril, saint Jean-Baptiste ou encore saint François d'Assise, reconnu par les dominicains comme « leur Père » avec saint Dominique dans leur martyrologe.

Enfin, la partie supérieure de la composition représente un Christ en gloire dans une mandorle, adoré par la Vierge et des myriades d'anges. Au pied de son trône est représenté un agneau en signe du sacrifice du Christ pour la rédemption des pécheurs, ainsi que les symboles des quatre évangélistes.